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eric athenot
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Enfants d'Adam ; Calamus
Walt Whitman, Eric Athenot
- Corti
- Litterature Etrangere
- 7 Novembre 2024
- 9782714313362
Relire aujourd'hui « Enfants d'Adam » et « Calamus », c'est suivre, page après page, « un poète soucieux, en nommant le corps, de briser les tabous d'une société corsetée tout en jetant les ponts d'une sensibilité poétique audacieuse qui continue d'interroger et d'inspirer. »
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Feuilles d'herbe (1855)
Walt Whitman, Eric Athenot
- Corti
- Domaine Romantique
- 3 Janvier 2008
- 9782714309655
Étrange destin que celui de la première édition de Feuilles d'herbe puisqu'elle est restée à ce jour inédite en France où Whitman (1819-1892) est souvent cantonné au rôle de poète traditionnel, voire scolaire. L'éminence de ce poème-fleuve dans l'édition de 1855 est à l'image de la hardiesse indéniable d'un brûlot poétique que 150 ans d'existence et sept versions successives semblent avoir rendu toujours plus éblouissant et radical. C'est en 1959 que ce " chef-d'oeuvre enseveli de la littérature américaine " refit surface dans le monde anglophone grâce à Malcolm Cawley où il s'imposa de façon durable. On compte actuellement six éditions de ce texte alors qu'en France nous en restons toujours à l'infatigable entreprise de réécriture menée par Whitman.
Les poèmes en leur premier état paraissent neufs, radicaux et déroutants d'où l'intérêt de les présenter dans cette version au lecteur français. Son " aboiement barbare par-dessus les toits du monde " inaugure la naissance en juillet 1855 de la poésie américaine moderne.
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Battements de tambour
Walt Whitman, Eric Athenot
- Corti
- Domaine Romantique
- 12 Novembre 2020
- 9782714312471
Battements de tambour représente à bien des égards un cas à part dans la production poétique de Walt Whitman (1819-1892). Plus connu comme l'auteur de Feuilles d'herbe (Leaves of Grass), l'oeuvrephare qu'il remania de 1855 à sa mort, Whitman publia en 1865 deux recueils de poèmes consacrés à la guerre de Sécession. C'est le second de ces deux recueils qui est traduit ici. Publié à quelques semaines d'intervalle du premier, il en intègre les pièces et trahit le souci qu'affiche le poète de réagir de façon adéquate à l'assassinat d'Abraham Lincoln, tout en exprimant un espoir de réconciliation entre les deux camps. Si la plupart devaient finir par rejoindre le corpus de Feuilles d'herbe, les poèmes du présent recueil sont présentés dans leur état initial, mêlés à des pièces de circonstance ou à des textes courts, plus contemplatifs et a priori sans rapport direct avec la guerre.
Battements de tambour donne à voir un poète qui tente de trouver un sens au conflit fratricide national, sans jamais prendre parti. Si l'on retrouve de nombreux traits d'écriture typiquement whitmaniens, on cherchera en vain les audaces stylistiques d'un poème comme « Chant de moi-même » ou comme « Je chante le corps électrique ». Le défi, pour le traducteur, est de rendre une langue qui va des accents dionysiaques de l'enthousiasme belliqueux initial aux langueurs apolliniennes de l'élégie pour atteindre un état d'apaisement relatif (et peut-être un brin artificiel). La présente traduction s'est donc attachée à reproduire les différents registres employés dans le recueil, prenant soin de proposer des équivalents aux différents traits d'écriture employés par un poète soucieux de panser les plaies de son pays. Par exemple, dans l'ultra-célèbre « Ô capitaine ! mon capitaine ! », le traducteur a choisi de conserver les rimes de l'original (évacuées par les traducteurs précédents au profit du seul contenu thématique). L'appareil de notes a été réduit au strict minimum afin de troubler le moins possible la lecture des poèmes.
E. A.
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« Walt Whitman aura été en fin de compte plus prolifique comme prosateur que comme poète. Soucieux de léguer à la postérité cet important volet de sa production littéraire, il supervisera l'édition définitive de ses textes en prose en 1892, l'année même de sa disparition. Il est donc clair que pour Whitman la frontière entre prose et poésie est ténue, ce qui correspond d'ailleurs à la position qu'il revendique:« l'heure est venue ( ... ) de briser les barrières formelles érigées entre prose et poésie.» Les textes retenus ici couvrent quatre décennies de la carrière littéraire de Walt Whitman. Ils donnent la mesure d'un pan négligé et pourtant primordial de sa production : la réflexion théorique. D'une constance à toute épreuve, il associe sans relâche l'évolution démocratique de son pays au développement de la littérature américaine, au sujet de laquelle il fera preuve jusqu'à sa mort d'une férocité volontiers polémique. Les textes proposés ici (réunis de son vivant par le poète dans Recueil et par son exécuteur testamentaire à titre posthume dans Manuel d'Amérique) brossent de façon saisissante et souvent déroutante le portrait d'un penseur inflexible qui s'est donné comme mission impossible d'imposer la poésie comme pierre angulaire de l'édifice social et politique de tout un pays.
À ce titre, pour créer une littérature qui puisse se présenter comme autochtone, il restait encore aux États-Unis, débarrassés du joug britannique, à se libérer de l'idiome hérité de l'ancien pouvoir colonial.
D'où, chez Whitman, l'imbrication si intime du linguistique et du politique.
C'est l'un des enjeux les plus évidents des textes de Whitman qui, le premier, mettra en oeuvre ce que, désormais, on pourra nommer 1'« américanité ».
E.A.
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" C'est moi que je célèbre, moi que je chante " : le premier vers de Feuilles d'herbe jette crânement les fondations d'une poésie qui se veut à la fois américaine et universelle et vise à réconcilier l'homme et le monde sensible.
Cette présentation de Walt Whitman, " poète-cosmos ", tente de dépasser le chromo du " bon poète chenu " surgi de nulle part en juillet 1855, et propose une analyse des stratégies esthétiques et idéologiques de l'oeuvre whitmanienne. Pour en démystifier, peut-être, le triomphalisme trop ouvertement adamique et en souligner l'inépuisable singularité.