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JC Lattès
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Tout commence à partir d?un livre lu dans la petite enfance, Le Journal de Myriam Bloch dont une page marquera à jamais la narratrice. C?est l?histoire de ce livre, perdu et retrouvé, qui va déclencher, par un effet de miroir, le processus d?écriture de cette histoire de vie.La narratrice retrace son parcours de femme dont l?enfance a été baignée par les traditions juives et orientales, auxquelles elle se sent lié par une sorte d?alliance charnelle ; enfance relativement protégée en Algérie, dans l?harmonie d?une identité métissée, alors qu?en France on déportait les Juifs. Mais l?indicible catastrophe va la rattraper, d?abord à travers les récits des camps de la mort qui arrivent jusqu?à elle et vont lui faire une « seconde peau », ensuite par l?histoire tout court qui d?une certaine façon continue. Deux motifs courent tout au long du livre, renvoyant au thème de la mémoire : celui du palimpseste, notre vie n?étant faite que de couchent successives qui pour se recouvrir ne sont jamais totalement effacées ; ensuite celui de la cage d?escalier qui orchestre, comme en une caisse de résonance, les allées et venues de nos destins toujours semblables et toujours différents.
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Derrière ce titre ironique, L'heure exquise, Colette Guedj brosse, d'une plume acérée, le tableau de la vie dans ces lieux appelés jadis pensions de famille, rebaptisés plus prosaïquement maisons de retraite. Mais que cachent-elles, ces maisons, et qui cachent-elles ? Toute une galerie de portraits défile sous nos yeux, sur le mode drôle, féroce, tendre ou cruel : la vieille dame tyrannique, l'infirmière coup de vent, le médecin dispensateur de petites pilules qui avachissent, la petite compagne de chambre, la comédienne, la coquette invétérée, le fils coupable... Au-delà de l'intérêt très actuel de cette évocation traitée avec un humour décapant, court tout au long du livre une voix bouleversante qui tente de tisser une dernière fois l'ultime dialogue d'amour entre une mère et sa fille.
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Qu'est-ce que l'absence d'une fille pour sa mère ? A dix-neuf ans, Muriel, étudiante niçoise est victime d'une transfusion de sang contaminé. Son sursis durera huit années. Elle disparaît en 1993, la veille de son vingt-septième anniversaire.
Des années ont passé. Aujourd'hui Colette Guedj raconte l'histoire de Muriel. Son Baiser Papillon fait frissonner comme un battement de cils sur la joue. Aux antipodes du réquisitoire ou du livre polémique, c'est le chant d'amour d'une mère qui restitue avec une étonnante poésie un vécu tragique. Car, au-delà du témoignage bouleversant, ce récit est porté par la grâce d'un véritable écrivain qui nous donne à lire de magnifiques pages sur l'amitié, la famille et le lien ancestral, le culte du secret, la mort qui rôde et la vie à laquelle on s'accroche coûte que coûte. Un texte violent et pudique. La quête d'une femme qui, même si elle sait que certaines questions sont sans réponses, tente de comprendre les grands passages que nous subissons tous.
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A la vie qui fait signe, j'ai répondu par des signes de vie. Ce sont ces instantanés, ces arrêts sur image qui balisent le trajet de ce livre : les mots pour célébrer la vie, les mots pour conjurer la mort, les mots qui font bouger, les mots qui nous transforment et nous communiquent leur joyeuse effervescence.La poésie est partout : dans les rues de La Havane, au détour d'une place à Jaipur, dans les paroles d'un mendiant, dans le geste d'une Indienne qui rajuste son sari... Parce que la vie sait nous offrir ces instants de grâce qui nous feraient croire à l'éternité, parce que les mots sont toujours là pour nous secourir quand la peur ou la souffrance nous paralyse, Colette Guedj nous invite à voir le monde autrement et nous entraîne dans un fabuleux voyage à travers le langage dans la sagesse et la magie de ces mots qui nous consolent.Colette Guedj est professeur à l'université de Nice où elle enseigne la poésie surréaliste et contemporaine. Ces mots qui nous consolent, véritable chant d'amour à la poésie et à la vie, est son second ouvrage.
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La Castille, 1488 : Luis de Soca est devenu évêque de Cuenca après avoir soutenu Isabelle la Catholique dans sa conquête du trône. Il est désormais l'un des piliers de l'Inquisition, menée par Torquemada, impassible et cruel, sous la houlette de l'implacable souveraine. Des milliers de Conversos, ces juifs convertis mais soupçonnés de « judaïser » en secret, en sont les principales victimes : leurs biens sont saisis tandis qu'ils sont jugés, torturés, brûlés... mais surtout, expulsés. Tel est le dogme de la raison d'état dont s'accommode Luis, bien installé au pouvoir et peu enclin à renoncer à cette existence fastueuse, partagée entre sa vie publique et ses amours secrètes avec la voluptueuse Catalina, duchesse de Santoral.
Mais l'ambition politique de Luis va trouver ses limites et buter sur les pratiques secrètes, la délation et la torture, qu'il ne peut plus cautionner. Ses certitudes se brisent lorsque ses proches deviennent tour à tour les victimes du pouvoir qu'il incarne. Quel est le prix du confort moral quand l'amitié et l'amour sont menacés ? Surtout, Luis va devoir affronter ses propres contradictions : peut-on être haut représentant de la religion catholique lorsque la loi du sang, en l'occurrence les origines juives de ce converso bien caché, ressurgissent en surface ? La colère et l'indignation vont prendre le pas sur la modération. Et quand Luis s'enflamme pour Félipa, une ravissante jeune fille, déchaînant la jalousie de sa maîtresse en titre, il semble sur le point de perdre le contrôle de son destin. Jusqu'à sa rencontre, coup de foudre amical, avec un certain Cristobal Comb, qui s'apprête à partir pour les Indes...