Filtrer
Support
Éditeurs
- Points (7)
- Erick Bonnier (3)
- Fayard (3)
- La Joie De Lire (3)
- Seuil (3)
- Gallimard Jeunesse (2)
- Magnard (2)
- Mille Et Une Nuits (2)
- Albin Michel (1)
- Belin (1)
- Elytis (1)
- Julliard (1)
- L'Harmattan (1)
- Larousse (1)
- Le Cavalier Bleu (1)
- Le Livre De Poche (1)
- Milan (1)
- Ndze (1)
- Plon (1)
- Pocket (1)
- Éditions Thierry Magnier (1)
Langues
Prix
Azouz Begag
-
Le Chaâba ? Un bidonville au bord du Rhône, près de Lyon, il n'y a pas si longtemps... Un amas de baraques en bois, trop vite bâties par ces immigrants qui ont fui la misère algérienne. Ici comme ailleurs, les éclats de rire des enfants résonnent dès le lever du soleil. Les " gones " se lavent à l'eau du puits et font leurs devoirs à même la terre. Mais chaque matin, ils enfilent leurs souliers pour se rendre à l'école avec les autres... Là, derrière les mots inscrits sur le cahier d'écriture, de nouveaux horizons apparaissent. Un monde de connaissances, de rêves et d'espoirs à découvrir. Premier roman d'Azouz Begag, Le Gone du Chaâba a connu un succès considérable et a été adapté au cinéma par Christophe Ruggia, en 1997.
-
Un voyage initiatique fait de chair, de larmes et de rires.
Après plusieurs années d'abandon, le peuplier a grandi, ses racines ont poussé. Au point, aujourd'hui, de menacer la maison... Entre celle-ci, que leur père a bâtie, et cet arbre, qu'il a planté, il va falloir trancher.
C'est tout le dilemme des deux frères, Samy et Azouz, alors qu'ils retrouvent le village algérien de leur enfance. Ni l'un ni l'autre ne sont plus d'ici. C'est là-bas, à Lyon, qu'ils ont grandi. Comment pourraient-ils reconnaître ce pays bouillonnant, en plein printemps arabe ? Et Ryme, le premier amour d'Azouz, qu'est-elle devenue ? Quand la nostalgie menace, que faire de ses racines ?
Cet ouvrage a reçu le Prix Albert-Bichot -
Né pour partir : récit de Mamadou, migrant mineur de Guinée
Azouz Begag, Mamadou Sow, Julien Rico jr
- Milan
- 20 Septembre 2023
- 9782408045258
Le récit de la migration d'un adolescent à travers la Guinée, le Mali, l'Algérie, la Libye, l 'Italie et la France. Une histoire vraie racontée à la première personne, qui se lit comme un roman. Un témoignage rapporté par un écrivain réputé, Azouz Begag.
Une histoire vraie et terrible
Ce livre raconte l'histoire de Mamadou Sow, jeune Guinéen parti de chez lui, seul, un jeudi de novembre 2015 dans le but de trouver, en France, des médicaments pour soigner son père atteint d'un cancer. Son périple sera terrible comme celui de nombreux autres migrants. Il traversera dans des conditions inacceptables la Guinée, le Mali, l'Algérie et la Libye pour arriver à Brindisi en Italie le 12 juin 2016, puis à Toulon et à Lyon en 2018.
À bord d'une Peugeot 505 familiale avec neuf personnes à bord, dans des cars pleins à craquer, à pied en plein désert, dans le coffre de vieilles Mercedes, et, pour finir, à bord d'un Zodiac... à cent vingt-deux passagers dont certains n'en réchapperont pas.
Sa route croisera, des esclavagistes, des affameurs, des enfants-soldats et beaucoup de traîtres. Mais aussi quelques personnes bienveillantes et généreuses ; à l'aide de son courage et de sa ténacité, c'est ce qui permettra une conclusion positive à son histoire.
Un récit documentaire à quatre mains
Au cours de ses 10 000 km et 5 passages de frontières, Mamadou a bravé de nombreux dangers, mais, s'il a été confronté à des êtres humains cruels et cupides, il a aussi eu la chance de rencontrer des gens attentifs et concernés qui l'ont aidé. Azouz Begag est l'un d'eux. Cet écrivain engagé, homme politique et chercheur en économie et sociologie, est sensible aux questions migratoires. Il a rencontré Mamadou en atelier d'écriture et il a eu envie de rapporter l'histoire incroyable de ce jeune garçon si courageux. Au fil des semaines, des mois passés ensemble, il a réalisé que, de cette histoire, un livre pouvait naître.
Raconter, témoigner et transmettre
Durant les ateliers, Mamadou Sow racontait son aventure, ses joies, ses peines et ses souffrances inacceptables. Azouz Begag écrivait au tableau des fragments de l'histoire, puis les lisait à haute voix à une classe de plus en plus attentive. L'écrivain confirmé et l'écrivain en herbe se sont sentis heureux d'être utiles à ces adolescents désillusionnés, mais sensibles et bien intentionnés. Le livre qui en résulte est pour eux, pour ces jeunes qui aiment écouter les histoires et qui sont prêts à s'enrichir des expériences incroyables vécues par certains des leurs, pour ces jeunes qui luttent contre le racisme et l'intolérance et qui aimeraient une France terre d'accueil et terre d'asile...
Mais cet ouvrage s'adresse aussi à tous ceux qui ne veulent pas fermer les yeux... à tous ceux pour qui "vivre, c'est croiser le chemin des autres".
« Ce parcours nous est expliqué à hauteur d'ado, à hauteur d'adulte aussi, et c'est particulièrement touchant car particulièrement vrai, sincère et juste. »
Salomé Fauvel, librairie Au Détour des Mots (Tournon-sur-Rhône)
"On imagine mal ce que cet exil veut dire pour un jeune de cet âge et la peur, non seulement d'échouer dans sa mission, mais aussi d'y laisser la peau. Avec ce témoignage, on ne peut plus dire : « je ne savais pas »."
Marie France
« Le récit est dur, car rien n'est épargné à ce jeune homme, (...) déraciné et tellement courageux. »
France Info
« Une traversée de 10 000 kms de la Guinée à Lyon (...). Une histoire extraordinaire. La mort sur le chemin de l'exil. »
France 3 Lyon
"Un récit coup de poing qui touche le coeur."
La Croix -
Un train pour chez nous
Azouz Begag
- Éditions Thierry Magnier
- Petite Poche
- 8 Février 2023
- 9791035205997
L'auteur se souvient du voyage familial, effectué chaque été dans son enfance : les bagages entassés à Marseille, la nuit sur le pont du bateau, l'arrivée à Alger et le voyage jusqu'à Sétif...
-
Les profs trouvent qu'il s'en sort bien «pour un étranger». Les policiers s'adressent à lui en petit-nègre. Lui, il s'est choisi un drôle de nom, qu'il aime «parce que là, on voit pas que je suis arabe. Pas comme Ben Abdallah que je suis obligé de porter comme une djellaba toute la journée en classe.» Béni est français. Ses parents, algériens. Et la société, compliquée. Alors quand on lui demande d'où il vient, il répond qu'il est «d'origine humaine», pour rire...
Dans les années 70, lorsque les cités ne sont pas encore des «téci», un adolescent apprend à ravaler la honte et la colère pour laisser libre cours à sa rage de vivre communicative.
-
Un roman très accessible, entre autofiction et récit de filiation, qui aborde les questions de la transmission, de la colonisation et des relations parents-enfants. + Une interview exclusive de l'auteur !
-
Il s'est encore enfui. Frappé par la maladie d'Ali Zaïmer, Bouzid veut rentrer au pays, et qu'importe si c'est loin et s'il est à pied. Azouz, son fils, finit toujours par le rattraper, au Café du Soleil, avec les amis, devant un thé à la menthe et une partie de dominos. En un beau geste d'amour, Azouz restitue à Bouzid son histoire et lui rend hommage.
-
Zowa et l'oasis ; la musique du Maghreb
Azouz Begag
- Gallimard Jeunesse
- Mes Premieres Decouvertes De La Musique
- 30 Octobre 2008
- 9782070621163
Il était une fois un drôle d'oiseau qui s'appelait Zowa. Voyager, voyager. Il n'avait que ce mot au bec. Un jour, à bout de forces et assoiffé, il atterrit dans un désert. Le jeune Aziz le recueille chez lui... Laissez-vous envoûter par le son du oud, du bendir, de la gasba, des derboukas et par la voix chaleureuse de Fellag et des chanteurs. Partez à la découverte des musiques du Maghreb ! Fatahallah Ghoggal et Luis Saldanha, deux membres de l'Orchestre National de Barbès, ont composé une musique originale, d'inspiration traditionelle, avec des instruments comme le bendir, la mandole, le oud, les karkabous, la gasba, le gombri... et des voix de chanteurs. Joyeuse bande de musiciens réunis autour de Youcef Boukella, l'Orchestre National de Barbès (l'ONB) représente le nouveau courant de la "musique world" maghrébine, intégrant des sonorités d'ailleurs et des instruments électroniques. Une histoire racontée par Fellag.
-
La force du berger ; le temps des villages
Azouz Begag
- La Joie De Lire
- Hibouk 2
- 9 Avril 2012
- 9782889081219
Il est des routes qui n'ont pas de carrefour : celle du père, ancien berger, ignorant les découvertes scientifiques de l'humanité et celle du fils qui a déjà rejoint le savoir du monde moderne.
Comme dit l'instituteur, le "monde appartient à ceux qui posent des questions".
-
Les Français n'ont pas dit leur dernier mot
Azouz Begag
- Plon
- Tribune Libre
- 17 Mars 2022
- 9782259311892
La guerre civile redoutée - voire souhaitée - par les alarmistes-déclinistes n'est pas pour demain. Pas plus que le « grand remplacement » des « petits Blancs » par un « bloc musulman ».
Il ne faut pas négliger les millions de gens de toutes confessions et de toutes professions, Français de l'arbre, qui oeuvrent au quotidien, sans bruit, pour une société plus inclusive. À l'Assemblée nationale, dans les mairies, les conseils régionaux, on voit de plus en plus d'hommes et de femmes incarnant la diversité des origines.
La nation est sur la bonne voie en faisant de la place à ces citoyens des branches qui participent à enrichir ce que « être Français » veut dire.
Aucune raison n'oblige à nous laisser miner par les prospectives anxiogènes des déclinologues dont l'activation des peurs nationales et le racisme sont le fonds de commerce électoral.
Malgré le délitement général qui inquiète la population, tout espoir de fraternité n'est pas perdu.
Au contraire, les Français doutent souvent d'eux-mêmes, mais ils savent aussi gagner quand il le faut...
Bref, les Français n'ont pas dit leur dernier mot.
-
Un mouton dans la baignoire ; dans les coulisses du pouvoir
Azouz Begag
- Points
- Points Document
- 10 Janvier 2008
- 9782757807248
Juin 2005: Azouz Begag, l'enfant des banlieues, est nommé ministre délégué à La Promotion de l'égalité des chances. Dans un gouvernement déprécié, il incarne l'ouverture et la diversité. Quand La crise des banlieues éclate et que Nicolas Sarkozy parle de "racaille", la guerre est ouverte entre les deux hommes. Azouz Begag rompt le silence sur deux années d'expérience hors du commun.
-
Ma maman est devenue une étoile
Azouz Begag, Catherine Louis
- La Joie De Lire
- 19 Avril 2007
- 9782882583840
-
Que d'histoires ! : un train pour chez nous ; CM1, module 2
Azouz Begag, Catherine Louis
- Magnard
- Que D'histoires !
- 3 Avril 2006
- 9782210625112
Azouz Begag se souvient de ce voyage familial accompli chaque année pendant son enfance.
Celui qui lui faisait quitter Lyon pour le ramener durant tout l'été dans son pays : l'Algérie. Il raconte les bagages entassés sur le port de Marseille, la nuit sur le pont du bateau et l'arrivée dans la baie d'Alger, le voyage en train jusqu'à Sétif et le bonheur de ses parents arrivés sur leur terre...
-
Quand on est mort ; c'est pour toute la vie
Azouz Begag
- Gallimard Jeunesse
- Scripto
- 13 Novembre 2002
- 9782070536832
Mourad est mort, abattu par un chauffeur de taxi.
Pourquoi ? parce qu'il n'avait pas réglé le prix de la course. pour amar, son frère, au-delà de la douleur et de l'incompréhension, il y a la colère, immense. et les questions sans réponse. a cause de tout cela, il lui faut partir. retourner là oú dort son frère, là oú vit peut-être sa mémoire, son histoire, son " arabe généalogique ".
Mais amar n'est pas rentré au pays depuis treize ans et tout un monde le sépare de ce qu'il retrouve.
-
Samir vit en France mais rêve d'Amérique depuis qu'il est petit. Et ce malgré son père qui, lui, déteste les Américains et a peur d'avoir donné à son fils « le goût de l'exil ». Devenu adulte, Samir part en Californie enseigner la sociologie à l'Université. Son rêve devient réalité. Mais tout n'est pas rose chez l'oncle Sam à la veille de l'élection de Barack Obama... Avec son humour habituel, Azouz Begag nous entraîne dans les pas de ce professeur qui veut encore voir l'Amérique avec ses yeux d'enfant mais est confronté à une réalité bien moins plaisante. Après bien des déboires, il tirera un trait sur ses velléités américaines mais se trouvera enfin lui-même. Avec ce livre, Azouz Begag montre les paradoxes de la société américaine, et nous renvoie à nos propres contradictions.
-
Les voleurs d'écritures ; les tireurs d'étoiles
Azouz Begag
- Points
- Points
- 15 Décembre 2006
- 9782020901345
azouz, le " gone " du bidonville de chaâba, a grandi d'un coup.
pour montrer à ses copains de l'immeuble qu'il est un homme, il les suit dans le cambriolage rocambolesque d'une bibliothèque. les quatre " voleurs d'écritures " découvrent alors un vrai trésor : la caverne d'alivres baba... quelque part dans la forêt, deux gamins capturent des courants d'air et des étoiles... deux nouvelles tendres qui content les rêves et les espoirs de l'enfance.
-
One, two, free ; viva l'Algérie
Azouz Begag, Rachid Arhab
- Erick Bonnier
- Encre D'orient
- 21 Novembre 2019
- 9782367601946
Cinquante-sept ans après l'Indépendance, le peuple algérien manifeste dans les villes pour exiger la fin du « système » et le départ de tous les dirigeants qui ont ruiné le pays et désespéré ses enfants.
Gloire à ces « Manifestants du Vendredi » et à leur Hirak, cette révolution inédite par son civisme, son pacifisme et sa détermination, fait l'admiration du monde entier, et surtout celle de la diaspora algérienne qui rêve d'un retour au pays. Or, le pouvoir algérien, désormais déshonoré, a introduit en 2016 deux articles dans la Constitution afin de restreindre les droits des binationaux à intégrer la Haute Fonction publique. Discrimination insupportable, injuste et déraisonnable, dont cet essai se fait l'écho.
Car enfin, bien informés, attachés à leurs origines, les binationaux aspirent à contribuer avec leurs frères à la renaissance de l'Algérie. Sur le cri de triomphe : « one, two, three, viva l'Algérie ! », poussé quand l'équipe des Fennecs remporte la Coupe d'Afrique des Nations, résonne le slogan de la liberté « ONE, TWO, FREE, VIVA L'ALGÉRIE !
-
La situation de la jeunesse française d'origine immigrée est le miroir de la jeunesse française de milieu défavorisé. Les parents issus d'anciennes colonies furent contraints à l'exil et à la mobilité alors même que ces enfants ont choisi l'immobilisme. Deux générations qui passèrent successivement de la mobilité à la rouille.
Pour sortir du non-lieu culturel et social, cette jeunesse doit se mettre en mouvement. Une mobilité qui les fasse passer de la banlieue à la ville, du chômage au lien social. La clé de ce mouvement est l'éducation, le monde ouvert amené par l'école et la culture. Azouz Begag, milite aujourd'hui pour éclaircir l'horizon de cette jeunesse française et livre ici une réfl exion sur la question de l'intégration.
-
Celui qui n'est pas né de la dernière pluie
Azouz Begag
- Larousse
- Les Contemporains Classiques De Demain
- 20 Avril 2011
- 9782035861641
Malik a eu d'excellents résultats à l'école, de quoi être tout simplement fier. Mais cette situation devient subitement difficile à gérer quand on s'appelle Shérif, que son père ne peut pas signer le carnet de notes, et que les copains sont cruels... Heureusement que Malik n'est pas né de la dernière pluie ! Un très beau texte, plein d'émotions et de tendresse, et une belle évocation de la complexité des rapports père-fils, suivi d'un entretien avec Azouz Begag.
-
'...c'est quand il y en a beaucoup...' nouveaux périls identitaires français
Azouz Begag
- Belin
- 21 Avril 2011
- 9782701159560
NOUVEAUTÉ Lettres / Sciences humaines ????????????????
Présentation de l'ouvrage La phrase-titre, empruntée à un propos ministériel désormais gravé dans les mémoires, résume le propos du livre.
Dans son travail de chercheur comme dans ses oeuvres littéraires, Azouz Begag n'a eu de cesse de s'interroger sur la question de l'immigration, sur la violence des malentendus ou rejets qu'entretient une instrumentalisation politicienne des communautarismes ou des préoccupations sécuritaires.
Son expérience de candidat pour le Modem aux élections régionales de 2010 lui a permis d'approcher plus encore la réalité des choses. Sans angélisme ni complaisance, il choisit ici de conjuguer analyse sociologique et constats, anecdotes significatives et petites phrases révélatrices, pour dresser un tableau de la " France identitaire " que d'aucuns tentent de promouvoir, et nous mettre en garde contre les dangers d'exclusion, voire d'explosion, qu'elle sécrète. Son propos incisif et concret s'adresse à tous les citoyens, tout en s'efforçant de donner quelques pistes.
Présentation des auteurs Azouz Begag, sociologue, chercheur et universitaire, écrivain, scénariste, a été ministre délégué chargé de l'égalité des chances dans le gouvernement Villepin de 2005 à 2007. Il est né en France de parents algériens immigrés. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Le gone du Chaâba, roman autobiographique qui évoque son enfance, et Un mouton dans la baignoire - Dans les coulisses du pouvoir, un récit qui relate son expérience de ministre issu de l'immigration.
Points forts -La notoriété et la liberté de parole de l'auteur.
-La grande lisibilité du livre, riche de tableaux et d'anecdotes pour illustrer l'analyse.
-L'actualité brûlante de son propos (pré-campagne électorale jouant sur la question identitaire et la question de l'islam) aujourd'hui et dans les mois à venir.
Public concerné Tout public Également disponible ??????????????????????????????????
-
Un jour, alors qu'il est enfant, le narrateur rencontre sa bonne étoile qui lui donne une lecture du monde: elle lui dit que, chemin faisant, l'homme rencontre toujours deux types de personnages sur sa route, les Pépites et les Pépins. Les premières sont celles qui vont éclairer sa voie, les seconds la sèment d'embûches. Par chance, les Pépins sont reconnaissables à une faiblesse: ils ne supportent pas les sourires des gens heureux.
Mais à peine l'étoile a-t-elle fini sa leçon de vie qu'elle presse l'enfant de retourner chez lui. Le temps a fait des siennes. Les hommes aussi. Le héros découvre sur sa terre natale les affres d'une nouvelle société, une pieuvre qui a tout dévoré sur son passage et installe un ordre policier impitoyable. Elle gave les citoyens pour les empêcher de penser.
Au bout du conte, le narrateur choisit de laisser les citoyens prendre en charge eux-mêmes leur destin. Et, dans son sillage, se répand le goût du combat pour la liberté.
Sociologue, romancier, professeur, Azouz Begag a été ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances de juin 2005 à avril 2007. Il est également l'auteur de Un mouton dans la baignoire et La Guerre des moutons. -
Que vaut la vie d'un flic dans une ville en guerre ? Chaque matin, c'est la question que se pose Zoubir El Mouss, alias Zouzou, ancien agent de la circulation qui rêvait d'une existence heureuse à regarder passer les « gazelles » aux carrefours d'Alger la blanche. Ses collègues, grands consommateurs de tranquillisants, Simon, Gélouk et Karamel, ne sont pas mieux lotis. Ils sont policiers comme ils pourraient être chômeurs, ils fument de la marijuana et tuent. Mais surtout, ils craquent. Tous les quatre sont maintenant serrés dans une Toyota, un huis-clos ambulant à l'image de leur vie. La peur au ventre, ils roulent en écoutant des instructions radio qui les dépassent. Leur fréquence est interceptée par les « fous de Dieu », les « coupeurs de têtes », les Islamistes qui possèdent des renseignements complets sur chacun d'eux, les démoralisent et les menacent. Leurs heures sont comptées. Seul, peut-être, Zouzou s'en tirera... Mais ce qu'Azouz Begag fait défiler à cent l'heure comme dans un rétroviseur, c'est le chaos d'un monde, le nôtre, la chronique de toutes les dictatures, d'où qu'elles soient, incarnées par ces policiers perdus qui se trompent de cible avant de mourir à leur tour. Un regard décentré sur l'Algérie d'aujourd'hui, par un beur qui est aussi le porte-parole d'une génération.
-
Ils sont jeunes, ils vivent en bande, leur quartier est le monde.
Vincent, rêveur et imprévisible, ne sait communiquer que par la violence, physiquer ou verbale.
Luis, "né avec un pied en Espagne, un autre à Istanbul", cherche sa place.
Momo écrit sa vie. Un jour, la première phrase du livre disparaît, puis la deuxième, puis la troisième.
Elles s'effacent du cahier, laissant un blanc derrière elles, et réapparaissent dans la bouche de Vincent.
Les mots, comme les armes, suivent toujours des parcours secrets et périlleux. -
Lettre pour les jeunesses arabes
Azouz Begag, Sébastien Boussois
- Erick Bonnier
- Encre D'orient
- 31 Mai 2018
- 9782367601328
Ces Lettres ne sont pas un appel à la révolte. Elles sont encore moins une tentative de polariser une société qui se fracture chaque jour davantage. C'est un appel aux jeunesses du nord et du sud de la Méditerranée et à leurs dirigeants, car l'heure est grave. Elle confronte une Europe vieillissante et des sociétés sud-méditerranéennes dont la vigueur des jeunes est débordante à tous les points de vue.
C'est une chance d'assurer une transition générationnelle historique et harmonieuse. Pourtant, les dirigeants des pays des deux rives de la mare nostrum ne semblent pas alarmés par l'ampleur des enjeux et des réalités de cette situation. Vivier d'idées, ressource démographique vitale pour l'Europe, ces jeunesses, diverses, aux origines et aux aspirations différentes, ne parviennent pas à s'épanouir et à incarner un espoir pour nos sociétés. Aujourd'hui, les jeunesses inquiètent. On leur prête à tort la volonté de provoquer un changement brutal, parfois radical.
Les peurs se sont installées depuis quelques années des deux côtés de la Méditerranée. Elles ne cessent de s'amplifier. Pourtant, elle est depuis 2000 ans un espace de circulation, d'échanges, de vie et de mort. Elle est l'exemple et le modèle de ce que l'eau, la source de vie qu'elle représente, a produit de plus majestueux et fondateur de la civilisation universelle. Depuis qu'elle a été politisée depuis une vingtaine d'années, la Méditerranée s'est peu à peu refermée, aux dépens des jeunes. Elle représente désormais une frontière infranchissable. Elle n'est plus la matrice naturelle des rêves des jeunes.
Erasmus est la grande réussite des relations euro-méditerranéennes pour l'Europe, ses États-membres et son voisinage. Mais au-delà des opportunités qu'elles offrent le temps du cursus, les études ne garantissent plus toujours aujourd'hui aux jeunes de trouver un emploi, un logement, et de construire une vie décente. L'absence de débouchés professionnels brise les espoirs de toute une population de jeunes autour de la Méditerranée. Leur taux de chômage en Europe ne cesse de grimper. L'âge d'entrée dans la vie active est repoussé. Les dépendances vis-à-vis de la famille, de la société, interdisent désormais de « rêver trop grand et trop loin ».
Au sud, malgré les diplômes, les perspectives d'une situation professionnelle stable et valorisante s'éloignent pour beaucoup. L'émigration est la seule solution. Mais si elle est une issue individuelle, elle représente aussi une fuite des cerveaux préjudiciable aux pays d'origine.
Les vieilles générations, issues du baby-boom en Europe ou des indépendances au sud, ont cadenassé les systèmes et l'égalité des chances. Tout est bloqué, paralysé par les conservatismes, les privilèges des classes politiques dirigeantes. Des jeunes désespèrent de ne pouvoir prendre en main leur destin. Dans beaucoup de pays, le racisme progresse. L'Europe a peur pour elle. Elle craint les immigrations, elle s'arc-boute sur son « identité » passée. La Méditerranée a perdu son statut de mer des circulations, alors qu'au sud, les moins de 25 ans représentent 60 % de la population !
La situation des « banlieues » au nord de la Méditerranée est telle qu'elles font de plus en plus penser aux ghettos urbains des USA. L'immobilité, l'ennui, la déshérence gagne un nombre croissant de jeunes. Certains en France, en Belgique, en Allemagne, se radicalisent et veulent mourir au nom des idéaux auxquels ils veulent encore s'accrocher : liberté, dignité, égalité, justice.
Des générations ont grandi au rythme des crises économiques successives, du chômage endémique, du sida, de la sinistrose, de la suspicion... souvent, les enfants et petits-enfants d'immigrés maghrébins, musulmans, sont considérés comme les boucs émissaires des maux de l'Europe, responsables de la crise des valeurs, du chômage, du terrorisme islamiste... alors qu'ils ne sont que le symptôme de sociétés en peine et en panne, qui ne parviennent plus à créer du rêve, sociétés de consommations outrancières, dans lesquelles le citoyen a perdu le sens de la mesure, et où il n'accorde plus aucune confiance en l'homme politique, soupçonné de corruption généralisée... Il n'y a rien de pire pour une société de créer des enfants qui n'ont plus rien à perdre.
Tous les ingrédients sont là pour nourrir un pessimisme morbide. Mais à quoi bon s'y conformer ? Ce texte est donc un manifeste pour les jeunes et les plus âgés qui détiennent le pouvoir politique : il est urgent de passer le relais, d'insuffler de l'espoir, miser sur la fraîcheur de la jeunesse pour construire l'avenir. Il faut relancer la machine à y croire auprès des jeunes, sans quoi le cycle autodestructeur se poursuivra. Plus de jeunes se désinvestiront de démocratie, la citoyenneté, la participation politique, l'adhésion aux valeurs républicaines, etc. Que deviendront nos sociétés humanistes, si vivre ensemble n'a plus aucun sens ?