francois mauriac
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Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme Thérèse a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non-lieu.
Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ? -
Vieil avare qui veut se venger des siens en les déshéritant, Louis se justifie dans une sorte de confession qu'il destine à sa femme : elle le précède dans la mort. Dépossédé de sa haine et détaché de ses biens, cet anticlérical sera touché par la lumière in articulo mortis.
Chronique d'une famille bordelaise entre l'affaire Dreyfus et le krach de Wall Street, Le Noeud de vipères offre les coups de théâtre, les surprises d'un vrai roman. La satire et la poésie y coexistent miraculeusement. C'est le chef-d'oeuvre de Mauriac, et l'un des grands romans du xxe siècle. -
Il semble que François Mauriac ait mis le meilleur de son art dans cette cruelle peinture d'une famille de hobereaux du Sud-Ouest dont l'héritier,. un pauvre homme dégénéré, s'est mésallié en épousant une jeune fille qui n'a pu résister au désir de quitter son milieu bourgeois et de devenir baronne. De cette union mal assortie est né un fils, Guillou. Nous suivons le calvaire de cet enfant, si disgracié physiquement, si sale, si arriéré que sa mère ne l'appelle que "le Sagouin". Nous le verrons aussi tout près peut-être du salut parce que quelqu'un, l'instituteur du village, le traite en être humain. Victime de la haine de sa, mère à qui il ne rappelle que d'odieux souvenirs, victime des préjugés du village, le pauvre Guillou entraînera son faible père dans la tragédie.
Cette "sombre et parfaite nouvelle" - le mot est de Robert Kemp - est un récit d'une grande intensité qui évoque un monde de haine et de souffrance avec une remarquable sobriété de moyens et un art achevé.
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La puissance et la gloire
Graham Greene
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 14 Novembre 2019
- 9782221145623
Dans son éclairante préface, John Updike note que La Puissance et la Gloire est généralement considéré comme le chef-d'oeuvre de Greene, son roman le plus célèbre et le plus estimé par la critique . En le relisant aujourd'hui, on comprend pourquoi ce roman a eu un tel impact auprès du public international.
Graham Greene y raconte le martyre d'un prêtre, intrigue que lui avait inspirée un voyage dans la province de Tabasco, au Mexique, en 1938 : sous la dictature du tristement célèbre Garrido Canabal, les prêtres étaient persécutés ou assassinés. Un seul avait réussi à se cacher pendant dix ans dans les forêts et les marais. Fuyant sans cesse les serviteurs d'un régime totalitaire, hostile à l'Église, il resta fidèle à une vocation à laquelle il croyait pourtant avoir failli. -
Thérèse Desqueyroux ; dossier : une héroïne en rupture
François Mauriac
- LE LIVRE DE POCHE
- Les Classiques Pedago
- 21 Août 2019
- 9782253240235
L'oeuvre intégrale annotée :
Par une porte dérobée, une femme sort du Palais de justice de Bordeaux. Thérèse Desqueyroux vient d'être acquittée dans son procès pour tentative de meurtre. Sur le chemin qui la ramène à Argelouse, son village, Thérèse s'interroge et revient sur les événements qui l'ont poussée à empoisonner son mari. Dans ce roman envoûtant inspiré d'un fait divers, François Mauriac dresse avec brio le portrait d'une femme enfermée dans sa solitude, piégée par le poids du clan, des convenances et des rumeurs et qui va tenter, coûte que coûte, de regagner sa liberté.
Nouveaux programmes.
Dossier : une héroïne en rupture.
Par Hélène Flak-Martinoli.
- Biographie de l'auteur, histoire de l'oeuvre.
- Contexte historique.
- Guide de lecture.
- Analyse de l'oeuvre.
Prolongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoire.
Exercices écrits et oraux, questions de grammaire, groupement de textes, glossaire.
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Le Cahier noir de Mauriac est un des textes les plus célèbres de la Résistance.
- Voici une nouvelle version de ce texte mythique, accompagné de pages rarissimes ou inédites de François Mauriac dans une présentation du grand spécialiste Jean Touzot.
- C'est dans ce texte qu'il compare la croix gammée à " une grosse araignée gorgée de sang ".
Publié clandestinement sous le pseudonyme de Forez en 1943 aux Éditions de Minuit, Le Cahier noir se rattache à la période pendant laquelle Mauriac collabora à la presse clandestine de la Résistance. Par de violentes attaques, l'auteur condamna l'attitude du Maréchal Pétain et des Français qui acceptèrent de composer avec l'ennemi. Il tenta d'imposer des paroles d'amour et d'espoir : " Nous sommes de ceux qui croient que l'homme échappe à la loi de l'entre-dévorement, et non seulement qu'il y échappe, mais que toute sa dignité tient dans la réistance qu'il lui oppose de tout son coeur et de tout son esprit. "
De tels propos firent courir de grands risques à son auteur, qui retiré dans sa propriété de Malagar, près de Bordeaux, dut fuir pendant quelques heures à pied, dans la campagne, pour ne pas être arrêté. Tant pendant qu'après la Seconde Guerre mondiale,
Le Cahier noir a valu à Mauriac l'admiration de nombreux intellectuels. -
Mathilde Cazenave morte, sa belle-mère jubile : elle va pouvoir reconquérir totalement son fils bien-aimé. Félicité a tort de se réjouir trop vite, car, sur le visage apaisé de la jeune morte, Fernand entrevoit ce qu'aurait pu être le bonheur avec Mathilde. Qui l'a empêché de s'entendre avec elle, sinon sa mère ? Vieil enfant égoïste et gâté, il se retourne alors contre cette « genitrix » coupable de l'avoir trop choyé. Défaite temporaire dont François Mauriac analyse les phases avec une lucidité sans complaisance dans ce roman âpre et poignant, une de ses oeuvres les plus célèbres.
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Jean Péloueyre est riche mais, d'une laideur peu soutenable. Or voici que pour des raisons pécuniaires on arrange son mariage avec la jolie Noémie d'Artiailh.
Les deux jeunes époux vont connaître un conflit parallèle, lui entre son amour et la conscience de sa laideur, elle entre son désir d'être une authentique épouse chrétienne et sa répugnance physique pour le mari qu'on lui a imposé.
Paru en 1922, Le Baiser au lépreux fit scandale et imposa l'univers mauriacien, où les turpitudes cachées des familles bourgeoises se mêlent aux thèmes du romancier chrétien. Il marque le début d'une série de chefs-d'oeuvre qui culminera avec Thérèse Desqueyroux et avec Le Noeud de vipères.
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Les dimanches de Jean Dézert ; l'horizon chimérique ; autres poèmes ; contes
Jean de La ville de mirmont
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 13 Juin 2019
- 9782710389927
«La fantaisie, ça va bien en dehors des heures de bureau et principalement le dimanche. Le dimanche, c'est toute la vie de Jean Dézert. Il apprécie ce jour que si peu de personnes comprennent. Il ne se fatigue point de parcourir et d'errer le long des grands boulevards.»
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Pour Blanche Frontenac, restée veuve avec cinq enfants, le bonheur personnel n'existe pas. La seule chose essentielle est d'agir en vue du bien commun et dans l'intérêt de la famille. Quand le moment sera venu, Jean-Louis, le brillant aîné, obéira aux mêmes liens puissants du sang. Malgré des aspirations différentes, il reprendra l'affaire familiale, deviendra le maître de la fortune afin de protéger les cadets et de maintenir à jamais le mystère Frontenac.
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Un soir, dans un bar, Raymond Courrèges retrouve par hasard Maria Cross, une femme à laquelle, adolescent, il a témoigné une passion ardente et maladroite, qu'elle a repoussée. Dans les souvenirs de Raymond, que le visage de Maria fait ressurgir, nous découvrons bientôt d'autres ombres, d'autres blessures, telle la rivalité équivoque d'un père et d'un fils pour une même femme.
C'est à quarante ans que François Mauriac publia ce roman, constat désabusé de la stérilité des passions humaines, illustration mélancolique, dans le Paris noceur des années 1920, du thème pascalien de la misère de l'homme sans Dieu. «Le Désert de l'amour, devait-il écrire, c'est le roman de mon renoncement. Ce pourrait être le titre de mon oeuvre entière. » -
Oeuvres romanesques et théâtrales complètes Tome 1
François Mauriac
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 3 Mai 1978
- 9782070109319
«Des romans brefs, classiques et purs, l'apothéose d'un genre voué à l'étude des passions. Sur la poésie des forêts bruissantes, l'amour prosaïque brûle dans l'interdit. Au théâtre, et dans les écrits autobiographiques, on trouve le même jeu : on ne sait si la religion l'inspire, ou le désir, ou la culture, ou le talent. Mauriac (1885-1970) a traversé tous les genres littéraires à une vitesse racinienne, en rêvant de Pascal : il est notre XVII? siècle.» Jean-Yves Tadié.
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«Je n'ai pas voulu donner dans La Fin de la nuit une suite à Thérèse Desqueyroux, mais le portrait d'une femme à son déclin, que j'avais peinte déjà du temps de sa jeunesse criminelle. Il n'est aucunement nécessaire d'avoir connu la première Thérèse pour s'intéresser à celle dont je raconte ici le dernier amour.»
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De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité.
Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ.
Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination.
Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines.
Jean-Luc Barré.
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Oeuvres autobiographiques
François Mauriac
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 26 Septembre 1990
- 9782070111886
«On ne parle jamais que de soi», avoue Mauriac et il est vrai que si jamais romancier a proféré des doubles si clairs de son moi c'est bien lui, au point que Sartre a pu lui reprocher - peut-être à tort en définitive - d'adopter le point de vue de Dieu pour enfanter des personnages sur quoi l'auteur savait tout au principe. S'il connaissait tout de leur «pauvre chair» et de leur esprit, n'est-ce pas, précisément, parce qu'ils naissaient plus rigoureusement de lui que chez d'autres romanciers ? Ce coeur de Mauriac, à la fois janséniste et voluptueux, il le rend - même si on devine que n'est souvent livrée que l'embellie après la tempête - dans ces oeuvres autobiographiques que ce volume rassemble, parcourant l'ensemble de la vie, de l'origine bordelaise - à quoi sans aucune doute toute l'oeuvre est suspendue et vers laquelle Mauriac reviendra comme on tente de revenir à l'enfance - jusqu'aux derniers textes, si graves qu'ils donnent parfois l'impression d'être une parole d'au-delà de la mort. On y rencontre Barrès - celui qui l'a reconnu et dont il faut de quelque façon se délivrer pour être soi - et on y erre du côté de Proust que probablement ou eût aimé être, avec - au passage - ces coups de dents dont Mauriac a le secret. On verra cependant, par les variantes, que Mauriac corrige sa nature en fourrant de velours sa griffe. Le coup - tout chrétien qu'il se veut - n'épargne pas : Montherlant ? Faux don Juan. Gide ? Petit protestant qui a de mauvaises habitudes. Cocteau ? Un arlequin. Et, pour conclure : «Les âmes n'ont pas d'odeur, leur cadavre ne sent pas.» Mais le mémorialiste ne se leurre pas : «S'il existe un seul homme qui tienne son journal pour son agrément particulier [...], il lui reste toujours quelqu'un à duper ; et c'est lui-même.» On pourrait résumer ces pages d'une autre façon : d'un côté il y a la chair mortelle ; de l'autre, il y a Dieu. «Quel homme, quelle femme, s'ils ont aimé, ce qui s'appelle aimer, fût-ce contre toutes les règles et toutes les lois, quel homme, quelle femme peuvent le regretter et n'y pas penser comme au seul moment de leur vie où ils auront vécu ?» Mais «celui qui a mis l'infini dans l'amour, seul un être infini peut le combler». Toute la grandeur de ce Mauriac-là, qui cherche le secret de son être, est dans l'aveu de cet écartèlement : «Ma force fut toujours de reconnaître ma faiblesse.»
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Quand il hérite du domaine de Malagar en 1927, François Mauriac est un écrivain reconnu qui jouit à Paris de sa renommée. Ses retours sur les bords de la Garonne lui permettent de s'éloigner du tumulte et des mondanités et ressentir les joies que procure une terre qu'il a faite sienne. Désormais propriétaire d'une exploitation viticole, il a endossé le rôle de maître des lieux, s'intéressant à la gestion de ses vignes, conscient surtout que cette maison sera le lieu de rassemblement d'une famille qui ne cesse de s'agrandir. Et comme il faut une mémoire pour garder la trace des aléas, des événements et des passages en ces lieux, il va utiliser le registre du domaine, le fameux Livre de raison, large cahier qui a servi pendant des décennies pour la tenue des comptes.
Dans ce document, désormais conservé à la bibliothèque de Bordeaux, exceptionnel parce qu'il s'inscrivait dans le cadre de l'intime et n'était pas destiné au public, on découvre un homme qui surveille son bien, ses revenus et considère avec sérieux ce qui lui a été confié. Se dessine aussi en creux le portrait d'un père puis d'un grand-père attentif aux siens, d'un homme qui voit la vieillesse approcher et dont l'écriture change peu à peu. À l'abri du tumulte que son engagement politique suscite, ces retours en Gironde où il reçoit des visiteurs lui offrent des parenthèses dont il connaît le prix. Et avec une simplicité rare, en quelques phrases, il se confie et ouvre son coeur, moins écrivain qu'homme face au temps.
Le Livre de raison, enfin révélé, éclaire de sa lumière feutrée l'univers complexe d'un écrivain que sa disparition, il y a cinquante ans, n'a pas condamné aux injustices d'une incertaine mémoire.
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De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité.
Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ.
Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination.
Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines.
Jean-Luc Barré.
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Oeuvres romanesques et théâtrales complètes Tome 2
François Mauriac
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 22 Novembre 1979
- 9782070109579
«Des romans brefs, classiques et purs, l'apothéose d'un genre voué à l'étude des passions. Sur la poésie des forêts bruissantes, l'amour prosaïque brûle dans l'interdit. Au théâtre, et dans les écrits autobiographiques, on trouve le même jeu : on ne sait si la religion l'inspire, ou le désir, ou la culture, ou le talent. Mauriac (1885-1970) a traversé tous les genres littéraires à une vitesse racinienne, en rêvant de Pascal : il est notre XVII? siècle.» Jean-Yves Tadié.
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Oeuvres romanesques et théâtrales complètes Tome 3
François Mauriac
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 24 Mars 1981
- 9782070109906
«Des romans brefs, classiques et purs, l'apothéose d'un genre voué à l'étude des passions. Sur la poésie des forêts bruissantes, l'amour prosaïque brûle dans l'interdit. Au théâtre, et dans les écrits autobiographiques, on trouve le même jeu : on ne sait si la religion l'inspire, ou le désir, ou la culture, ou le talent. Mauriac (1885-1970) a traversé tous les genres littéraires à une vitesse racinienne, en rêvant de Pascal : il est notre XVII? siècle.» Jean-Yves Tadié.
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Bréviaire de la haine ; le IIIe Reich et les Juifs
Léon Poliakov
- Les Belles Lettres
- Le Goût Des Idées
- 20 Octobre 2017
- 9782251447575
L'Histoire est, hélas, féconde en exemples de massacres collectifs. Jamais, toutefois, une tentative d'extermination d'un peuple ne fut aussi systématique que l'élimination des Juifs entreprise par Hitler et le IIIe Reich. Bien des voix, depuis, se sont élevées pour dire l'indicible, pour faire en sorte que l'horreur ne soit jamais atténuée par les années, peut-être même banalisée. Mais, très tôt, un homme réussissait, avec une douloureuse objectivité, à démonter le terrible mécanisme de l'holocauste : Léon Poliakov.
Son Bréviaire de la haine, préfacé par François Mauriac, se doit d'être réédité, car, au-delà des passions, c'est l'oeuvre authentique d'un historien.
Après cinq ans d'étude des archives allemandes, d'interrogatoires des témoins et des victimes, il a pu mettre à jour les rouages implacables de la technique qui a permis, au XXe siècle, de tuer six millions d'hommes pour des raisons purement raciales. De la promulgation des premières lois anti-juives à la "solution finale", un processus a été mis au point par Hitler qui, débutant sur des bases légales, a peu à peu pris la forme d'une idéologie raciste de plus en plus perfectionnée : mesures limitant les activités économiques des Juifs, sacralisation de l'Aryen, incitation aux pogromes, utilisation des plus bas instincts. Dans l'Europe entière, ce fut alors un embrasement dément et démoniaque, un piège de la haine où ont été pris, avec les Juifs, les Allemands eux-mêmes et les racistes de pays occupés.
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Oeuvres romanesques et théâtrales complètes Tome 4
François Mauriac
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 14 Octobre 1985
- 9782070110919
«Des romans brefs, classiques et purs, l'apothéose d'un genre voué à l'étude des passions. Sur la poésie des forêts bruissantes, l'amour prosaïque brûle dans l'interdit. Au théâtre, et dans les écrits autobiographiques, on trouve le même jeu : on ne sait si la religion l'inspire, ou le désir, ou la culture, ou le talent. Mauriac (1885-1970) a traversé tous les genres littéraires à une vitesse racinienne, en rêvant de Pascal : il est notre XVII? siècle.» Jean-Yves Tadié.
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L'élève Gilles
André Lafon, François Mauriac
- Libretto
- Litterature Francaise
- 6 Février 2020
- 9782369145547
Gilles, adolescent ayant grandi en ville, est placé à la campagne chez sa tante pour quelques mois. La nature bordelaise lui procure alors un bonheur qu'il ignorait, notamment lors de ses promenades dans un jardin situé près de l'estuaire...
Cette douceur est mise à rude épreuve alors qu'il intègre l'internat du collège voisin. C'est toute la dureté des relations entre adolescents qui rythme désormais son quotidien. Mais là se nouent également les amitiés les plus fortes. Gilles assiste aussi aux premières mises à mal d'une intégrité morale qui soulignent l'entrée dans l'âge adulte. Il éprouve par ailleurs le manque de ce père malade auquel la mère consacre toute son énergie... jusqu'à l'inéluctable.
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Xavier s'apprête à entrer au séminaire ; dans le train qui l'y mène, il fait la connaissance de Jean de Mirbel, trentenaire dévoyé sur le point de divorcer : cette rencontre bouleversera à jamais l'existence des deux hommes... L'Agneau, publié en 1954, est l'une des oeuvres les plus fascinantes de François Mauriac. Dans la lignée de Dostoïevski et de Camus, l'écrivain s'interroge sur le Mal, en mettant en scène la souffrance et la mise à mort d'un être innocent. Rien n'est plus irrespirable et plus bouleversant que ce texte où s'affrontent sans merci l'espoir et l'angoisse de l'homme, portés à leur paroxysme par la concision d'un style effilé comme une lame.