Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, Laurent Newman est un New-Yorkais bon teint, descendant d'une famille anglaise dont les racines remontent au XIXe siècle. Il est cadre à la direction du personnel dans la même société depuis une quinzaine d'années. Un jour, il est réprimandé par son chef pour avoir engagé une secrétaire " à l'air juif ", erreur qu'il impute à la mauvaise vue de Newman. Laurent achète donc sa première paire de lunettes. Celles-ci font ressortir son nez. Tout d'un coup sa vie bascule... On le prend pour un juif. Pressions, brimades, agressions, la spirale de la haine se met en place, Newman perd son travail et échappe de peu à un lynchage. D'autant qu'une sorte de " front " antisémite sévit dans son voisinage. Gertrude, sa femme, le pousse à adhérer au " front ". Newman refuse. De fait, peu à peu, il s'identifie davantage aux victimes qu'aux agresseurs. En se concentrant sur la subjectivité, les doutes et les émotions contrastées de son personnage, Arthur Miller livre un premier roman fascinant sur la confusion des sentiments, de l'identité et sur l'expérience des préjugés, ceux dont on est victime et ceux qu'on abrite en soi. Il annonce également la tonalité de ses futurs chefs-doeuvre : veine humaniste et acuité psychologique.
II s'agit de l'une de ces histoires simples comme Maupassant ou Tchekhov en ont écrit.
Willy Loman, la soixantaine, marié à une femme au foyer et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de son existence de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier et, au seuil de la vieillesse, il s'aperçoit qu'il n'est plus dans le coup. Il va préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là, tant sur le plan professionnel qu'humain.
L'auteur n'a jamais caché qu'il s'est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Le drame qu'il décrit, il en a été le témoin. C'est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle. Mort d'un commis voyageur n'est pas seulement l'oeuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c'est aussi l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
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Il était une fois les Milliminis, cinq petits personnages de quelques millimètres. Un grand coup de vent a balayé leur cabane de brindilles et de mousse. Une chasse aux trésors commence alors pour retrouver mini-lits, mini-chaises, mini-livres... sous un brin d'herbe, dans le pétale d'une fleur, près d'un escargot ou d'une coccinelle, jusqu'à la découverte d'une souche d'arbre accueillante, qui deviendra leur nouvelle maison ! Voici un monde miniature comme vous n'en avez jamais vu...
Prodigieux de minutie, de charme et de poésie. Ce monde merveilleux, nous le devons à sa créatrice, Anne du Chastel, une jeune femme aux doigts de fée. Elle a conçu, fabriqué et mis en situation chaque personnage, chaque petit meuble et objet. C'est elle-même qui met en scène et photographie, en macro, ses réalisations et leur composition.
Peters, retraité que ronge une interrogation fondamentale, sans cesse à la recherche d'un « sujet » et d'un sens à la vie, entre dans un night club acheter des chaussures « extra-fines » en compagnie de Calvin, qui lui fait l'apologie des toilettes pour dames... Défilent alors des personnages avec qui il devisera sans relâche de sujets qui lui tiennent à coeur : Larry, à la recherche de sa femme Cathy-May - créature peu farouche venant hanter Peters -, Leonard et Rose, jeune couple encore insouciant qui attend un enfant, son épouse Charlotte, et l'énigmatique Adele, peu bavarde et imposante.
L'absurde est présent dans les dialogues et les situations : Rose et Charlotte reviennent émerveillées des toilettes, Leonard ne sait s'il sera « accepté » comme père de l'enfant...Mais quel est donc cet endroit, ce night-club étrange où Peters semble voir revivre des morts et se sent porté aux confidences ? Serait-il mort lui aussi ? Le final proposé fait perdurer l'ambiguïté : Cathy May n'est pas une apparition, et père et fille se retrouvent dans l'obscurité et la solitude. Serait-ce cela, le « sujet » ?