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Editions De La Sorbonne
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Photographica n.6 : Photographie et modèles : le nu et ses histoires.
Eléonore Challine, Colette Morel, Paul-Louis Roubert
- Editions De La Sorbonne
- Photographica
- 27 Avril 2023
- 9791035108724
La photographie de nu, comme genre structurant de l'histoire de la photographie et de l'établissement de son marché, est analysée dans l'historiographie de la photographie artistique depuis les années 1990. Ce numéro de Photographica souhaite aborder la question de la photographie de nu du point de vue des modèles eux-mêmes. Dans une approche décentrée de la photographie, en considérant les modèles comme autant de co-producteurs et co-productrices volontaires ou involontaires, les articles publiés éclairent les vies, les parcours et les statuts parfois hybrides de ces modèles à travers l'histoire de la photographie en interrogeant ces positions relatives de muse, épouse ou de comédienne, participantes ou non d'une renommée qui bénéficie parfois d'une toute autre histoire. Ce numéro intitulé Photographie et modèles : le nu et ses histoires voudrait ainsi étendre l'histoire de la photographie à celle de ces modèles comme autant d'acteurs et d'actrices majeures d'une iconographie symbole de la transformation de l'image des corps, majoritairement féminins, en marchandise.
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Histo.art n.7 : le Nord et l'antique
Colette Nativel
- Editions De La Sorbonne
- Histo.art
- 20 Août 2015
- 9782859449063
Les rapports des artistes du Nord à l'antique ont été complexes. Éloignés de la Ville éternelle, ils n'en ont pas moins été très tôt fascinés par l'image qui leur en parvenait. Le voyage à Rome devint peu à peu, au cours du XVIe siècle, une étape obligée dans la formation des artistes français, flamands, néerlandais et allemands. Si tous les artistes ne firent pas le voyage en Italie, les nombreuses découvertes des vestiges de l'antiquité classique - monuments, sculptures et autres objets - furent aussi diffusées dans toute l'Europe par les estampes. En 1605, le peintre et historien de l'art néerlandais, Carel van Mander, souligne ce phénomène. Selon lui, « des fouilles rendirent au jour quelques-uns de ces beaux marbres et de ces bronzes qui vinrent éclairer l'art, ouvrir les yeux de ses adeptes et leur apprendre à discerner le beau du laid par la connaissance de ce qu'il y a de plus parfait dans la création, aussi bien pour ce qui concerne la forme humaine que celle des animaux ... ». À partir de six études de cas, menées par des jeunes chercheurs dans le cadre de leur thèse de doctorat, ce volume explore cette présence du modèle l'antique chez des artistes du Nord, au XVIIe siècle, dans des domaines aussi divers que le livre d'emblèmes (Vaenius et les livres d'emblèmes), le costume à l'antique dans les fêtes princières de la cour de Lorraine au début du XVIIe, une iconographie (la figure d'Hermathena dans l'Anvers de Rubens et dans la Haarlem de Goltzius), un Cabinet d'amateurs du Musée des Beaux-Arts de Dijon, l'architecture antique dans les Provinces Unis (ca. 1630 - 1650) et enfin le dialogue instauré entre l'antique et la tradition biblique par Poussin (La Récolte de la Manne, vers 1639).
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Voir Gaston de Foix ; la construction paradoxale d'un mythe national
Joanna Barreto, Gabrielle Quaranta, Colette Nativel
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De L'art
- 3 Septembre 2015
- 9782859449070
Le 11 avril 1512, la victoire française sur les Espagnols à Ravenne est chèrement payée par la mort, à 22 ans, du commandant de l'armée, Gaston de Foix, duc de Nemours alors qu'il poursuivait les ennemis en fuite. La décimation de l'élite de la cavalerie française, lors de cette bataille abominablement meurtrière, marque un tournant dans les guerres d'Italie par l'utilisation massive de l'artillerie, exemplaire de la « révolution militaire » alors en cours. L'armée espagnole, moins gravement touchée, saura faire de cette défaite une victoire sur le long terme. Si l'on meurt comme on a vécu, alors la bataille de Ravenne, victoire à la Pyrrhus, symbolise bien l'ambiguïté inhérente à la personne de Gaston de Foix. Si l'iconographie de la bataille de Ravenne est riche, celle de Gaston de Foix ne l'est pas moins - ce qui est pour le moins paradoxal puisque nous n'avons aucun portrait attesté du héros. Cet ouvrage trace les grandes lignes de la construction et de la réception de ce mythe politique en littérature et en histoire ainsi que dans les nombreuses images gravées, peintes ou sculptées. À la fois chef des vainqueurs, en tant que neveu de Louis XII, et proche des vaincus, car frère de Germaine de Foix, reine d'Espagne, Gaston de Foix occupait une position frontalière propice à la malléabilité mémorielle. Le corps et la vie de Gaston de Foix apparaissent entièrement dédiés à la vie publique. Aucun détail biographique ne permet une individualisation quelconque. Gaston de Foix occupe ainsi une place nodale dans l'imaginaire national jusqu'au XXe siècle. L'ouvrage retrace les rares sources connues (dont deux inédites) mentionnant Gaston de Foix, aussi bien françaises qu'italiennes ou suisses avant de s'interroger sur les interprétations historiques successives et contradictoires d'un héros dont on ne sait plus trop s'il était valeureux ou téméraire, chevaleresque ou stratège, soldat ou galant homme. Jules Michelet en fera l'ancêtre du sans-culotte révolutionnaire, annonçant même Napoléon Bonaparte. Mais la mémoire de Gaston de Foix n'est pas seulement française. En s'adaptant à des contextes nationaux et à des discours historiques divers (la France de François Ier et celle de Louis XIV, la Hollande de Rembrandt, l'Angleterre victorienne), c'est bien la plasticité d'une mémoire européenne que ce livre tente de cerner.