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Le Livre De Poche
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Sido ; les vrilles de la vigne
Colette, Alice Duroux-gauchet
- Le Livre de Poche
- Les Classiques Pedago
- 15 Juin 2022
- 9782253104407
L'oeuvre intégrale annotée :Sido et Les Vrilles de la vigne sont deux oeuvres distinctes, écrites à des périodes différentes de la vie de Colette. Dans Sido (1930), elle évoque le souvenir de sa mère tant aimée, puis son père, l'amour qui unissait ses parents et raconte son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne (1908) rassemblent des confidences, dialogues et textes courts dans lesquels on retrouve tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature...Oeuvre prescrite - bac de françaisDossier et parcours : La célébration du mondePar Alice Duroux-Gauchet- Biographie de l'autrice, histoire de l'oeuvre- Contexte historique- Lectures linéaires et étude d'ensemble de l'oeuvreProlongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoireQuestions de grammaire, sujets de bac, groupement de textes, fiches méthode, glossaire.
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Sido ; Les Vrilles de la vigne
Colette
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 15 Juin 2022
- 9782253938972
Dans Sido, Colette évoque le souvenir de sa mère, l'inoubliable « Sido », qui régna sur son enfance et l'initia aux joies d'être au monde. Elle nous parle aussi de son père, « le capitaine », de sa soeur aînée, « l'étrangère », et de ses deux frères, « les sauvages », de l'amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne, collection de courts textes, anecdotes, dialogues, donnent à lire une Colette en pleine émancipation, souhaitant s'affranchir de son mariage avec Willy et s'affirmer en tant que femme et autrice.Ces oeuvres, rédigées à différentes époques de la vie de Colette, ont en commun un irrésistible élan vital. Elle y fait montre d'une curiosité insatiable à l'égard du monde et de ses semblables, d'une sensualité sans cesse convoquée à travers des évocations de la nature, et nous raconte avec émotion et nostalgie son enfance.« Sido » est un mythe, mais c'est à ce mythe que nous devons l'un de nos écrivains les plus libres et téméraires. Antoine Compagnon.Préface inédite d'Antoine Compagnon.
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Malgré une différence d'âge entre eux, Léa de Lonval est la maîtresse de Fred Peloux, surnommé Chéri. Léa ressent les moindres effets d'une passion qu'elle pense être la dernière. Il suffira à Chéri d'épouser la jeune Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets. Peinture narquoise d'un certain milieu demi-mondain.
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Colette a cinquante-neuf ans quand elle publie, en 1932, ces pages où elle s'interroge sur l'opium, l'alcool et les autres plaisirs qu'on dit charnels, à travers le souvenir de quarante années de vie parisienne. « On s'apercevra peut-être un jour que c'est là mon meilleur livre », disait-elle.
Vous n'êtes pas du tout une femme convenable, Madame Colette... Vous êtes la fière impudeur, le sage plaisir, la dure intelligence, l'insolente liberté : le type même de la fille qui perd les institutions les plus sacrées et les familles.
Jean Anouilh.
La grandeur de Madame Colette vient de ce qu'une inaptitude à départir le bien du mal la situait dans un état d'innocence.
Jean Cocteau. -
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l'issue d'une tournée théâtrale, elle prend sa décision... Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes - le renoncement à l'amour et le music-hall - , qui seront ceux que l'écrivain développera tout au long de son oeuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
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Lorsque débute leur vie commune, Alain et Camille sont deux amis d'enfance que tout en apparence rapproche. Mais leurs secrètes rêveries les divisent. « Mon mariage, reconnaît Alain, contente tout le monde et Camille, et il y a des moments où il me contente aussi, mais... » Ce qu'Alain aime en Camille, c'est une beauté idéalisée, faite d'immobilité et de silence. Aussi est-il déconcerté par son exubérance. Comme l'arrivée d'une saison nouvelle, la découverte de leur intime division le met à la merci d'autres rêves. Et c'est alors que le drame se noue. La chatte Saha sera désormais pour Alain la chimère sublime qui domine sa vie et pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n'est trop brutal.
Avec une maîtrise et une sobriété sans égales, Colette a composé, en suivant les règles de l'art classique, une véritable tragédie d'amour à trois personnages.Couverture dessinée par Leonor Fini. -
Le Fanal bleu, dernier ouvrage de Colette, nous entraîne dans un voyage immobile de Paris à Genève en passant par Grasse et les vignobles du Beaujolais. Souvenirs, scènes entre amis : Jean Cocteau, Marguerite Moreno, jean Marais..., anecdotes et réflexions s'enchainent sous l'oeil vigilant d'une Chatte blottie dans un intérieur feutré, qui pose sur le monde un regard où la maturité pourpre de l'automne s'enrichit des pastels de l'enfance.
Tout au long de sa vie, Colette n'a cessé d'amasser une abondante moisson d'images. Elle en donne dans Le Fanal bleu une gerbe magnifique, car le temps ni la maladie ne peuvent prévaloir contre la vitalité et la saveur de son talent. -
La Maison de Claudine
Colette, Marie-Clémence Régnier
- Le Livre de Poche
- Litterature
- 1 Avril 1978
- 9782253004288
Colette La Maison de Claudine «Les souvenirs d'enfance sont toujours difficiles à définir et à décrire. [.] Qu'y a-t-il au fond des plus beaux de tous, qui sont ceux de Mme Colette ? Vraiment rien. [.] nulle part d'événements, seulement un mot, une attitude, une situation, qui sont demeurés dans l'esprit de l'adulte comme symboles de son enfance. Ils devraient ne rien signifier pour nous, ne nous intéresser aucunement. Par la magie d'un art incomparable, ces souvenirs deviennent les nôtres.» Robert Brasillach.
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Un titre bien sage pour un roman qui l'est moins. Claudine le reconnaît : « Vrai, cette école n'est pas banale ! » Comment pourrait-elle l'être ? Les élèves ont des personnalités peu communes : la grande Anaïs, que Claudine qualifie de menteuse, filouteuse, flagorneuse, traîtresse, possède en outre « une véritable science du comique » ; les Jaubert sont agaçantes à force de sagesse ; Marie Belhomme, « bébête, mais si gaie » ; Luce, charmeuse autant que sournoise ; et les autres, « c'est le vil peuple ». Quant aux maîtresses... Mlle Sergent, « la rousse bien faite », aussi intelligente que laide, est tout yeux pour son assistante, Mlle Aimée, la bien nommée. Ajoutez les instituteurs des garçons, le pâle Duplessis et le vaniteux Rabastens, le médecin scolaire, le Dr Dutertre, aux dents de loup, qui aime s'attarder auprès des grandes... et vous obtenez un mélange détonant. Pour parfaire l'ensemble, c'est une Claudine débordante de vitalité, excessive dans ses élans, qui mène la ronde.
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Colette La Seconde Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes. Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n'offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle s'aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l'avait rendue aveugle sur les relations qui avaient éclos sous son toit.
Le dénouement, loin de toute convention, est des plus surprenants - mais il est dans le droit fil des propres réactions de Colette dans de telles situations.
La Seconde offre aussi quelques variations sur des thèmes chers à l'écrivain : l'évocation des milieux du théâtre, les rapports entre les hommes et les femmes, la découverte douloureuse de l'amour par un adolescent.
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Petite-fille et nièce adorée de deux demi-mondaines, Gigi s'applique à manger délicatement du homard à l'américaine, à distinguer une topaze d'un diamant jonquille et surtout à ne pas fréquenter « les gens ordinaires ». On lui apprend son futur métier de grande cocotte. Mais Gigi et Gaston Lachaille, le riche héritier des sucres du même nom, en décident autrement... Gigi, un des rares romans d'amour heureux de Colette, donne son titre à ce recueil qui réunit trois autres nouvelles : « L'enfant malade », « La dame du photographe » et « Flore et Pomone ».
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Son père ayant décidé d'emménager à Paris, voilà Claudine transplantée loin de ses « chers bois ». Le choc est rude ; elle tombe malade, mais la vitalité reprend le dessus.
Chez sa tante Coeur, elle fait la connaissance de Marcel, joli et charmant. Il lui présente ses amis, tout aussi raffinés que lui. Elle devient leur confidente...
Marcel a un père, Renaud, jeune encore. Claudine n'est pas longue à en tomber amoureuse. Renaud, aimable dilettante, lui fait découvrir les charmes secrets de la ville - les théâtres, les restaurants, les soupers - et sa faune... Mais Claudine, malgré sa curiosité et son exubérance, est farouche.
Suivre Renaud, ce serait renoncer à la solitude qui la vivifie, à son village qu'elle regrette, à un passé dont elle n'arrive pas à se détacher. Il va lui falloir choisir... -
Annie adore Alain, son mari. Elle est complètement sous sa domination et ne sait qu'obéir.
Mais Alain part en voyage et Annie se retrouve seule, complètement épouvantée, bien décidée à appliquer à la lettre l' Emploi du temps que lui a fait son mari et qui comporte, entre autres :
- Une seule visite à Renaud et Claudine, ménage réellement trop fantaisiste pour une jeune femme dont le mari voyage au loin.
- Voir et sortir souvent avec ma soeur Marthe car sous des dehors un peu libres, elle a un grand bon sens et même du sens pratique.
Avec Marthe, Annie ira dans une station thermale puis au Festival de Bayreuth, rencontrera toutes sortes de gens, apprendra et comprendra bien des choses et reverra souvent Claudine...
Peinture lucide et narquoise du milieu dans lequel vécut longtemps Colette, rempli de personnages très vivants, Claudine s'en va est servi par ce style dru, savoureux, qui est propre au grand écrivain. -
C'est une Colette empreinte de sagesse que nous découvrons dans L'Etoile Vesper, publié la première fois en 1946.
L'auteur, qui ne quitte plus guère son appartement du Palais-Royal, évoque la guerre qui vient de finir, médite sur la souffrance qui l'immobilise et sur les nouveaux rapports qu'elle entretient avec le monde. Des notations sur le quotidien alternent avec l'évocation de souvenirs (ses années de journalisme au Matin, les rencontres qu'elle y fit ; la naissance de sa fille) ou d'ombres de son passé (sa mère, Sido, son amie, la poétesse Hélène Picard...). -
Elancée, des yeux noirs superbes, des cheveux si blonds qu'ils paraissent argentés, Minne est une ravissante personne adorée par sa maman. Elle suit les cours des demoiselles Souhait pour y rencontrer des jeunes filles bien élevées, et à l'occasion, s'y instruire...
Tout a été arrangé pour que Minne ait une vie des plus douillette. Mais Minne rêve d'autre chose, elle veut connaître ce qu'elle appelle l'Aventure.
Mariée, déçue, humiliée, mais maintenant renseignée et ayant compris que l'Aventure, c'est l'Amour, Minne va alors chercher avec détermination l'homme qui lui donnera ce bonheur merveilleux dont toutes les femmes qu'elle connaît parlent et tous les livres aussi. -
Un mois de mai de la guerre. Mitsou, petite danseuse de l'Empyrée-Montmartre, s'apprête à entrer en scène quand surgit dans sa loge son amie Petite-Chose, accompagnée de deux jeunes sous-lieutenants, un kaki et un bleu horizon. Mitsou se montre froide et réservée. Mais elle est bien jolie et le Lieutenant Bleu, avant de retourner au front, lui adresse une lettre. Une correspondance s'établit. Malgré les fautes d'orthographe, des tournures quelque peu populaires, les lettres de Mitsou enchantent le jeune homme ; elle s'y révèle d'une grande pureté de coeur. Chacune des lettres les rapproche et ils finissent par oublier tout ce qui les sépare, jusqu'au jour où le Lieutenant Bleu arrive en permission...
On ne quitte pas le théâtre : En camarades, la pièce que Colette écrivit et créa elle-même sur scène en 1909, complète le volume. -
« J'ai rassemblé des bêtes dans ce livre, comme dans un enclos où je veux qu'il n'y ait pas guerre... » Avec ces saynètes publiées en 1916, au plus fort du massacre, la romancière de Sido et de La Vagabonde trouve une fois de plus un recours, comme elle le fait face aux désarrois du sentiment, dans la proximité de nature et de la vie animale.
Par la grâce de l'écrivain, les chiens et les chats qui vivent dans ces pages sont merveilleusement eux-mêmes, saisis avec un extraordinaire bonheur d'expression, en même temps qu'ils apparaissent comme des êtres doués de raison et de parole.
Ils délivrent une vérité parfois cruelle, certes, mais innocente - subtile ambiguïté qui est un des thèmes les plus profonds et les plus continus de toute l'oeuvre de Colette. -
Il faut se méfier, dit Colette, des gens insignifiants qui se collent à vous, tel l'anatife, ce parasite des mers, et vous précipitent malgré vous dans l'aventure.
Parce que Lucette d'Orgeville renonce à six semaines de paradis avec son bien-aimé en échange d'une poignée de diamants, Colette se retrouve à X...-les-Bains, locataire horrifiée d'un chalet hideux. Pour fuir cette laideur, elle s'installe à l'hôtel du lieu. Ainsi entrent dans sa vie la bourgeoise Mme Haume et son mari Gérard, le protagoniste de « Chambre d'hôtel »...
La seconde nouvelle du recueil, « La lune de pluie », évoque les mirages ténébreux de la sorcellerie.
D'un récit à l'autre, Colette déploie tous ses talents de peintre et de conteur. -
L'amour, n'est-ce qu'un écueil - un bel écueil - sur une route tranquille ? En ce cas, nul besoin de l'éviter. Il suffit de le franchir. C'est ce que croit Renée Néré avant de rencontrer Jean.
Et jean arrive. Jean en colère, ou Jean dédaigneux et persifleur, ou Jean sournois, un peu cauteleux, qu'importe, pourvu que ce soit Jean ! « Merveille de la présence, sécurité inexplicable de tous les sens », mais également entrave. Renée va-t-elle se laisser prendre par cet amour qui la jette vers Jean et où elle tremble de se briser ? Elle fuit, elle se débat, elle se tait, elle se ment. Mais elle sera vaincue. Renée, l'ancienne Renée, est morte : La nouvelle, désormais, n'existera qu'à travers Jean, et amarrée à lui.
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« C'est folie de croire que les périodes vides d'amour sont les « blancs » d'une existence de femme. Bien au contraire. Que demeure-t-il, à le raconter, d'un attachement passionné ? L'amour parfait se raconte en trois lignes : Il m'aima, je L'aimai, Sa présence supprima toutes les autres présences ; nous fûmes heureux, puis Il cessa de m'aimer et je souffris... [...] Ces « blancs » qui se chargèrent de me fournir l'anecdote, les personnages émus, égarés, illisibles ou simples qui me saisissaient par la manche, me prenaient à témoin puis me laissaient aller, je ne savais pas, autrefois, que j'aurais dû justement les compter pour intermèdes plus romanesques que le drame intime. Je ne finirai pas ma tâche d'écrivain sans essayer, comme je veux le faire ici, de les tirer d'une ombre où les relégua l'impudique devoir de parler de l'amour en mon nom personnel. » Bella-Vista regroupe quatre nouvelles. Suivant une sorte d'itinéraire personnel dans l'espace et le temps, Colette y dépeint des lieux familiers : le Midi de la France dans « Bella-Vista » ; l'univers du music-hall parisien - auquel elle appartint de 1906 à 1912 - avec « Gribiche » ; l'Afrique du Nord, où elle fit de nombreux séjours, dans « Le rendez-vous » ; enfin, sa Bourgogne natale dans « Le sieur Binard ».
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Ce recueil réunit - pour la première fois en un même volume - les douze romans de Colette postérieurs aux Claudine et aux Minne (L'Ingénue libertine), écrits « en collaboration », de La Vagabonde (1910) à Julie de Carneilhan (1941), ensemble auquel on a ajouté la longue nouvelle ou le petit roman qu'est Gigi (1944).
.La Vagabonde- .L'Entrave- .Mitsou ou Comment l'esprit vient aux filles-.Chéri-.Le Blé en herbe-.La Fin de Chéri-.La Naissance du jour-.La Seconde-.La Chatte-.Duo-.Le Toutounier-.Julie de Carneilhan.Gigi Introduction, notices et notes de Francine Dugast. -
Colette Sido suivi de Les Vrilles de la vigne Dans Sido, la première partie du livre, Colette évoque le souvenir de sa mère tant aimée. Elle nous parle aussi de son père, « le capitaine », second mari de Sido, de sa soeur aînée, « l'étrangère », et de ses deux frères, « les sauvages », de l'amour qui unissait ses parents et de son enfance heureuse.
Des confidences, des anecdotes, des dialogues sur tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature, composent Les Vrilles de la vigne, la seconde partie du volume.
Grâce à ce style dru, savoureux, propre à Colette, ces récits, d'une extraordinaire poésie, sont parmi les plus beaux de notre littérature.
Présentation d'Alain Brunet.
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Les vrilles de la vigne
Colette
- Le Livre de Poche
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 6 Septembre 1995
- 9782253138013
Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. C'est pour avoir manqué de périr, prisonnier de la vigne enroulée autour de lui tandis qu'il dormait, qu'il écoute désormais sa voix afin de rester en éveil...
Lorsqu'en 1908 Colette publie ce recueil de textes brefs - dialogues de bêtes, évocations de la nature, méditations sur l'amour, la solitude, le passage du temps... -, elle s'est séparée de Willy, son premier mari, définitivement résolue à imposer son indépendance d'artiste et de femme. «Je ne connais plus le somme heureux, mais je ne crains plus les vrilles de la vigne», dit-elle. Et c'est bien en effet la voix libre et singulière d'un écrivain qui se fait entendre dans ces pages bouleversantes de poésie, de tendresse, de hardiesse aussi, où la romancière de Chéri et de La Vagabonde a réuni en bouquet les thèmes de toute son oeuvre.
Edition d'Anne Chareille. -
La ronde des bêtes
Colette
- Le Livre de Poche
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 18 Décembre 1997
- 9782253139942
Entrer avec Colette dans « la ronde des bêtes », c'est lier connaissance avec Pati-Pati, la merveille des chiennes, l'impériale Shâh, Pitiriki, l'écureuil facétieux, Bâ-Tou, la panthère du Tchad, et se familiariser avec bien d'autres présences ani- males, insolites parfois...
Celle qui proclamait: « Je ne puis rester longtemps sans parler des bêtes » nous a légué au fil de son oeuvre un bestiaire aux inépuisables trésors. Le présent florilège réunit des textes empruntés à divers recueils qui s'échelonnent de 1916 à 1942. Riches en portraits inimitables de tout ce qui porte pelage, plumage, voire écailles, exempts de toute sentimentalité bêtifiante, ils témoignent de ce don de sympathie qui, dès l'enfance, permit à Colette une communion étroite avec le règne animal, et traduisent aussi sa nostalgie d'un monde originel où l'homme n'aurait pas encore rompu le lien qui l'unissait à l'univers sensible.
Colette nous offre ainsi une vision des rapports de l'homme et du monde que notre époque aurait sans doute intérêt à méditer.