En 1765, l'East India Company (Compagnie anglaise des Indes orientales) force le jeune empereur moghol à établir une nouvelle administration dans ses riches provinces. Cette administration, composée de marchands anglais, s'appuie sur une armée privée pour collecter des taxes : l'Inde subit une véritable privatisation.
L'East India Company cesse d'être une entreprise conventionnelle, spécialisée dans la soie et les épices, pour devenir un pouvoir colonial agressif, qui étend son emprise sous le couvert d'une activité commerciale. En moins de quarante ans, la Compagnie lève une armée de près de 200 000 hommes, conquiert le Bengale et finalement, en 1803, la capitale moghole de Delhi.
Anarchie raconte comment l'un des plus puissants empires du monde s'est désintégré, tombant entre les mains d'une compagnie privée basée à des milliers de kilomètres. Dès lors, à la fin du XVIIIe siècle, l'East India Company a exercé une domination coloniale préfigurant d'une certaine façon l'exorbitant pouvoir des multinationales actuelles.
Né à Madras en 1764 d'un colonel anglais et de la fille d'un grand chirurgien, pour partie élevée en Angleterre, James Achilles Kirkpatrick retourne dans son pays natal à l'âge de quinze ans pour devenir officier dans l'armée de la Compagnie anglaise des Indes. Il est nommé Lord Resident en 1797 à la cour du Nizam où il aperçoit une beauté de quatorze ans, descendante du prophète et petite nièce du Premier ministre d'Hyderabad, dont il tombe intensément amoureux. Il n'aura alors de cesse, en dépit des incroyables obstacles, de conquérir le coeur de la jeune fille et, pour l'épouser, se convertira à l'Islam et affrontera, dans un récit d'une étonnante modernité, l'intolérance, les préjugés et la peur.
Ce roman, sur fond de harem, de choc culturel, d'intolérance parfois, d'amour, de trahison, d'intrigues et d'espionnage, est placé sous le signe du métissage et du brassage inévitable des peuples, des cultures et des idées.
Partant sur les traces du moine Jean Moschos, dont la chronique datée du VIe siècle lui sert de guide, William Dalrymple entreprend en 1994 un voyage du mont Athos aux déserts d'Egypte.
Au cours de ce périple mêlant quête spirituelle, témoignages et rappels historiques, il retrace le destin des chrétiens d'Orient. Séjournant tout aussi bien en des coins reculés qu'en des villes comme Alexandrie, Istanbul, Jérusalem ou Beyrouth, Dalrymple pose un regard bienveillant sur ce que fut la réalité d'un Empire byzantin placé à la croisée des mondes d'Europe, d'Orient et d'Afrique...
Le livre D´après l´ancienne cosmologie hindoue l´Inde serait aujourd´hui dans les affres de l´âge de Kali, une époque de conflits et de ténèbres durant laquelle toutes les règles s´effondrent et où tout devient possible...
Pendant dix ans, William Dalrymple a sillonné le sous-continent indien, de l´État du Bihar, en pleine déliquescence politique, au Rajasthan, en proie à une guerre des castes endémique ; des palais délabrés de Lucknow, ancien fleuron des maharadjahs, à un temple du Kerala où se pratique l´exorcisme. Il a rencontré des barons de la drogue, s´est entretenu avec des Tigres tamouls, a interviewé Benazir Bhutto et Imran Khan, ou encore Baba Sehgal, la première rock star indienne. L´Âge de Kali est une analyse et un témoignage édifiant sur un pays en plein bouleversement, tiraillé entre modernité et résistance au changement.
L'auteur Né en 1965 en Écosse, William Dalrymple suit des études d´histoire et de journalisme à l´université de Cambridge. À vingt-deux ans, il publie le best-seller In Xanadu, qui raconte son voyage de Jérusalem à la Mongolie, et remporte le Yorkshire Post Best First Work Award et le Scottish Arts Council Spring Book Award. Après avoir vécu cinq ans en Inde, cet érudit, qui est aussi le plus jeune membre de la Royal Society of Literature, publie La Cité des djinns, lauréat du prestigieux Thomas Cook Travel Book Award en 1994 et du Sunday Times Young British Writer of the Year Award. Il est aujourd´hui considéré comme l´un des meilleurs écrivains voyageurs de sa génération et reçoit en 2002 la médaille Mungo Park de la Royal Scottish Geographical Society pour sa contribution à la littérature de voyage. Spécialiste de l´histoire de l´Inde et de l´Orient, William Dalrymple collabore à de nombreux journaux anglais et américains, comme The Guardian et The New Yorker. Il est également l´auteur de scénarios de séries télévisées et d´émissions de radio consacrées à l´Inde, ainsi qu´au mysticisme et à la spiritualité britanniques. Marié et père de trois enfants, il partage actuellement son temps entre Londres et New Delhi.
Lors d'un premier séjour en Inde à l'âge de dix-sept ans, William Dalrymple découvre Delhi. Cette grande capitale le fascine. Il prend conscience que cet endroit recèle son cortège de richesses et d'horreurs. Cinq ans plus tard, il y revient et y voit le sujet d'un livre : le portrait d'une ville disloquée dans le temps. Des ruelles étroites de la vieille ville aux avenues plus larges de New Delhi, il déambule dans des lieux sous lesquels seraient englouties sept villes mortes. Delhi est vouée à sans cesse renaître de ses cendres, à connaître de nouvelles incarnations, de siècle en siècle. Les djinns, autrement dit les esprits, hantent chaque maison, chaque coin de rue. William Dalrymple, qui a passé quatre ans à Delhi après 1989, nous propose un panorama de cette ville. L'historien revient sur l'époque de la colonisation britannique ; le journaliste, le voyageur, nous livre quant à lui une galerie de portraits des habitants dans leur incroyable diversité.
A collection of essays which resulted from the author's travels around India. The subjects range from the guerrilla fighters, and vegetarian terrorists that he met, to his encounters with celebrities such as Imran Khan and Benazir Bhutto, and through to the anecdotes, myths and legends that characterize the continent.
L'Âge de Kali est un recueil d'une vingtaine d'essais, fruit des dix années passées par l'auteur dans le subcontinent indien dans les diverses parties de l'Inde, mais aussi au Pakistan et au Sri Lanka. Grâce à un formidable don d'observation et de nombreuses rencontres, l'auteur dresse un tableau passionnant et parfois effrayant d'une région en proie à de formidables bouleversements ; il restitue aussi la complexité d'une société tiraillée entre changements et résistance aux changements.
Au cours de ses déplacements dans le subcontinent, William Dalrymple a souvent entendu que l'Inde serait dans les affres de « l'âge de Kali ». Dans l'ancienne cosmologie hindoue, qui divise le temps en quatre grandes
ères, l'âge de Kali, la quatrième période, est la pire : époque de conflits, de corruption, de désintégration, durant laquelle toutes les règles morales s'effondrent.
Les témoignages qu'il rapporte de certaines régions semblent confirmer les prophéties les plus pessimistes : le Bihar, au nord, en pleine guerre des castes, est le théâtre de violences et de massacres, tandis que la
déliquescence politique et la corruption en font presque une zone de non-droit. Au Pakistan, la région du nord de Lahore est infestée de bandits, et c'est à Peshawar qu'il rencontre un baron de la drogue. Et pourtant, à ce nord en plein chaos s'oppose un sud plus prospère et en voie de stabilisation.
Mais à cette première ligne de partage s'en surimposent d'autres, et c'est la force du récit de Dalrymple de mettre en lumière toutes les tensions qui animent cette société, prise entre tradition et modernité : il montre,
par exemple, l'importance persistante des castes, pourtant officiellement abolies, ou le poids des croyances religieuses (avec une poignante description de Vrindavan, « cité des veuves », ou le récit d'un exorcisme à Cochin.) Son entretien avec Baba Sehgal, première vraie rock star indienne, ou ses descriptions de Bollywood forment alors un contraste saisissant. Très instructives aussi sont ses interviews de Benazir Bhutto et d'Imran
Khan, de même que sa rencontre avec des membres des Tigres Tamouls du Sri Lanka, en particulier d'un bataillon féminin de guérilleros.
In the course of 12 months in Delhi, Dalrymple peels back the successive layers of history, using material and human remains of each of the eight cities of Delhi, interlacing stories with the present and ending with the Delhi creation myth contained in the great Indian epic "The Mahabharata".
In the spring of 587 AD, two monks set off on a journey that would take them in an arc across the entire Byzantine world, from the shores of the Bosphorus to the sand dunes of Egypt. More than a thousand years later, using their writings as a guide, William Dalrymple set off to retrace their steps.
Né en 1775, Bahadur Shah II, également connu sous son nom de plume, Zafar, fut le dernier empereur moghol, descendant direct de Gengis Khan. De royal il n'avait plus que son nom et son sang. Monté sur le trône à l'âge de soixante-deux ans, dépossédé de ses pouvoirs par la Compagnie anglaise des Indes orientales, il n'en fut pas moins un souverain éclairé, poète raffiné et remarquable calligraphe. Mais en 1857 Delhi fut le théâtre sanglant de la révolte des cipayes, bénie par Zafar puis réprimée par les Britanniques. La plus belle cité de l'Hindoustan fut détruite, et l'empereur exilé en Birmanie après avoir vu massacrer ses fils et petits-fils. Le Dernier Moghol est le portrait poignant de Dehli la Fabuleuse, personnifiée par Zafar, et de leur destin tragique à tous les deux. Après Le Moghol blanc (« Petite Bibliothèque Payot/Voyageurs », 2008), et à la lumière d'archives inédites, l'écrivain écossais William Dalrymple raconte avec autant de brio et de sens du détail la fin de la dynastie moghole, formidable synthèse de tolérance religieuse entre l'Inde et l'Islam.
From the early 16th century to the eve of the Indian Mutiny, the "white Mughals" who wore local dress and adopted Indian ways were a source of embarrassment to successive colonial administrations. This book uncovers a world unexplored by history, and places at its centre a tale of betrayal.
In this evocative study of the fall of the Mughal Empire and the beginning of the Raj, award-winning historian William Dalrymple uses previously undiscovered sources to investigate a pivotal moment in history. The last Mughal emperor, Zafar, came to the throne when the political power of the Mughals was already in steep decline. Nonetheless, Zafar--a mystic, poet, and calligrapher of great accomplishment--created a court of unparalleled brilliance, and gave rise to perhaps the greatest literary renaissance in modern Indian history. All the while, the British were progressively taking over the Emperor's power. When, in May 1857, Zafar was declared the leader of an uprising against the British, he was powerless to resist though he strongly suspected that the action was doomed. Four months later, the British took Delhi, the capital, with catastrophic results. With an unsurpassed understanding of British and Indian history, Dalrymple crafts a provocative, revelatory account of one the bloodiest upheavals in history.
From the author of The Last Mughal , an enlightening book that explores with remarkable compassion and expansive insight nine varieties of religious devotion in India today. In portraits of people we might otherwise never know William Dalrymple distills his twenty-five years of travel in India to explore the challenges faced by practitioners of traditional forms of faith in contemporary India. For two months a year, a man in Kerala divides his time between jobs as a prison warden and a well-builder and his calling as an incarnate deity. A temple prostitute watches her two daughters die from AIDS after entering a trade she regards as a sacred calling. A Jain nun recalls the pain of watching her closest friend ritually starve herself to death. Together, these tales reveal the resilience of individuals in the face of the relentless onslaught of modernity, the enduring legacy of tradition, and the hope and honor that can be found even in the most unlikely places.
En 587, deux moines entreprennent un périple à travers l'Empire byzantin, des rives du Bosphore aux déserts d'Égypte. Jean Moschos et son disciple Sophronius le Sophiste font étape dans des grottes et ermitages reculés, recueillant l'enseignement des stylites et Pères du désert.
Mille quatre cents ans plus tard, à partir des écrits laissés par Moschos, Le Pré spirituel, William Dalrymple met ses pas dans ceux de ces deux pèlerins. Son livre est un hymne à la mémoire des chrétiens d'Orient et à leur civilisation, mêlant histoire et spiritualité, politique et aventure, dans le ton du récit de voyage.
Le Retour d'un Roi est l'histoire magistrale de la première guerre d'Afghanistan.
Au printemps de 1839, les Britanniques ont envahi l'Afghanistan pour la première fois. En pénétrant dans le pays, les Britanniques n'ont rencontré que peu de résistance en face. Mais après deux ans d'occupation, le peuple afghan s'est montré plus farouche : lançant l'appel au djihad, il a précipité le pays dans une rébellion violente. La première guerre anglo-afghane s'est achevée sur la plus grande humiliation militaire que la Grande-Bretagne ait connue au XIXe siècle : toute une armée de la nation qui est alors la plus puissante du monde se voit mettre en déroute par des tribus mal équipées.
William Dalrymple nous raconte cette guerre à travers la vie d'inoubliables personnages de chaque camp, et révélant pour la première fois des comptes rendus afghans du conflit, datant de l'époque. À travers cette retentissante déconfiture de l'Empire britannique, voici une parabole puissante du choc des cultures, de la folie et de l'orgueil des puissances coloniales.
« Une histoire peuplée de tant de méchants, de voleurs, de politiciens, d'aventuriers, d'espions, d'assassins et de héros : voilà qui serait une aubaine pour n'importe quel écrivain. Mais aucun ne s'en sortirait aussi brillamment que William Dalrymple dans ce passionnant Retour d'un Roi... En lisant ce livre, vous serez maintes fois frappé par les extraordinaires similitudes que l'auteur fait apparaître entre cette première campagne afghane et celles du XXe siècle, jusqu'à aujourd'hui. » James Delingpole, Mail on Sunday.
Le livre Depuis 1991, l'Inde n'en finit pas de devenir une formidable
puissance. Qu'adviendra-t-il alors de son impressionnante spiritualit ? Pour
rpondre cette interrogation, William Dalrymple reprend sa plume d'crivain
voyageur pour nous prsenter l'existence hors norme de neuf femmes et hommes
d'aujourd'hui, issus de la grande diversit des traditions religieuses de
l'Inde. Souvent en rupture avec leur famille, ces neuf personnages ont accept
de mener une vie de renoncement. Prasannamati Mataji est une nonne Jain qui
dcide de jener mort, comme sa meilleure amie, au dsespoir de sa famille
aise... Hari Das est un gardien de prison, un Intouchable du Kerala, vnr
comme un dieu trois mois par an quand il danse, possd par les dieux... Rani
Bai est une prostitue " sacre " du Karnataka depuis l'ge de quatorze ans qui
pousse ses propres filles l'imiter malgr le sida... Mohan Bhopa, barde et
chamane du Rajasthan, illettr, est l'un des derniers chanteurs de l'pope de
Pabuji, grand pome mdival... Au Pakistan, Lal Peri Mastani, la Fe rouge,
une mystique Soufie et analphabte rpand la tolrance la barbe des
Talibans... Tashi Passang est un ex-moine bouddhiste qui a d renoncer la
non-violence et a tu pour protger le Dala-Lama lors de sa fuite hors du
Tibet en 1959... Srikanda Stpathy est un brahmane descendant d'une dynastie de
fabricants d'idoles en bronze depuis 23 gnrations, dont le fils se destine
l'informatique... Au Bengale, Manisha Mha Bhairavi est une prtresse tantrique
qui boit du sang d'un crne... Au Bengale occidental, Kanai Das, le Baul (ou
fou), aveugle depuis l'enfance, est un chanteur et philosophe itinrant...
William Dalrymple nous entrane dans un tour de l'Inde mystique. Il nous livre
neuf existences, neuf destins religieux menacs par le rcent et phnomnal
dveloppement conomique du Sous-Continent. L'auteur William Dalrymple est n
en 1965 en Ecosse. Spcialiste de l'histoire de l'Inde et de l'Orient, il est
l'auteur de plusieurs livres, presque tous prims, tant en Angleterre qu'en
France : Dans l'ombre de Byzance (2002) ; L'ge de Kali (2004) ; Le Moghol
blanc (2005) ; La Cit des djinns (2006) ; Le dernier Moghol (2008), tous parus
en franais chez Noir sur Blanc. Il vit Delhi avec son pouse et leurs trois
enfants.