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Gérard Soumillard
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"L'Auvergne a besoin d'amour, de l'amour de ses habitants (...).
L'Auvergne demande à s'ouvrir, à s'épancher".
C'est à ce besoin que Gérard Soumillard tente de répondre au travers de près de deux cents anecdotes et portraits, parfois sombres, souvent drôles mais qui tous nous offrent une vision : celle d'une province riche de son histoire, de ses habitants et de son terroir.
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Contraint et forcé, le paysan a quitté son champ, a déserté son étable au motif d'extrême pauvreté. Précipitamment, il a cédé sa place à l'agriculteur, plus calculateur, qui a su étendre et moderniser sa ferme. La démarche de l'agrandissement est à l'image du mythe du tonneau des Danaïdes, sans fin. La campagne et les villages appartiennent maintenant aux Rurbains heureux de goûter aux joies de la ruralité en costume de ville, celui de l'indifférence.
L'histoire des villages, si passionnante il n'y a pas si longtemps, est maintenant obsolète, dénuée de tout intérêt, et l'espace rural est géré par des fonctionnaires européens ignorant les pratiques et les usages du monde agricole. Tout cela réuni a fait de la campagne un paradis perdu à jamais. Mais n'est-ce bien que cela ? N'assistons-nous pas également à la répétition d'un affrontement entre deux mondes, le plus récent qui écrase celui d'autrefois.
N'est-ce pas simplement la longue histoire du déclin de la civilisation paysanne au profit d'une acculturation moderne ?
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Paysan, écrivain et comédien, Gérard Soumillard a passé sa vie en Auvergne sur la terre de ses ancêtres. À la fois friand de littérature et féru d'histoire, il a créé sa première troupe de théâtre en 1980 et a publié son premier livre en 1993.
Dans ce nouvel ouvrage de treize nouvelles, il nous offre au travers de ses personnages, tantôt bouffons tantôt tragiques, une vision du monde désabusée loin des images d'Épinal et des compromis de bon ton. Chacune de ses histoires qu'elle soit absurde, tragique ou simplement drôle nous met face à nous-même, à notre civilisation et à ce que son progrès à marche forcé nous a fait perdre de notre humanité et de nos liens ancestraux avec la Nature. -