«Olivier Twist et ses camarades supportèrent la torture d'une lente inanition trois mois durant : à la fin, ils devinrent... si enragés de faim, que l'un d'eux... laissa entendre d'un air sombre à ses compagnons qu'à moins de recevoir une écuellée supplémentaire per diem, il craignait bien d'en arriver quelque soir à dévorer son voisin de lit, un chétif freluquet d'âge tendre. Il avait l'oeil égaré et avide, et tous le crurent sans hésitation. On tint conseil et on tira au sort pour désigner celui qui le soir même, à la fin du dîner, irait trouver le surveillant pour lui demander un supplément ; le sort tomba sur Olivier Twist.»
Le jeune David, après une petite enfance heureuse auprès de sa mère et de la brave Peggotty, sa gouvernante, voit son paradis s'écrouler lorsque sa mère se remarie.
Brimé, envoyé en pension, employé dans un entrepôt londonien, confronté à des épreuves peu faites pour un enfant, mais aidé par quantité de personnages bienveillants et pittoresques, il apprend peu à peu à devenir "le héros de sa propre vie". Plus que d'un roman d'apprentissage, toutefois, il s'agit ici d'un " poème de la mémoire" : tout le roman est un vaste coup d'oeil en arrière ; la narration se modèle au rythme des souvenirs, l'identité du héros se construit dans le rappel des épisodes heureux de son enfance.
Partagé entre une veine comique hyperimaginative et débridée et un courant plus sentimental et nostalgique, ce roman foisonnant, tout empreint d'humanité, sans doute largement autobiographique, enthousiasma Tolstoï comme Henry James ou Kafka. Le lecteur d'aujourd'hui y prendra à son tour un plaisir immense.
Roman de l'enfance et de l'adolescence, histoire d'une éducation, aventure psychologique et morale de portée universelle, Les Grandes Espérances, avant-dernière oeuvre achevée de Dickens, surprend par sa fraîcheur, le renouvellement constant de l'invention, le comique. Le héros-narrateur, Pip, passe de l'enfance dans un village, où il est apprenti-forgeron, à une adolescence fastueuse et dissipée à Londres. Les moments pathétiques alternent avec les instants cocasses. L'histoire du forçat enrichi et condamné à mort est digne de Victor Hugo. La présence des rêves, ou de certaines scènes fantastiques, comme la vue soudaine des gibets à l'entrée de la ville, donne au roman sa dimension poétique.
Personne ne nous avait prévenus que De Grandes Espérances, ce classique des classiques, est aussi le plus bluffant des romans ! A-t-on encore besoin du cinéma et des séries télévisées, quand on a un tel livre entre les mains ? Page après page (et on les tourne très vite), De Grandes Espérances démontre qu'en matière de suspense, de rythme, de puissance de suggestion, les mots n'ont aucun besoin des images : ils les contiennent déjà - et avec une force incomparable - dès lors que la traduction restitue au texte tout son éclat et sa vivacité d'origine.
La lecture achevée, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ces Grandes Espérances. L'intrigue digne des plus grands romans d'aventures ? Les scènes d'anthologie, qui font passer le lecteur par toutes les émotions ? Les dialogues, où l'art du traducteur Jean-Jacques Greif fait merveille ? Les personnages inoubliables : Pip, le bagnard en fuite, l'inquiétante Miss Havisham, Joe le forgeron, la belle Estella au coeur de glace... ?
Et dans quelle catégorie ranger ce livre, qui semble contenir tous les romans possibles ? Récit d'apprentissage, histoire d'amour grand format, roman social, feuilleton à rebondissements : De Grandes Espérances est tout cela à la fois.
RÉSUMÉ La vie n'est pas facile pour Pip. Orphelin, élevé à la dure, comment pourrait-il échapper à sa triste condition de garçon de la campagne, voué à devenir forgeron ?
Reçu chez l'étrange, vieille et riche mademoiselle Havisham, il fait la connaissance de sa fille adoptive, la ravissante Estella. Depuis qu'elle a été abandonnée le jour de ses noces, le temps semble s'être arrêté dans la maison de la vieille femme. Elle ne vit plus que pour se venger des hommes, et Estella, dont Pip tombe amoureux, est l'instrument de cette vengeance...
De plus en plus honteux de ses origines, Pip se réfugie dans son rêve de devenir un gentleman... Or un jour, il est informé qu'un bienfaiteur anonyme désire lui allouer une importante somme d'argent, pour financer son installation à Londres et favoriser son ascension sociale.
Alors que ses espoirs de grandeur se réalisent enfin, et qu'il s'apprête à revoir Estella, Pip est loin de soupçonner ce qui l'attend.
Un vieux misanthrope meurt après avoir fait fortune dans l'exploitation des décharges de Londres. L'héritage doit revenir à son fils, John Harmon, parti pour l'étranger quelques années auparavant. Mais voilà que l'on retrouve ses papiers d'identité sur un corps repêché dans la Tamise. La fortune échoit aux Boffin, fidèles domestiques du vieil avare, bientôt entourés d'une foule de charognards. Un jeune homme se présente alors, proposant de devenir leur secrétaire particulier.Dernier roman achevé de Dickens, L'Ami commun réunit toutes les facettes de son oeuvre, mais durcit encore davantage sa charge contre la société industrielle:puisque c'est de l'ordure que vient l'or, la corruption des valeurs est bien inhérente au système.Au coeur du roman, la Tamise, qui charrie les cadavres entre les monticules d'ordures, déroule sous la brume sa sinueuse intrigue.
Coffret de deux volumes vendus ensemble, réunissant des réimpressions récentes des premières éditions (1954, 1958).
Dickens est un poète. Il se trouve aussi bien dans le monde imaginaire que dans le réel. [...] Son imagination est si vive, qu'elle entraîne tout avec elle dans la voie qu'elle se choisit. Si le personnage est heureux, il faut que les pierres, les fleurs et les nuages le soient aussi ; s'il est triste, il faut que la nature pleure avec lui. Jusqu'aux vilaines maisons des rues, tout parle. Le style court à travers un essaim de visions, il s'emporte jusqu'aux plus étranges bizarreries ; il touche à l'affectation, et pourtant cette affectation est naturelle ; Dickens ne cherche pas les bizarreries, il les rencontre. Cette imagination excessive est comme une corde trop tendue : elle produit d'elle-même, et sans choc violent, des sons qu'on n'entend point ailleurs.
Hippolyte Taine, 1856.
Dans ces cinq contes, Dickens célèbre l'esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l'injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. C'est un portrait truculent de la vie quotidienne et une condamnation sans appel de l'exploitation et de la misère. Ce message social, Dickens nous le donne en douceur, par le détour du conte et du fantastique. Comme l'écrit Dominique Barbéris, «ces contes nous rendent un peu d'enfance à l'état pur, dans la vigueur native des sentiments:l'indignation et la pitié, le rire, la peur. Ils nous redonnent le bonheur oublié de nos premières lectures, ces lectures d'adhésion sans distance critique, sans réserve, non pas sceptiques et endurcies, mais merveilleusement sensibles et crédules».
écrit à la suite d'un voyage à Manchester, où Charles Dickens, visionnaire au grand coeur, avait défendu l'éducation comme moyen de lutte contre la pauvreté, Un chant de Noël préfigure les premières réformes pour humaniser le travail dans l'Angleterre industrielle de la reine Victoria. L'histoire de Scrooge, vieil avare grincheux et solitaire que trois fantômes vont convertir, la nuit de Noël, à la gentillesse et à la bonne humeur, continue de séduire petits et grands depuis sa parution en 1843. Drôle et émouvant à la fois, ce conte renoue pour notre plus grand plaisir avec le mythe du paradis terrestre.
Lorsqu'il s'embarque en 1842 avec son épouse pour le Nouveau Monde, l'auteur a tout juste trente ans mais se trouve déjà être un écrivain fêté des deux côtés de l'Atlantique. Son périple le conduira dans tous les lieux phares de la jeune Amérique mais rien de ce qu'il observe ne répond à ce qu'il attendait. Il espérait le pays de la justice, de l'égalité, de la démocratie, mais il découvre une société esclavagiste, brutale, cupide - et, par-dessus tout, d'un conformisme si grand qu'il est atterré.
L'auteur fait paraître son récit dès son retour à Londres en 1842.
Un conte de deux villes est le seul roman historique, au sens plein du terme, que Dickens ait jamais écrit. La Révolution française, saisie dans ses motivations profondes et suivie dans son déchaînement populaire, est le sujet même de l'ouvrage, avec une intrigue admirablement construite. L'histoire se passe à Londres et à Paris, où Dickens s'était beaucoup promené, en particulier dans le quartier de la Bastille, avant d'écrire ce roman superbe et sanglant sur la tourmente révolutionnaire.
Dans les tumultes de l'Histoire.
1775. Barnaby Rudge, garçon simple d'esprit, vit avec sa mère dans le village d'Epping Forest, dans la banlieue de Londres. Ses habitants, unis en dépit de petites inimitiés personnelles, y mènent une existence sans accident. Jusqu'à l'arrivée de lord George Gordon, un agitateur protestant accompagné de ses partisans, qui vient troubler ce frêle équilibre.
De fil en aiguille, et d'événements en incidents, les vies de chacun se trouvent peu à peu bouleversées... jusqu'à ce que des émeutes éclatent et viennent menacer jusqu'à la capitale, Londres. Le jeune Barnaby, pour échapper avec sa mère à des escrocs, s'est enfui à Londres où il se retrouve mêlé aux émeutes anticatholiques fomentées par Gordon... De ce fait, il pourrait bien se retrouver condamné, à tort, Barnaby Rudge signe la première incursion de Dickens dans le roman historique. S'inspirant des émeutes de 1780, il offre une description de la terreur provoquée par une foule déchaînée, vue par des individus emportés malgré eux dans le tumulte de l'Histoire.
Cette édition constitue le premier volume du roman.
Il est difficile de résumer un roman de mille pages qui, sur fond d'un interminable procès, brasse des centaines de personnages, un panorama d'un Londres foisonnant, riche et misérable, et tout un système idéologique. L'histoire est en outre racontée par deux personnages différents, de manière très moderne. La structure démoniaque du procès « Jarndyce contre Jarndyce » sera conjurée, non par l'achèvement final et absurde du procès, mais par la bonté d'un homme, celui qui a précisément le malheur de porter ce nom maudit, et dont la vie aura été vouée à en amender inlassablement les effets destructeurs.
«Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d'enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s'élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n'absorbèrent qu'une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n'en ont pas épuisé les richesses artistiques. C'est dans David Copperfiled, centre d'une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l'humour et le pathétique, que Dickens s'est peint le plus directement.» Sylvère Monod.
Lorsqu'il achève la publication en feuilleton, en novembre 1837, des Papiers posthumes du Pickwick Club, Charles Dickens (1812-1870) - âgé de vingt-cinq ans et connu sous le pseudonyme de Boz - est au seuil d'une gloire et d'un succès dont il ne se départira jamais plus. En lançant sur les routes de la campagne anglaise un duo donquichottesque composé d'un homme d'affaires à la retraite bedonnant et chauve et de son valet cockney, flanqué d'une troupe fantasque, Dickens réinvente le genre picaresque, célébrant avec nostalgie les coaching days, les beaux jours de la route, des diligences, des auberges et des relais de poste. Par son génie comique, ses joyeux épisodes de farce et de burlesque, ses dialogues truculents et sa tendre ironie à l'endroit des personnages, le texte charme rapidement les lecteurs qui se délectent du vibrant hommage rendu à la beauté idyllique et pastorale du pays anglais - antidote salutaire aux affres de l'ère industrielle et de la modernité. Annonciateur des romans de la maturité, Les Papiers posthumes du Pickwick Club jette à la fois les bases de l'oeuvre littéraire mais aussi celles de l'action réformatrice politique et sociale de son auteur. Chef-d'oeuvre d'humour et classique incontournable, le texte est ici présenté, comme dans les éditions du XIX? siècle, avec les gravures de Hablot K. Browne, dit Phiz, illustrateur et comparse indissociable de Boz. La présente édition propose de découvrir la vie du jeune Dickens, de parcourir l'histoire éditoriale de ce qui fut l'un des plus grands succès de librairie du siècle, dans une Angleterre victorienne en pleine mutation sociale et culturelle, où le divertissement est une affaire sérieuse, où l'art de rire n'est pas l'apanage des puissants.
Dans les tumultes de l'Histoire.
1780. Enrôlé malgré lui par les émeutiers anticatholiques qui se dirige vers le palais de Westminster, le jeune Barnaby Rudge prend part aux pillages et déprédations. Il est bientôt capturé et incarcéré à la prison de Newgate, que la foule déchaînée menace d'incendier. Il y fait connaissance du mystérieux majordome qui, des années auparavant, a assassiné le propriétaire du domaine de Warren... et qui se trouve être son père.
Gracié et libéré par l'entremise du serrurier Gabriel Varden, Barnaby retournera bientôt au pays pour couler des jours paisibles avec sa mère, tandis que lord Gordon, détenu dans la tour de Londres, est à son tour acquitté du chef d'incitation à la révolte...
Barnaby Rudge signe la première incursion de Dickens dans le roman historique. S'inspirant des émeutes de 1780, il offre une description sans égale de la terreur provoquée par une foule déchaînée, vue par des individus emportés malgré eux dans le tumulte de l'Histoire.
Cette édition constitue le second volume du roman.
Le roman le plus engagé de Dickens. Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l'aimable campagne anglaise en un pandémonium d'usines, de canaux, d'installations minières, de fabriques, d'entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d'autant plus l'image de l'enfer que la classe ouvrière n'y est pas encore organisée et qu'elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d'une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits. Le roman de Dickens correspond point pour point à l'analyse qu'en ces mêmes années et dans cette même Angleterre, Fr. Engels entreprenait de la naissance du capitalisme moderne.
Nicolas Nickleby appartient, comme on le devinera aisément, à la jeunesse de son auteur. C'est au printemps de 1838, Olivier Twist n'en étant encore qu'à mi-chemin, que Dickens fait paraître la première livraison mensuelle de Nickleby sans avoir le moindre bout de manuscrit d'avance, ni se faire une idée bien claire - si ce n'est pour le point de départ - du second des deux considérables romans qu'il va mener de front. Les contes qui terminent ce volume s'échelonnent de 1843 à 1848 et nous retrouvons en eux ceux que nous lisions dans notre enfance, habillés de rouge par Hachette, sous le titre de Contes de Noël.
Écrites entre 1840 et 1866, souvent pour Noël, ces dix histoires allient le bizarre, le grotesque et la fantaisie. Dix contes dans lesquels le narrateur se fait le relais d'une anecdote, tragique ou comique, qui lui a été confiée, ou retranscrit des confessions inquiétantes, d'hommes hantés par des visions, des esprits, par leur passé ou leurs fautes. L'inspiration gothique et fantastique - celle des maisons hantées des romans à sensation - rejoint la veine ludique et la verve du pasticheur. Dickens traite ses fantômes avec un entrain et une délectation qui nous les rendent réjouissants, et démontre une fois encore ses talents d'illusionniste.
Voici un ouvrage resté longtemps méconnu en France, par un des romanciers anglais les plus populaires du XIXe siècle, Charles Dickens. Pourtant il retrace le destin d'un clown, certes, mais d'un clown comme on n'en avait guère vu jusqu'alors.
La vie du grand Joe Grimaldi, son aventureuse carrière, nous dévoilent quelques-uns des plus curieux aspects des moeurs britanniques, des théâtres aux bas-fonds. Le hasard, en semant bien des incidents étranges, des rencontres dramatiques, des péripéties bizarres dans l'existence de ce comédien, semble s'être complu à lui faire un sort extraordinaire et à le désigner ainsi à l'attention des biographes.
Et Dickens n'est pas n'importe quel biographe. À vingt-cinq ans et sous le pseudonyme de Boz, il a déjà prouvé son étonnant talent de conteur. S'il reprend alors les Mémoires de Grimaldi, c'est sans doute qu'il a reconnu, en cet enfant prodige, son double.
«J'ai toujours été frappé de constater à quel point le courage fait défaut, y compris aux gens les plus intelligents ou les plus cultivés, lorsqu'il s'agit de se confier sur des expériences psychiques liées au surnaturel. Presque tous craignent de s'exposer aux soupçons ou aux rires si jamais ils se hasardaient à raconter une expérience de ce type, qui n'éveille ni parallèle ni écho dans la vie psychique de leur interlocuteur. Un voyageur honnête qui aurait vu quelque créature fantastique du genre des serpents de mer n'aurait aucune réticence à l'évoquer ; mais ce même voyageur, eût-il ressenti un pressentiment, un instinct, un rêve, une divagation étranges, ou ce que l'on nomme vision, ou encore toute autre impression psychique paranormale, hésiterait longtemps avant de l'avouer.» Une jeune mariée disparaît mystérieusement, un esprit frappeur s'amuse dans le ventre de sa victime, un homme assassiné assiste au procès de son meurtrier... Quatre nouvelles grinçantes où Dickens mêle habilement angoisse et insolite, non sans une touche de malice.
Tells the tale of Ebenezer Scrooge, who is haunted by three spirits and learns the true meaning of Christmas.
La jeune Nell Trent habite le morne magasin d'antiquités de son grand-père souffrant, dont elle s'occupe avec une dévotion sans faille. Mais quand ils se retrouvent acculés de dettes qu'ils ne peuvent plus éponger, le magasin est saisi et les voilà forcés à partir, plongés dans un monde violent qui ne laisse place à aucune quiétude...
Le portrait dessiné par Dickens de l'innocente Nell Trent a fait du Magasin d'antiquités un best-seller immédiat.
Un roman introuvable de Dickens enfin disponible au format poche.
Quand Mr Nickleby disparaît, il laisse son fils Nicholas, son épouse et sa fille sans un sou, contraints d'abandonner leur confortable train de vie. Nicholas décide de faire appel à son oncle Ralph. Mais celui-ci, homme d'affaire avare et sans scrupule, voue à sa famille une vraie haine.
Néanmoins, il déniche à Nicholas un travail sous-payé à l'école Dotheboys Hall, dans le Yorkshire, en tant qu'assistant du directeur, le tyrannique Wackford Squeers. S'il ne s'agissait là que de la dernière déconvenue du jeune Nicholas Nickleby sur le chemin semé d'embûches qui mène au bonheur...
Multipliant les mésaventures et les péripéties, « fidèle compte rendu des bonnes et mauvaises fortunes, des succès et des échec » du héros éponyme, Nicholas Nickleby (1839) est l'un des romans les plus enlevés de Charles Dickens, écrit à 27 ans. La veine satirique des Aventures de Mr Pickwick s'y teinte toutefois d'une sensibilité sociale et morale qui fera le succès d'Oliver Twist, écrit parallèlement.