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Emmanuel Tugny
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L'auteur explore, pièce après pièce, les éléments d'une garde robe masculine; assumant, au nom du rapport au corps et à l'histoire des formes plastiques et littéraires, l'exercice de la prescription subjective, d'un arbitrage des élégances à la Balzac (Traité de la vie élégante).
Emmanuel Tugny, né en 1968, est écrivain, chroniqueur et musicien. Il a été professeur de lettres à Chaumont.
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La Saison n'est pas morte dans le boccage du Der et dans la vallée de la Blaise. Loup a-t-il tué les deux fées Anankè ? Comment les animaux vont-ils s'y prendre pour raconter l'histoire sous l'oeil de Celui qui est au monde ? Ils connaissent bien les ficelles de la rhétorique ! Ils en abusent non sans humour et poésie pour nous faire chavirer dans les marécages de leur narration. « Tu vois, tu vois bien » dit Lézard Jésus-Christ. Mais que voit-on ? « Un premier corps flaccide et verveine remonte doucement à la surface, porté par la vase verte et les courants qu'animent l'exocet et l'hippocampe ».
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La Reine Eupraxie est un texte à double voix, poétique et philosophique. Cette construction narrative, articulée en tableaux, ne cherche pas à établir un jeu de complémentarités ou d'illustrations réciproques. Il s'agit plutôt d'un jeu de correspondance où les auteurs tentent de mettre en résonance des registres d'écriture clairement distincts. Ces courts textes, d'une belle densité de sens et de forme, offrent l'apparence de la précision tout en ne cessant de relancer le rythme de l'écriture poétique. Ce jeu n'a rien de gratuit. Il traduit au contraire la mesure complexe des méandres de la pensée. La déclinaison des thématiques, qui n'est pas sans rappeler le récit philosophique, se construit en fragments dont chaque intitulé demeure proche des stéréotypes de la réflexion quotidienne. Aussi, La Reine Eupraxie peut se lire comme une aventure de l'écriture dans une forme plurielle qui n'est pas réductible aux pratiques conventionnelles de la juxtaposition des registres narratifs et discursifs. Il s'agit bien au contraire d'une mise en oeuvre de cette relation privilégiée existant entre le langage poétique et le langage philosophique.
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En juin 1632, Anne et Claire, deux petites soeurs du couvent brésilien de São Pedro de Solís, assassinent le Père jésuite Juliano Garcia de Andrade qui abusait d'elles. Elles fuient en emportant son corps. Elles sont rattrapées et emprisonnées. Anne se donne la mort en se défenestrant.
Claire est jugée et étranglée.
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La Maîtresse de Proust
Gilberto Schwartsmann, Emmanuel Tugny
- Ardavena
- 16 Novembre 2022
- 9782494506039
Qui est cette femme si mystérieuse, cette Odette avec qui le professeur Palais s'entretient dans le fameux hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière ?
L'oeuvre de Gilberto Schwartsmann est incontestablement française et européenne, elle l'est en tant qu'elle se nourrit d'un amour éperdu pour une terre d'élection faite de parole, de gestes et de beauté. Mais elle est aussi une oeuvre latino-américaine, et même une oeuvre toute brésilienne, qui sait tirer profit de l'observation d'un objet pour y placer les germes de l'éclosion de l'imaginaire le plus irrépressible et, partant, le plus enchanteur. -
"Ici toute vision s'anéantit :
Tout mon désir, toute ma volonté
Tournaient dans la grande ronde que meut
L'Amour moteur du jour et des étoiles !"
Parce que la Divine Comédie est vivante, Emmanuel Tugny s'attache à en restituer la puissance imaginative et musicale, que les extraordinaires images d'Iris Terdjiman amplifient. Si le présent ouvrage contient des fragments du Paradis, Ardavena en a publié par ailleurs la traduction complète. -
"Tel qui moque l'ordre des grèves à la face barbue du Neptune aux raisins, chu de cendres nuées de plomb pour la tenue, frais gourmé, col candide, pouce en figue, au petit violon roux remisé pour dimanche."
Nous demeurons devant les paragraphes de ce livre en attente et en éveil, désenglués du mauvais sommeil où notre temps nous plonge, - et nous souvenant que l'écrivain qui va vers son but comme la flèche de l'archet est syngrapheus, - littéralement, celui qui écrit avec. (Luc-Olivier d'Algange) -
Le Nouvel Hermaphrodite
Emmanuel Tugny, Pascale Privey, Antonio Beccadelli Dit Panormita
- Ardavena
- 7 Janvier 2025
- 9782494506817
L'Hermaphrodite, recueil d'épigrammes obscènes, polémiques, irrévérencieuses et parfois... lyriques, fut en son temps objet de scandale. Emmanuel Tugny en revisite le texte, le traduisant, l'interprétant et y pratiquant d'espiègles ajouts - à la façon des auteurs classiques !
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Recueil de poésie érotique, illustré de dessins assortis.
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Dans ce court essai, Emmanuel Tugny examine la notion de sidération comme condition d'entrée au monde, comme figure d'un renoncement heureux de l'être philosophique, comme condition, aussi, de l'apprentissage de l'amour, du politique, du geste esthétique et de la mort. A cette réflexion répond un récit cursif, qui vient illustrer le propos par l'exemple, celui du journal de bord inventé de l'officier Hiroo Onoda (membre des renseignements japonais qui, n'ayant pas cru à l'armistice, continua le combat sur l'île philippine de Lubang entre 1945 et 1974). Les insertions de cette fiction de soi dans la matière critique contribuent à en relancer l'écriture et à faire de l'ensemble un texte entre narration et travail du concept, la machination fictionnelle reposant elle-même sur la mise en scène d'une figure sidérée et sidérante. Sidération ! est donc un texte hybride qui, sur le mode de l'apologue, fait de la fable un lieu d'élucidation et du processus critique une voie de retour heureux aux choses; une fable ouverte défendant un immanentisme radical, y compris esthétique, dont son objet d'étude tiendrait lieu de condition.
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"La Vie scolaire, roman initialement paru en 2002 et révisé par Emmanuel Tugny pour cette édition, est le seul roman de cet auteur prolifique à mériter la qualification de "naturaliste", au sens historique du terme. Le récit accompagne avec une redoutable précision le lent et inéluctable détraquement d'une psychè et de la parole dont elle dispose au contact d'un "milieu" scrupuleusement dépeint. Bien entendu, le naturalisme de Tugny est un naturalisme d'aujourd'hui, un naturalisme où ne se distinguent pas fatalités de l'évolution du sujet romanesque et de celle de la langue qui en fait une forme littéraire. La Vie scolaire décrit, dans une sorte de diaporama tragicomique, la dérive d'un enseignant affecté en province au cours d'une période de grève, entre amour en contexte professionnel, nécessités ou épreuves du métier, du couple, de la famille. La Vie scolaire, c'est, comme l'écrit Pierre-Marc de Biasi, préfacier du roman, l'itinéraire d'un "suicidé de la société" refusant, entre lassitude, abandon et révolte, de se plier aux exercices imposés d'une existence "académique"."
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Tu dis que tu ne comprends pas ce que je te dis, Elilama...
Quelle importance...? Comprend-on un paysage ?
Au coeur de douze tableaux où s'épousent les espaces, se confondent les échelles, s'entrecroisent la parole sainte et la parole impie, de Venise à Bombay, de Paris à l'imaginaire Iseora, Anankè, une prophétese étrange, entretient avec Eli Lama l'agnstique et le Rabbi Yissa un dialogue tnedre et mystique sur l'amour du monde, de l'être au monde et de l'être du monde.
Une oeuvre singulière, inclassable, follement enchantée, que baignent d'un jour commun la sagesse des formes et les formes de la sagesse.
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Emmanuel Tugny s'attache faire revivre le dix-neuvime sicle de l'extravagant Paul Verlaine. Une posie prouve aux vapeurs d'absinthe, organique et sauvage, qu'il restitue travers quarante tableaux et autant de teintes prenant Verlaine bras le corps, et criant, d'un spleen empreint de rock, son amour la langue. Redcouvrez Tugny et Verlaine, deux larrons de pense, avant leur mise en musique par John Greaves et son opra rock : Verlaine gisant.
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Au terme d'un séjour de quelque dix ans au Brésil, Emmanuel Tugny nous livre Bossa. Issu de la haute tradition du poème épique, le texte est le récit imaginaire, presque mythologique, de l'aventure maritime d'une jeune captive. S'y mêlent le Brésil colonial et la méditerranée biblique et humaniste. Bossa terrasse avec une radicalité sensuelle les codes de la littéralité au profit d'une danse, d'une transe du monde, des corps et de la voix. À cette danse s'adjoint la peintre Bernadette Février : une fresque qui en accompagne l'érotisme, en souligne les ruptures, les densités. La fresque surgit sous le texte, peut s'y mêler pleine page, et devient à son tour la carte qui nous y porte.
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éléments pour une critique de la raison collectionneuse
Emmanuel Tugny
- Gwen Catala
- 21 Février 2017
- 9782376410249
« Chez Teniers, un petit chien accompagne le collectionneur dans sa galerie. Et la présence de ce petit chien semble nous indiquer que le sujet, fut-il doté du pouvoir économique de collectionner, est le chien des chiens de cette collection où il trottine et sans laquelle il n'est pas même chien. » Dans ce bref essai philosophique, Emmanuel Tugny rattache l'identité du collectionneur à une conception du sujet dans l'être.
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Un regard de l'autre ; chroniques politiques (2008-2017)
Emmanuel Tugny
- Gwen Catala
- 28 Février 2017
- 9782376410300
Emmanuel Tugny livre ici, de chronique en chronique, une conception singulière du contemporain politique.
L'on trouvera, réunis ici pour la première fois, près de dix ans d'analyse politico-littéraire publiés dans Mediapart, Libération ou O Correio do Povo.
C'est impertinent et sage, c'est amer et drôle, c'est voyageur et résolu : c'est un regard étrange promené sur le temps.
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« Stances du Kebar esquisse une imposante galerie de portraits ou de caractères dont l'existence est à la fois circonscrite et portée au jour par une métrique rigoureuse. Le livre, que l'on peut lire d'un bout à l'autre ou ouvrir où l'on veut pour rencontrer une voix, une opinion, une attitude, un visage, constitue une sorte d'état civil rimé, entre épigramme antique, esthétique galante du XVIIème, maximes morales. Il met aux prises, au profit d'une puissante et sinueuse incarnation, la plasticité du vivant et la rationalité prosodique. »
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"Quand, dans une étrange maison d'hôte, des crimes inexpliqués deviennent l'allégorie du roman comme on l'écrit, comme on le vit." Un polar conçu dans les règles de l'art. Un commissaire, des suspects forcément louches, de la victime en tas et, surtout, du crime, du vrai. Le tout dans une maison d'hôte cossue et sans histoires jusqu'à la disparition violente de ses pensionnaires assassinés l'un après l'autre. Les livres du commissaire Lasne l'ont rendu célèbre et il semble qu'il s'intéresse désormais autant au roman policier à écrire et aux autres romans possibles qu'aux enquêtes à mener, autant aux enquêtes à mener qu'à tous les romans possibles. Oui, Le Souverain Bien est un polar, un vrai. Mais ne vous y trompez pas, nous avons affaire à Tugny, et l'artiste étrange aux multiples facettes sait mieux que quiconque détourner les règles du roman, jouant de la langue et des pièges de la narration comme personne. Comme il est plaisant de se laisser embarquer à Phanopée, où le commissaire s'est réfugié pour écrire, forcément, et non pour enquêter, à moins que... Le Souverain Bien est un polar sur le polar, un roman sur le roman, un récit sur le récit, où l'enquête criminelle devient l'allégorie du roman comme on l'écrit, comme on le vit.
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Ne pas y voir qu'un simple libretto, voici douze morceaux à l'attention du plus français des Gallois, l'excellent John Greaves. Texte-opéra, comme seul Tugny peut nous l'inventer. Et toujours cet appel, cette interrogation sur l'implication de la voix et des musiques, de ce que la rencontre apporte au devenir d'une voix, de ce que la lecture à voix haute, la mise en voix, ouvre sur l'écriture hors du livre, l'expression hors du corps.
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L'une des premières incursions d'Emmanuel Tugny dans la poésie, et à nouveau, s'étonner, quand, de ce premier fragment, la musique vous poursuit, et où la page, comme le disait si justement Jeremy Liron lors de la première parution du texte chez François Bon, en 2008, « est une géographie dont les mots sont des reliefs auxquels on glisse ou on s'accroche ». Une errance, magistrale. Un réel mouvant où la phrase, parfois, nous devance et nous enveloppe, indistincte, cheminant avec nous en pures volutes textuelles.
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« Je voudrais qu'on lut ici que je n'ai aucune envie, lorsqu'il s'agit de littérature, de parler d'autre chose que de littérature lorsque j'en parle... en particulier pas d'auteur, pas de lecteur. Le monde des formes, le monde, l'être du monde, peut-être, c'est autre chose, car le livre « en est ». J'aurai tenté ici, de dire ce que disent mes livres, de m'en faire l'interprète, ayant posé qu'ils ne sont pas mes entravés, qu'ils sont au monde, du monde, et qu'à mon instar ils se fichent, sans doute, lorsqu'il est question d'eux, de mon rapport à quoi que ce soit qui ne soit eux. » Emmanuel Tugny
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Verlaine gisant ; les derniers jours de Paul Verlaine
Emmanuel Tugny, Gustave Le rouge
- Gwen Catala
- 26 Octobre 2016
- 9782376410270
Emmanuel Tugny s'attache à faire revivre le dix-neuvième siècle de l'extravagant Paul Verlaine. Une poésie éprouvée aux vapeurs d'absinthe, organique et sauvage, qu'il restitue à travers quarante tableaux et autant de teintes prenant Verlaine à bras le corps, et criant, d'un spleen empreint de rock, son amour à la langue. Redécouvrez Tugny et Verlaine, deux larrons de pensée, avant la mise en musique de certains de ces tableaux par John Greaves et son opéra rock : Verlaine gisant.
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« Tu dis que tu ne comprends pas ce que je te dis, Elilama... Quelle importance... ? Comprend-on un paysage ? » Au coeur de douze tableaux où s'épousent les espaces, se confondent les échelles, s'entrecroisent la parole sainte et la parole impie, de Venise à Bombay, de Paris à l'imaginaire Iseora, Anankè, une prophétesse étrange, entretient avec Elilama l'agnostique et le Rabbi Yissa un dialogue tendre et mystique sur l'amour du monde, de l'être au monde et de l'être du monde. Une oeuvre singulière, inclassable, follement enchantée, que baignent d'un jour commun la sagesse des formes et les formes de la sagesse. Emmanuel Tugny, né en 1968, a publié, depuis 1986, une quarantaine de livres et de disques. Des photographies originales de l'artiste Anna Katharina Scheidegger, née en 1976, accompagnent le texte.
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1100 romans precipites - precede de l'evocation
Emmanuel Tugny
- Gwen Catala
- 10 Mai 2017
- 9782376410348
Emmanuel Tugny livre ici une oeuvre colossale et étrange, une « collection romanesque » qui est aussi une réflexion pratique sur le principe d'évocation. Les formulations graphiques singulières de Julie de Pierrepont complètent cette intrigue des intrigues. C'est étrange et désarçonnant, donc incontournable !