Lorsque Abigail et une dizaine d'autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s'empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d'être des oeuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et à la « chasse aux sorcières », Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l'histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d'hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie - à toute époque - la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.
L'une des pièces de théâtre les plus importantes jamais écrites sur la Shoah.
En 1942, en France, sous le régime de Vichy, des hommes attendant dans un commissariat d'être interrogés par les autorités. La plupart sont juifs, et tous ont été arrêtés pour une raison dont ils sont, au fond d'eux, bien conscients. Chacun espère que tout ira bien. Mais face à l'incertitude de la situation et dans une atmosphère de huis-clos quasi claustrophobique, la tension monte parmi les codétenus - d'autant plus que les rumeurs circulent au sujet de trains transportant des hommes, des femmes et des enfants contre leur gré.
À travers cette pièce sur la Shoah, aussi glaçante qu'indispensable, Arthur Miller raconte comment l'inconcevable et l'horreur peuvent devenir réalité.
L'une des pièces les plus importantes de notre époque...
Incident à Vichy redonne au théâtre ses lettres de noblesse.
The New York Times
Un drame captivant et bouleversant... Mais aussi une oeuvre débordant d'énergie, de douleur et de passion. The Daily Telegraph Nous sommes en 1938, année de la Nuit de cristal. Sylvia Gellburg habite à Brooklyn avec son mari Philip et suit, de loin, la montée du nazisme en Europe. Jusqu'au jour où, brutalement, elle perd l'usage de ses jambes. Dans son entourage, personne ne semble comprendre les raisons de cette mystérieuse paralysie. Se pourrait-il que ces maux soient psychosomatiques ? Seraient-ils liés à la violence de l'actualité, ou encore à l'étrange relation qu'elle entretient avec son époux ?
À travers la voix de Sylvia Gellburg, c'est en réalité une tragédie mondiale qu'Arthur Miller dessine et dont cette pièce, avec une force et une sobriété remarquables, se fait le miroir.
Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier mais, au seuil de la vieillesse, il constate qu'il n'est plus dans le coup. Il va alors préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là.
Arthur Miller a été le témoin du drame qu'il décrit. Il s'est en effet inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Au-delà de son talent, c'est cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle.
Mort d'un commis voyageur, qui a valu à Arthur Miller de remporter le prix Pulitzer, est l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
« Je sais que tu n'es pas pire que les autres, mais je te croyais meilleur parce que, pour moi, tu n'étais pas un homme, tu étais mon Père. », Arthur Miller.
Une banlieue américaine, un mois d'août de l'après-guerre. Joe Keller, grâce à son usine d'armement, affiche une réussite sociale emblématique du « rêve américain ». Mais son fils Tom, pilote, est porté disparu. Et Kate, sa mère, attend son retour. Quand leur second fils, Chris, décide d'épouser Anne, la fiancée de Tom, tout bascule, et la triste vérité éclate enfin : la réussite de Joe Keller est fondée sur un crime.
Reflet du climat social et économique de l'après-guerre, Ils étaient tous mes fils possède déjà tous les ingrédients qui feront la réussite des pièces ultérieures d'Arthur Miller. Derrière la banalité quotidienne d'une famille américaine typique, le dramaturge nous fait entrevoir la tragédie.
Un témoignage précieux sur l'Amérique du XXe siècle, à travers les relations familiales et conjugales de personnages déchus, loin de l'American dream tant vanté dans la littérature américaine.
« Je ne sais pas très bien comment m'y prendre, mais j'ai terriblement envie de vivre différemment » : tel est le constat, sinon le voeu pieux, que pourraient faire tous les personnages mis en scène par le grand dramaturge américain Arthur Miller dans les nouvelles ici rassemblées, écrites entre 1951 et 1967. Un comédien qui lève le rideau sur ses années perdues, deux amis sillonnant l'Italie pleins de leur mal-être, trois « misfits » tâchant de fuir leur existence sous le soleil brûlant du désert californien (texte qui donnera naissance au film Les Misfits) : tous attendent une délivrance qui ne vient pas. Mais le lecteur, lui, ne regrettera pas de les avoir croisés dans ces pages, et refermera le livre enchanté de les avoir connus.
« Il y a dans l'écriture dramatique une certaine agressivité ; en revanche, il existe une forme d'art aimable et familière, c'est la nouvelle. », Arthur Miller.
Sur fond de crise mondiale et avec une sobriété cinglante, Arthur Miller nous livre un admirable portrait de femme.
Complexée par un visage quelconque, Janice Sessions a souffert toute son enfance des critiques de sa mère sur son physique. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, elle mène une vie monotone à New York auprès de son époux, un militant communiste plus âgé qu'elle. Tandis que son vieux père juif rend l'âme, son mari part combattre en Europe.
Désormais sans attache, elle entame une liaison avec un homme qui lui révèle le plaisir des sens. Mais c'est auprès de Charles, un pianiste aveugle, qu'elle se sentira aimée et acceptée pour ce qu'elle est.
Ces mémoires d'Arthur Miller, dramaturge engagé et emblématique, sont le récit de la vie d'une légende de la littérature américaine, par-delà son propre mythe.
De l'Amérique du grand krach à la guerre d'Espagne, des théâtres à la littérature, Miller retrace, à travers l'histoire de son pays et sa propre expérience de vie, la genèse de ses oeuvres et dresse, au gré de ses rencontres, le portrait de personnalités du monde de l'art et de la politique, parmi lesquelles Elia Kazan, Clark Gable, John F. Kennedy, Mikhaïl Gorbatchev, ou encore sa deuxième femme, Marilyn Monroe, en tout point bouleversante.
Un témoignage émouvant et éclairé de l'auteur incontournable de Mort d'un commis voyageur, prix Pulitzer en 1949, et des Sorcières de Salem, dont le destin résume à lui seul plus d'un demi-siècle d'histoire américaine.
« Cette autobiographie est l'une des plus mémorables de notre époque. » Publishers Weekly
This play tells the story of Willy Loman, an ageing salesman, who is a failure in both his business and private life. Fired by his firm, ignored by his children, his humiliation ends in suicide.
Docker non loin du pont de Brooklyn, Eddie protège jalousement Catherine, sa nièce de dix-huit ans. L'arrivée du cousin Rodolpho va perturber leur complicité déjà mise à mal par le désir d'émancipation de Catherine. Dans Je me souviens de deux lundis, qui suit Vu du pont dans ce volume, Bert travaille dans un entrepôt new-yorkais avec des collègues qui essaient, comme lui, de s'en sortir d'une façon ou d'une autre. Quel souvenir va-t-il leur laisser ?
Selon Arthur Miller, c'est avec Vu du pont qu'il apparut comme un auteur engagé. Quant à Je me souviens de deux lundis, il la considérait comme une de ses pièces les plus autobiographiques. Les deux oeuvres, jouées ensemble à Broadway en 1955, gardent une place essentielle dans son répertoire.
Édition enrichie d'une introduction de l'auteur.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Laurent Newman est un New-Yorkais bon teint, descendant d'une famille anglaise dont les racines remontent au XIXe siècle. Il est cadre à la direction du = personnel dans la même société depuis une quinzaine d'années. Un jour, il est réprimandé pour avoir engagé une secrétaire « à l'air juif », erreur que son supérieur impute à sa mauvaise vue. Laurent achète donc sa première paire de lunettes. Or celles-ci font ressortir son nez. Tout d'un coup sa vie bascule : on le prend pour un juif...
En se concentrant sur la subjectivité, les doutes et les émotions contrastées de son personnage, Arthur Miller livre un roman fascinant - son premier - sur la confusion des sentiments, les troubles de l'identité et l'expérience des préjugés, ceux dont on est victime comme ceux qu'on abrite en soi, qui annonce la tonalité de ses futurs chefs d'oeuvre : humanisme et acuité psychologique.
Années 50, Reno, Nevada, capitale de l'industrie matrimoniale et des machines à sous. Divorcée et désenchantée, Roslyn Taber se lie d'amitié avec un groupe de désaxés composé d'un cow-boy vieillissant, d'un mécanicien au coeur brisé et d'un cavalier de rodéo usé par le temps. À travers leur mode de vie, Roslyn éprouve ses premières sensations de liberté, d'euphorie et de passion. Mais lorsque son idéalisme innocent se heurte à une réalité plus brutale, elle doit prendre le risque de perdre ses amis... et le seul véritable amour qu'elle ait connu.
Ni roman, ni pièce de théâtre, ni découpage cinématographique , comme l'auteur en convient dans sa préface, l'histoire des Misfits a été conçue comme un film. Écrit pour Marilyn Monroe, ce texte dense met en scène des personnages marginaux, aux prises avec leurs rêves, perdus dans la société marchande de l'American way of life. Quand l'Amérique mythique du passé est confrontée à son étouffante modernité...
Set in Salem, Massachusetts, 1692, a community stands accused of witchcraft, and in the mood of fear and recriminations that develops, men denounce their neighbours and truth is perverted by superstition.
Docker non loin du pont de Brooklyn, Eddie protège jalousement Catherine, sa nièce de dix-huit ans. L'arrivée du cousin Rodolpho va perturber leur complicité déjà mise à mal par le désir d'émancipation de Catherine. Dans Je me souviens de deux lundis, qui suit Vu du pont dans ce volume, Bert travaille dans un entrepôt new-yorkais avec des collègues qui essaient, comme lui, de s'en sortir d'une façon ou d'une autre. Quel souvenir va-t-il leur laisser ?
Selon Arthur Miller, c'est avec Vu du pont qu'il apparut comme un auteur engagé. Quant à Je me souviens de deux lundis, il la considérait comme une de ses pièces les plus autobiographiques. Les deux oeuvres, jouées ensemble à Broadway en 1955, gardent une place essentielle dans son répertoire.
Édition enrichie d'une introduction de l'auteur.
Arthur Miller était un monument de la littérature, dont les oeuvres comptent au rang des plus belles du XXe siècle. Harold Pinter
In Joe and Kate Keller's family garden, an apple tree - a memorial to their son Larry, lost in the Second World War - has been torn down by a storm. But his loss is not the only part of the family's past they can't put behind them.
II s'agit de l'une de ces histoires simples comme Maupassant ou Tchekhov en ont écrit.
Willy Loman, la soixantaine, marié à une femme au foyer et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de son existence de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier et, au seuil de la vieillesse, il s'aperçoit qu'il n'est plus dans le coup. Il va préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là, tant sur le plan professionnel qu'humain.
L'auteur n'a jamais caché qu'il s'est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Le drame qu'il décrit, il en a été le témoin. C'est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle. Mort d'un commis voyageur n'est pas seulement l'oeuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c'est aussi l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
L
Un garçon de treize ans voit une annonce pour acheter un chiot, s'aventure hors de Brooklyn, et fait sa première expérience sexuelle... Un danseur de claquettes juif raconte sa tournée en Europe et à Berlin, dans les années 30, où sa troupe a été remarquée par Hitler... Un propriétaire veut éliminer les castors de son étang, mais se trouve confronté à l'étonnante résistance et vitalité des rongeurs... Un homme revient à Haïti, trente ans plus tard, se souvient de son épouse disparue, et découvre l'état politique du pays... Un écrivain en panne d'inspiration fait appel à une call-girl au corps incroyablement fuselé et magnifique... Un vieil homme observe un couple faire l'amour sur une plage ; la femme sent sa présence inquiétante...
Ces six nouvelles, aux thèmes et aux décors très différents, dessinent un même univers, poétique, profond et parfois mélancolique. Toutes révèlent la même finesse psychologique, le même humanisme et cette profonde empathie qui caractérisent l'oeuvre littéraire de Miller : un questionnement incessant sur l'essence du désir et de la nature humaine...
Mais à travers ces nouvelles, écrites au soir de sa vie, nous découvrons aussi un homme au regard plus introspectif et rétrospectif, qui révèle une réconciliation tardive avec soi-même, un bonheur possible malgré la conscience aiguë de la finitude humaine.
Une nouvelle collection de lecture suivie qui mêle plaisir, guidage et repères.
Pour les élèves de LLCER... mais pas seulement !
- Un texte annoté pour faciliter la lecture + une analyse d'extraits - Le dossier de référence qui contient :
- contexte historique et social - contexte artistique - fiches de lecture - préparation au Bac LLCER (pour composer son portfolio) - analyse d'images
Si les nouvelles qui composent Enchanté de vous connaître, écrites entre 1951 et 1967, n'ont pas été conçues pour former un recueil, elles se suivent avec une cohésion étonnante. Toutes explorent fidèlement les thèmes chers au dramaturge Arthur Miller, qui voyait dans la nouvelle un genre plus humble que le théâtre et mieux adapté à son besoin d'introspection : la famille, la morale, la liberté, la critique de l'american dream et des désillusions qu'il engendre.
Marié à Marilyn Monroe de 1956 à 1961, Arthur Miller en fera sa muse pour deux de ces nouvelles : " Les Misfits ", devenu un grand film hollywoodien, dont les héros sont hantés par un passé amoureux tragique, et " Ne tuez rien, je vous en prie ", dans lequel une femme sensible ne peut supporter de voir des poissons, fraîchement pêchés, agoniser sur le sable. C'est bien elle que l'on reconnaît dans cette fragile héroïne à la beauté mythique.