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Julien Green
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Julien Green
Léviathan
Dans un cauchemar, le pire est toujours sûr. Léviathan est un cauchemar d'amour. Dès l'entrée de ce roman noir, nous laissons toute espérance. L'enfer, ce n'est plus les autres, c'est chacun pour soi.
Un homme mal marié regarde et suit une jeune blanchisseuse, Angèle. Angèle, nom ironique, car la belle se prête à tous les jeux. Mais un homme amoureux est un naïf et un aveugle ; il va se conduire en enfant de choeur ; elle se refuse. Il s'exaspère et la frappe, la laissant pour morte, et dans sa fuite cause la mort d'un vieillard qui se trouve sur son chemin.
Cette oeuvre inoubliable inspira ces mots à Maeterlinck : « Je lis peu de romans, car à un certain âge on s'intéresse médiocrement aux petites et charnelles questions sexuelles ou sentimentales qui en forment le fond. Mais votre Léviathan, c'est autre chose. Je l'ai lu sans désemparer, comme si j'avais découvert tout à coup un Balzac souterrain qui promenait sa lampe de mineur dans des ténèbres bien plus épaisses que celles auxquelles nous sommes accoutumés. Et quelle belle lumière quand, par moments, il sort de sa nuit et regarde le paysage. »
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A vingt-sept ans, avec ce roman devenu un classique, Julien Green installait aux côtés d'Eugénie Grandet et d'Emma Bovary une autre inoubliable figure de femme au destin silencieusement écrasé dans l'étouffante médiocrité de la province.
Jeune et belle, Adrienne Mesurat s'étiole entre un père tyrannique et borné et une soeur plus âgée, aigrie et malade. Il suffit d'un homme croisé, d'un regard un instant saisi, pour rendre à jamais insupportable cette existence sans espoir...
Du chemin qui l'emmène alors vers la tragédie la plus sombre, seul le romancier de Léviathan et de Si j'étais vous... connaît tous les détours. Il nous y conduit insensiblement, dans un récit envoûtant et comme immobile, où dès la première page, pourtant, nous pressentons et attendons l'inéluctable. -
Oeuvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs.
Jugeant impubliable de son vivant cette « confession qui rétablissait la vérité » et où l'on saurait « tout » de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond.
Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son « journal complet », comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.
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Oeuvres complètes Tome 1
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 18 Avril 1972
- 9782070107438
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVII? siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVII? siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Accueillie avec sa mère par ses riches cousins du Nouveau Monde, Elizabeth, jeune anglaise, s'ennuie à mourir dans la plantation de Dimwood. Un soir de bal, elle rencontre Jonathan, c'est le coup de foudre, mais sans cesser de penser à lui, elle est courtisée par son autre cousin, le charmant Ned. Dans la bonne société du Sud, peut-on aimer deux hommes ? Le drame est à la porte...
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Toute ma vie Tome 2 : journal intégral : 1940-1945
Julien Green
- Bouquins
- 16 Septembre 2021
- 9782221203088
Oeuvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, jugeant impubliable de son vivant cette « confession qui rétablissait la vérité ». Mais il se déclarait favorable à ce qu'elle fût exhumée le moment venu. C'est chose faite aujourd'hui grâce à cette édition conçue et présentée par Guillaume Fau, Carole Auroy, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond.
Ce deuxième volume couvre la période 1940-1945. Ayant embarqué à Lisbonne en juin 1940, Julien Green parvient à Baltimore au mois de juillet. C'est aux États-Unis qu'il passe les années de la Seconde Guerre mondiale. Cet « exil américain » marque pour Green « la fin d'un monde ». Durant cette période très riche tant du point de vue historique que personnel, il multiplie expériences et rencontres, notamment avec les Européens réfugiés comme lui en Amérique. Il prend part à l'organisation depuis l'étranger de la résistance au régime de Vichy et aux opérations de la propagande contre les nazis. Il évoque aussi sa vie littéraire et sentimentale, sur fond de nostalgie pour Paris et la vie française qu'il a passionnément aimée.
Aux neuf carnets ici rassemblés s'ajoute le texte d'un cahier entièrement inédit, intitulé Todo es nada. Écrit du 19 juin 1941 au 21 février 1944, il se présente comme une tentative de « journal spirituel » tenu parallèlement au journal ordinaire. Il constitue un élément essentiel, inconnu jusqu'à aujourd'hui, pour la compréhension de l'évolution spirituelle de Julien Green et de l'ensemble de son oeuvre.
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Toute ma vie Tome 3 : journal intégral : 1946-1950
Julien Green
- Bouquins
- 16 Septembre 2021
- 9782221203095
Oeuvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, jugeant impubliable de son vivant cette « confession qui rétablissait la vérité ». Mais il se déclarait favorable à ce qu'elle fût exhumée le moment venu. C'est chose faite aujourd'hui grâce à cette édition conçue et présentée par Guillaume Fau, Carole Auroy, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond.
Ce troisième volume couvre la période 1946-1950, celle de la réinstallation Green à Paris, au retour des années d'exil passées aux États-Unis. L'écrivain reprend pied dans la vie intellectuelle, artistique et mondaine, aux côtés de son compagnon de vie, Robert de Saint Jean, et d'Anne Green, sa soeur. Il retrouve les écrivains dont il fut l'ami et le con dent durant l'entre-deux-guerres, André Gide, François Mauriac, Jean Cocteau, Jacques Maritain, surtout. Mais il est aussi confronté à une génération nouvelle d'auteurs qui, de Jean-Paul Sartre et Albert Camus à Jean Genet, bouleverse quelque peu son univers littéraire. Auprès de lui se renforcent dans le même temps le rôle et l'influence de religieux qui vont devenir ses interlocuteurs quasi quotidiens et les témoins de son évolution intérieure. Au début des années 1950, on voit s'ouvrir pour l'auteur de nouveaux horizons : celui du théâtre, d'abord, forme d'expression pour lui inédite ; celui, aussi, d'un infléchissement de sa vie personnelle avec la rencontre d'Éric Jourdan, son futur fils adoptif.
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Qui n'a rêvé d'échapper à un moi trop connu, et le plus souvent inconfortable, pour entrer dans la peau d'un autre, qu'on s'imagine forcément plus fort et plus heureux ? Ce pouvoir est donné à Fabien. Nouveau Protée, il peut devenir qui lui plaît, corps et âme. Alors commence le grand voyage de la connaissance, car pouvoir être un autre, c'est avoir à sa disposition tous les êtres. Fabien découvre la beauté, l'intelligence, la richesse. Il peut devenir à son gré le meurtrier, le héros, le penseur, l'amoureux. Le seul domaine que son aventure lui interdit par définition, c'est l'innocence. Et Fabien mourra, redevenu lui-même, sous le poids de tant de sentiments et de destinées traversés.
Paru en 1947, Si j'étais vous... est à la fois un grand mythe romanesque à placer dans la descendance de Dr Jekill et Mr Hyde, et une réflexion tendue, douloureuse, sur l'éternelle insatisfaction de l'individu prisonnier d'un destin. -
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVII? siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVII? siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Oeuvres complètes Tome 3
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Janvier 1974
- 9782070107810
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Oeuvres complètes ; jeunes années
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 18 Février 1977
- 9782070108404
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVII? siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVII? siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Oeuvres complètes Tome 7
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Octobre 1994
- 9782070114504
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Ce roman, paru en 1931 à la N.R.F., a pour narrateur un adolescent, Denis. Le sujet du livre est sa prise de conscience de la solitude, la rencontre de la mort, la révélation de ses véritables penchants qu'il n'osera avouer. À travers la confusion des sens, Denis part à la découverte de lui-même.
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Oeuvres complètes Tome 8
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 15 Mai 1998
- 9782070115501
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVII? siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVII? siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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Oeuvres complètes Tome 6
Julien Green
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 28 Août 1990
- 9782070111879
«Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVII? siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVII? siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants...» Robert de Saint Jean.
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La guerre de Sécession ravage l'Amérique. Elizabeth doit affronter la mort de son mari, Billy : à vingt-huit ans, la voici veuve pour la deuxième fois. Errant parmi les magnolias des somptueuses propriétés de Savannah, sa solitude peuplée par les visages aimés et disparus, Elizabeth prend la décision de vivre : pour ses enfants, et pour le regard d'un jeune et beau soldat...
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Julien Green retrace sa jeunesse à Paris, dans une famille nombreuse, désordre et bohème. Ces années furent pour lui des années folles, des années de guerre et, surtout, des années de liberté.
Écrits en anglais, publiés aux États-Unis en 1942, ces souvenirs ont été traduits par Green lui-même, offrant un éclairage décalé, complémentaire de son Journal.
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Le mauvais lieu
Julien Green
- Le Livre De Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 16 Septembre 2009
- 9782253125730
L'héroïne de cette histoire, une petite fille, laisse derrière elle un sillage de malheurs.
Et pourtant, chacun voit en elle la pureté, l'idéal, ce quelque chose d'enfoui au plus profond des hommes depuis l'enfance, cette perfection physique et mentale qu'ils rêvent de posséder à jamais. Tous désirent cette enfant incompréhensible, murée dans le silence d'avant la puberté. A ses yeux à elle, tout est simple. Elle est à l'âge de cristal, et le mauvais lieu, c'est le monde qui s'agite autour d'elle comme un shaker d'où sortira le cocktail qui fait vieillir " : haines, envies, passions sexuelles et autres...
Et la vie fait marcher ses marionnettes de sang : Perrotte, Brochard, Marthe Réau, Fernande, Félix... Seule, devant tout le monde et avec tout le monde, la petite Louise se tait.
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Quelques heures avant le début de la guerre de Sécession, en Caroline du Sud, un officier que toutes les femmes admirent tombe éperdument amoureux d'un jeune homme. Parviendra-t-il à faire l'aveu de cet amour interdit, et à y survivre ? C'est sur la demande de Louis Jouvet que Julien Green, en 1950, se lança dans l'écriture de sa première pièce de théâtre. Sud : pour ce citoyen américain né en France, le Sud incarnait tout à la fois le terreau des racines familiales, le lieu d'une cruelle défaite infligée par l'Histoire, et la première déception amoureuse...
« Sud n'est pas une pièce sur la guerre, c'est un drame personnel », écrivit-il. Interdite de représentation dans plusieurs pays, cette oeuvre sulfureuse sur le désir et l'altérité s'attira en France, lors de sa création en 1953, les foudres de nombreux critiques, embarrassés par la mise en scène de l'homosexualité.
Mais elle valut aussi à Green l'éloge des plus grands écrivains de son temps, à commencer par Albert Camus, qui en salua « la grandeur tragique ».
Hantée par la question du pouvoir du langage, la pièce fut commencée en anglais, achevée en français, puis traduite et réécrite en anglais par Julien Green lui-même.
Cette édition réunit, pour la première fois, les deux versions.
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Ces cinq pièces réunies ici ont en commun une tension dramatique passionnante : situées à des époques et dans des lieux différents, elles sont toutes placées sous un même signe, l'imminence de la catastrophe. L'une met en scène l'horreur de la culpabilité (L'Étudiant roux), l'autre l'amour impossible entre une femme et son beau-frère (L'Ennemi), la troisième le remord et la jalousie (L'Ombre), puis la lutte contre un destin qui fait trembler la terre et les hommes (Demain n'existe pas) ; l'incompréhension et la solitude frappent enfin dans L'Automate. Où l'on voit, à travers ces pièces, que la main du dramaturge peut être aussi terrible que la main de Dieu.
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De belles années ont brillé dans ma vie, mais on m'offrirait de tout recommencer à condition de traverser de nouveau ma jeunesse que j'hésiterais longtemps et longtemps encore.
Chacun de nous a eu son drame. j'ai eu le mien, là-bas, dans un des plus beaux décors du monde. on y comptait autant de colonnes grecques pour meubler dix mille tragédies. au printemps, un soleil vainqueur dévorait tout. en hiver, la neige renvoyait sa lumière avec la bondissante énergie de la virginité. j'ai laissé la plume à l'étudiant qui portait mon nom, comme j'avais laissée plus tôt à l'enfant de la rue de passy.
Tout y est. la déposition tout entière. avec toutes ses faiblesses, le garçon ne savait pas mentir.
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Dans la maison qui porte ce nom de cendres éteintes, Mont-Cinère, la jeune Emily est élevée dans le froid. Sa mère, par peur de manquer, rogne sur tout dans la grande propriété qui devait être superbe en des jours plus anciens. Les cheminées n'abritent plus que de faibles feux de sarments et les sentiments sont à l'image des pièces que la passion de faire argent de tout vide peu à peu. Et la vie s'écoule. La mère thésaurise pour accumuler en banque une fortune morte; la grand-mère, prodigue en apparence, mais du bien des autres, a l'avarice du coeur et ramène tout à elle-même.
Cette soif de possession matérielle finit par faire de ses hôtes des possédés. L'avarice devient contagieuse comme une maladie honteuse. L'amour ne figure qu'au nombre de ce qui peut rapporter quelque chose. Si bien que, devenue à son tour la maîtresse de Mont-Cinère, Emily, dans la crainte de voir la maison lui échapper, la livrera aux flammes. Sa vengeance aura pris les couleurs du feu absent dont son enfance avait rêvé.