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Andrés Barba
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Une agente immobilière, un enfant mystérieux et une maison étrange : une exploration sensible des gouffres de l'enfance, entre délicatesse et cruauté, dans la lignée des classiques du genre fantastique.
Alors qu'elle est en train de préparer une maison vide pour une visite, une agente immobilière tombe nez à nez avec un enfant de sept ans dans la cuisine, qui la regarde sans ciller. Loin de prendre peur devant cette apparition, elle devient inexplicablement attirée par l'enfant et cherche à entrer en contact avec lui. Continuer à faire son travail signifierait vendre la maison aux clients qui la visitent, mais elle ne peut s'y résoudre et se transforme en gardienne du lieu après avoir fait un double de la clé, y retournant seule à l'insu de son patron et de son compagnon. Un dialogue entre l'adulte et l'enfant se noue, un jeu se met en place. Car il faudra parvenir à percer à jour les émotions tues et donner à l'autre ce qui lui manque pour enfin se libérer de cet endroit et reprendre de plus bel le cours de sa propre vie.
Le dernier jour de la vie antérieure réunit les ingrédients d'une parfaite histoire de fantôme : une maison hantée, un enfant à la fois ici et ailleurs, des voix qui se répètent en boucle... et pourtant tout est beaucoup plus réel qu'il n'y paraît. Une plongée intime et introspective au coeur des sentiments insatisfaits, de la fragilité humaine, et de la culpabilité qui blesse et s'ancre dans la mémoire. -
Nichée entre la jungle et le fleuve, la ville de San Cristóbal est bercée d'une langueur tropicale. Un jeune fonctionnaire aux affaires sociales y est muté pour mettre en place un programme d'intégration des communautés indigènes. Très vite, il découvre que le pittoresque y côtoie la noirceur. En effet, la torpeur locale est perturbée par l'arrivée d'un groupe d'enfants qui pillent les rues et effraient la population. D'où viennent-ils ? Quelle est cette langue incompréhensible pour les adultes, qui semble n'appartenir qu'à eux ? Comment les arrêter ? La tension monte dans la ville, jusqu'au drame. Deux décennies après les faits, le narrateur, encore hanté par les événements qui s'y sont déroulés, revient sur toute cette affaire.
Dans une échappée à l'ordre établi par les adultes, Andrés Barba nous invite à redéfinir notre idée même de l'enfance avec cette grande fable qui nous hantera longtemps.
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Vie de Guastavino et Guastavino
Andrés Barba
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 13 Octobre 2022
- 9782267052893
En 1881, sans parler un mot d'anglais mais avec quarante mille dollars en poche, l'architecte valencien Rafael Guastavino embarque pour New York. Son rêve : apporter sa pierre à l'édifice de la modernité américaine en faisant triompher « une architecture sans feu dans un monde sans fantômes ». Épaulé dans l'ombre par son fils et homonyme, il va découvrir la réalité misérable de l'immigration et batailler d'un chantier à l'autre (la gare de Grand Central, la cathédrale Saint-Jean-le-Théologien ou le pont de Queensboro) pour se faire une place au milieu des gratte-ciel. Les Guastavino père et fils, largement oubliés par la grande Histoire, finiront par se fondre en un iconique selfmade man dont l'odyssée demeure nimbée de mystère. Avançant en funambule sur la frontière ténue entre fiction et biographie, ce « roman américain » d'Andrés Barba offre une réflexion fascinante sur l'identité, la filiation et les mirages de la gloire.
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Son père est mort sur le coup, et sa mère ensuite à l'hôpital. Marina a appris à dire cela calmement, sans émotions, comme elle dit son nom, le nom de sa poupée, également appelée Marina, et son âge. Ses parents ont été tués dans un accident de voiture et elle vit désormais dans un orphelinat, entourée d'autres petites filles. Mais Marina n'est pas comme les autres. Elle est à la fois marginalisée et objet de fascination. Dans ce monde de l'enfance, curieux, hyperréaliste, incroyablement sérieux, Marina et ses camarades jouent aux jeux du désire et de la lutte. Les rituels quotidiens de la récréation, du déjeuner et du coucher sont imprégnés d'horreur, une horreur mêlée aux flammes sombres de l'amour. Lorsque Marina présente à ses amies Marina La Poupée, elle enclanche un processus duquel les petites filles vont se retrouver prisonnières. Écrit dans une prose hypnotique, lyrique, alternant le point de vue de Marina, et le « nous » choral des autres orphelines, l'auteur évoque la douleur de la perte et le besoin de reconnaissance. Rappelant Daphne du Maurier, Shirley Jackson, Guillermo Del Toro et Mariana Enriquez, Les Petites Mains est un tour de force magnifiquement maîtrisé, une histoire à lire avant d'aller se coucher pour maintenir le lecteur éveillé.
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Ce livre réunit deux courts textes d'Andrés Barba. Dans Août, octobre, la tension de l'adolescence de Tomás atteint son paroxysme lorsqu'il retourne, avec sa famille, dans le petit village où il a l'habitude de passer l'été. Là, les évènements s'enchaînent avec une force irrépressible à la suite de sa découverte soudaine de la sexualité et de la violence, de la mort et de la transgression. Lorsqu'il se regarde dans le miroir, Tomás voit quelqu'un dont les pensées ont toujours un temps de retard sur les actions, particulièrement quand une situation inconfortable l'oblige à faire des choses qu'il ne se pardonnera jamais. C'est le moment où il réalise qu'il doit affronter la seule personne en mesure de le juger, et lui pardonner. Août, octobre est l'un de ces rares romans qui ont le courage et la capacité de comprendre cet âge violent, ambigu et vulnérable qu'on appelle « l'adolescence ». Andrés Barba résout l'histoire grâce à une maîtrise psychologique qui a fait de lui l'un des plus grands auteurs de sa génération. Un mélange explosif qui allie Le Bel Été de Cesare Pavese et le personnage d'Elephant de Gus Van Sant.
Dans Mort d'un cheval, un professeur et son étudiante, qui entretiennent une relation ambiguë, se rendent chez des amis à la campagne pour le weekend. Alors qu'ils sont sur le point d'arriver, ils se retrouvent sur les lieux d'un accident de la route dans lequel un cheval a été mortellement blessé. Les deux amants tentent d'apporter leur aide, ce qui mènera à leurs premiers désaccords mais également à leur premier vrai moment de tendresse. Grâce à l'analyse des douces tensions qui définissent les rencontres amoureuses, Andrés Barba décrit l'atmosphère fragile entre deux personnes.