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Maurice Genevoix
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Entre la passion du braconnage et celle de l'ordre, il n'y a pas d'accommodement possible. Raboliot, le braconnier insaisissable que toute la Sologne admire pour son savoir-faire, ne sait pas qu'en défiant Bourrel il s'est attiré la haine définitive de celui-ci. Dès lors, le gendarme engage un combat sans merci contre le voleur, à quoi Raboliot répond par des provocations de plus en plus hardies.Raboliot, qui obtint un énorme succès en même temps que le prix Goncourt en 1925, est, au-delà de l'affrontement impitoyable de deux hommes, un hymne à la nature et une peinture admirable de la Sologne, de ses champs, de ses bois, de ses habitants.
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Le célèbre roman de vénerie de Maurice Genevoix (1890-1980)?: le combat épique entre un piqueur expérimenté et un magnifique cerf. La Futaie rencontre trois fois le Rouge, lui sauvant la vie à chaque fois, en attendant que le cerf soit prêt pour la rencontre décisive, de meute à mort, combat ultime de l'homme face à la nature.
Superbement illustré de 42 dessins en couleurs d'Estelle Rebottaro, réalisés spécialement pour cette édition. -
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« Il chante tout bas, ensorcelé de béatitude. Le soir d'automne baigne la ramée d'une égale clarté jaune et rose.
L'ombre monte du pied de l'arbre et sa crue gagne de branche en branche. Elle surprend Rroû, pénètre doucement son pelage. Il frissonne tout à coup et s'étire, du bout des pattes à la cime de ses reins. ».
Parmi les « livres de nature » de Maurice Genevoix, Rroû occupe une place bien particulière. En apparence, c'est seulement l'histoire d'un chat. En réalité, il s'agit là d'une oeuvre aux prolongements multiples, où tous les tons se mêlent et s'harmonisent, où le conteur retrouve le poète. -
« Une évidence s'impose : Un jour est un livre parfait. A la fois magistral et délicat, voué à la pénombre peuplée des forêts et des mémoires. Si Maupassant ne s'était pas déjà approprié le titre, Maurice Genevoix eût pu dire : Une vie. Ou : Un homme. Ce sont des titres difficiles à mériter. » François Nourissier Un jour a pour thème la simplicité dans la fraternité : le vieux Fernand d'Aubel, qui est à l'évidence une partie de Genevoix lui-même, se confie à ce dernier le temps d'une journée pendant laquelle les deux hommes parcourent le domaine forestier de d'Aubel.
Un jour a la beauté de la simplicité.
Une oeuvre intemporelle, un hommage du quotidien à la vie.
Un éloge de la poésie.
Une ode à la nature.
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L'harmonie retrouvée ; les grandes heures
Maurice Genevoix
- Table Ronde
- 14 Novembre 2014
- 9782710372707
Cet amoureux de la vie et de la nature raconte avec coeur la Grande Guerre, expérience fondatrice de sa jeunesse. Si elle le surprend durant les études et lui impose brutalement les tranchées boueuses, les assauts meurtriers, l'enfer des balles et ses tueries, elle lui apporte aussi une vocation : l'écriture. Académicien et écrivain prolifique, Maurice Genevoix nous livre à travers ces entretiens réalisés au fil des ans, un témoignage authentique et subtil de tout ce qu'il a vécu et observé.
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Ceux de 14 Tome 4 ; les Eparges
Maurice Genevoix, Bernard Puchulu
- Éditions de la Martinière
- 2 Mars 2017
- 9782732481128
Le roman de Maurice Genevoix magnifiquement illustré par Bernard Puchulu : bouleversant !
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Aux abords de Ceux de 14, témoignage de son séjour au front durant la Première Guerre mondiale, M. Genevoix n'a cessé d'entretenir le souvenir et d'exprimer sa fidélité à ses camarades dans des articles, préfaces, hommages et discours commémoratifs. Dans ces textes réunis ici, l'écrivain évoque ses épreuves, la solidarité des combattants, et honore le rôle de la mémoire et de la transmission.
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On découvre à travers ce voyage entre Nivernais et Anjou des paysages, des personnages, des châteaux et des masures, des bêtes à plumes, à poils ou à écailles, des fantômes du passé et des promesses d'avenir... Autant d'enchantements exprimés dans une langue riche, libre, profonde comme les eaux du fleuve et qui nous réconcilient avec la véritable harmonie du monde.
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Correspondance (août 1914 - avril 1915)
Paul Dupuy, Maurice Genevoix
- Table Ronde
- Vermillon
- 8 Novembre 2013
- 9782710370550
Au début du mois d'août 1914, Paul Dupuy, secrétaire général de l'École normale supérieure, avait demandé à tous les élèves mobilisés de lui écrire depuis le front.
Eux l'informeraient de la guerre, lui donnerait à chacun des nouvelles des autres. Rapidement, Dupuy constata que les lettres de Maurice Genevoix, alors âgé de 23 ans, représentaient un intérêt supérieur par leur force d'évocation et que leur auteur était un écrivain particulièrement doué. Dupuy découvrit aussi une personnalité attachante à laquelle il adressa des lettres de plus en plus longues, stimulant l'écriture de son correspondant et se livrant à son tour. À la fin de 1914, une amitié très forte était née entre le maître et l'élève. Lorsque Genevoix fut blessé, le 25 avril 1915, Dupuy fit jouer ses relations ministérielles pour pouvoir se rendre au plus tôt dans la zone des armées, à l'hôpital de Verdun, auprès de son jeune ami. Il voulait à la fois se rassurer sur son état et vérifier qu'il pourrait bientôt se mettre à la tâche et écrire la guerre comme personne n'avait su le faire avant lui. C'est Dupuy qui obligea le jeune mutilé, bouleversé, amer et déprimé, à faire le récit de son séjour au front. C'est lui qui fit signer à Genevoix son premier contrat chez Hachette. Grâce à Dupuy, le premier livre de ce qui deviendrait Ceux de 14 put paraître en mai 1916.
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Veuf et privé de son fils préféré par la guerre de 14, Cyrille Bonisseau confie l'usufruit de sa terre à sa bru et au second mari de celle-ci, à charge pour eux d'élever son petit-fils Clotaire. Le vieillard s'installe dans la maison du Mesnil, chez ses héritiers qui lui comptent avec parcimonie le gîte et le couvert. Très vite, une haine sourde s'appesantit sur la ferme. La terre encore possédée ou trop convoitée, l'enfant silencieux, sont les vrais enjeux de cette rivalité terrible entre un vieillard désormais à merci et Cabos, le «beau-fils» calculateur.
Dans ce roman, Maurice Genevoix décrit, comme peu ont su le faire, la France paysanne d'avant-guerre. Apre et muette, traversée de passions souterraines, obsédée par le «manque»... Il savait bien, l'auteur de Raboliot, que, tous, nous venons de ces campagnes sévères et qu'il n'y a pas si longtemps. La Maison du Mesnil c'est aussi notre mémoire...
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Editions du Rocher, 18.5*12 cm,166 pages
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Adrien Fauvel, dit Gai-l'Amour , est un jeune homme robuste et honnête, apprécié de tous les habitants de Portvieux, petite bourgade du Val de Loire. Son enthousiasme communicatif et son succès auprès des jolies femmes lui ont valu ce surnom affectueux. Après avoir multiplié les conquêtes, Adrien désire se ranger en épousant la jeune Armande Coyard. Il fait part de son projet à la belle-mère d'Armande, Lucia. Adrien est immédiatement fasciné par la personnalité trouble de cette femme d'âge mur, belle et dominatrice, au passé houleux. Lucia le met en garde : même les sentiments s'érodent, et un homme tel que lui ne supportera pas longtemps la vie terne d'homme marié...
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C'est à la Saint-Louis, à l'ombre des vieux marronniers et dans l'odeur de pâtisserie chaude et d'absinthe de la fête foraine, que Daniel Bailleul et son ami Jeanneret virent Agnès pour la première fois.
Brune, de beaux yeux, une robe légère, elle tenait le stand de tir... Deux garçons, une fille - une fille de forains qui promène son coeur sur les routes - et c'est le début d'une aventure légère et grave, comme peut l'être la découverte de l'amour quand on n'a pas vingt ans et que l'on ne songe qu'au bonheur de vivre. Belle histoire de la jeunesse, ce récit d'une amitié d'adolescents que vient soudain troubler le passage d'une fille désirable : apprentissage de la jalousie, premiers tourments des coeurs et des sens, exaltation de l'être où se confondent la souffrance et la joie.
Un roman sensible, tendre, merveilleusement jeune, un livre dont le charme ne saurait s'oublier. Charme secret, mystérieux, prenant, auquel les bords de la Loire, ce fleuve qui hante toute l'oeuvre de Maurice Genevoix, apportent leur lumière et leur transparence heureuse. Car ici, comme toujours chez ce grand romancier, la nature est présente et vivante, inséparable de nos destins.
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"toutes ces fleurs, tous ces faux-semblants m'auront d'emblée conduit vers trois jardins.
ce sont les miens. j'y veux retourner tour à tour ou les laisser venir à moi, abolissant le bureau citadin dont le grondement torrentueux des voitures fait sans trêve frissonner les vitres. "
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Le Jardin dans l'île est à la fois réel et symbolique. C'est, en effet, en même temps qu'un vrai jardin, le royaume de l'enfance et des enfants, petit monde fabuleux que gouvernent mythe et poésie, en marge de la vie des hommes. Est-il, en son secret, drame plus déchirant que celui du congé qu'il faut, un jour, donner à son enfance ? Est-il aussi de thème plus difficile, et plus délicat ? Il y faut l'imagination du romancier, la lucidité du psychologue et l'intuition du poète. Et telles sont les dimensions cardinales de l'art de Maurice Genevoix.
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En juillet 1905, à Chasseneuil, dans le Val de Loire, Julien Derouet, dix-sept ans, se voit offrir des vacances merveilleusement inattendues : un séjour d'un grand mois en Allemagne. C'est la prestigieuse Mme Roy qui l'invite à les y accompagner, elle et ses filles, Brigitte, l'aînée, Blonde, la cadette, dont Julien est amoureux depuis l'enfance. Le but du voyage est Offenbach-sur-le-Main, près de Francfort, où le fils de Mme Roy, Pacome, fait son apprentissage chez un maître tanneur.
Qu'advient-il de cet adolescent des « coteaux modérés » lorsqu'il découvre les deux Allemagne, excessives et constatées, chez les êtres comme dans les paysages : celle de la sentimentalité et celle de la violence, l'Allemagne romantique et l'Allemagne guerrière ?
Ne s'unissent-elles pas dans la personnification symbolique de la Lorelei, l'ondine du Rhin chantée par Brentano et Heine ? C'est sous les traits de différents visages de femmes qu'elle tentera et troublera Julien. Mais c'est par un visage viril, classiquement marqué au sabre, qu'elle l'envoûtera et le subjuguera. L'amitié des deux garçons connaîtra des affrontements d'autant plus durs qu'elle est au fond plus passionnelle ; à l'instar, peut-on dire, de la mutuelle fascination des deux peuples. Le jeune Français n'en sortira pas indemne.
Maurice Genevoix, inséparable du drame humain où sa pénétration nous entraîne, évoque les sortilèges de la forêt allemande aussi magistralement que les attraits des bois solognots, les tempêtes du Rhin aussi intensément que les charmes de la Loire.