À travers les tribulations d'Agastya, un jeune Bengali lettré parachuté dans l'administration d'une province rurale, Upamanyu Chatterjee évoque avec une cocasserie irrésistible l'Inde d'aujourd'hui : son identité, mais aussi les tabous sexuels, les contradictions entre tradition et modernité, le choc entre Orient et Occident... Un livre dont l'ironie fantasque nous offre la meilleure des satires.
Un soir de septembre 1949, une maison prend feu dans la ville de Batia, en Inde. Elle est réduite en cendres avec ses six habitants et un chien. Le chef de famille était un fonctionnaire chargé de la collecte des impôts sous la responsabilité de Madhusudan Sen, le magistrat de la ville. C'était aussi et surtout son très apprécié fournisseur en oeufs frais, poisson et viande rouge depuis que le cuisinier hindou de Sen a refusé de satisfaire ses plaisirs carnivores. Car ce dernier est un hindou de haute caste, mais non végétarien. Lorsqu'on découvre que l'incendie n'avait rien d'accidentel, et même que les disparus ne sont pas morts par les flammes, Sense jure de devenir végétarien jusqu'à ce que justice soit faite.
Le premier réveil à Madna fut atroce ("J'étais baisé, comme Adam déchu", écrivit-il plus tard à son amie Neera de Calcutta). Il ouvrit les yeux avec difficulté avant de comprendre que les moustiques s'en étaient même pris à ses paupières. Il regarda le plafond de bois tout en se disant qu'une journée qui commençait par un sentiment de dégoût s'annonçait plutôt mal! Il se regarda dans la glace: deux points rouges et gonflés s'étalaient sur sa joue droite, à la naissance de la barbe, et un autre au-dessus de l'oreille gauche. "Les moustiques de Calcutta sont plus civilisés, ils ne vous piquent jamais au visage." Madna avait prélevé sur lui sa première dîme de sang.
À travers les tribulations d'Agastya, un jeune Bengali lettré, parachuté dans l'administration d'une province rurale, Upamanyu Chatterjee évoque avec une cocasserie irrésistible les difficultés de l'Inde d'aujourd'hui : son identité, mais aussi les tabous sexuels, les contradictions entre tradition et modernité, le choc entre Orient et Occident. Un livre dont l'ironie fantasque nous offre la meilleure des satires...
Dévoré par un appétit sexuel insatiable, Bhola est un jeune homme issu de la classe moyenne. Il désire avec autant de fougue hommes ou femmes, qu'ils soient vieux ou jeunes, beaux ou laids. Tout au long de sa vie Bhola sera à la recherche de son identité sexuelle, physique et métaphysique. À travers ses quêtes, il cherche surtout à trouver la paix intérieure et le néant essentiel. En le choisissant comme principal protagoniste, Upamanyu Chatterjee met en avant les clichés de cette classe sociale : voleuse, assoiffée d'argent, déçue, violente et malade. Bien que Bhola soit un personnage détestable à bien des égards, l'auteur réussit à le rendre touchant. Les détails paillards - exagérés, à mourir de rire - rappellent Philip Roth dans le pétillant et énergique Portnoy et son complexe.
Innocent and unremarkable, but for his near crippling obsession with sex and running, Bhola goes through life falling for the wrong people. At school, he lusts indiscriminately after his teachers - both male and female - and is equally attracted to eunuchs. While in college and far from home, he has a misguided affair with his landlady, followed by an ardent liaison with a vegetable vendor-cum-nurse and her husband. Then Bhola marries a woman with a voice of liquid gold, and becomes a father for the first time. Finally he believes he has come close to achieving balance and beauty in his chaotic life, until suddenly his past catches up with him and threatens to destroy his newly found happiness. Upamanyu Chatterjee's genius for black humour and the absurd has never been more compelling than in this unforgettable portrait of a lost life.