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Prix
Colette
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Dans Sido, Colette évoque le souvenir de sa mère tant aimée. Elle raconte aussi son père, « le capitaine », second mari de Sido, sa soeur aînée, « l'étrangère », et ses deux frères, « les sauvages », l'amour qui unissait ses parents et son enfance heureuse.
Des confidences, des anecdotes, des dialogues sur tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature, composent Les Vrilles de la vigne.
Ces récits, d'une extraordinaire poésie, sont parmi les plus beaux de notre littérature. -
Célébrer la liberté, les sensations et l'écriture féminine, tel est le but de ce recueil qui balaie toute l'oeuvre de Colette et propose un choix de textes au féminin sur le corps, l'amour et la sexualité, mais aussi la gymnastique, la gourmandise, etc. Comme elle l'écrit, "Soyez sûrs qu'une longue patience, que des chagrins jalousement cachés ont formé, affiné, durci cette femme dont on s'écrie : "Elle est en acier !"". Elle est en "femme", simplement - et cela suffit."
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«Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare. L'an passé, déjà, ils échangeaient des répliques aigres, des horions sournois ; maintenant le silence, à tout moment, tombe entre eux si lourdement qu'ils préfèrent une bouderie à l'effort de la conversation.» Philippe et Vinca sont adolescents et amis de toujours. Cet été-là, ils vont découvrir «la naissance du trouble adolescent». En août, Vinca est tentée de se laisser glisser avec Philippe vers les gouffres marins. Lui veut vivre, il la ramène au bercail. Peu après, il rencontre une belle inconnue en blanc avec laquelle il découvre le plaisir... «L'amour naissant et le dur passage de l'enfance à l'adolescence.» Ainsi Colette résumait-elle son roman en 1954, trente ans après la parution. En août de la même année disparaissait la «femme la plus libre du monde» (Pierre Mac Orlan).
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Du même auteur chez Fayard:Julie de Carneilhan, romanMitsou, romanChambre d'hôtel, nouvellesLe képi, nouvellesLa paix chez les bêtesLes heures longues, 1914-1917Journal à rebours
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Colette a 59 ans lorsqu'elle publie, en 1932, Ces plaisirs dont le titre deviendra, en 1941, Le pur et l'impur. Elle atteint alors la perfection de sa sensibilité et de son style, si intense dans ce libre recueil de souvenirs attachés à quelques figures de femmes ou d'hommes "monstrueux". Souvenirs moraux pourrait-on dire, puisque Colette y traque les instants de beauté ou de grâce qui font croire en une certaine pureté de la vie. Souvenirs de "spectateur" ou de "témoin translucide" ; elle y écoute et nous fait entendre la musique d'une voix, d'un regard, d'une présence. Entre deux parfums, on y discernera l'odeur subtile de l'amour et de la jalousie.
Colette exerce ici, sur trente années de sa vie parisienne, la clairvoyance secrète qu'elle partage avec les chats qui l'accompagnent. Voici un livre qui commence par les vibrations intimes des corps, par ces désirs et ces plaisirs qui ne suffisent jamais, et qui finit par l'aveu d'une "soif optique de pureté". Colette espérait que l'on s'apercevrait un jour que c'est là son meilleur livre.
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Et ma mre parlait de ce qu elle et moi nous aimions le mieux. Elle comptait les sangliers des anciens hivers, les loups, encore prsents dans la Puisaye et la Forterre, le loup d t, maigre, qui suivit, cinq heures durant, la victoria. Si j avais su quoi lui donner manger Il aurait bien mang du pain toutes les ctes, il s asseyait pour laisser la voiture son avance d une cinquantaine de mtres. De le sentir, la jument tait furieuse, un peu plus c est elle qui l et attaqu Tu n avais pas peur ? Peur ? Non. Ce pauvre grand loup gris, sec, affam, sous un soleil de plomb D ailleurs j tais avec mon premier mari. C est lui aussi, mon premier mari, qui en chassant a vu le renard noyer ses puces. Une touffe d herbe entre les dents, le renard est entr le derrire le premier, peu peu, peu peu, dans l eau, jusqu au museau Paroles innocentes, enseignements maternels que donnent aussi leurs petits, l hirondelle, la mre livre, la chatte
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Renée Néré, double transparent de Colette, confie ses souffrances et son courage, sa passion pour son jeu de mime, de danseuse et de comédienne, qu'elle exécute avec un sens aigu de sa beauté, de son extraordinaire pouvoir de fascination et de sa supériorité de femme. Colette, libérée de la contrainte de Willy, réapprend à vivre et retrouve les fils qui tissent son identité : ceux qui la ramènent à l'enfant de Saint-Sauveur avec ses « royales tresses et sa silencieuse humeur de nymphe des bois », ceux qui la rendent aux « merveilles de la terre » et à la féerie du printemps, ceux qui la conduisent jusqu'aux rives de la solitude et de la liberté.Les pages de La Vagabonde, qui voient se fermer les chemins de la soumission et s'ouvrir ceux de la liberté, portent le signe de la première métamorphose de Colette et chantent sa « première victoire ».OEuvre de la maturité, paraissant lorsque Colette a trente-sept ans et qu'elle est essentiellement connue comme l'écrivain des Claudine, La Vagabonde rompt avec ce que ses premiers livres avaient pu contenir de frivolité, d'immoralité ou d'amoralité.
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Histoire ténue, roman profond.
L'histoire : Alain se marie. Il emmène sa chatte dans l'appartement conjugal. Camille, son épouse, en éprouve une jalousie qui rapidement la submerge. Alain devra choisir.
Le roman : Alain ne peut supporter la force, la vitalité que manifeste sa jeune épouse, ni le « monde moderne » qu'elle représente. Camille heurte la pudeur d'Alain, « une pudeur d'homme presque toujours plus délicate, plus sincère que la nôtre», dit ailleurs Colette - qui aurait pu intituler ce roman La Pure et l'Impure.
« Il y avait dans ce sujet matière à deux cents lignes. Colette l'a développé en deux cents pages. Le miracle est qu'on ne songe pas à s'en plaindre. Son beau génie sensuel a transposé l'anecdote. Il en a fait le roman d'une cristallisation amoureuse qui échoue, d'une intimité conjugale qui rate » (André Billy). -
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Le blé en herbe et autres écrits
Colette, Antoine Compagnon
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 23 Février 2023
- 9782073015785
Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres «Willy», des «Colette Willy» et même des «Colette (Colette Willy)». Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : «vous avez créé un type». Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, «le personnage principal de toute [s]a vie» ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle «littérature» tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la «ciselure» et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : «Supprimez toute la littérature, et ça ira.» «C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie», dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents «le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire». On la crédite aussi d'avoir été «la première femme qui ait vraiment écrit en femme» (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et «les bêtes», à poser ce qu'on appellera la question du «genre» (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira
-
Immobilisée par l'arthrite devant sa table-bureau, éclairée de jour comme de nuit par la lampe qu'elle a juponnée avec une feuille de son célèbre papier bleu - d'où le titre du recueil -, Colette est condamnée à la méditation.Quelques voyages hors de Paris (Genève, le Beaujolais, la Côte), la rencontre d'un chat « porté par une esclave qui se disait sa maîtresse», les réunions de l'Académie Goncourt dont elle est la présidente, la mort de Marguerite Moreno, son amie des premières années de vie parisienne, la visite de jeunes filles, graves ou futiles, ces événements quotidiens sont, parmi d'autres, des occasions à évocations, à retours sur soi, à envolées vers les autres, à réflexions.Livre de sagesse, livre d'un sage, livre d'une stoïcienne, la dernière oeuvre de Colette est un livre d'espoir: «J'ai cru autrefois qu'il en était de la tâche écrite comme des autres besognes ; déposé l'outil, on s'écrie avec joie: Fini ! et on tape dans ses mains, d'où pleuvent les grains d'un sable qu'on a cru précieux... C'est alors que dans les figures qu'écrivent les grains de sable on lit les mots :
À suivre... » -
La Maison de Claudine
Colette, Marie-Clémence Régnier
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 21 Janvier 2004
- 9782213617732
Point de Claudine dans ce recueil de souvenirs. Et la maison est bien celle de Sido, la mère que Colette évoque dans ces pages pour la première fois et qu'elle désigne sous le vocable « ma mère », n'osant pas encore la nommer.La maison où règne la mère, le village où elle exerce son emprise, l'univers de la petite Colette tient en ces lieux : « la maison sonore, sèche, craquante comme un pain chaud ; le village... Au-delà, tout est danger, tout est solitude ».
« Les souvenirs d'enfance sont toujours difficiles à définir et à décrire. [...] Qu'y a-t-il au fond des plus beaux de tous, qui sont ceux de Mme Colette ? Vraiment rien. [...] nulle part d'événements, seulement un mot, une attitude, une situation, qui sont demeurés dans l'esprit de l'adulte comme symboles de son enfance.
Ils devraient ne rien signifier pour nous, ne nous intéresser aucunement. Par la magie d'un art incomparable, ces souvenirs deviennent les nôtres ». (Robert Brasillach) -
Vingt-deux nouvelles de Colette à
redécouvrir, et autant d'héroïnes à la
recherche de leur identité et où une péripétie
à première vue anodine peut prendre la
dimension d'une véritable révélation... Au bal
de l'Opéra, un mari reconnaît sa femme qui
avait refusé de l'y accompagner : celle-ci
adopte une attitude de libre et provocante
séduction dont il ne l'aurait jamais imaginée
capable (la Femme cachée). Dans La Main, une
jeune femme découvre soudain le caractère «
monstrueux » de la main de l'homme qui dort
auprès d'elle. Lors d'un dîner, Alice et son mari
rencontrent par hasard la précédente épouse
de ce dernier : sidérée par l'indifférence de
cette belle femme, Alice se rend compte tout
à coup que son mari n'est pas pour tout
le monde un être précieux et exceptionnel
(l'Autre Femme) ... -
Fanny Farou, beauté de quarante ans, est l'épouse d'un auteur dramatique célèbre. Elle supporte avec une « orgueilleuse indulgence » les infidélités du grand homme et affronte sans s'émouvoir les aléas de la vie d'artiste. La lassitude née peu à peu des longues absences et des sautes d'humeur de son mari se trouve égayée par l'arrivée dans leur ménage d'une jolie jeune femme, qui rapidement cumule les rôles de gouvernante, secrétaire et dame de compagnie. Un triangle amoureux doit-il inévitablement s'ensuivre ? Et si tel était le cas, que conviendrait-il d'en faire ? Publié en 1929 après de longues années de gestation, La Seconde est un roman de la maturité, dans lequel Colette, qui a connu deux divorces, des liaisons et des amours féminines, condense avec une indéniable malice, teintée d'un peu de résignation, son expérience des labyrinthes du sentiment amoureux.
-
Dans son dernier roman, Colette revenait aux portraits de jeunes filles innocentes autant que rouées, malignes autant que pures. Et Gigi, son ultime personnage, en se retournant, pouvait saluer Claudine qui l?avait précédée quarante ans plus tôt dans cette voie. Le théâtre puis le cinéma s?emparèrent du sujet et firent connaître la jeune héroïne dans le monde entier. L?ampleur du succès surprit Colette elle-même : « Force m?est de reconnaître qu?avec Gigi j?ai dû, comme disent les dentistes, «toucher un nerf». » La nouvelle, qui donne son titre au recueil, ne doit pas occulter les textes qui la suivent et qui touchent à des domaines très différents - « L?enfant malade » décrit le délire d?un jeune garçon en proie à une fièvre qui le mène jusqu?aux portes de la mort, « La dame du photographe » raconte, avec un art de la narration achevé, une tentative de suicide manqué, « Flore et Pomone » est un poème en prose sur les jardins, et « Noces », une évocation autobiographique du premier mariage de l?écrivain : ils ne lui sont en rien inférieurs.
-
Écrits sur la mode : L'art de surprendre
Colette
- Éditions Bartillat
- Litterature
- 2 Janvier 2025
- 9782841007813
Dans toute l'oeuvre de Colette, des Claudine au Fanal bleu, la déesse Mode est au rendez-vous. Comment Colette, habitée par un esprit de curiosité qui n'est jamais blasé ni las, pouvait-elle rester insensible à ce phénomène qui, en régissant la façon de se vêtir conformément au goût d'une époque et à un moment précis, renvoie à une manière de vivre, exprime la vérité intérieure d'un être dans son dialogue avec le monde qui l'entoure ? Voluptueuse, toujours à l'aise dans sa jupe un peu large, son corsage et son gros foulard, ou son costume de vieux chasseur et son feutre de braconnier, elle observe d'un oeil savamment critique ce phénomène éphémère et changeant qui à la fois renvoie à l'élégance et à la beauté, mais aussi à l'inconstance et à l'artifice. Vêtements et maquillage, coupe des cheveux, chaussures et chapeaux : chacun de ces éléments dit à sa façon le fourmillement de la vie, la force de son pouvoir créateur, un jaillissement de couleurs et de formes. Au-delà des apparences, Colette les savoure avec gourmandise, à la découverte des vérités intimes des êtres et des caractéristiques mouvantes des époques Ce livre retrace un demi-siècle d'évolution stylistique pour les femmes de 1900 aux années 1950.
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Ainsi parlait : Colette : Dits et maximes de vie
Colette
- Éditions Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 9 Janvier 2025
- 9782845903791
La littérature française classique compte quatre écrivaines majeures : Madame de Sévigné, Germaine de Staël, George Sand et Colette. De ces quatre-là, Colette est la seule dont l'oeuvre est très largement lue aujourd'hui encore.
Écrivaine populaire avec les Claudine et les Chéri, Colette est devenue grâce à sa liberté d'esprit et la puissance de son écriture, une sorte d'équivalent féminin de son contemporain Marcel Proust.
Colette aimait à dire pourtant qu'elle n'était devenue écrivaine que par hasard : « Dans ma jeunesse je n'ai jamais, jamais désiré écrire. » Mais à l'âge de 20 ans, elle épouse Gauthier-Villars (Willy) et devient l'un de ses multiples « nègres ». Sa vocation, nous dit-elle, était tout autre : « Née d'une famille sans fortune, je n'avais appris aucun métier. Je savais grimper, siffler, courir, mais personne n'est venu me proposer une carrière d'écureuil, d'oiseau ou de biche. »
Colette n'a pas fréquenté, comme les autres grands écrivains de sa génération, les grands lycées parisiens. Sa scolarité s'est arrêtée lorsqu'elle avait 16 ans. Elle a toujours gardé l'accent bourguignon : cette « voix de syrinx, écrivait Aragon, où perchait / Avec toutes les variations d'un / Beaune / Le roulement des r comme un vin dans le chai ».
Sans cesse, écrivait-elle, il faut retourner aux choses : « Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez, jamais assez juste, jamais assez passionnément. » Ce qui rend vivantes toutes choses, c'est une certaine vibration qui est en elles, un rythme. Colette jouait bien du piano et a écrit le livret de L'Enfant et les Sortilèges de Ravel.
C'est chez sa mère qu'elle a trouvé la force de cette liberté indomptable. « Marcel Schwob, déclarait-elle, m'appelait «la béguine aux scrupules». Et il est vrai que je mets des scrupules un peu dans tout. Je cache mes scrupules sous un peu de cynisme. » -
En 1906, Colette se faisait objet de scandale en apparaissant nue sur la scène de l'Olympia, lors d'une représentation théâtrale. Plus de trente ans après, alors que les corps dévoilés se sont banalisés dans les salles de spectacle, elle analyse notre regard sur la nudité, des revues de music-hall à la statuaire grecque, en passant par le cadre intime ou les mannequins de grands magasins. Au travers des souvenirs de ses années de bohème ou de réminiscences livresques, elle juge de l'évolution des normes esthétiques, de notre rapport à l'obscène ou de la froideur parfois anti-érotique de l'exhibition d'un corps parfait - avec l'acuité et l'élégante légèreté qu'on lui connaît.
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Sido est d?abord un volume qui réunit les souvenirs d?enfance de Colette. L?hommage à la mère de l?écrivain occupe la première partie, les deux autres sont dédiées au père : le Capitaine, et l?autre aux frères et soeurs : les sauvages. Pourtant ce titre est révélateur, il marque bien la place essentielle qu?occupait la mère dans la « maison de Claudine », dans le coeur du père, dans la vie des enfants, et, ici, dans le souvenir de la benjamine, l?écrivain. Sido fut accueilli en 1930 comme « le plus pieux monument qu?on éleva jamais à une mère » (Pierre Scize).
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A bord du paquebot Normandie
Colette, Adélaïde Lebrun
- 2, 3 Choses
- La Vagabonde
- 9 Janvier 2025
- 9782493820143
Sous la plume de Colette (1873-1954), tout prend vie. Le Havre, mercredi 29 mai 1935. Il est 18h30. À bord du paquebot Normandie, la magicienne des lettres françaises appareille pour New York. Comme à son habitude, elle collectionne les sensations. Le bateau de la Transatlantique collectionne les superlatifs : plus grand paquebot du monde, il est aussi le plus luxueux, le plus rapide. Envoyée par Le Journal pour couvrir son voyage inaugural, Colette promène sa chevelure frisée et ses yeux cernés de khôl de la passerelle aux chaufferies, goûte au « matin encore neuf, à peine mordu » et câble ses impressions par T.S.F. Sa phrase inimitable y sonne parmi les « icebergs givrés et géants, orgues de cristal ». Le palace flottant a beau battre le record de vitesse pour traverser l'Atlantique, Colette s'en moque. Elle a les yeux rivés sur un « groupe de géants » qui perce la brume: Manhattan. C'est « le coup de foudre ». Elle va voir un film de Mae West au cinéma, mange des ice cream soda « couleur de savon rose » au sommet de l'Empire State Building. Fidèle à elle-même, plus libre que jamais, Colette boude les dîners officiels pour faire le New York buissonnier avec son mari Maurice Goudeket, mange des bonbons à la menthe et des « maïs éclatés » en contemplant le « joyeux incendie » de Broadway l'électrique. Sa prose ondoyante se déploie dans la cité verticale. Avec ce reportage inspiré, Colette nous embarque une fois encore et nous offre l'Amérique. On la suivrait au bout du monde.
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Désapprendre d'écrire, cela ne doit pas demander beaucoup de temps. Je vais toujours essayer. Je saurai dire: Je n'y suis pour personne, sauf pour ce myosotis quadrangulaire, pour cette rose en forme de puits-d'amour, pour le silence où vient de se taire le bruit d'affouillement que produit la recherche d'un mot. Sur une route sonore s'accorde, puis se désaccorde pour s'accorder encore, le trot de deux chevaux attelés en paire. Guidées par la même main, plume et aiguille, habitude du travail et sage envie d'y mettre fin lient amitié, se séparent, se réconcilient... Mes lents coursiers, tâchez à aller de compagnie: je vois d'ici le bout de la route. .
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Colette entre dans la Pléiade. L'édition, qui comprendra quatre volumes, offrira non seulement la plupart des romans et des nouvelles, mais aussi les essais principaux, les souvenirs, les dialogues de bêtes. On a tenu aussi à reprendre en appendices des pages publiées par
Colette dans des journaux et des revues et qu'elle n'avait pas cru bon de rassembler dans ses Oeuvres complètes, au Fleuron.
Textes mineurs, certes, mais qui jettent parfois un singulier éclairage sur le roman ou la nouvelle. Si nous nous sommes tout d'abord particulièrement attaché à procurer un texte sûr - très souvent en effet de graves fautes étaient venues le corrompre au cours des réimpressions -, nous avons surtout tenté de comprendre - et d'expliquer - comment le roman, ou la nouvelle, était né. Une notice propre à chacun des textes en retrace la genèse et s'efforce de retrouver le monde dans lequel ces pages ont été écrites. Claudine à l'école parut en 1900, quelques jours avant l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris. Ce monde-là appartient au passé ; aussi nous a-t-il fallu le faire revivre en éclairant de nombreuses allusions aux moeurs et aux personnes - dont certaines sont devenues des personnages de l'oeuvre - disparues. On a pu parfois disposer des manuscrits. C'est donc la première fois que le lecteur pourra mesurer le travail de Colette et, pour trois de ses romans, la part que Willy avait prise ou voulu prendre. Le tome I contient les oeuvres qui vont de la première Claudine à La Vagabonde. Les tomes II, III et IV présenteront les oeuvres dans l'ordre chronologique de publication. Pour chacun des tomes, une préface qui retracera la période retenue, une chronologie et une bibliographie détaillée viendront compléter l'ensemble de l'appareil critique. -