Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Colette Guedj
-
Tout commence à partir d?un livre lu dans la petite enfance, Le Journal de Myriam Bloch dont une page marquera à jamais la narratrice. C?est l?histoire de ce livre, perdu et retrouvé, qui va déclencher, par un effet de miroir, le processus d?écriture de cette histoire de vie.La narratrice retrace son parcours de femme dont l?enfance a été baignée par les traditions juives et orientales, auxquelles elle se sent lié par une sorte d?alliance charnelle ; enfance relativement protégée en Algérie, dans l?harmonie d?une identité métissée, alors qu?en France on déportait les Juifs. Mais l?indicible catastrophe va la rattraper, d?abord à travers les récits des camps de la mort qui arrivent jusqu?à elle et vont lui faire une « seconde peau », ensuite par l?histoire tout court qui d?une certaine façon continue. Deux motifs courent tout au long du livre, renvoyant au thème de la mémoire : celui du palimpseste, notre vie n?étant faite que de couchent successives qui pour se recouvrir ne sont jamais totalement effacées ; ensuite celui de la cage d?escalier qui orchestre, comme en une caisse de résonance, les allées et venues de nos destins toujours semblables et toujours différents.
-
Derrière ce titre ironique, L'heure exquise, Colette Guedj brosse, d'une plume acérée, le tableau de la vie dans ces lieux appelés jadis pensions de famille, rebaptisés plus prosaïquement maisons de retraite. Mais que cachent-elles, ces maisons, et qui cachent-elles ? Toute une galerie de portraits défile sous nos yeux, sur le mode drôle, féroce, tendre ou cruel : la vieille dame tyrannique, l'infirmière coup de vent, le médecin dispensateur de petites pilules qui avachissent, la petite compagne de chambre, la comédienne, la coquette invétérée, le fils coupable... Au-delà de l'intérêt très actuel de cette évocation traitée avec un humour décapant, court tout au long du livre une voix bouleversante qui tente de tisser une dernière fois l'ultime dialogue d'amour entre une mère et sa fille.
-
"Une noix, qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?" chantait le poète.
C'est sans doute la même curiosité qui m'a poussée à m'interroger sur le secret de l'oreille, comme un enfant regarde dans le trou d'une serrure. Que cachent-ils, ces plis mystérieux ? se demande la narratrice, fascinée, en regardant le visage de son frère au matin de sa mort. Au-delà de la déambulation dans les dédales de la mémoire d'où surgit l'ombre du visage aimé, ce récit est le prétexte à explorer des abîmes qui ne sont pas seulement ceux du corps.
-
-
Trois femmes revenues de l'enfer se rencontrent dans une ville de bout du monde. L'une est une juive rescapée des camps de la mort, la seconde une arabe contrainte à s'exiler pendant la guerre d'Algérie après l'assassinat de son mari et de ses fils, la troisième une jeune métisse brésilienne qui a frayé dans la petite délinquance après avoir été vendue en esclavage. Entre ces trois femmes qui ont appris à apprivoiser leur douleur, va se nouer une histoire d'amour, de mort et de compassion, à la fois drôle, tendre et poignante, singulièrement portée par le fil rouge du tatouage. Fable ou roman ?
-
A la vie qui fait signe, j'ai répondu par des signes de vie. Ce sont ces instantanés, ces arrêts sur image qui balisent le trajet de ce livre : les mots pour célébrer la vie, les mots pour conjurer la mort, les mots qui font bouger, les mots qui nous transforment et nous communiquent leur joyeuse effervescence.La poésie est partout : dans les rues de La Havane, au détour d'une place à Jaipur, dans les paroles d'un mendiant, dans le geste d'une Indienne qui rajuste son sari... Parce que la vie sait nous offrir ces instants de grâce qui nous feraient croire à l'éternité, parce que les mots sont toujours là pour nous secourir quand la peur ou la souffrance nous paralyse, Colette Guedj nous invite à voir le monde autrement et nous entraîne dans un fabuleux voyage à travers le langage dans la sagesse et la magie de ces mots qui nous consolent.Colette Guedj est professeur à l'université de Nice où elle enseigne la poésie surréaliste et contemporaine. Ces mots qui nous consolent, véritable chant d'amour à la poésie et à la vie, est son second ouvrage.