Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
-
Mala NocheWalt CurtisPréface de Gus Van SantTraduit de l'américain par Daniel Bismuth« Il y a vingt-cinq ans, je travaillais dans une épicerie tenant du repaire d'ivrognes, où mon trop de culture, joint aux rasades rapides derrière le comptoir, me permettait de me sentir solidaire de mes clients. [...] Une poignée d'adolescents vibrants et fougueux, pareils à des rayons de soleil, se hasardaient parfois dans l'épicerie grecque. Leur esprit de jeunesse et leur indifférence au morne décor de ghetto qui les environnait captivèrent mon coeur. »Walt Curtis, 2003« Mala Noche, de Walt Curtis, est le récit cru des amours et des chagrins glanés au hasard des rues [...]. La vie est décevante, les gamins tragiques, il y a des moments de joie et de jouissance dans des sacs de couchage souillés, et des moments d'amertume quand les flics de l'Immigration interrompent les relations intimes nouées sur la route. Ceux qui n'ont pas un amour pour la vie y reconnaîtront leurs espoirs et leurs déchirements. »Allen GinsbergNé en 1941, Walt Curtis est une figure mythique de Portland (Oregon). Il est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes, et a traduit Pablo Neruda et Federico Garcìa Lorca.Mala Noche, son unique roman, a inspiré le premier film de Gus Van Sant.
-
Le fou d'Elsa (1963) occupe une place particulière à la fois dans l'oeuvre d'Aragon et dans l'histoire de la poésie française. L'ampleur de l'ouvrage et la portée des ambitions du plus monstrueux des cinq grands poèmes écrits par Aragon à partir de 1954 l'apparentent certes aux grandes épopées romantiques dont il serait le dernier avatar. Reste que cette monstruosité bouleverse, d'une façon inédite chez le poète et ceux dont il se fait l'héritier, lois et fonction du genre poétique : poème-roman sans rivage, brassant la fiction avec une documentation historique peu commune dans le continent poétique, Le fou d'Elsa produit également des thèses d'auteur, prises de position argumentées dans le champ de l'histoire, de la politique et de la littérature. Le propos de cet ouvrage, premier essai consacré au Fou d'Elsa depuis quarante ans, est de lier l'étude des thèses développées dans ce poème à celle de son armature déconcertante : jouant à la fois de la cohérence et de l'opacité de ses propos, le poème s'offre en effet à lire tel une citadelle demandant qu'on l'investisse. La description de cette citadelle nécessite aussi bien l'étude des matériaux à partir desquels le poète l'a édifiée que celle des voies d'accès qu'il ménage à son lecteur.