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Romans & Nouvelles
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Le 4 juillet, la vie de Peter Jernigan s'est brisée. Sa femme Judith est morte.
C'est la fin des années Reagan, son fils Danny joue des trucs bizarres sur sa guitare (« du Hard Rock ?! ») et sa petite amie fait un mauvais trip. Jernigan, la quarantaine, regarde pour la 125e fois le même épisode de Star Trek, affalé sur un sofa en éclusant une bière. Il faudrait parler à Danny, recoller les morceaux, redonner un sens à sa vie. Mais c'est dur, très dur. À travers son monologue désabusé et ironique, ponctué d'adresses au lecteur, Jernigan donne la pulsation d'une Amérique en pleine gueule de bois, faux cynique cachant sa sensibilité sous une désinvolture apparente.
Roman précurseur de l'Amérique désenchantée (on pense à Karoo de Steve Tesich ou Les Corrections de Jonathan Franzen), Jernigan est une voix « drôle et effrayante. Une voix qui inspecte les ruines et rend compte de la fin du rêve » (Le Monde), un chef-d'oeuvre méconnu.
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Preston falls
David Gates
- Editions De L'Olivier
- Petite Bibliotheque De L'olivier
- 1 Octobre 2004
- 9782879294742
doug willis (marié, deux enfants) possède une maison de campagne au nord de new york, à preston falls.
sous prétexte d'effectuer des travaux, il s'y installe, seul. tel est le point de départ de cet étonnant roman " existentiel ", portrait d'un anti-héros et récit d'un naufrage conjugal. mais le plus surprenant tient au rôle joué par jean, la femme de willis. lorsque ce dernier disparaît, c'est une tout autre histoire qui apparaît, complexe, nuancée, douloureuse. " preston falls représente ce que la littérature américaine, en prise directe avec la réalité d'aujourd'hui, peut faire de mieux : écrire sans jamais les amoindrir, les perditions sociales " marie-laure delorme, le journal du dimanche.
" aigu, tranchant, souvent très drôle, ce roman fait entendre les silences les plus enfouis. " michel abescat, télérama.
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Merveilles du monde invisible (les)
David Gates
- Editions De L'Olivier
- Litterature Etrangere
- 11 Février 2005
- 9782879292519
« Voici ma première pensée de la journée : Et dire qu'on est censés être des gens bien. »
Un quadragénaire forcé de reconnaître que les infidélités de sa femme l'arrangent dans la mesure où il en fait de même ; une citadine qui se désole dans le Vermont rural où elle a suivi son mari ;
un homosexuel rangé qui recueille le petit garçon de sa soeur, tombée dans la drogue...
David Gates nous livre des tranches de vie, taillées à même la réalité de tous les jours. Peuplées d'hommes et de femmes, jeunes ou vieux, esclaves d'une existence moins exaltante que celle à laquelle ils se croyaient promis, qui tentent de se situer tandis que leurs proches parents, frères, soeurs ou enfants disparais sent, disjonctent ou pire encore, découvrent le bonheur ailleurs. Ces
hommes et ces femmes connaissent par coeur leurs classiques, Huysmans, Hopper, Beckett ou Billie Holiday, bien mieux qu'ils ne connaissent le coeur de ceux qui les entourent. Et quand leur existence bascule à cause d'un mot ou d'un regard, cet instant crucial qui pourrait presque passer inaperçu cet instant si « Carverien » coupe le souffle.
Peintre naturaliste de l'american way of life, David Gates a imposé avec ses deux précédents romans la justesse et la subtilité de son regard. Les merveilles du monde invisible confirment son talent.