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Gallimard
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En plein coeur de la Grande Dépression, George et Lennie, deux ouvriers agricoles, parcourent à pied la Californie en quête de travaux journaliers dans des fermes. Malgré la rudesse de leur quotidien, ils partagent le même rêve : s'offrir leur propre lopin de terre avec des animaux. Plus que tout, ils veulent croire qu'un jour ils récolteront les fruits de leur labeur.Pourtant, tout oppose ces deux hommes : Lennie est un colosse à l'esprit simplet qui adule les bestioles au pelage doux, tandis que George s'avère lucide et malin. Ils sont néanmoins inséparables et George veille sur son acolyte qui ne sait pas toujours maîtriser sa force. Souvent, Lennie dérape, et les deux hommes s'empressent de plier bagage.Lorsqu'ils sont embauchés un mois entier dans un ranch de la vallée de Salinas, ils sont convaincus que, cette fois, ils réuniront le pactole nécessaire à leur rêve. Or c'était compter sans les oeillades ravageuses de l'épouse du jeune patron, qui n'annoncent rien de bon.Des souris et des hommes est un monument de la littérature américaine qui interroge brillamment les thèmes de l'injustice et du destin. Mais c'est avant tout le portrait d'une amitié insolite et bouleversante qui nous dévoile une Amérique encline à engendrer un monde d'exclus.
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«Le soleil se leva derrière eux, et alors... brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route.- Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il.Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant !... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau.»
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Nouvelle édition en 1962
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Ce volume propose la «trilogie du travail» formée par En un combat douteux (1936), Des souris et des hommes (1937) et Les Raisins de la colère (1939), ainsi qu'À l'est d'Éden (1952), roman de la maturité. Le fil conducteur des trois premiers livres, c'est la réaction de l'individu à la pression du groupe. En un combat douteux, qui prône l'action collective, revêt une dimension épique. Des souris et des hommes traduit, par la simplicité de son intrigue et ses ressorts dramatiques, la dimension tragique d'une humanité abandonnée à la fragilité de ses rêves. Les Raisins de la colère, grand roman de la route, entremêle le destin de la famille Joad et des chapitres «collectifs» qui élargissent la perspective à l'ensemble du «peuple». À l'est d'Éden enfin donne corps à l'imaginaire familial de Steinbeck et illustre la faculté de l'homme à choisir son destin. S'y mêlent souvenirs intimes et éléments allégoriques et historiques ; le bien et le mal s'y livrent une lutte placée sous le signe de Caïn.En s'inspirant de thèmes et de fi gures bibliques, Steinbeck participe à l'écriture du mythe américain, y compris dans ses aspects les plus désespérés. Marqués au fer rouge par la Grande Dépression, ses personnages, laissés-pour-compte du rêve américain, sont des victimes de la modernité en marche. Dans des dialogues d'une grande virtuosité, le romancier fait entendre la crudité de leur langue (ce qui choqua ses contemporains) et leur confère une présence véritablement poétique. Quant aux analyses écologiques, économiques et sociales qui sous-tendent ses livres, elles demeurent troublantes d'actualité.
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La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c'est un poème ; c'est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c'est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c'est de la nostalgie, c'est du rêve. La Rue de la Sardine, c'est le chaos. Chaos de fer, d'étain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavés, de ronces, d'herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d'épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu'un : 'ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains' ; ce quelqu'un eût-il regardé par l'autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : 'ce sont des saints, des anges et des martyrs', et ce serait revenu au même.
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«- Le soleil va bientôt se coucher. À la nuit, ceux de la ville vont peut-être laisser passer nos hommes, mais nous, ils nous arrêteront. Ils veulent notre peau. Alors, je veux que tu t'en ailles, dès que la nuit tombera, et que tu retournes en ville.- Pourquoi?Marc le regarda de côté, puis fixa de nouveau son regard sur le sol.- Quand je t'ai amené ici, dit-il, je croyais que j'étais très fort, et je suis persuadé maintenant que tu en vaux dix comme moi, Jim. S'il m'arrive quelque chose, on trouvera facilement vingt types qui pourront me remplacer. Mais toi, tu as du génie pour ce genre de travail. Le parti ne peut pas te sacrifier ainsi; pour une petite grève de rien du tout. Ce ne serait pas raisonnable.»
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Jody, petit garçon rêveur et solitaire, vit dans un ranch de Californie, avec ses parents et Billy Buck, le garçon d'écurie, son ami. Sa vie est paisible, entre l'école et les travaux de la ferme. Un matin, Jody découvre dans la grange un poney rouge, un cadeau de son père. Aidé par Billy Buck, Jody entreprend de dresser Galiban, le poney. Et peu à peu arrive le moment où, pour la première fois, Jody va pouvoir monter Galiban ! Mais le poney tombe malade.
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En Californie, entre Salinas et Monterey, des familles de fermiers vivent prospères et paisibles. La terre est riche et facile à travailler, les fruits des jardins sont les plus beaux de Californie. John Steinbeck décrit ces familles avec tendresse et humour. Le même paysage rassemble des personnages très divers qui, sous le même ciel, construisent un rêve intimement mêlé à la terre, aux fleurs, aux animaux, au grand souffle cosmique des saisons.
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Une panne oblige les voyageurs d'un autocar à passer la nuit dans une station-service, sur la grande autoroute de Californie. La panne réparée, un nouvel incident immobilise pendant des heures les voyageurs en pleine montagne. De chacun des naufragés de l'autocar, Steinbeck trace un portrait étonnant, dévoilant le drame ou la comédie de son existence entière. Chacun des voyageurs perd la tête, est assailli par des tentations sexuelles, nous livre un instant son âme secrète.
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Dans une petite ville de Californie, un jeune militant s'apprête à vivre pour la première fois l'épreuve de la violence : comment va-t-il résister à la peur et à la souffrance ? En bavardant avec un rémouleur ambulant, une femme dans la force de l'âge, mariée à un fermier sans imagination, ressent un soudain désir de vivre, de voir du pays, de s'évader ; un instant, un même sentiment érotique de la terre la relie au voyageur ; mais l'évasion dont elle a rêvé se transformera en une sortie banale à Salinas, la ville voisine... Treize nouvelles, dont le célèbre «Poney rouge». Mais un seul livre, dont l'unité est l'amour de Steinbeck pour la grande vallée californienne de Salinas. La vallée où se passent les choses les plus ordinaires du monde - les plus grandes -, le pays où vivent les gens les plus simples, les plus mystérieux des hommes.
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Joseph Wayne et ses frères Thomas, Burbon et Benjamin vont exploiter une grande ferme en Californie.Bien que Joseph ne soit pas l'aîné des frères Wayne, c'est lui que tout le monde reconnaît comme le chef de famille. Il est fort, tranquille et juste. C'est à lui d'ailleurs que son père, le vieux John Wayne, a donné sa bénédiction solennelle, tout comme un patriarche de la Bible.John Steinbeck ne se borne pas à faire vivre des personnages d'une grandeur tragique, mais il décrit aussi avec une poésie puissante les paysages splendides de la Californie et retrace les difficultés des pionniers du début du siècle.
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Vers le milieu du XVII? siècle, un garçon de quinze ans, Henry Morgan, natif du pays de Galles, s'embarqua sur un vaisseau qui allait à la Jamaïque. Il rêvait d'être le plus grand corsaire d'Angleterre. Sa volonté de fer lui permit de devenir le boucanier le plus terrible et le plus glorieux qu'on vît jamais à l'île de la Tortue et à la Gonave. À trente ans, pour couronner ses exploits, il résolut de prendre d'assaut la Coupe d'Or, Panama, la puissante ville espagnole.Mais le désir de la gloire est comme le désir de la lune : pour l'éprouver, il faut garder une âme d'enfant. Après avoir conquis et incendié Panama, l'âme enfantine d'Henry Morgan l'abandonna. Et quand plus tard il revint, vice-gouverneur de la Jamaïque, chargé d'honneurs et de fortune, il n'était plus qu'un homme qui s'ennuyait et craignait les scènes de ménage.Ce roman d'aventures, passionnant, somptueux, profond, montre un aspect à peu près inconnu en France de John Steinbeck : celui d'un écrivain qui a un sens aigu de l'histoire et de la mer.
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En un combat douteux ; des souris et des hommes ; les raisins de la colère
John Steinbeck
- Gallimard
- Biblos
- 18 Octobre 1989
- 9782070717118
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John Steinbeck, accompagné du photographe Capa, a parcouru la Russie, de Moscou en Géorgie par Stalingrad. Il a observé la vie quotidienne, en dehors de considération politique ou idéologique. Il a visité des fermes, des usines. Il s'est entretenu avec des fonctionnaires du régime et avec des hommes du peuple. Il a été reçu dans l'intimité des paysans ukrainiens. Il a rapporté ce récit d'une grande simplicité, tragique par la peinture des ruines de cauchemar que la guerre et la fureur allemande ont accumulées, émouvant par l'espoir de temps meilleurs qui anime tous les Russes. Non exempt d'humour, d'une grande sincérité et d'une observation exacte, ce livre permet de faire un beau voyage et apporte quelque lumière sur un monde obstinément fermé.
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Le poney rouge (livre-cassette)
John Steinbeck
- Gallimard-Jeunesse
- Folio Junior
- 23 Octobre 1985
- 9782070323340
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La stature de Steinbeck romancier a longtemps éclipsé le reste de son abondante production : reportages, chroniques, évocations autobiographiques, essais politiques.
Journaliste engagé, il a dénoncé le scandale social qui allait lui inspirer Les Raisins de la colère, avant de prendre parti tant sur la guerre froide que sur la ségrégation. Correspondant de guerre, il a décrit les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre du Vietnam. Critique littéraire, il a mené une réflexion sur sa propre pratique d'écrivain. Grand bourlingueur, il a dépeint l'Italie, l'Irlande, la France d'après-guerre.
Mais il évoque aussi, avec humour et nostalgie, sa jeunesse californienne et sa découverte de New York, ses amis célèbres, comme Henry Fonda et Robert Capa, ou inconnus, tel le Ed Ricketts de Rue de la Sardine. Enfin, son dernier essai, " L'Amérique et les Américains ", publié en 1966, dresse le portrait affectueux mais sans complaisance d'une nation déchirée par les paradoxes de son histoire, partagée entre les aspirations individuelles et la pression collective.
La clairvoyance de son analyse la rend plus pertinente que jamais. Au fil de ce recueil se dessine la figure d'un écrivain constamment en prise sur son temps, théoricien truculent, rebelle amusé, conservateur provocant, naïf lucide, Américain cosmopolite. Un artiste engagé, un homme libre.
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Au début du siècle, un homme règne sans partage sur le Mexique : le dictateur Porfirio Diâz.
Sa politique ? Spolier les petits paysans, les déposséder par la force de leurs terres pour agrandir les domaines des grands propriétaires. Contre Diâz, un homme incarne la révolte et les aspirations du peuple: Emiliano Zapata, paysan illettré, courageux, passionné et désintéressé. Partie du Sud, la rébellion précipite la chute de Diâz. Des années durant, Zapata va lutter pour la reconnaissance des droits des paysans, jusqu'à sa mort tragique en 1919.
John Steinbeck fut le scénariste d'Elia Kazan pour Viva Zapata ! (1952), avec Marlon Brando dans le rôle-titre. Ce scénario et surtout le récit Zapata, ambitieux travail préliminaire demeuré inédit et retrouvé dans les papiers de l'écrivain, sont l'aboutissement de vingt années de voyages et d'enquête documentaire. Par-delà leur intérêt historique et cinématographique, ces textes à la fois didactiques et lyriques, informés et vibrants témoignent d'une connaissance intime et d'un profond amour du Mexique, de son peuple et de ses aspirations.
A l'heure où, comme l'avait prédit Steinbeck, l'esprit de Zapata recommence à souffler sur le Mexique, il est urgent de les redécouvrir.
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En 1947, John Steinbeck et Robert Capa voyagent quarante jours en URSS, de Moscou à Stalingrad en passant par la Géorgie et l'Ukraine pour un reportage destiné au New York Herald Tribune.Ce journal traduit par Philippe Jaworski, est pour la première fois publié en français, dans son intégralité avec les photographies de Capa.