Filtrer
rafael alberti
-
Marin à terre ; l'amante ; l'aube de la giroflée
Rafael Alberti
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 15 Mars 2012
- 9782070441518
Quiconque, à dix-huit ans, n'a pas connu l'irrépressible nécessité de secouer son destin, vivra dans la norme, comme s'il n'était que sa propre doublure.
Il y a toujours une prise de risque initiale, absolue, pour accéder à soi. Ainsi Rafael Alberti, en 1920, au sortir de l'adolescence, s'engage-t-il tout entier : " Je voulais seulement être poète. Et je le voulais avec fureur. " De ce pari, chimérique entre tous, il ne reviendra plus. " Mon terrible, mon féroce et angoissant combat pour être poète avait commencé, " notera-t-il dans son autobiographie, insistant sur cet acharnement à se réaliser poète, mais n'accordant aucune attention au credo de la prédestination poétique.
La publication des trois recueils composés pendant cette période décisive permet d'affirmer que chez Alberti la volonté n'a pas brimé la grâce. Eclate au contraire dans ces pages un étourdissant plaisir de jouer avec les mots, avec les images ; et passe l'insouciante liberté de qui se tient à l'écoute de son chant originel. Même la sombre nostalgie qui semble l'inspiratrice première de Marin à terre doit faire place à la fougue de la création, à ce trop-plein de sève qui soudain s'émerveille aux rythmes de ses mélodies.
Chaque poème, en lisière du réel et des songes, dessine sa ligne de fuite, son désir, ses secrets. Le poète perçoit, avec une évidente jubilation, l'émergence de sa voix. Déjà virtuose, il célèbre, par delà l'univers maritime de son enfance au Puerto de Santa-Maria, l'immense territoire poétique qui affleure au fond de ses yeux. Et, pour l'heure, il ne célèbre que cela. " Ici nul ne vend rien de rien ", proclame-t-il.
Pas de message, pas de mots d'ordre : une fête de sonorités, de couleurs, un élan vigoureux pareil à la course du soleil en été, un bain radieux de poésie pure.
-
Premio Nacional de literatura en 1925, "Marinero en tierra" es uno de los hitos fundamentales de la obra de Rafael Alberti (1902-1999). Esta primera poesía del maestro gaditano es leve, grácil, llena de luz y musicalidad, de imágenes y criaturas imaginada
-
D'Espagne et d'ailleurs ; poèmes d'une vie
Rafael Alberti
- Le Temps Des Cerises
- Vivre En Poesie
- 2 Septembre 2021
- 9782370712004
L'anthologie D'Espagne et d'ailleurs a été conçue, présentée et traduite de l'espagnol par Claude Couffon. Claude Couffon qui fut l'un des principaux traducteurs de la poésie espagnole et latino américaine (de Miguel Hernandez à Pablo Neruda) était un ami proche de Rafael Alberti et il a conçu ce choix avec lui.
Suit une anthologie, réunissant des poèmes extraits des principaux recueils d'Alberti :
Le choix a été fait, entre l'auteur et le traducteur, de présenter un livre en français. Comme pour Lorca, sa poésie est influencée par la tradition populaire andalouse, mais aussi par les recherches de l'avantgarde artistique européenne, notamment le surréalisme.
Tout en restant toujours fidèle à l'âme de la chanson et à la quête d'une beauté accessible et partageable.
-
Dans tout son théâtre, Alberti entreprend de démonter le mécanisme du mauvais « destin » qui s'attache aux victimes de l'oppression, à ceux qui ne parviennent pas à échapper au cadre étroit de leurs préjugés, et à tous ceux qui se font les complices de la force, par opportunisme ou par intérêt.
-
L'homme déshabité
Rafael Alberti, Marie Salgues
- Universite Grenoble Alpes
- Paroles D'ailleurs
- 27 Février 2020
- 9782377470938
L'Homme déshabité, sorti du néant, est éveillé à la vie par le Créateur qui lui octroie les cinq sens et lui fait don d'une jeune femme innocente et pure. Après un temps d'harmonie céleste entre l'Homme et la Femme, apparaît dans l'acte central la Tentation, au piège de laquelle l'Homme, trahi par les sens, succombera après un temps de lutte. Dans l'épilogue, le Créateur condamne l'Homme qui n'a pas su dominer ses sens. La pièce se termine par la rébellion de l'Homme contre son Créateur et une déclaration de haine réciproque.
L'Homme déshabité est la traduction d'une très belle pièce de théâtre écrite par Rafael Alberti en 1931. Cette traduction collective et inédite restitue le rythme, les images et la théâtralité innovante de l'auteur. Une très belle introduction de Serge Salaün situe avec justesse l'oeuvre dans son contexte et propose des pistes de lecture pour appréhender les différents niveaux de lecture auxquels la pièce nous invite.
Cet ouvrage est issu d'une traduction collective réalisée par l'atelier de traduction théâtrale du CREC de l'Université Sorbonne Nouvelle, sous la direction de Marie Salgues (maîtresse de conférences) et Évelyne Ricci (professeure). Introduction rédigée par Serge Salaün (Ex)titulaire de la chaire de littérature espagnole contemporaine.
-
-