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lea bismuth
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Passer à l'acte. Arrêter d'attendre. Se lancer sans filet. Dans la psychanalyse, la criminologie ou le langage courant, le passage à l'acte désigne toujours une sorte de saut dans le vide, un acte qui serait impulsif autant qu'irrationnel. Et si c'était le contraire ? Et s'il y avait dans le passage à l'acte quelque chose comme un véritable élan de pensée et de création, de réflexion et d'invention ? Et si le passage à l'acte était avant tout une manière d'accorder une puissance propre à l'étincelle de l'instant ou à l'intensité de l'appel d'air ?
Dans cet essai élégant et sensible où se croisent des philosophes braqueurs de banque et des meurtrières au geste inexplicable, les oeuvres de Marguerite Duras, Chantal Akerman, Pierre Michon ou Francis Ponge et les idées de Michel Foucault, Jacques Lacan ou Gilles Deleuze, Léa Bismuth propose une réflexion inédite sur le rôle que jouent les crises, les bifurcations brusques, les explosions qu'il est devenu impossible de contenir dans des existences que nous croyons maîtriser. Et si l'art de passer à l'acte était avant tout l'art des commencements aventureux ? Et si l'art de passer à l'acte était l'art de vivre la vie elle-même ?
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Nicolas Floc'h : invisible Parallèle ; îles de Lérins
Léa Bismuth
- In Fine éditions d'art
- 4 Mai 2022
- 9782382030684
Les installations, photographies, films, sculptures ou encore performances de Nicolas Floc'h questionnent une époque de transition où les flux, la disparition et la régénération tiennent une place essentielle. Depuis une dizaine d'années, un travail centré sur la représentation des habitats et du milieu sous-marin a donné lieu à une production photographique documentaire liée aux changements globaux et à la définition de la notion de paysage sous-marin. À partir de projets au long cours, nourris d'expériences, de recherches scientifiques et de rencontres, naissent des oeuvres ouvertes, ancrées dans le réel, où les processus évolutifs tiennent la première place.
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Manuela Marques a développé ces dernières années des travaux photographiques et vidéographiques autour de manifestations de phénomènes naturels. Elle a séjourné, à différentes reprises, sur plusieurs îles de l'archipel des Açores afin de travailler autour du tellurisme et du volcanisme particulièrement présents dans cette région du monde. Elle élabore ses oeuvres photographiques et vidéos à partir d'observations et d'expérimentations visuelles, comme pour son polyptyque Topographie, qu'elle a réalisé sur le site de l'éruption volcanique de l'île de Faial (Capelinhos). Son travail est aussi construit à partir d'archives scientifiques (la série des Records par exemple ou l'installation video RAS).
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Charlotte Charbonnel est une artiste intéressée par l'énergie contenue dans la matière. Elle sonde notre environnement pour en faire surgir, entre autres, les forces naturelles et nous en faire ressentir les flux. À l'écoute du monde, elle explore et transmet la vibration acoustique des lieux où elle est invitée à exposer.
Ainsi choisit-elle de nous faire écouter les « chants de la terre » de l'abbaye de Maubuisson en puisant dans ses sous-sols. Par l'entremise d'un savant appareillage, le dispositif qui les capte en amplifie la résonance et permet leur circulation dans l'espace d'exposition. D'autres dispositifs placés à l'extérieur prélèvent également les énergies contenues dans l'atmosphère ; celles-ci s'unissent alors aux vibrations souterraines. Charlotte Charbonnel transpose ces énergies mêlées en une trajectoire sensorielle : des éléments visuels et sonores qui se déploient de salle en salle. Elle nous fait ainsi progressivement remonter à la source sonore brute qu'elle n'aura cessé de conduire, de moduler et de nous faire traverser, à l'appui des qualités architecturales de l'abbaye, devenue caisse de résonance d'un « chant de la terre » qui la supporte.
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LE GEL - L'ÎLE réunit deux voyages, deux volets d'une recherche photographique sur un territoire canadien à travers le prisme de l'imaginaire et des émotions de la photographe, une sorte de fiction campée dans le golfe du Saint-Laurent au Québec.
Le versant documentaire de l'exploration de ces régions a cédé place à un champ plus vaste, introspectif.
LE GEL : Hiver 2013, Gaspésie, île du Prince Edouard, îles de la Madeleine, Côte-Nord. Flora Mérillon est allée à la rencontre de cet hiver, elle a traversé les grands espaces lorsque les conditions de vie sont plus rudes et que la nature semble reprendre ses droits.
La solitude de générations de femmes l'a accompagnée dans ce voyage.
L'ÎLE : Été 2016. Flora Mérillon s'est rendue sur l'île d'Anticosti, la plus large du golfe, 8000 m2 de forêts préservées, de rivières pures, un village, et environ 200 habitants. Elle incarne l'archétype de l'île sauvage. Hantée par ses histoires de naufragés... -
Aurélie Slonina ; la dérive des météores
Léa Bismuth, Frédéric Keck
- La Marechalerie
- 1 Février 2021
- 9782918512196
Première monographie.
Construit en plusieurs séquences, contributions textuelles d'invités et sélection d'oeuvres produites sur une période de dix ans, le livre interroge les relations ambiguës que l'homme entretient avec son environnement. À l'appui de recherches anthropologiques et de regards critiques portés sur les oeuvres d'Aurélie Slonina, le livre révèle les enjeux sociétaux contemporains du concept de nature urbaine, de ses dérives liées aux fantasmes de modernité.
Les contributions des auteurs proposent des regards inédits sur le travail de l'artiste : Frédéric Keck (chercheur en anthropologie) approche la question de la nature et de ses dérives dans une connexion vive à l'actualité, Léa Bismuth (auteure et commissaire d'exposition) apporte un regard critique sur l'oeuvre de l'artiste à l'appui de ses liens à l'architecture et à l'urbanisme contemporains, et par une analyse de sa projection d'une certaine nature du futur.
Publié suite à l'exposition éponyme à La Maréchalerie, Versailles, du 24 janvier au 29 mars 2020.