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Jacques Roman
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Du désarroi et de la colère est le dernier ouvrage de Jacques Roman, formant un tableau sublime de deux volets pouvant se rabattre l'un sur l'autre. À partir de plusieurs réflexions philosophiques, poétiques et introspectives, exigeantes de vérité, il tente de contourner l'ennui et d'arracher sans faillir la mauvaise herbe des jours qui passent.
Mêlant le passé au présent, l'étymologie du désarroi sert ainsi de ciment aux déambulations actuelles de la colère. Fidèle à un style de haute voltige, qui lui permet de sauter par-dessus les dépressions et les gouffres sans y tomber, Jacques Roman est définitivement, comme le soulignait Jacques Chessex : « Un poète de la trempe d'Artaud et de Pasolini : de ceux qui se risquent, esprit et corps, dans le suave et le pire. ». -
D'abord, entrez dans les instants capturés par Jean-Luc Cramatte, autant d'arrêts sur image qui ouvrent sur des univers singuliers. Puis, à travers le regard de Jacques Roman, sa sensibilité, les histoires qu'il fait naître, repensez ces mondes au-delà de l'objectif. Un dialogue silencieux entre deux auteurs, une danse subtile à laquelle ils nous convient.
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A partir d'illustrations de Carll Cneut, Jacques Roman a laissé son esprit vagabonder et a imaginé comptines et vers rimés. De ce cortège coloré d'animaux apprêtés comme des humains avec chapeau et veston, il a tiré de magnifiques petits textes, drôles ou mélancoliques, légers ou plus graves qu'il n'y paraît.
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Arthur aux yeux d'azur
Jacques Roman, Lenaick Durel
- La Joie De Lire
- Albums
- 18 Mai 2017
- 9782889083619
Nous irons Arthur Cueillir l'escargot A l'aventure Lier le fagot En confiture Chasser l'abricot Courir sur le mur Pour sûr tout de go Un long poème comme un chant d'amour de l'auteur à son petit-fils.
Les illustrations originales au pastel à l'huile, les camaïeux de couleurs profonds et lumineux accompagnent avec brio les mots tout en douceur du « pépé poète ».
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Édith Cannac, psychanalyste, dans Caïn ou le détournement du sens, écrit : « Ce qui pour nous est devenu mythique est le fruit d'une parole détournée, travestie, selon nos besoins affectifs ou éthiques. Les commentaires concernant le premier crime de l'humanité procèdent d'une véritable surdité tant intellectuelle qu'affective, comme s'il avait été nécessaire d'évacuer le sens des premières transgressions : l'interdit, la limite, le meurtre, pour les soumettre àl'impératif de la vengeance, de la privation, de l'agressivité. » Dans La même nuit, le même meurtre, Jacques Roman, dédiant son récit à son frère disparu, redonne au mythe sa chair, le portant sur la scène de parole, l'éclairant afin de nous en rendre toute l'actualitétragique.
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Communication au monde de l'art sur le secret aveuglant de la Joconde
Jacques Roman, Christophe Fovanna
- Art Et Fiction
- Shushlarry
- 10 Novembre 2015
- 9782940377930
Du neuf sur La Joconde ? Il faudrait être fou pour imaginer ça. C'est pourtant ce que raconte l'étrange J. R. : « En cet après-midi d'hiver, sur le chemin, je me sens transporté d'une joie enfantine et, sans doute, à cet instant du miracle, j'ai le sourire de Mona. (.) Je pourrai parcourir le monde et dire : J'ai vu Mona dans la lumière. » S'il faut admettre une « civilisation des images », La Joconde en scelle le commencement et en marque la fin, étant la promesse et la possibilité de toutes les images envisageables. À la contempler on peut imaginer y naître, y retrouver notre enfance, et y dérouler nos vies. Jusqu'à ce que la lumière s'éteigne et nous ramène à notre propre aveuglement.
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Mille et un visages ou le je en jeu : Antoine Sevilla
Jacques Roman
- NOTARI
- 24 Novembre 2010
- 9782940408283
Il suffit à Sevilla de varier les couvre-chefs d'un autoportrait à l'autre pour révéler la multiplicité des possibles destins que recouvre cette misérable étiquette du « Moi ». La question de l'identité est dès lors posée, non en termes d'appartenance (à une nation, à une communauté, à une race.), mais de s'inscrire dans « l'aventure humaine ». Entre comédie et tragédie, du masque de Zorro au casque de soldat (français, allemand), du chapeau de Sherlock Holmes à la casquette de Mao, tout le nuancier des genres et des rôles est engagé dans un face-à-face que l'artiste entretient avec humour et humilité (et férocité aussi) d'un bout à l'autre de cette galerie de portraits de soi.
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Ecrire, c'est sauter.
Du moins comme Jacques Roman écrit ici. Sauter dans quoi ? On sait seulement que le saut est indubitable : il provoque, et lui seul, ce panache de mots qui est sa trace. On sent à chaque fois le risque pris, et le mouvement, puis le sol manque déjà... Non, ce n'est pas le vide qui s'ouvre pour la raison qu'on tombe vers le haut autant que vers le bas. D'ailleurs, sauter, c'est risquer, et rien d'autre.
L'impression est de s'élancer dans un espace, qui s'épaissit en même temps qu'il aveugle pour résister à l'élan.
Et sa résistance produit l'écriture !
Quoi qu'on fasse, il ne restera que des mots, ou rien. Pourquoi ? Parce qu'eux seuls peuvent conjoindre l'existence et l'inexistence dans un mélange dont, en général, on se garde d'analyser la composition. Peut-on le faire ? On découvre ici l'agent de ce mélange : c'est l'intime poussé à bout et risqué...
Bernard Noël
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Dans ce roman, nous retrouvons l'univers clair-obscur de ce poète-comédien dans lequel il se débat comme un survivant échappe au naufrage. Cet état d'âme oblige à explorer le langage. Il en découle une écriture inventive et très personnelle.
« Pourquoi, me dira-t-on, ce livre de fou ? Parce que telle est ma foi : des attentes se cherchent » J.R.
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" Le voyageur était descendu dans cet hôtel qu'il avait choisi pour son nom. On pouvait, sur la façade de celui-ci, lire en lettres lumineuses bleues : Hôtel Chopin. Dans ce port de la mer du Nord, dans l'une de ces ruelles obscures qu'il affectionnait, il avait prêté à ce nom d'hôtel le pouvoir d'un talisman. ainsi font parfois ceux qui errent à la recherche d'un seuil qui donnerait sur un destin, ne pouvant trouver en leur vie la passion dont ils sont assoiffés. La grosse femme de la réception avait exigé qu'il payât d'avance les trois nuits qu'il sollicitait. Peut-on faire confiance aux voyageurs sans bagages, fussent-ils rasés de frais, élégamment habillés et polis ? Il remplit la fiche de police, obligatoire en ces temps-là. elle le désignait « étranger », un état d'homme sans frontières où il savait s'enfoncer comme en une jungle ignorante des mots. À « profession », il hésita. Ce que ne manqua pas de remarquer la réceptionniste. Il inscrivit « acteur » puis ratura (la police allait-elle s'en inquiéter ?) puis écrivit : « écrivain ». La grosse femme, au tableau, décrocha l'une des clefs qui toutes étaient liées à une plaquette de bois sur laquelle on pouvait lire le numéro de la chambre. Il reçut le numéro onze. « au premier étage ! » dit-elle. Il serra la clef dans sa main comme d'autres serrent une patte de lapin qui dit-on porte chance. À Turin, Cesare Pavese avait-il ainsi serré dans sa main la clef de la chambre d'hôtel dans laquelle il s'était donné la mort ? et Cesare Pavese avait-il inscrit le mot écrivain sur sa fiche d'hôtel ? ".
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J'ai tracé ces mots : de la folie. Restait à les écouter... Que voulaient-ils me dire encore ?
Que m'avaient-ils dit jadis ? Je ne pouvais répondre. Je ne pouvais qu'écrire, retourner là-bas, donner aux fantômes un droit de cité.
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Traversée comprend trois textes poétiques qui sont trois moments vivants, trois traversées à haut risque d'une rive à l'autre. Deux sont en prose, "Hymne à l'ombre compagne dans une ville quelconque", une libre déambulation dans une ville en compagnie du poète et son ombre, couple fantomatique qui donne corps à l'espace des vivants, au trajet d'une vie ; "La Cave", une mise en lumière de la cave, lieu noir où vieillissent les pommes de terre et où se découvre le miracle du premier amour, transformant le périssable en clarté, la perte en présence perpétuelle. Le troisième en vers, "D'entente avec oui", un passage au travers d'obstacles aussi graves que divers du non au oui, du compliqué au simple, du refus au don.
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De la contemplation de la page blanche loin de la page blanche
Roman Jacques
- Isabelle Sauvage
- 15 Juin 2012
- 9782917751336
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