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valerie zenatti
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Professeure d'histoire-géographie, Mathilde s'acharne à saisir l'époque. Son grand-père lui répète qu'elle doit être légère, mais comment vivre lorsque les croyances vacillent ? Le choc du confinement mondial, son oubli presque immédiat et la guerre en Ukraine achèvent de la désorienter. De mystérieux feuillets retrouvés dans la chambre de son grand-père et une vidéo de Leonard Cohen l'entraînent à Jérusalem. Loin de son quotidien - de ses élèves, de son compagnon et de sa fille -, Mathilde, à l'écoute de tous ses sens, porte une attention accrue aux êtres qu'elle croise, et qui lui livrent à leur manière de nouveaux signaux à déchiffrer.
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Une bouteille dans la mer de gaza
Valérie Zenatti
- L'École des loisirs
- Medium Poche
- 15 Juin 2016
- 9782211222952
C'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s'allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce qu'elle pense, ce qu'elle écrit, quelqu'un doit le lire. Quelqu'un d'en face. Elle l'imagine déjà, cette amie- ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie. A partir de 12 ans.
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La mère de Hugo a fui pour échapper au ghetto et à la déportation. Confié à Mariana, une prostituée, l'enfant se trouve confiné dans un réduit glacial dont il ne doit sortir sous aucun prétexte. Son existence est suspendue aux bruits et aux scènes qu'il devine à travers la cloison : il prend conscience du massacre des juifs et s'éveille aux mystères de la sexualité.
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Quand la mère d'Adam le conduit dans la forêt, elle promet de venir le chercher le soir même. « Aie confiance, tu connais la forêt et tout ce qu'elle contient », lui dit-elle. Mais comment avoir confiance alors que la guerre se déchaîne, que les rafles se succèdent dans le ghetto et que les enfants juifs sont pourchassés ? La journée passe. Adam retrouve Thomas, un garçon de sa classe que sa mère est également venue cacher là. Les deux gamins sont différents et complémentaires : Adam sait grimper aux arbres et se repère dans la forêt comme s'il y était né. Thomas est réfléchi et craintif. À la nuit tombée, les mères ne sont pas revenues. Les enfants s'organisent et construisent un nid dans un arbre. Ils ignorent encore qu'ils passeront de longs mois ainsi, affrontant la faim, la pluie, la neige et le vent, sans oublier les questions essentielles : qu'est-ce que le courage ? Comment parlent les animaux ? D'où vient la haine ? À quoi sert l'amour ?
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Jacob est le plus sensible de sa fratrie. Il aime éprouver le vertige sur le pont suspendu de Constantine, la musique, le contact de l'eau. Lorsqu'il quitte l'Algérie pour servir l'armée française en 1944, le foyer souffre de son absence. Sa mère, sans nouvelles depuis des mois, part à sa recherche, prête à tout pour le revoir quelques instants. Elle ignore que son fils vient de débarquer en Provence.
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À travers une fenêtre éclairée, Yoëlla observe des enfants qui rient. Ce sont ses petites-filles, qu'elle n'a jamais rencontrées...
À cinq mille kilomètres de chez elle, seule, sur une route sombre des Pays-Bas, une femme observe une fenêtre éclairée. À l'intérieur, deux enfants jouent et rient : ce sont ses petites-filles, pourtant Yoëlla ne les connaît pas. Il y a des années, sa fille Léa a quitté Jérusalem pour construire sa vie autre part, sans un mot, sans plus donner de nouvelles. Pourtant, il fut un temps où mère et fille étaient inséparables, où elles étaient tout l'une pour l'autre. À travers le récit et la voix de cette mère, Hila Blum évoque les erreurs commises au nom de l'amour, mais aussi les drames du quotidien, les relations à l'épreuve du temps, de la retenue et de la vie, tout simplement. -
Un romancier et sa traductrice, ou deux amis qui se parlaient sans cesse, y compris dans le silence. D'écriture, de langues, d'amour et d'enfance.
Lorsque Aharon Appelfeld meurt, Valérie Zenatti ne peut se résoudre à perdre cette voix qui résonne si puissamment en elle. Elle explore alors tous les moyens d'approcher le mystère de la rencontre, allant jusqu'à Czernowitz, ville natale de l'écrivain, où la joie de vivre et d'écrire se rejoignent dans une blancheur éclatante.
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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le jeune Erwin est ballotté à travers l'Europe, perdu dans un sommeil dont il ne veut pas sortir parce qu'il lui permet de retrouver ceux qu'il a perdus dans les camps. Il est recruté par un émissaire de l'Agence juive qui lui propose d'émigrer clandestinement pour la Palestine, encore sous mandat britannique. Erwin accepte de changer de nom : il sera désormais Aharon.
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Il était une fois dans la mer profonde, un tout petit poisson argenté qui s'appelait Argento. Il avait plein de frères et de soeurs, de cousins et de cousines, qui nageaient toujours ensemble, comme s'ils n'étaient qu'un seul poisson. Mais Argento aimait nager seul, au loin. Un jour, Argento vit une grande masse noire. Et au milieu de la grande masse noire, un oeil le regardait. A partir de 3 ans.
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Voici le journal de bord de la conscription dans l'armée israélienne...d'une fille ! Car là-bas, même les filles doivent faire leur service. Nous sommes en 1988-1990, à l'époque de la première Intifada, et Valérie découvre un monde inconnu, son ambiance particulière, ses codes, ses secrets, ses camaraderies, sa drôle de façon de faire mûrir les bachelières férues de grands auteurs humanistes. Les soldats en Israël, « personne ne les regarde en particulier parce qu'il y en a trop, parce que c'est normal et que tout le monde est habitué, tout le monde a été, est ou sera un jour à l'armée. »
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« Sur la route devenue large et lisse, les lignes jaunes, tout au long des courbes, traçaient leurs messages en morse rapide. » Un jeune homme au volant d'une décapotable. À ses côtés, un inconnu embarqué pour rendre service à une amie et qui ne se sépare jamais d'un mystérieux sac. Au fil des kilomètres parcourus à toute vitesse, quelques mots, des silences et des malentendus, semblables à ceux ayant cours dans une guerre qui ne porte alors pas son nom. Et comme une compréhension qui s'ébauche...
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- Bruno Brumhart a connu l'innommable : le ghetto, la déportation, la fuite du camp et une longue errance dans la forêt. Après ces épreuves, le retour dans le monde normal est impossible. Conscient qu'il lui faut inventer une autre manière de vivre, et en souvenir de l'altruisme de ses parents communistes, il décide d'ouvrir un lieu d'accueil pour les anciens déportés dans un château près de Naples. Lieu des colères, des désespérances, mais aussi de joies et de fraternité, comme une étape vers le retour à la vie.
- Né en 1932, Aharon Appelfeld est considéré comme l'un des plus grands écrivains israéliens. Il a obtenu le prix Nelly-Sachs en 2005 pour l'ensemble de son oeuvre. Il est l'auteur notamment de Histoire d'une vie (prix Médicis étranger 2004), L'Immortel Bartfuss, Le Temps des prodiges et L'Amour, soudain, tous disponibles en Points.
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À la fin des années 1930, au bord de la rivière Pruth, en Europe de l'Est, la pension Zaltzer est fréquentée chaque été par des habitués. Célibataires et juifs pour la plupart, ils s'y retrouvent pour jouer aux cartes, boire et faire l'amour. Cet été-là, beaucoup manquent à l'appel. L'ambiance n'est plus la même, la première partie de poker n'est jamais lancée. La pluie fait déborder le fleuve et dévaste la cour d'habitude si conviviale. Dans une atmosphère de catastrophe, les quelques amis rassemblés assistent à la désagrégation de leur monde.
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Marilou et le grand incendie
Colette Natrella, Valérie Zenatti
- L'École des loisirs
- Mouche
- 21 Octobre 2020
- 9782211310550
Ça grandit vite, un écureuil. À huit mois, Marilou n'est déjà plus tout à fait un enfant. C'est le moment pour elle de quitter sa famille et d'explorer la forêt. Pour la première fois, elle va cueillir des cerises. Pour la première fois, elle va se faire un ami. Il s'appelle Malik et il a du soleil dans les yeux. Quelle aventure... Mais le danger est là : un incendie gigantesque éclate dans la forêt. Vite, Marilou, il faut se sauver ! Dans la fuite, elle ne retrouve plus rien. Son chemin ? Sa maison ? Son ami ? Où sont-ils ? La quête d'un monde nouveau commence.
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De mémoire de loup, on n'a jamais vu de petite louve aussi douée que Camille. Une moyenne de 30/20 à l'école, première en tout, première partout, même dans la cour de récré quand elle joue à chat ! Jusqu'au jour où le professeur de chasse lui donne un devoir qui lui hérisse le poil. Camille doit faire le portrait de son grand-père et elle est incapable d'écrire une seule ligne ! Elle ne sait rien de lui. Quand elle interroge ses parents à son sujet, ils évitent de lui répondre, comme s'ils lui cachaient quelque chose. Camille flaire un lourd secret. Qui était ce grand-père dont on ne veut rien lui dire ?
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En retard pour la guerre
Valérie Zenatti
- Éditions de l'Olivier
- Littérature Française
- 25 Mars 2021
- 9782823617450
Janvier 1991. Tous les yeux sont tournés vers l'Irak. Saddam Hussein cédera-t-il à l'ultimatum lancé par l'ONU après l'invasion du Koweït ? Mettra-t-il sa menace à exécution en usant d'armes chimiques et bactériologiques ?
Pour la jeunesse de Jérusalem, l'ambiance est aux fêtes de fin du monde. Constance Kahn, étudiante en histoire antique, se pose des questions aussi pragmatiques qu'existentielles : comment faire confiance à du scotch, une serpillière mouillée et un masque à gaz pour se défendre ? Comment peut-on fixer un rendez-vous avec la guerre ?
Mais le plus grand danger n'est peut-être pas celui qui fait la une des journaux. Car dans l'absurdité tragi-comique de ces semaines, et dans le huis clos imposé par un couvre-feu, c'est un autre combat qui se joue.
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Il est arrivé une catastrophe à l'école Jean-Moulin. Une, ou plutôt deux. D'abord, la directrice bien-aimée de tous, Madame Mervent, a fait une mauvaise chute dans l'escalier. Les pompiers sont venus pour l'emmener d'urgence à l'hôpital. Elle est dans le coma. Ensuite, son remplaçant est arrivé. Il n'est bien-aimé de personne, car il passe son temps à regarder tout le monde d'un air cruel et à distribuer des punitions et des brimades, à ceux qui parlent, à ceux qui crient, à ceux qui courent et même à ceux qui ont juste l'air heureux. Bref, c'est un tyran. Barbara, Arthur, Paul, Victor et Louise le surnomment très vite l'Ogre des écoles. Mais un surnom, même bien trouvé, ne suffit pas. Changer la vie, se débarrasser d'un tyran, ça s'appelle faire la révolution. Il faut donc commencer par se documenter sur les révolutions du passé pour bien préparer celle de l'avenir et la réussir. Le problème, c'est que quand on tape « Révolution » sur Internet, le moteur de recherche annonce 523 684 réponses correspondantes. Laquelle choisir ???
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Argento, le petit poisson d'argent, pense que le monde est une goutte d'eau GI-GAN-TESQUE. Il n'avait jamais entendu parler de la terre jusqu'au jour où il rencontre Péli, le pélican. Péli lui propose de découvrir les endroits secs, que l'on appelle les continents, où vivent des créatures qu'Argento n'a jamais vues. Et il remplit son bec d'eau pour emmener le petit poisson. A partir de 4 ans.
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Conte fantastique à l'humour vivifiant, ce livre s'adresse à tous les enfants/jeunes adolescents qui souffrent de se sentir différents.
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Un soir, le papa de jessica annonce qu'il a décidé de changer de métier et de devenir clown.
Désormais, il s'appellera sébastien le clown. maman n'a pas l'air de trouver ça drôle. par contre, jessica est ravie, et sa petite soeur alexia aussi. c'est génial d'avoir un papa qui achète ses outils de travail dans un magasin de farces et attrapes, et qui s'entraîne devant vous chaque soir. mais quand il est question qu'il vienne faire le clown pour la fête de l'école, c'est peut-être un peu moins génial.
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Vérité, vérité chérie
Valérie Zenatti
Lu par BENOIT MARCHAND- L'École des loisirs
- L'ecole Des Loisirs A Ecouter
- 24 Mars 2011
- 9782211204811
Camille est une petite louve parfaite.
Une moyenne de 30/20 à l'école, première en tout, première partout, même dans la cour de récré quand elle joue à chat. Mais le jour où le professeur de chasse lui demande de faire le portrait de son grand-père, Camille se révèle incapable d'écrire une seule ligne. Qui est-il ? Où vit-il ? Camille ne sait rien de ce grand-père. Et quand elle interroge ses parents à son sujet, ils évitent soigneusement de lui répondre.
La petite louve flaire un lourd et terrifiant secret.
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Ilana Tsouriel était une brillante architecte, très engagée à gauche, épouse d'un historien spécialiste de l'holocauste et fille d'un des fondateurs de l'état d'Israël. Au début du livre, elle meurt dans un accident de voiture, laissant derrière elle un épais dossier d'instantanés de sa vie, mêlant des fragments de journal intime, de nombreuses lettres à son père, un amas de notes, des photographies et des dessins. De ce matériau que son amie d'enfance Tirtsza se charge d'organiser en vue de sa publication, émerge le portrait d'une femme passionnée et lumineuse, avide de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres, incapable de tenir en place, dont l'énergie, la liberté et le charme fascinaient son entourage. Elle qui, frappée comme elle le confesse dans ses notes par " la malédiction de l'errance ", se partageait entre la France, les États-Unis, Israël et ses nombreux voyages professionnels, venait juste avant sa mort de vivre une expérience fondamentale : un long séjour à Jérusalem avec ses deux enfants pendant la guerre du Golfe. La réalité de son pays s'y était révélée à elle de manière brutale, la ramenant au sens de sa propre existence. Au coeur du livre, son ardent pacifisme s'incarne dans son projet de réaliser sur la terre d'Israël une cité idéale d'habitats communautaires, dont elle laisse les croquis, en même temps que dans sa liaison avec Saïd, un metteur en scène palestinien. Cette histoire d'amour la bouleverse d'autant plus qu'elle ne peut s'empêcher d'avoir le sentiment de trahir les convictions de son père, un pionnier aux inébranlables valeurs morales dont la mort récente a laissé sa fille en plein désarroi. De Sur le vif, Aharon Appelfeld, avec qui depuis des années Michal Govrin entretient une forte amitié littéraire, dit que c'est un livre important pour comprendre, loin des stéréotypes, la société israélienne contemporaine à travers l'exploration des différentes strates de son histoire.
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Dialogues d'exilés"Menteuse", Valérie Zenatti l'est dès la première ligne de ce livre puisqu'elle prétend être Aharon Appelfeld jusqu'à ce qu'elle dévoile sa propre identité. Cet "aveu" l'amène à parler de son enfance à Nice, de sa fascination pour les fêtes juives, de la révélation que fut pour elle, enfant, le film Holocauste, de son adolescence en Israël avec sa famille, de sa rencontre avec Aharon Appelfeld, l'écrivain dont elle devient la traductrice et l'amie.Donc le héros favori de Valérie Zenatti est " Aharon Appelfeld ". Pas le vrai Appelfeld, l'écrivain mondialement connu dont les livres nous bouleversent. Mais un personnage qui, même s'il emprunte bien des traits à son modèle, doit beaucoup à l'imagination de Valérie Zenatti. S'autorisant de la complicité qui la lie à Aharon Appelfeld, Valérie Zenatti invente une fiction dans laquelle deux enfants - un garçon et une fille - se retrouvent dans une forêt ukrainienne, pendant la Seconde Guerre mondiale, poursuivis par une meute de loups. Cet épisode presque onirique est le coeur d'un livre où le destin de l'écrivain et celui de sa traductrice ne cessent de se croiser et de se répondre (née en France, Valérie Zenatti a été élevée en Israël).
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« La gorge nouée, j'ai le blues de Kipour, et quoi que je fasse, je l'aurai chaque année. Ce blues me dit que si l'enfance vit toujours en moi, la foi et la candeur qui l'habitaient m'ont quittée. Il me dit que je suis née dans un peuple qui a tracé des frontières très nettes entre lui et ''les autres'', le profane et le sacré, le pur et l'impur et que mon ambition est au contraire de traverser les frontières, de me situer aux points de rencontres plutôt qu'aux points de rupture. » En s'interrogeant sur le sentiment singulier que la fête de Kipour éveille chaque année en elle, Valérie Zenatti explore son rapport à la judéité. Élevée dans une famille praticante, puis prenant peu à peu ses distances avec la pratique, elle questionne la valeur du rituel, et la difficulté de l'abandonner tout à fait.
Ainsi, chaque fois que revient Kipour, difficile de ne pas célébrer, d'une façon ou d'une autre, cette fête bien particulière, ce moment de paix et de pardon... Avec les souvenirs d'enfance, bougies qu'on allume, brouhaha de la synagogue, premiers jeûnes..., affluent chaque année les questions, et les contradictions...
Mais cette «imprégnation» de la religion et l'interrogation infinie qui lui est attachée, ce «blues de kipour», c'est peut-être cela qui constitue la partie la plus mystérieuse de son être, celle qui lui échappera toujours...
Cette «part cachée», c'est, selon Valérie Zenatti, «ce qui fait de moi un écrivain, et le blues de Kipour est le chant de cette fragilité que je ne peux et ne veux dominer».