Le musée Rodin conserve plus de 1000 antiques provenant d'Égypte, statues et figurines, éléments de décors funéraires, objets mobiliers, vases, tissus coptes, etc. Cette collection a été réunie par un artiste hors du commun, est en grande majorité inédite et conservée en réserve. La période d'acquisition des objets - entre 1893 et 1917 - correspond à un âge d'or pour la constitution des collections d'antiquités égyptiennes. Elle apporte un nouvel éclairage sur l'artiste et l'homme Rodin qui a utilisé certains objets égyptiens dans son oeuvre, comme des réminiscences u comme des matériaux de son oeuvre, en les intégrant dans ses créations.
Sculpteur de génie, artiste mondialement reconnu, Rodin est entré dans notre patrimoine culturel. Mais que sait-on de l'homme qui se cache derrière cette figure majeure de l'art de la fin du XIXe ?
À 53 ans, Rodin est à un tournant de sa vie. En proie aux affres de la création du Monument à Balzac, malheureux de sa rupture avec Camile Claudel, il aspire à vivre au sein de la nature, dans un lieu qu'il pourra modeler à son image. Il choisit de s'installer à la Villa des Brillants, à Meudon. Ce nouveau lieu représente une véritable source inspiration et Rodin y deviendra l'immense artiste que nous connaissons. Il y crée de grands ateliers et peut enfin abriter sa collection personnelle. Il y vit avec Rose Beuret, la compagne de toute une vie. Lieu de création par excellence, Rodin y sculptera ses plus beaux chefs-d'oeuvre, dont Le Baiser de l'Ange.
À travers de magnifiques photos inédites et de précieux documents d'archives, Rodin Intime vous plonge au coeur de la vie et de l'art de ce cher Auguste et vous fait découvrir l'homme qui se cache derrière l'artiste.
Rodin était un créateur hors pair, un travailleur acharné et un génie de la sculpture. L'exposition sur les marbres restitue l'évolution du style de Rodin : du fini, du précis au flou, au non finito. L'album se consacre à l'importance du marbre dans l'évolution de l'esthétique de Rodin.
Le marbre, matériau mythique évoquant la Grèce antique ou l'Italie de Michel-Ange, est considéré comme le plus apte à représenter la chair. Il stimule le talent de Rodin à jouer de la lumière et des ombres, des creux et des saillies, à cultiver le modelé, par opposition à la ligne néo classique. Le non finito, symptomatique de l'art de Rodin, est autant une réflexion sur l'inachèvement que sur la trace.
Exposition au musée Rodin, Paris, du 8 juin 2012 au 1er septembre 2013