Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
Considéré comme le génie des mathématiques de la seconde moitié du XXe siècle, Alexandre Grothendieck est l'auteur de Récoltes et semailles, une sorte de « monstre » de plus de mille pages, selon ses propres termes. Le tapuscrit mythique, qui s'ouvre sur une critique acerbe de l'éthique des mathématiciens, emmènera le lecteur jusque dans les territoires intimes d'une expérience spirituelle après l'avoir initié à l'écologie radicale.
Dans cette tresse littéraire s'entremêlent plusieurs récits, « un voyage à la découverte d'un passé ; une méditation sur l'existence ; un tableau de moeurs d'un milieu et d'une époque (ou le tableau du glissement insidieux et implacable d'une époque à une autre...) ; une enquête (quasiment policière par moments, et en d'autres frisant le roman de cape et d'épée dans les basfonds de la mégapolis mathématique...) ; une vaste divagation mathématique (qui en sèmera plus d'un...) ; [...] un journal intime ; une psychologie de la découverte et de la création ; un réquisitoire (impitoyable, comme il se doit...), voire un règlement de comptes dans «le beau monde mathématique» (et sans faire de cadeaux...) ».
Coloniser l'espace. Repousser la mort et faire renaître les défunts. Créer le vivant. Mettre en place un réseau mondial. Libérer la puissance de l'esprit. Comprendre et contrôler les processus cosmiques. Manipuler les phénomènes atmosphériques. Sauver la terre. Ces projets, dont certains ont été réalisés et d'autres le seront peut- être bientôt, ont une histoire russe. Dans un mélange de recherche scientifique approfondie, de métaphysique pure et de mysticisme, le mouvement appelé cosmisme a modelé le siècle soviétique. Il est l'une des sources d'inspiration des transhumanistes californiens d'aujourd'hui. Le laboratoire secret de Google en reprend toutes les idées. Les cosmistes ont écrit notre futur.
Cet ouvrage se propose de tirer les fils de cette histoire, du milieu du 19e siècle à nos jours. Le premier cosmiste était un philosophe farfelu, Nicolas Fedorov, correspondant de Dostoïevski. Il avait le projet de ressusciter concrètement les morts. Certains de ses disciples, comme le grand rival bolchévique de Lénine Alexandre Bogdanov, étaient convaincus que la transfusion sanguine en était le moyen. Le corps de Lénine n'a-t-il pas été momifié à cette fin ? D'autres ont théorisé la conquête spatiale dès les années 1920, afin de peupler une terre devenue trop exigüe. Des savants soviétiques ont tenté de calculer l'effet du soleil sur la vie et l'histoire humaine. Ou, comme Guéorgui Vernadski, ont créé le concept de biosphère et de noosphère, ouvrant le champ d'une physique de la pensée. Délires poétiques ou carrément totalitaires, destinés à créer l'Homme nouveau ? Sans doute. Mais ces hommes ont donné naissance au programme spatial de l'Union soviétique, à ses progrès en cybernétique, à la fascination de ses services secrets pour la par apsychologie. Aujourd'hui Vladimir Poutine cite Vernadski. Le tout nouveau chef de l'administration présidentielle, Anton Vaïno, est le concepteur d'un nooscope, « réseau de scanners spatiaux » destinés à sonder la pensée humaine... Ce pan de la culture russe est soviétique, presque totalement inconnu en dehors de la Russie, paraîtra un peu fou à un esprit cartésien. Il est néanmoins très présent et explique de nombreux traits de la Russie actuelle, et même de sa politique. Depuis quelques décennies, le cosmisme a d'ailleurs une seconde patrie. La Silicon Valley a été massivement investie par des informaticiens et des savants d'origine russe, dont le plus célèbre est Sergueï Brin, cofondateur de Google, et qui rêve... de ce dont rêvaient les penseurs du cosmisme : transhumanisme, nouvelle manière de vivre et de se déplacer sur terre, conquête spatiale.
Les vies et les idées de ces savants géniaux et inquiétants dessinent notre futur. Racontons leur histoire, redécouvrons leurs textes (non traduits) et leurs projets. Afin de souligner le lien entre le passé et le présent, le livre comportera également des entretiens avec des personnalités - savants, ingénieurs, intellectuels - en Russie et en Californie. Finalement, nous essaierons de comprendre comment le rêve de progrès, que l'Europe a abandonné, est passé de l'Eurasie vers la Côte Ouest des Etats-Unis.
Vous rabaisser est devenu un business. Vous dire que vous n'êtes pas assez intelligent, comme individu, comme population, rapporte énormément : on peut comprimer votre salaire, dévaluer votre parole, vous délester de vos droits de décision et d'expression, vous fermer des portes et, finalement, agir à votre place...
Avec l'avènement de l'intelligence artifi cielle, l'éternelle religion du Reste-à-ta-place a gagné un nouvel épouvantail. Hier, on vous disait : « Vous n'êtes pas assez intelligent » ; demain, on ajoutera : « Vous n'êtes même pas aussi intelligent que nos machines. » Toujours, on essaiera de restreindre vos libertés, c'est-à-dire vos choix, vos mouvements - sociaux, intellectuels -, vos aspirations, vos rêves.
Ce livre n'a qu'un seul objectif : rappeler que l'Humain est plus performant que ses créations et vous donner les moyens de vous défendre face à l'intelligence artificielle - certes fascinante, mais dépourvue de droits.
Et si le propre de l'Homme n'était pas le rire, le langage ou l'aspiration à l'éternité, mais son pouvoir de destruction ? Dérèglement climatique, hausse des températures, montée des eaux, pandémies... nous allons droit à la catastrophe.
Le responsable de cette catastrophe est l'humanité elle-même. À force de grandir et de recouvrir toute la surface de la Terre, elle se comporte comme un cerveau géant et surpuissant, doté d'une infinité de connexions.
C'est ce cerveau qui prélève des ressources sur la Terre, produit des millions de SUV et de smartphones, fait travailler les humains sans relâche et recrache des milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Mais à quoi pense cet organe ? A-t-il des désirs ? Des émotions ? Quels sont ses plans ?
Dans Human Psycho, Sébastien Bohler adopte une démarche clinique pour analyser le cerveau global qu'est devenue l'humanité, comme un psy le ferait avec son patient.
Le constat qu'il livre est glaçant : ce cerveau possède les traits caractéristiques d'un psychopathe. Il coche toutes les cases du profil psychologique d'un serial killer qui massacre sa victime - la planète.
Alors, peut-on le soigner ? Tel est le questionnement ultime de cet ouvrage, qui nous emmène sur une crête étroite entre néant et espoir.
Dans le domaine scientifique, l'humanité ne cesse de progresser. Mais partout ailleurs, elle semble perdre la tête. Comment une espèce capable d'explorer Mars et de développer des vaccins en moins d'un an peut-elle produire autant de fake news et de théories du complot, qui prolifèrent même dans les milieux les plus éduqués ? L'humain est-il un animal irrationnel et incorrigible, victime d'illusions et d'erreurs de raisonnement ?
Steven Pinker prend le contre-pied des idées reçues. Non, les humains ne sont pas dominés par leurs instincts. Depuis les chasseurs-cueilleurs, nous sommes dotés d'un cerveau capable de résoudre des problèmes complexes. Au cours des millénaires, l'espèce humaine a ainsi mis au point des outils de raisonnement d'une extraordinaire efficacité. Le problème, c'est que personne, ni aucune école, ne nous apprend à raisonner. Et qu'il ne suffit pas d'être intelligent pour être rationnel !
Formidable pédagogue, Steven Pinker nous expose avec clarté et humour les outils de raisonnement à notre disposition, si utiles dans un monde menacé par l'irrationalité. Aussi, ce livre est à la fois un antidote pour affronter les temps troublés et un manuel d'autodéfense intellectuelle.
« Dans une époque qui semble sombre et angoissante, Steven Pinker apporte un regard incroyablement constructif et positif. » The New York Times
Extravagant, fantasque, excessif, anticonformiste, caractériel... Comment ne le serait-on pas quand on navigue entre l'immensité de l'univers, les calculs mathématiques les plus ardus, le désir de gloire, la jalousie des collègues, la menace du cachot ou du bûcher ?
De Regiomontanus assassiné au Vatican à Edmund Halley ému par une merveilleuse observatrice du ciel, des frasques de Maupertuis avec de jolies Lapones aux manuels reliés en peau humaine de Camille Flammarion... Voici neuf histoires extraordinaires et insolites où vous découvrirez combien les astronomes pouvaient se comporter en têtes brûlées, risque-tout partant au bout du monde pour confirmer ou infirmer une théorie?; d'autres se lançaient dans la politique au risque de monter sur l'échafaud, ou affrontaient les dogmes religieux et leurs autodafés.
Des aventures alternant le tragique et le comique, la violence et la tendresse, mais toujours dans le souci d'enseigner de façon plaisante la longue marche des astronomes vers l'inatteignable vérité de l'univers.
Nos connaissances sur l'évolution humaine se multiplient à un rythme inédit. Les chercheurs se penchent sur les périodes les plus lointaines et des contrées encore inexplorées, alors que des techniques novatrices apportent des informations inattendues. Toumaï, avec ses 7 millions d'années, est à ce jour le plus ancien représentant connu de notre grande famille. De nouvelles branches d'hominines sont apparues en Asie. Notre ADN comprend des fragments hérités des Néandertaliens mais aussi d'autres groupes humains, comme les Dénisoviens. Des dizaines d'espèces ont coexisté, vivant parfois dans les mêmes régions. Chaque découverte nous fait entrevoir combien les capacités de nos lointains cousins étaient plus élaborées que ce que nous avions pu imaginer. C'est aujourd'hui une nouvelle histoire du buisson de l'humanité qu'il faut raconter.
Contre les idées reçues qui en font une discipline élitiste, intimidante et abstraite, David Bessis montre que les mathématiques sont humaines et à la portée de tous ; il présente ici une manière sensible et radicalement nouvelle de les aborder.
Plus qu'un savoir, les mathématiques sont une pratique et même une activité physique. Il n'existe pas de talent inné et il faut croire les plus grands mathématiciens quand ils disent ne posséder aucun don spécial mais une immense capacité à mobiliser leur curiosité, leur imagination et leur intuition.
Par des exemples simples et étonnants, l'auteur relie son expérience mathématique aux grands apprentissages de la vie : observer, parler, marcher ou encore manger avec une cuillère. Comprendre les mathématiques, c'est voir et sentir, c'est parcourir un chemin secret qui ramène à notre plasticité mentale enfantine.
Entre le récit initiatique et l'essai subversif, Mathematica est un livre puissant et accessible à tous, philosophique et imagé, sur notre capacité à construire nous-mêmes notre intelligence.
L'auteur est un mathématicien français né en 1971. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Ulm), David Bessis a été professeur assistant à Yale puis chercheur au CNRS. Il a créé et dirige aujourd'hui une société spécialisée en intelligence artificielle. Mathematica est son troisième livre.
D'où venons-nous?? Que sommes-nous?? Où allons-nous?? C'est à ces questions universelles que répond ce livre.
Lluís Quintana-Murci, biologiste franco-espagnol de renommée mondiale, nous convie à un grand voyage dans le temps et dans l'espace à la recherche de nos origines et de notre destinée.
Il se fonde sur les outils puissants qu'offrent les sciences les plus récentes pour déchiffrer nos génomes et explorer leur diversité à travers les populations humaines, non seulement celles d'aujourd'hui, mais aussi, grâce aux vestiges fossiles, celles d'hier.
Il retrace l'extraordinaire histoire du peuplement humain à travers le monde?: de la sortie d'Afrique il y a plus de 60?000 ans au peuplement de la Polynésie il y a juste quelques millénaires.
Il établit l'existence d'espèces humaines éteintes, révèle comment les populations humaines se sont constamment métissées entre elles, mais aussi avec des humains archaïques, comme l'homme de Neandertal. Nous sommes tous des métis.
Il montre que c'est ce métissage même, y compris celui avec les humains archaïques, qui a contribué à la survie des humains, notamment face aux pathogènes, et notamment aux virus?! Toutefois, l'héritage néandertalien qui est en nous peut parfois se révéler délétère... et même affaiblir notre immunité face au Covid-19?!
Un livre pionnier et magistral.
« Voir son cerveau est une expérience émouvante et intime.
En trente-cinq ans de recherches, j'ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension. J'ai participé à la genèse des premières théories mathématiques qui expliquent comment relier la conscience et son substrat matériel.
C'est cette aventure intellectuelle en plein essor que j'ai voulu raconter ici, en partageant avec vous une centaine d'images spectaculaires de la conquête du cerveau. ».
S. D.
Que savons-nous de la naissance de l'Univers ? Qu'en disaient les Grecs ? La mythologie chinoise ? Les Aztèques ? Et Einstein ? La Terre est-elle plate ? Carrée ? Ronde ? Tourne-t-elle autour du Soleil, ou est-ce l'inverse ?
Avec ses histoires extraordinaires et ses illustrations spectaculaires, ce livre explore la fascination de l'humanité pour les mystères du ciel. Traversant le temps et les civilisations, dévoilant mythes, croyances et théories scientifiques, il brosse une magnifique chronique de l'imaginaire et de la découverte du cosmos.
Jusqu'à sa mort en mars 2018, Stephen Hawking était l'une des personnalités les plus connues au monde. Confiné dans une chaise roulante, le visage déformé par un rictus figé, il lui était impossible de se déplacer incognito, à supposer qu'il l'ait souhaité.
Tout le monde connaissait Hawking, souvent comparé à Einstein ou Newton, comparaison qu'il repoussait avec modestie mais cultivait par ailleurs. Toutefois, la plupart de ses adorateurs n'avaient aucune idée de ce qu'il avait fait pour mériter sa réputation.
Cette biographie scientifique révèle la personnalité de l'homme au-delà de la légende. Elle rend compte de toutes les ambiguités de celui qui s'entourait d'étudiants à la fois disciples et infirmiers, dont la vie personnelle a été chahutée par la célébrité et dont certains travaux ont parfois été critiqués par une partie de la communauté scientifique.
Avec ses deux missions à bord de la station spatiale internationale, Thomas Pesquet aura passé plus d'un an de sa vie dans l'espace. Des mois à survoler la Terre à la vitesse de 21 000 km/h. Un privilège rare, une incroyable aventure humaine pour celui qui est devenu le symbole d'une réussite française. Pour pouvoir réaliser ce rêve, Thomas a travaillé toute sa vie avec acharnement. Dans ce livre, on découvre le parcours méconnu d'un jeune prodige qui, enfant, jouait déjà à l'astronaute dans une fusée en carton fabriquée par son père. Un garçon surdoué au profil parfait : ingénieur, pilote d'avion, instructeur, passionné par les arts martiaux et parlant couramment six langues. C'est cette vie de travail et de passion qui a fait de Thomas le plus jeune spationaute, le premier commandant de l'ISS et le recordman en Europe de temps passé dans l'espace. Un incroyable destin pour un homme qui a su rester simple et authentique, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
Itinéraire d'un surdoué.
Après le succès de De l'autre côté de la Machine, Aurélie Jean nous entraîne dans un nouveau voyage : au coeur de nos institutions juridiques et des algorithmes qui s'y exercent. Comment la loi est-elle pensée et appliquée au temps des algorithmes ? Comment les algorithmes sont-ils utilisés au sein du système judiciaire ? Et est-il vraiment possible de les réguler ? C'est un fait : les algorithmes rythment nos vies. Ils nous aident à nous déplacer, à travailler, à nous soigner, et même à légiférer. Certains, alarmistes, diraient qu'ils sont de partout... Or, peu d'entre nous les comprennent, sans parler d'en maîtriser les subtilités. Nos dirigeants, parlementaires et nos juristes n'y font pas exception, et participent pour certains à augmenter la confusion autour de leur utilisation et de leur supposé danger... Pourtant, il est aujourd'hui nécessaire, voire capital, de comprendre le fonctionnement des algorithmes développés, mais aussi d'anticiper leur développement, de l'encadrer et de l'accompagner aussi judicieusement que justement. Une chose demeure cependant certaine : les algorithmes ne disposent d'aucune personnalité juridique face à un tribunal. En revanche, s'ils ne peuvent réellement faire la loi, ils l'influencent et en orientent désormais la pratique. Mal employés, ils deviennent une menace pour ses principes de transparence et d'équité. Bien maîtrisés, ils peuvent, au contraire, guider ceux qui la font et l'exercent afin de garantir le traitement égalitaire de chacun face à la justice. Consciente du défi qui nous attend, Aurélie Jean nous appelle à agir et propose de dompter (plutôt que de réguler) les algorithmes à travers des lois souples et anticipatrices, afin de ne rien sacrifier au progrès tout en les pensant dans la plus grande objectivité scientifique, sociale et économique. Car c'est cette même transparence intrinsèque à l'exercice de la justice qui doit s'appliquer dans le champ des algorithmes afin de permettre à chacun - du citoyen au législateur - de garantir l'harmonie, la justice et l'essor intellectuel au sein de nos sociétés.
Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6?000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous?: y a-t-il une vie au-delà de la Terre?? Qu'est-ce que la vie?? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective?: chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant?! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
«Il était environ trois heures du matin lorsque le résultat de mes calculs apparut devant moi. Agité, je quittai la maison et me mis à marcher dans la nuit. Après avoir grimpé au sommet d'un rocher surplombant la mer, j'attendis le lever du soleil. J'étais profondément troublé. J'avais la sensation de regarder, à travers la surface des phénomènes, vers un intérieur d'une étrange beauté.»Été 1925. Isolé sur l'île perdue d'Helgoland en mer du Nord, Werner Heisenberg a un éclair de génie:l'idée qui fonde la théorie des quanta. Avec Paul Dirac, Wolfgang Pauli et d'autres (très) jeunes physiciens, il en deviendra l'un des pères. Un siècle plus tard, la théorie fonctionne à merveille puisqu'elle rend compte du monde, de la couleur du ciel aux neurones de notre cerveau, en passant par le fonctionnement de nos ordinateurs et l'origine des galaxies. Son sens profond, en revanche, nous échappe toujours...Dans son nouvel opus, Carlo Rovelli se fait volontiers passeur pour mieux nous raconter la «quantique» et en proposer aussi son interprétation personnelle, fruit d'une vie de recherche. Avec ce merveilleux message:la réalité est profondément différente de ce que nous imaginons.
« Je cours sur les traces des ducs de Savoie - c'est la TDS : 122 kilomètres, trente heures de course qui vous plongent dans la nuit. Les kilomètres et les dénivelés s'accumulant, après une quinzaine d'heures, la fatigue se fait sentir et on voit apparaître la dissociation corps-esprit. On expérimente le dualisme cartésien. Le corps semble ne plus comprendre dans quel projet on l'entraîne. Il faut alors lui parler, lui dire : «Tu ne sais pas où je t'emmène mais fais-moi un peu confiance et suis-moi.» » Étienne Klein court pour être relié au monde, aux paysages qu'il traverse, mais aussi à son corps qui nourrit sa pensée foisonnante. La sensation physique est, selon lui, l'élément fondateur de la conscience de soi ou de l'« esprit du corps ».
«Pourquoi lire ce livre? Premièrement, il y a des anecdotes à la pelle. Je sais pas, si vous connaissez des gens qui sont branchés organes sexuels de lépidoptères, ça peut toujours servir.Deuxièmement, il y a de jolis dessins grâce au talent d'Alice Mazel.Mais, surtout, ce bouquin va vous retourner la tête. En tout cas, il va essayer très fort.»
L'histoire naturelle de la Terre est remplie d'exemples fascinants de convergence : certaines structures biologiques, telles que les yeux, les ailes ou les pattes caractéristiques des lézards grimpeurs, sont apparues de nombreuses fois au fil de processus indépendants. Pourtant, les biologistes de l'évolution nous apprennent qu'il existe également de nombreux exemples de contingence : des cas où le moindre événement - une mutation aléatoire, l'éternuement d'un papillon préhistorique - serait capable de modifier la trajectoire de l'évolution. Quel poids attribuer à ces deux forces dans une nature en perpétuel changement ? Les plantes et les animaux qui existent de nos jours, sans oublier les êtres humains eux-mêmes, étaient-ils tous destinés à apparaître ou ne sont-ils que le résultat du hasard ? Et quelles conclusions en tirer au sujet des formes de vie présentes sur d'autres planètes ?
Ce livre nous révèle les dernières découvertes de la biologie de l'évolution ainsi que les réponses qui ont été fournies à l'un des plus grands débats scientifiques de notre temps. C'est à un voyage autour du globe qu'il nous invite, à la rencontre des chercheurs qui sont en train de percer les mystères de la vie. Jonathan Losos, l'un des pionniers de l'approche expérimentale en matière d'évolution, nous explique comment des expériences sur des guppies, des mouches à fruit, des bactéries, des renards et des souris de chasse, ainsi que ses propres travaux sur les lézards anoles des Caraïbes permettent de rembobiner le film de la vie pour déterminer à quel point l'évolution peut être rapide et dans quelle mesure son caractère reproductible la rend prévisible.
Comment le blé est-il devenu tendre ? Pourquoi les chauves-souris hébergent-elles tant de virus ? Comment l'éléphant trompe-t-il le cancer ? L'homme s'est-il autodomestiqué ? Ces questions, et bien d'autres, Hervé Le Guyader se propose d'y répondre en vous invitant à parcourir sa propre galerie de l'évolution. De l'amibe aux zèbres, en passant par les bactéries, les crocodiles du Nil, la guêpe, l'ours polaire, la rose de Chine, les serpents à sonnettes ou encore les tardigrades, voilà autant de prétextes pour s'interroger sur le vivant emporté dans l'aventure de l'évolution. D'où il ressort que, loin du néodarwinisme, qui la présentait comme une marche graduelle vers le progrès, l'évolution est en réalité un processus haché, parsemé de mutations sans utilité visible, et non seulement fondé sur la sélection naturelle mais aussi sur les symbioses...
En 2002, la Crète fut le théâtre d'une émouvante découverte:des empreintes de pas quasi humaines, imprimées dans des roches datant du Miocène.La preuve que de grands singes bipèdes évoluèrent en Europe, bien avant l'arrivée d'Homo erectus il y a près de 2 millions d'années!Qu'il s'agisse ou non de nos ancêtres, ces primates consacrent le statut exceptionnel de notre «supercontinent», une terre de métissage au carrefour de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique du Nord. Une terre de tous les changements, soumise à une intense activité géologique, à de profonds bouleversements climatiques, mais aussi à la pression de l'homme... Voici enfin l'histoire au temps long - d'il y a 100 millions d'années à nos jours - de tous ceux qui l'habitèrent:sa flore, sa faune, sans oublier nos lointains cousins humains.
L'histoire célèbre les victoires que les médecins ont remportées sur les maladies. Mais elle néglige leurs patients dont les troubles, les souffrances ou les plaintes ont inauguré de nouveaux diagnostics, remis en cause certaines théories médicales ou ouvert des perspectives thérapeutiques inédites. Ciselés comme des nouvelles, ces récits de patients zéro racontent une autre histoire de la médecine : une histoire « par en bas », dans laquelle des malades qui parfois s'ignorent et des patients comptés trop souvent pour zéro prennent la place des mandarins et des héros.
Parmi ces « cas », certains sont célèbres, comme le petit Joseph Meister, qui permit au vaccin antirabique de Pasteur de franchir le cap de l'expérimentation humaine, ou Phineas Gage, dont le crâne perforé par une barre à mine révéla les fonctions du lobe frontal. La plupart sont oubliés ou méconnus, comme Auguste Deter, qui fit la renommée d'Aloïs Alzheimer, Mary Mallon, la plus saine des porteurs sains, qui ne souffrit jamais de la typhoïde qu'elle dissémina autour d'elle, ou Henrietta Lacks, atteinte d'un cancer foudroyant, dont les cellules dotées d'un pouvoir de prolifération exceptionnel éveillèrent la quête du gène de l'immortalité en voyageant autour du monde. À travers eux, ce livre interroge les errements, les excès et les dérives de la médecine d'hier à aujourd'hui.
Savez-vous que certains fleuves coulent de bas en haut ? Que la Lune tourne en ligne droite ? Qu'en lisant ces quelques lignes vous voyagez à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde ?
Ces affirmations peuvent vous sembler absurdes, et pourtant elles sont vraies ! Notre perception du monde est parfois trompeuse. Il ne s'agit pas toujours d'être plus intelligent pour répondre aux grandes questions : il faut avant tout être astucieux. Un simple changement de point de vue suffit souvent à éclairer les phénomènes les plus complexes.
Les mathématiques nous offrent un outil puissant pour comprendre les rouages de l'Univers. Elles nous apprennent à penser plus large pour comprendre plus loin. C'est ce que nous montre ici Mickaël Launay, dans un voyage passionnant qui commence dans les allées des supermarchés et s'achève dans les profondeurs vertigineuses des trous noirs.
Ah, et il reste une dernière question : quel est le rapport entre tout cela et un parapluie ?