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Contretemps
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Sous le signe d'Antigone ; les catholiques en politique au XXIe siècle
Rémi Fontaine
- Contretemps
- 15 Février 2012
- 9782953631111
Créon : Ainsi tu as osé passer outre à ma loi ? Antigone : Oui, car ce n'est pas Zeus qui l'avait proclamée ! Ce n'est pas la Justice, assise aux côtés des dieux infernaux ; non, ce ne sont pas là les lois qu'ils ont jamais fixées aux hommes, et je ne pensais pas que tes défenses à toi fussent assez puissantes pour permettre à un mortel de passer outre à d'autres lois, aux lois non écrites, inébranlables, des dieux ! Elles ne datent, celles-là, ni d'aujourd'hui ni d'hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru. Ces lois-là, pouvais-je donc, par crainte de qui que ce fût, m'exposer à leur vengeance chez les dieux ? Antigone, tragédie de Sophocle, 441 av. J.-C. Après des lustres d'infortune ou de fourvoiement des catholiques dans la cité moderne, les trois domaines « non négociables » définis par Benoît XVI (défense de la vie, de la famille et de la liberté d'éducation) peuvent leur apporter une nouvelle approche en politique. Alors que ces trois principes sont aujourd'hui impudemment et comme irréversiblement transgressés par le pouvoir laïciste, pourrait surgir alors dans nos nations libérales ce qui a fait finalement la force et la victoire des opposants dans les pays communistes : la vertu de dissidence. Aux abords d'élections décisives pour la France, sur fond de menace islamiste, Rémi Fontaine reprend ce thème avec pertinence face à l'actuel système politique. Avec les exemples d'Antigone et des premiers chrétiens. Loin d'être un désengagement, comme l'explique l'auteur de Ni laïques ni musulmans, cette culture de dissidence se veut au service du bien commun. Conjuguée à ce qu'il appelle un « sain et légitime communautarisme », par une solidarité chrétienne et nationale, cette vertu et cette attitude éminemment politiques pourraient réveiller l'âme française, sous la bannière de Jeanne d'Arc. Catholiques si vous saviez et le vouliez : voici des éléments de discernement pour en sortir !
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« Oserais-je vous dire que je m'interroge souvent devant Dieu sur les silences dont on pourra nous accuser dans quelques décennies ou siècles ? Quand je dis « nous », je ne pense pas seulement aux intellectuels éclairés dont les opinions ont si souvent suivi le « politiquement correct » ou le médiatiquement correct. Je pense à nous chrétiens et, premièrement, à nous évêques qui avons reçu mission de guider le peuple chrétien. » Mgr André Vingt-Trois. Avortement, Homosexualité, Islam, Immigration, Catéchisme, Écriture Sainte : depuis 40 ans, de nombreux catholiques français sont heurtés par des déclarations épiscopales qui leur paraissent en rupture avec ce qu'ils ont appris au catéchisme, en décalage avec l'enseignement du Magistère romain. Ils s'interrogent sur des prises de position politiques qui leur semblent dictées par la soumission aux normes de la tyrannie médiatique plus que par le souci du bien commun et conduisent certains fidèles à s'éloigner d'une Église qui donne le sentiment de renoncer à convertir le monde pour se faire le chantre d'un humanisme bien-pensant, le relais des mots d'ordre du « politiquement correct ». Analysant quelques-unes des plus saillantes de ces déclarations, Rémi Fontaine ne s'est pas contenté de brosser le tableau noir de l'état actuel de « l'Église qui est en France ». Il montre comment le ralliement de nos évêques à l'idée d'une « laïcité apaisée » et l'abandon de la doctrine de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ sont à l'origine des ambigüités de leur prédication. Son livre est l'expression de la protestation publique d'un fidèle du rang en même temps qu'une réclamation adressée à la hiérarchie de l'Église.
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Sur une suggestion du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, à l'auteur et à l'éditeur au moment de la parution du précédent Livre noir des évêques de France (2006), ce Livre noir & blanc des évêques de France est une chronique d'un paroissien du bout du banc qui a écouté et lu, stylo en main, les déclarations épiscopales de ces dernières années. C'est à la lumière du discours de Benoît XVI aux évêques de France à Lourdes, le 14 septembre 2008, que doivent être analysées ces déclarations épiscopales sur le concile, l'École catholique, l'euthanasie, la laïcité, la messe en latin, le Téléthon... Le fait est là que, depuis peu, le ton commence à changer. Une nouvelle génération d'évêques apparaît pour qui la foi, la liturgie et la vie spirituelle semblent prendre le pas sur les problèmes de société. Pour comprendre comment se profile l'avenir de l'Église de France et les évolutions en cours.
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Ecrasée entre l'enclume du laïcisme et le marteau du prosélytisme islamique, la France chrétienne semble condamnée à disparaître. En marge du grand débat manqué sur l'identité nationale, Rémi Fontaine montre que ces deux agresseurs menacent, l'un autant que l'autre, l'âme et le coeur de notre civilisation. Loin de se complaire dans le rôle de prophète de malheur, il propose également des pistes de réflexions pour une (difficile) renaissance catholique. « Un peuple, qui cesse de savoir quelle est sa vérité propre, finit par se perdre dans le labyrinthe du temps et de l'histoire, privé des valeurs clairement établies et sans grands buts clairement énoncés. (...) Pour une société formée en majeure partie de catholiques et dont la culture a été profondément marquée par le christianisme, la tentative de trouver la vérité en dehors de Jésus Christ s'avère dramatique ». Benoît XVI, le 12 mai 2010 au Portugal.
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Clonage, drogue, euthanasie, avortement, pédophilie, eugénisme, homosexualité. toutes ces manifestations de « la culture de mort » se sont imposées dans la vie quotidienne de nos sociétés. Les progrès de la science et la remise en cause du principe séculaire : « Tu ne tueras pas ! » ont changé le regard de l'homme moderne sur la vie : la sienne et celle des autres. Elle n'est plus ni don de Dieu ni mystère insondable, mais seulement un matériau. Le modèle familial qui assurait la transmission de la vie puis l'éducation des enfants est remis en cause médiatiquement, politiquement, juridiquement. L'homme moderne ne reconnaît aucune limite à son pouvoir de démiurge ni aucun frein à la satisfaction de ses désirs. Rémi Fontaine rappelle la réalité des faits et l'engrenage qui aboutit à légaliser et banaliser ce qu'hier la morale commune réprouvait. Un cas particulier, tragique, est largement médiatisé. La compassion tient lieu de réflexion. La loi est modifiée, le législateur mettant en place des barrières juridiques aux "dérives" possibles, afin de rassurer les tenants de la morale traditionnelle. Le cas particulier devient la loi générale. Les garde-fous tombent en désuétude. Une nouvelle éthique remplace l'ancienne morale. Ce Livre noir appelle surtout à regarder les choses en face et à être fidèle à l'Évangile de la Vie, selon le mot du Professeur Lejeune, à qui l'ouvrage est dédié : « Une phrase, une seule, dictera notre conduite ; l'argument qui ne trompe pas et qui d'ailleurs juge tout, le mot même de Jésus : « Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait. » Préface du docteur Jean-Pierre Dickès (ACIM).