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Xavier Barral
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Au début des années 1970, Dominique Issermann réalise une série de reportages, textes et photos, pour le magazine Zoom sur des tournages de films comme Casanova de Fellini et Novecento de Bertolucci et devient vite la photographe des plus grandes personnalités. L'année suivante, elle découvre la photo de mode au hasard d'un concours de photo dont elle remporte le premier prix. Grâce à cette photo, elle s'oriente vers la publicité et la mode. Sonia Rykiel, la première, lui confie ses campagnes publicitaires pendant 10 ans, puis elle travaille pour Christian Dior, Nina Ricci, Yves Saint-Laurent, Emporio Armani, Montana, Guess, Lancôme, La Perla, Hermès, Tiffany, Cartier, Victoria's Secret, Lanvin, Chanel... Elle collabore avec de nombreux journaux de groupes internationaux tels Vogue, Elle, Cosmopolitain US, New York Magazine, ainsi qu'avec les plus prestigieux suppléments de mode du New York Times, du Corriera Della Sera et du quotidien Le Monde. Parallèlement à sa carrière de photographe, elle réalise de nombreux clips musicaux dont ceux de Léonard Cohen Dance me et Manhattan, ainsi que des films publicitaires pour de grandes marques. En 1987, elle publie aux éditions Schirmer & Mosel le livre Anne Rohart. En 2002, Victoria's Secret réunit son travail dans le livre Sexy Book. En 2004, un portfolio de ses photographies les plus célèbres est publié dans le livre annuel de Reporters sans Frontières, préfacé par Philippe Sollers.
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Malletier de légende et grand voyageur, Gaston Louis Vuitton, petit-fils de Louis Vuitton, a réuni au cours de sa vie une collection unique de 3 000 étiquettes d'hôtel. Collées sur les malles et valises par le personnel des hôtels dans un but publicitaire, ces étiquettes évoquaient les séjours des propriétaires des bagages dans des lieux de prestige et faisaient rêver à de lointains horizons.
« Montre-moi tes bagages et je te dirai qui tu es » proclamait, en 1921, une affiche publicitaire de la Maison Vuitton. Images au graphisme typique d'une époque, ces étiquettes sont aussi le reflet d'un art de vivre au temps où le voyage était encore une aventure. De la naissance du XXe siècle aux années 1950, les voyageurs partent à l'assaut du monde embarqués sur les grands transatlantiques.
On rejoint ainsi l'Asie en quelques semaines, pour Venise et Istanbul on prend l'Orient-Express et les premiers avions font la liaison Paris-Londres ou Paris-Berlin. Les destinations se multiplient, les lieux de villégiatures aussi. Palaces mythiques et hôtels du bout du monde attirent une clientèle en quête d'exotisme, de calme et de luxe... Le Old Cataract à Assouan, la Mamounia à Marrakech, le Savoy à Londres, le Ritz à Paris. attirent, dès les années 1920, une clientèle élégante et esthète.
Malles et valises racontent ces périples à travers leurs étiquettes, petites images précieusement gardées par leurs propriétaires, et même collectionnées par certains d'entre eux. Représentation iconique de l'hôtel, typographie, gamme chromatique attestent à la fois d'un style et d'une époque et content une histoire du tourisme dans la première moitié du XXe siècle.
Un tour du monde de vingt et une escales mènera le lecteur de Stockholm à Berlin, de Paris à Tanger, d'Alexandrie à New Delhi, de Hanoï à Tokyo, de New York à Londres. Vingt et une étapes qui témoignent des destinations et loisirs favoris de voyageurs cosmopolites : bains de mer sur la Riviera, ski à Chamonix ou à Zermatt, séjours culturels à Athènes ou Mexico, plages d'Honolulu ou Capri.
Plus de 800 étiquettes d'hôtel de la collection de Gaston Louis Vuitton, aujourd'hui conservées dans les archives de la Maison, ainsi qu'une riche iconographie de photographies d'époque invitent ainsi à un « voyage iconographique », comme le disait Gaston Louis, et peignent l'âge d'or d'un tourisme où voyage rimait avec art de vivre.
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Des milliers de photos de plateau ou de tournage, des portraits des plus grands cinéastes, des figures mythiques du cinéma italien. En 1978, plusieurs photographes de plateau et paparazzis de cette époque se sont associés pour réunir leurs productions, les photos sont signées Pierluigi Praturlon, Tazio Secchiaroli, Franco Fedeli. Au fil des années, cette agence s'est transformée en un véritable centre d'archives historiques, à la fois pour le cinéma italien et, plus généralement, pour la société et les murs d'une époque.
Sensualité, vitesse, jeunesse, joie de vivre et révolution des formes ¦ jusqu'au boom économique des années soixante. Porteuse d'innovation, elle est encore aujourd'hui la figure d'une modernité urbaine qui ne cesse de se renouveler : les banlieues reconstruites, la Vespa comme symbole de liberté, la Fiat 500, les nouvelles formes du design et la sauvage beauté de ses actrices.
Ces photos captent des moments de vie : la joie, aussi bien que la mélancolie, le vide entre deux prises ¦ l'acteur dans son intériorité.
Avec un texte de Claudia Cardinale.
Exposition :
Cette exposition prendra place dans le cadre du festival Paris Cinéma, qui fêtera sa troisième édition, du 29 juin au 12 juillet 2009. Des programmes éclectiques seront proposés dans les différents quartiers de la capitale, dans les salles de cinéma, mais aussi en plein air dans des lieux aussi prestigieux que le Parvis de l'Hôtel de Ville ou les Jardins du Sénat. Le Festival s'ouvrira sous le prestigieux parrainage de Jeanne Moreau, l'insoumise à qui un hommage sera rendu en plus de trente films qui ont jalonné sa carrière exceptionnelle d'actrice et de réalisatrice.
La galerie de l'Entretemps au Bon Marché signe une exposition, extraite de fonds de l'agence italienne Reporters Associati. Les clichés en noir et blanc témoignent de cette époque de l'âge d'or du cinéma italien, et présente les plateaux de tournages des plus grands cinéastes ( Visconti, Fellini...).
L'exposition présente également les plus grandes figures du cinéma italien, comme Marcello Mastroianni, Anna Magnani, Lucia Bose, Vittorio Gassman, Gina Lollobrigida, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Silvana Mangano... L'exposition révèle au grand public des instants capturés et jamais révélés jusqu'alors. Ces images magnifiques images font renaître tout le mythe du cinéma transalpin.
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Plus jeune artiste à ce jour à avoir obtenu un Lion d'or à la biennale de Venise en 1997, Fabrice Hyber est aujourd'hui une des figures artistiques françaises les plus reconnues sur la scène internationale.
Le Palais de Tokyo propose une exposition d'envergure de cet artiste rarement présenté dans une institution parisienne, depuis son " Hybermarché " au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1995.
L'exposition offre un lieu de remise en forme avec deux entrées : l'une active, l'autre contemplative L'entrée active commence par un vestiaire où les visiteurs se délestent de leurs accessoires, avant de pouvoir y tester des POF (prototypes d'objets en fonctionnement) ou expérimenter des situations.
S'ils choisissent le circuit contemplatif, les visiteurs emprunteront une passerelle afin d'avoir une vision en plongée de l'exposition tel un chemin de surveillance... le chemin du douanier devenu lieu de contemplation.
Tout comme l'exposition, le livre, eponyme, met en scène les moyens et les moments de production. Chaque POF ou oeuvre sera présentée aux différentes étapes de sa production.
Pour Fabrice Hyber, le moment est venu d'aller plus en amont et de mettre en valeur les matières premières de l'art et des réalisations : un avant réel.
Cet ouvrage, comme l'exposition, se nourrit d'une volonté de porter un regard à la fois rétrospectif et inovant sur son oeuvre qui s'efforce de cristalliser sa production tout en la confrontant à de nouvelles pièces, offrant ainsi la possibilité d'un positionnement critique sur son travail.
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Véritable objet, cet ouvrage se compose de trois éléments, réunis dans un étui en plexiglas :
un livre de textes (120 pages), une âme transparente et 9 planches photographiques de l½uvre de Ryoji Ikeda présentée au Laboratoire à Paris doctobre 2008 à janvier 2009.
Il présente le dialogue entre lartiste japonais Ryoji Ikeda, figure de la scène électronique sonore et visuelle, et le mathématicien Benedict Gross, et l½uvre qui en est issue, présentée au Laboratoire. De ses échanges avec le mathématicien américain Benedict Gross, lartiste inaugure une oeuvre où la définition du sublime saccorde à limmatérialité de linfini.
Compositeur à lavant-garde des fréquences ultrasoniques ; artiste des ondes visibles ; Ryoji Ikeda est reconnu pour sa recherche sur linterférence entre réalité et dimension inconnue.
Cette exploration des sonorités minimales a conduit Ryoji Ikeda vers une oeuvre beaucoup plus radicale aujourdhui. Les installations présentées au Laboratoire ne comportent, en effet, aucun son. Lartiste présente un travail tout à fait inédit dans lequel le silence fait partie intégrante de loeuvre.
« En tant quartiste et compositeur, mon travail sest toujours polarisé sur les concepts du beau et du sublime. Les mathématiques relèvent de la plus pure beauté. Nombres, valeurs et formes dans leur parfait assemblage nous résistent. Aborder lesthétique du sublime dans les mathématiques constitue une expérience impressionnante, comparable à celle éprouvée quand nous considérons limmensité et lampleur de lunivers ; nous laissant bouche bée.
Ce projet, par lamorce dun dialogue avec le mathématicien Benedict Gross et dautres théoriciens, tente de définir un langage esthétique commun ».
Ryoji Ikeda
Avec des textes de : David Edwards et Caroline Naphegyi du Laboratoire, Benedict Gross, Ryoji Ikeda, Suelin Chen, Andrei Rodin et .Anne Picq.
Photographies de Marc Domage.
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Dans cet ouvrage Franck Sorbier met en scène chacune de ses créations sur un «mannequin automate ». Murs, rochers, tapisseries, escaliers en pierre, cheminée, atelier d'artisan et décors éphémères deviennent le théâtre d'un monde onirique et étrange. L'oeil expert du photographe, Patrick Gries, capture ces moments de grâce. Un texte de Viviane Blassel retrace l'itinéraire atypique du couturier.
Un carnet de dessins et des témoignages complètent ce livre.
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Cet ouvrage rétrospectif présente l'oeuvre d'Annette Messager au fil d'une biographie commentée par l'artiste et accompagnée par un exceptionnel corpus d'images.
Le Livre. Annette Messager s'inscrit dans la scène parisienne du début des années 70 de façon singulière. Artiste et femme, elle pose d'emblée une question essentielle, celle de l'identité, à travers les divers rôles qu'elle s'assigne (« Annette Messager truqueuse », « Annette Messager collectionneuse » déclinés dans des travaux intimistes qui prennent notamment la forme de petits cahiers. Les oeuvres des années 1980, plus théâtrales, investissent les murs et développent une imagerie fantastique et monstrueuse, dans laquelle le corps est omniprésent. Les bas, la laine, le tissu, associés aux peluches, aux animaux naturalisés, aux photographies, aux dessins et aux écritures, comptent parmi les matériaux de nombre d'installations des années 1990, où le corps s'expose en de multiples fragments. Avec Articulés-Désarticulés, 2002, présenté pour la première fois à la Documenta XI de Cassel, Annette Messager introduit ouvertement le mouvement dans l'oeuvre : des pantins-automates en tissu s'agitent au dessus de formes inertes, telles des épaves, en un mouvement ondulatoire, sorte de parodie grotesque qui renvoie le spectateur à lui-même. L'univers d'Annette Messager, qui emprunte à toute une imagerie populaire, à l'art brut comme à l'art savant repose sur une dualité subtile : à l'attraction d'un monde enfantin rassurant, se superpose le malaise de visions bien ancrées dans la réalité, celle de la société qui nous modèle malgré nous et celle de notre devenir-poussière.
Olivier Py, Marie Darrieusecq, Élisabeth Lebovici, Jérôme Alexandre, Marie-Laure Bernadac, Christian Caujolle, Jean-Pierre Criqui, Sophie Duplaix, Caroline Eliacheff, Catherine Grenier, Bernard Marcadé, Marilu Marini, Erik Sablé, Joan Simon, Cyril Thomas... nous éclairent sur les multiples facettes d'Annette Messager.