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heloise conesa
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Noir et blanc; une esthétique de la photographie, collections de la bibliothèque nationale de France
Sylvie Aubenas, Héloïse Conésa, Flora Triebel, Dominique Versavel
- Rmn Éditions
- 23 Septembre 2020
- 9782711875221
Nadar, Cartier-Bresson, Brassaï, Helmut Newton, Man Ray, Willy Ronnis, Robert Doisneau, Diane Arbus, Mario Giacomelli, Robert Franck, William Klein, Daido Moriyama, Valérie Belin... Les grands noms de la photographie française et internationale sont réunis dans ce somptueux ouvrage qui embrasse 150 ans d'histoire de la photographie noir et blanc.
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La mort aussi bruyante que la vie
Héloïse Conésa, Ronan Guillou
- Le Bec En L'Air
- 3 Novembre 2023
- 9782367441856
Acheté par les États-Unis à la Russie en 1867, sans frontière avec le reste de l'Union, L'Alaska est l'état américain le plus septentrional, le plus vaste, l'un des moins peuplés et, à 80 km de la Russie, l'un des plus stratégiques. Si le Grand Ouest fascine les photographes, rares sont ceux à s'être aventurés en Alaska. Ronan Guillou y a, lui, consacré quatre longs voyages jusqu'à son décès prématuré fin 2022. Photographe de l'éphémère, guidé par la force de ses rencontres, il ne cède pas à la tentation de l'exotisme, pourtant à portée d'objectif dans cette terre de paradoxes. Il en résulte un corpus d'images étonnamment libres, rythmé par les quatre saisons de ses voyages. Deux textes éclairent ce travail : l'un de Brice Matthieussent et l'autre d'Héloïse Conésa, conservatrice à la BnF.
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La question de la matière traverse l'histoire de la photographie. Mettre la matière à l'épreuve de la photographie et la photographie à l'épreuve de la matière : c'est là l'objet de l'exposition de la BNF dont cet ouvrage a sélectionné 40 photographies, suivies de 4 essais d'où émerge une nouvelle matière : celle de la réflexion De quelle façon les photographes représentent-ils les matières naturelles ou artificielles ? Comment interrogent-ils la matière avec les moyens techniques et plastiques qui leur sont propres ? Pourquoi en arrivent-ils à hybrider la photographie avec les arts graphiques ou la vidéo ? Qu'en est-il de la matière quand survient la fin du support photographique au profit de la projection, quand s'impose le flux d'images mises à disposition sur Internet ?
La question de la matière traverse l'histoire de la photographie. Elle a trait tout à la fois au sujet photographié, à l'image qui en découle et à son devenir. Elle englobe les processus de création, les procédés, l'esthétique, la réflexion sur la forme, et jusqu'à la dématérialisation.
Mettre la matière à l'épreuve de la photographie et la photographie à l'épreuve de la matière : c'est là l'objet de l'exposition de la BNF L'épreuve de la matière , dont cet ouvrage a sélectionné quarante photographies, suivies de quatre essais d'où émerge une nouvelle matière : celle de la réflexion -
Figures, fleurs, forêts : 2017... 2024
Héloïse Conésa, Jean-Luc Tartarin
- Loco
- 6 Décembre 2024
- 9782843141119
Jean Luc Tartarin emprunte à l'histoire de la photographie
des images qu'il va reproduire dans un fichier qu'il nomme
«premier» et à partir duquel il peut expérimenter
différents interventions jusqu'à obtenir les oeuvres qu'il
juge abouties.
Lorsqu'il se saisit d'une photographie ancienne, de nature
argentique, une fois scannée, elle devient comme un
négatif. Le fichier brut, d'une nature particulière, permet à
Jean Luc Tartarin d'entreprendre un travail de construction
d'une nouvelle image dans une sorte d'alchimie digitale.
Après ce long travail d'invention, mêlant plaisir et lutte
avec la matière virtuelle, le fichier final va s'incarner dans
la matérialité d'un tirage sur papier chromogène.
Dans son processus de travail, le tableau élaboré ne doit
pas permettre de percevoir les pixels dont l'image est
constitué. Seules les matières, comme un tableau peint,
doivent être visibles.
Le livre s'organise autour de trois grands ensembles
iconographiques : les figures, les fleurs, et les forêts.
Ce dernier sujet ayant toujours été important dans la
recherche photographique que l'artiste mène depuis plus
de cinquante ans. -
Sauvage matérialité
Jean-Christophe Béchet, Thierry Bigaignon, Héloïse Conésa
- Loco
- 20 Octobre 2023
- 9782843140884
Au début des années 2000, Jean-Christophe Béchet se lance dans l'expérimentation de la matière photographique. Né d'un intérêt pour l'accident dans l'image, ce plaisir a atteint son apogée dans une hybridation des techniques argentiques et numériques, dont ce livre collecte les résultats inventifs et saisissants.
Depuis les photos voilées, amputées ou effacées des amorces de fi lms que Jean-Christophe Béchet a commencé par rassembler, leur trouvant une qualité inattendue, jusqu'à ses tirages hybrides plus récents (à la fois argentiques et numériques), en passant par les diapositives et polaroids de sa série « Accidents » exposée aux Rencontres d'Arles en 2013, cet ouvrage revisite deux décennies d'expérimentation. -
Au-delà des apparences
Héloïse Conésa, Yann Garret, Bernard Descamps
- Filigranes
- 8 Novembre 2022
- 9782350465821
Depuis cinquante ans, Bernard Descamps explore la photographie dans tous ses états, du reportage au paysage et au portrait, du noir et blanc à la couleur. Voyageur inlassable, Descamps s'est rendu dans de nombreux pays, à la rencontre des populations et de leurs coutumes (Mali, Inde, Japon, Venezuela, Vietnam, Madagascar, Maroc, etc). Pour autant propose-t-il une photographie de voyage qui est surtout celle du voyage intérieur : ses images, images, dont la pureté approche souvent l'abstraction, ne décrivent pas les objets ou les événements » mais « voudraient dévoiler de minuscules fragments du temps selon ses propres termes. Photographe-voyageur, membre de l'agence Vu et représenté par la galerie Camera Obscura, Bernard Descamps traite de l'environnement, des rapports de l'homme et de la terre. Depuis trente ans, il explore la photographie dans tous ses états, du reportage au paysage en passant par la ville et ses couleurs. Ici ce livre nous parle de nature, de paysages par une approche en quatre chapitres : La mer, la montagne, la forêt et les oiseaux. Bernard Descamps a publié douze titres chez Filigranes : Au-delà des apparences, Natura, Autoportrait, Où sont passés nos rêves ?. Ici même, Quelques Afriques, Lady Land, Silences, Evening Land, Japon, Berbère, Le don du fleuve.
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Flux
Eric Bourret, Héloïse Conésa, Nicolas Misery, Xavier Rey
- Arnaud Bizalion
- 22 Décembre 2021
- 9782369801665
Depuis près de 30 ans Eric Bourret arpente le monde et sa nature vive, des sommets Himalayens aux littoraux de la Méditerranée, d'où il nous livre son expérience sensible et philosophique du paysage. Invité d'honneur du festival Photo Marseille 2021, le photographe-marcheur présente avec l'exposition FLUX, co-organisée avec les Musées de Marseille, une rétrospective de son travail récent (2010-2020) dans l'écrin exceptionnel du Centre de la Vieille Charité à Marseille, du 21 octobre 2021 au 27 février 2022.
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Robert Cahen ; entrevoir
Joseph Attié, Robert Cahen, Héloïse Conésa, Sean Cubitt
- Musees Strasbourg
- 27 Mars 2014
- 9782351251096
Comptant parmi les pionniers de l'art vidéo, Robert Cahen (né en 1945) transpose dans le champ de l'image les innovations de la musique concrète auxquelles il contribue dans les années 1970 au sein du Groupe de recherches musicales (GRM) fondé par Pierre Schaeffer.
Expérimentateur exigeant, il développe depuis près de quarante ans une oeuvre subtile, nourrie par des thématiques fédératrices telles que le passage du temps, le voyage et la musique, portée par des choix esthétiques qui interrogent notre rapport à l'image.
Le catalogue « Robert Cahen. Entrevoir » présente un ensemble d'installations pour la plupart inédites qui jouent sur la matièremême de l'image, manipulent sa trame, son espace, son mouvement, ses rémanences, sa construction entre superpositions et partitions. Le spectateur est confronté tantôt à une vision éphémère, fragile, fictionnelle comme dans Entrevoir - projection suspendue et faussement panoramique d'une traversée du paysage - tantôt à des réminiscences ambigües comme dans Françoise endormie où l'artiste condense la tension entre passé, présent et futur, propre à tout processus mémoriel. En outre, des portraits vidéographiques renvoient à l'exploration d'une intime et singulière altérité. Les oeuvres de Robert Cahen nous invitent à sonder les frontières du visible pour mieux percevoir la poésie du réel et retrouver l'essence du regard dans l'échange et la contemplation.
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Ève, première femme, première née, soeur aînée, soeur aimée... Il y a dans cette série photographique de Colette Pourroy quelque chose de l'ordre de la déclaration d'amour sororal, exprimée avec la volonté de revisiter un territoire de l'intime et l'urgence de conjurer la fuite des souvenirs fussent-ils dévastateurs. Ces images semblent hantées par le train de la mémoire qui inexorablement poursuit sa course de l'enfance à l'âge adulte. Latentes mais résistantes, elles nous racontent une histoire jusqu'alors restée au seuil de la parole et qui trouve dans la transposition photographique un palliatif à la douleur de l'énonciation. Le flou vaporeux, le contraste entre le blanc laiteux et le noir profond qui les caractérisent confèrent à la séquence qu'elles composent un aspect hallucinatoire.
À la netteté photographique, la photographe préfère en effet une représentation délibérément troublée par une vitesse d'exposition sous-estimée, une focale imprécise et une lumière radicalement violente et écrasante comme pour donner à voir le non-dit.
Pourtant, ce n'est pas de ces rapports à l'indicible que vient le malaise se dégageant de la lecture des images mais bien plutôt de l'ambiguïté qui s'y loge. Ainsi, nombreux sont les signes de la duplicité : la main est celle qui se tend et celle qui contraint, la fenêtre peut être ouverte pour respirer l'air frais dans une pièce devenue étouffante mais aussi devenir l'instrument d'un suicide, le drap être celui sous lequel on se cache avec l'innocence des jeux de l'enfance ou avec la sensualité des premiers émois amoureux mais aussi celui qui recouvre un corps à la morgue.
Dans cette narration visuelle se tissent une infinité d'histoires scandées par un certain nombre de leitmotive : l'ouverture, l'emprisonnement, le double, la dissimulation, la ligne de partage d'où émerge un « visage lunaire », une féminité fragile. La traversée symbolique des trois âges de la vie que condense ici la littérarité des images semble donner une place prépondérante à l'adolescence, à ce moment incertain de l'existence où tout peut basculer. La présence de la photographe, de la soeur, du double retrouvé après la solitude et le huis clos n'est pourtant pas salvatrice. Il n'y a pas de reconstruction grâce au regard de l'autre, fût-il photographique et empathique : une vitre, un voile persistent entre les âmes et les séparent. L'issue fatale que l'on pressentait demeure le point d'orgue de la composition. La morte-vivante dont on suivait les pas hagards s'est bel et bien brûlé les ailes dans l'obscurité et il faut en accepter la perte.