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Littérature
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« L'Ukraine n'est pas un bordel ! » fut le premier cri de rage de Femen au moment de l'Euro 2012.Seins nus et couronnées de fleurs, campées sur des talons aiguilles, les Femen transforment leurs corps frêles en instruments d'expression idéologique grâce aux slogans et dessins portés à même la peau. L'humour, la mise en scène, le courage et leur capacité à choquer sont leurs armes.Depuis 2008, cette « bande des quatre » - Inna, Sacha, Oksana et Anna - élabore un féminisme nouveau, radical, spectaculaire. En Ukraine d'abord, puis dans le monde entier, elles luttent pour la condition de la femme mais se battent aussi contre la pauvreté, la discrimination, les dictatures, le diktat des religieux. Les filles escaladent des clochers et des ambassades, font irruption dans des studios de télévision et des bureaux de vote. Passées par la case prison, certaines d'entre elles sont poursuivies pour « hooliganisme » dans leur pays natal et interdites de séjour dans d'autres États. Mais grâce à une couverture médiatique extraordinaire, le mouvement fait des émules en France, en Allemagne et au Brésil. Le centre Femen France, nouvellement créé, se propose de former des activistes pour lancer d'autres actions de protestation dans le monde entier.Inna, Sacha, Oksana et Anna ont choisi la France pour raconter leur incroyable parcours. Elles livrent ici un témoignage exceptionnel et leurs ambitions pour les femmes partout dans le monde.
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Le gambit du diable et autres nouvelles
Yakov Braun
- Le Cherche Midi
- Ailleurs
- 12 Avril 2007
- 9782749105260
Une ville, probablement Kiev ou Odessa, où la guerre civile bat son plein. À tour de rôle, elle est occupée par des Rouges, des Blancs, des bandes de tout poil. La population juive subit des pogromes. La mort plane dans l'air. Un vieux Juif, horloger et joueur d'échecs passionné, va tous les soirs dans un café où l'on joue aux échecs. Là, c'est le monde du Rabbi Pinkhos, maître sans pair qui n'a jamais perdu une seule partie en dix-huit ans.
Un soir, il quitte le domicile, malgré les supplications de sa femme et de sa fille qui craignent un nouveau pogrome...
Mystique et symbolique à la fois, cette nouvelle est pénétrée d'une rare violence artistique. Écrite dans un style flamboyant, elle appartient manifestement à la mouvance européenne de l'expressionnisme. Par son rythme saccadé, ses multiples allitérations, ses épithètes imagées, son vocabulaire riche et varié parsemé de mots yiddish et de termes du jeu d'échecs, cette petite nouvelle est un véritable joyau littéraire. Réflexion philosophique, fantaisie, fascination pour la révolution, passion pour les échecs (Yakov Braun était un passionné), Le Gambit du diable comblera de bonheur tout véritable amateur de littérature. Quant aux Vieux, il s'agit d'un texte bouleversant qui combine des éléments de folklore juif avec un drame de portée universelle. -
Dans une ville lointaine de la Mandchourie chinoise vit une curieuse communauté de gens blessés par le destin. Exilés pour la plupart de leur pays natal, de leur vie ancienne, ils mènent une existence paisible et mélancolique aux confins de la steppe, dans un pays où grandit une épidémie. Dans la répétition d'un geste antique, l'un d'eux sera sacrifié pour mettre fin au fléau. Mais qui sont-ils vraiment ? Des doubles de personnages antérieurs ? Des imaginations sorties de la tête d'un homme qui rêve, à l'autre bout du monde, dans la compagnie d'un frère dément ? Cette femme, Klara, qu'on suit dans les rues poussiéreuses de Changchun, qui fuit à la fin par le Transsibérien, est-elle la réincarnation d'une soeur disparue, d'un amour évanoui ? Le monde a-t-il une autre réalité que celle d'un reflet sur l'eau, que trouble la moindre vaguelette ? La vie est-elle un songe ?
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Cette histoire parle d'un fleuve, d'une femme tombée amoureuse de ce fleuve, et de leur fils devenu voleur avant de connaître une triste fin. Si on les juge, que diront-ils pour se justifier ? La femme balbutiera : j'ai aimé. Son fils dira : j'ai eu foi. Les eaux du fleuve garderont le silence, mais la loi n'a pas de prise sur elles. À la fin, le voleur voudra écouter le tic-tac d'une montre. La femme demandera la clémence pour son mari, mais oubliera complètement son fils. Le fleuve continuera de couler et pleurera ceux qui sombrèrent dans ses eaux. Ayant pleuré tout son soûl, il se desséchera et s'enlisera dans le sable, et les hommes marcheront dans son lit aride. Je crois aux mots, comme un voyageur fait confiance au fleuve quand il s'y engage en barque. Les mots me portent, et la forêt de la vie des autres se dresse des deux côtés. Où accosterai-je ? Où est celui qui me murmurait des mots d'amour la nuit ? Je ne me souviens ni de son nom ni de la ville où cela s'est passé. En se retournant, le voyageur remarque qu'il ne reconnaît plus le chemin qu'il a parcouru.
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Un chemin semé d'embuches ; récit d'une femme d'affaires kazakhe
Leila Khrapounova
- L'HARMATTAN
- 11 Décembre 2018
- 9782343163727
"Ce livre est le récit de la vie hors du commun d'une femme kazakhe dans le Kazakhstan soviétique puis indépendant : une vie où Leïla Khrapounova a côtoyé non seulement le - président Nazarbaev et toute l'élite gouvernante de son pays, mais aussi des personnalités internationales, telles que Turgut Özal, Benazir Bhutto ou Jimmy Carter. Dans l'espace - postsoviétique, elle est la seule à avoir porté, dès 1994-1995, un projet audacieux : créer une vraie télévision publique. Si elle avait réussi, nul doute que le climat politique au Kazakhstan aurait durablement changé."