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Depuis le milieu des années 90, Alain Lestié pratique le dessin, dans une continuité de son travail "d'après peinture".
Interrogeant les stéréotypes d'un alphabet classique issu de la peinture, il en projette les images en une suite s'amenuisant en traces, signes, reflets, effacements, dans une persistante réflexion sur le regard.
De cette dérive de la représentation naît le songe d'un être pris dans la solitude de trajets incertains. Des souvenirs affleurent, s'estompent, des ombres silencieuses méditent, les ancêtres veillent. Un récit indicible tente de cheminer, dans lequel, à la méditation sur la peinture, se mêle celle de figures poursuivant leur route, aspirées par les questions de l'origine et de la disparition. Trouvant, grâce aux passages plus ou moins serrés du crayon nero, la profondeur des noirs, la souplesse des gris et l'éclat des blancs, Lestié nous confronte à une traversée de séquences comme autant de poses d'une pensée vagabonde. Cet ouvrage, composé de textes écrits par deux compagnons de route d'Alain Lestié : Jean-Didier Vincent, neurobiologiste et Patrick Lacoste, psychanalyste et d'une préface de Françoise Garcia,
conservateur en chef au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, est édité à l'occasion de l'exposition Alain Lestié - Période noire, organisée par le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux du 3 mars au 2 Mai 2005, regroupant une trentaine de dessins de l'artiste. Alain Lestié, artiste aquitain, oeuvre depuis le milieu des années 1960. Sa peinture, figuration critique, interrogeait alors la fin annoncée de la peinture. Aujourd'hui c'est par le dessin, (dessins de grandes dimensions, 56 x 152 cm), qu'il questionne l'image, créant des mises en scène
modulées sur le mode de la variation, comme autant de compositions s'ouvrant vers une pluralité de sens.
Son oeuvre, soutenue par un cercle de collectionneurs privés, est aussi présente dans les collections publiques françaises.
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Avec son sang occitan, ses veines espagnoles, ses neurones de bistrot, la farandole cabossée des mots d'ici, branche, persille, blogue encore nos conversations. Au-delà d'un irrépressible noyau dur, gravitent de plus modestes substantifs liés à des pratiques passées et dépassées. Difficile donc de trouver sur sa route, baradiers, plieurs de codre, galips ou radimat. Ils reposent dans de vieux almanachs qui sentent l'eau de Cologne et apprenaient aux gens les dangers de la lune rousse. Comment nommera-t-on demain : bourrier, gueille, pignot. Et ventrèche, toujours à la carte, mais oublier des menus ? « Ce livre est né du regret de voir les mots de bonne compagnie nous quitter ». A l'heure où les locuteurs natifs s'amenuisent, il était urgent de les convoquer, une dernière fois, à la réception solennelle que confère l'écrit. Car ils sont de formidables machines à remonter le temps. Ces mots, sons et lumières, sont sans culottes, jubilatoires, ravivent les mémoires et le temps des cerises. De formidables étiquettes sur nos idées pour en donner la couleur en une période de langage warning et attrape tout, où le monde parle par code, sigle, SMS. Ils sont le roman de nos origines. Un maquis de mots débraillés, mal peignés, barbouillés de patois. Ils trahissent une mentalité, révèlent des comportements, approchent une identitaire culture. Ne sont folkloriques que pour les folkloristes.
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Une histoire du Bassin : Arcachon, entre Landes et océan
Charles Daney, Michel Boyé
- Mollat
- 15 Septembre 1995
- 9782909351148
Arcachon est le nom d'une échancrure du golfe de Gascogne. Au XVIIe siècle, il s'appelait déjà Bassin d'Arcachon. Quand la ville reprit le vieux nom on fit semblant de croire qu'il était tombé en déshérence.
Les très vieux témoignages des activités maritimes sont infimes dans ce pays resté longtemps à l'écart des grandes routes de mer et dont se méfiaient les navires des grandes routes de mer. Quelques pêcheurs, et les petits caboteurs, se risquaient seuls dans les passes. Les témoignages plus anciens sont encore trop ténus pour permettre de fortifier l'histoire de ces communautés jusqu'au moment où la cartographie, les projets « d'aménagement » et les bains de mer viennent s'intéresser au bassin, d'où naîtra la ville.
C'est cette histoire que treize auteurs, chacun à sa manière, et pour les sujets qui leur sont familiers, abordent dans ce livre.
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Balades dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, longs périples en autocar, moments d'arrêt au bord d'une piscine de Nazret, dans un cinéma de Dire Dawa, vaine recherche de la prétendue retraite de Rimbaud au Harrar...
L'itinéraire de ce " ferendj " (Occidental en amharique) qu'est Michel Sailhan s'est construit au hasard des rencontres : mendiants, exilés, écoliers, chauffeurs, vrais ou faux guides, tous ceux qui tiennent la rue, selon les heures du jour. A l'écart, en tout cas, des circuits obligés du tourisme international ou du safari animalier.
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L'humour de chaval, dessinateur, graveur, écrivain, cinéaste né à bordeaux en 1915, plonge ses racines dans le cinéma muet des années vingt : charlot, mack sennett, et surtout buster keaton.
Dans les années cinquante et soixante, il réalisa nombre d'affiches, d'illustrations, de films et dessina régulièrement pour paris match, le figaro, le nouvel observateur, sud-ouest : un trait vigoureux et rigoureux, des personnages fixés du premier coup dans leur navrante médiocrité, effarés, ingénument prétentieux, bêtes à pleurer : une vision pessimiste de l'homme, mais aussi une grâce de la trouvaille incongrue qui donne à l'humour de chaval sa profonde originalité.
Le dessinateur mose et sa fille dominique ruspoli racontent, à deux voix, leur ami chaval.
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Histoire de la faïence fine à Bordeaux ; de l'anglomanie au rêve orientaliste
Jacqueline Du pasquier
- Mollat
- 25 Avril 2002
- 9782909351735
La faïence fine eut une durée relativement brève à Bordeaux (1829-1895) mais, particulièrement brillante, elle connut un développement harmonieux et sans rupture à partir de la géniale intervention de Boudon de Saint-Amans, épris de la production céramique anglaise.
La présence de jules Vieillard succédant à David Johnston, maire de la ville et bourgeois éclairé, est déterminante dans le succès industriel de la manufacture de Bacalan mais aussi dans la qualité artistique d'une production qui fut unanimement célébrée au moment des Expositions universelles et développa dans sa dernière période un exceptionnel orientalisme dont on n'a pas fini de mesurer la richesse.
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Vie de roger de traversay. romu ou une infidelite aux beatitudes
Annelise Roux
- Mollat
- 27 Mai 2005
- 9782909351834
Quels sont les rapports possibles entre une littérature traditionnellement contestataire, sociologique, et la religion ? Un auteur « noiriste » est-il nécessairement fâché avec la mitre et le goupillon ? La pompe ou au contraire l'humilité catholiques sont-elles en opposition avec la flamboyance électrique de certains écrits, voire même, avec l'efficacité en soi ? Les dévoreurs de
calotte ne font-ils qu'une bouchée de l'hostie ? Plus généralement, quelle place est à accorder à la foi dans la genèse et la construction d'une oeuvre ? Puisqu'elle permet de soulever des montagnes, peut-elle conjointement amener à bâtir des routes, des dispensaires et aider à la naissance de
tableaux, de livres en apparence très éloignés de ses préceptes oe
Peut-on aller au-delà des clivages attendus entre des écrivains réputés sans Dieu, provocateurs, violents, amateurs de jeux de langage sous adrénaline, qui torturent le style pour mieux le rendre à lui-même et des hommes de foi censément pleins d'onction, effrayés par la sexualité, offusqués par l'exposé de situations tordues, relatées sans fard, de façon éclatée, abrupte ? Sont-ils destinés à se regarder pour toujours en chiens de faïence oe
Quels liens entre des religieux, guidés dans la nuit sombre de l'existence par la promesse d'une résurrection en pleine lumière et des romanciers ayant les nerfs à vifs, qui s'attellent à débusquer l'obscurité du bout de leur stylo sans d'autre horizon que la matière, promise à une irrémédiable finitude et le réel, débarrassé de toute idée de divinité, de toute perspective d'arrière monde oe
En s'appuyant sur la vie et l'oeuvre pies d'un homme nourri par le message des évangiles, Roger de Traversay alias Romus, fondateur dans la région de Bordeaux d'un centre d'accueil pour enfants en difficulté, Annelise Roux, diplômée en sciences politiques, écrivain espiègle et tourmentée, « athée
mal convaincue » n'ayant d'autre mystique que l'écriture, brosse le portrait d'un homme de convictions et de chair et en profite pour s'interroger sur les ponts jetés entre ces rives.
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Grands bordeaux de 1945 a nos jours (3eme ed.) : notations, longevite (les)
Franck Dubourdieu
- Mollat
- 5 Octobre 2000
- 9782909351650
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