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EHESS
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Sciences sociales aux bords du récit
Marion Fontaine, Laurent Jeanpierre
- EHESS
- Enquête
- 13 Juin 2025
- 9782713234019
Plusieurs signaux attestent d'une récente attirance puissante pour le récit dans les sciences sociales. Manifestes, articles et ouvrages invitent à revenir à la narration et, pourquoi pas, à imiter la littérature romanesque. Si les réflexions ne manquent pas sur ce sujet, en particulier en histoire, elles tendent trop souvent à surestimer le phénomène et ne distinguent pas toujours les nouveautés avérées de manières d'écrire maintes fois éprouvées.
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Penser global ? Dix variations sur un thème
Jacques Revel, Antonella Romano
- EHESS
- Enquete
- 5 Avril 2024
- 9782713233739
Pourquoi mener aujourd'hui une réflexion sur le global et les sciences sociales, alors que tant de travaux y ont été consacrés dans les vingt dernières années ? Les autrices et les auteurs de cet ouvrage partent de l'hypothèse que le succès croissant de l'épithète « global » renvoie à une série de questions qu'il serait intéressant d'expliciter et de discuter. Même si la catégorie du « global » a souvent pris un caractère d'évidence, il paraît légitime de s'interroger collectivement sur ce qu'elle permet de penser ou non.
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Qu'est-ce que penser par cas ? Comment raisonne-t-on à partir de la description de configurations singulières et dans quelle mesure peut-on prétendre généraliser à partir d'elles ? Le problème n'est pas nouveau. Les casuistiques morales, religieuses, juridiques, la démarche clinique associée à la tradition médicale en sont autant d'exemples attestés dans le long terme. De façons diverses, ces formes anciennes illustrent une voie qui diffère à la fois des déductions formellement nécessaires et de l'expérimentation qui procède par réitération des observations dans des conditions contrôlées. Longtemps délaissée, cette réflexion trouve aujourd'hui sa pertinence. Avec l'usure des grands paradigmes naturalistes ou logicistes, le souci d'une interprétation circonstanciée des singularités a étendu ses effets méthodologiques à la plupart des sciences de l'homme, parfois au-delà d'elles. Il impose d'associer la particularisation des énoncés aux changements de contextes sur lesquels doit statuer la pensée par cas. Il rappelle l'implication réciproque entre l'articulation d'une théorie et la stratégie d'une enquête.
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L'épreuve des frontières sociales
Marion Fontaine, Emmanuel Pedler
- EHESS
- Enquête
- 6 Janvier 2023
- 9782713229114
Cet ouvrage s'interroge sur la nature des frontières sociales, sur la façon dont elles sont érigées, sur les processus de leur reconnaissance et de leur transmission, sur leur imperméabilité supposée ou à l'inverse sur leur porosité.
Les différentes contributions explorent les dynamiques qui conduisent à l'édification de frontières, à leurs consolidations ou à leurs transformations.
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Réévaluer l'art moderne et les avant-gardes
Esteban Buch, Denys Riout, Philippe Roussin
- EHESS
- Enquete
- 20 Janvier 2011
- 9782713222771
L'irruption du postmodernisme a favorisé la critique des avant-gardes artistiques du xxe siècle, des idéologies qui les avaient portées et même des oeuvres qu'elles avaient produites.
Ces mises en cause ont occulté autant que révélé un ensemble de questions théoriques et historiographiques. Que signifie la fin des avant-gardes ? De quelle histoire celles-ci relèvent-elles ? Comment évaluer la force durable des oeuvres, indépendamment des discours qui ont accompagné leur création ? Que nous disent-elles de notre modernité ?
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Ce volume s'intéresse aux va-et-vient entre connaissance savante et connaissance ordinaire, et illustre la pluralité des façons d'aborder le thème de la dualité des formes de connaissance.
La connaissance savante est engendrée dans les milieux académiques et revendique des qualités particulières de cohérence et de vérité. La connaissance vulgaire ou ordinaire est produite tant par les médias, les professions que par le public non spécialisé, en manifestant des propriétés conditionnées par son usage courant. Elles peuvent être comparées sur un certain nombre de critères, en mettant en évidence la frontière souvent floue et perméable qui les sépare. Surtout, la première influence la seconde par un processus de vulgarisation et, plus profondément, par la performativité des dispositifs qu'elle exerce à travers des dispositifs techniques. En sens inverse, la seconde inspire la première par un processus de savantisation qui décante et abstrait ses concepts et mécanismes les plus originaux.
Ce processus bouclé, qui ne saurait converger, est illustré par des exemples puisés dans dix sciences sociales.
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Ce que le genre fait aux personnes
Pascale Bonnemère, Irène Théry
- EHESS
- Enquete
- 3 Novembre 2008
- 9782713221538
L'Occident a conçu la distinction de sexe d'une manière très particulière: la femme est l'être qui porte par définition, dans son esprit et dans son corps, la « différence » sexuée et sexuelle; les sociétés sont composées d'individus de deux sexes. L'observation des sociétés traditionnelles, où les corps masculins et féminins sont fabriqués rituellement, a révélé la dimension relationnelle de l'individu. Admettre qu'il existe une dimension sexuée de la vie sociale permet d'échapper à l'alternative entre étudier « l'individu » (universel mais asexué) ou les « rapports hommes-femmes » (sexués mais séparés). Dans cette perspective novatrice, le genre est considéré comme une modalité des relations, et non un attribut des personnes. Et loin de n'organiser que des relations de sexe opposé, le genre organise simultanément des relations de même sexe, de sexe indifférencié, et même de sexe combiné. Les sciences sociales doivent appréhender les personnes sexuées non pas à partir d'un ensemble de propriétés et d'attributs substantiels, mais à partir des modes d'action et de relation. De là le titre de ce livre. Il veut indiquer que ces deux notions, du genre et de la personne, s'éclairent mutuellement: chacune sort redéfinie de la confrontation à l'autre. En renouant avec une anthropologie comparée et historique, les sociologues, anthropologues, historiens et philosophes réunis invitent à revenir sur ce que nous entendons par un individu, une société, une action, une passion ou encore une relation spécifiquement humaine.
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La cumulativité du savoir en sciences sociales
Bernard Walliser
- EHESS
- Enquete
- 11 Janvier 2010
- 9782713222320
Les sciences sociales en savent-elles plus aujourd'hui qu'hier ? C'est à cette question que des spécialistes de huit disciplines ont répondu, de manière à la fois qualitative et contrastée.
Le thème de la cumulativité touche au coeur même de l'activité et de l'évolution de chacune des sciences sociales. Le savoir ne se présente pas comme un empilement de propositions, mais il est formé d'énoncés qui sont articulés entre eux et qui se renouvellent sans cesse dans leur contenu comme dans leur interprétation. C'est ce mouvement incessant de formation et de révision des croyances savantes que les auteurs essayent d'appréhender. Toutes les disciplines des sciences humaines sont ici conviées.
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Naturalisme versus constructivisme ?
Cyril Lemieux, Michel de Fornel
- EHESS
- Enquete
- 18 Janvier 2008
- 9782713221521
Les versions les plus réductionnistes des sciences cognitives, des neurosciences et des approches évolutionnistes néodarwiniennes soutiennent que tout fait social peut être rapporté à des mécanismes naturels sous-jacents, produits de l'évolution biologique. À l'opposé, les approches ultraconstructivistes du social affirment que les soi-disant "faits de nature" ne sont rien d'autre que des constructions sociales. Entre ces deux courants de pensée antagonistes, la paix est préservée par une sorte d'indifférence intellectuelle mutuelle. L'ambition ici est d'accompagner le mouvement à travers lequel un nombre croissant de chercheurs essaient aujourd'hui, par des voies différentes, de dépasser l'opposition entre constructivisme et naturalisme et d'intégrer dans l'un ce qu'il ignore de l'autre. Pour n'en citer que quelques-unes : la voie socio-empiriste, la sociologie dite pragmatique, le naturalisme culturel, la démarche de P. Descola. De même la relecture des Formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim peut offrir un modèle aux sciences sociales pour relever le défi que leur posent aujourd'hui le naturalisme et l'évolutionnisme des sciences de la vie.
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L'expérience historiographique ; autour de Jacques Revel
Antoine Lilti
- EHESS
- Enquete
- 25 Février 2016
- 9782713225321
Depuis le début des années 1980, la multiplication des débats historiographiques a progressivement vu la remise en cause d'un ensemble de convictions scientifiques fortes. La réflexion des historiens s'est d'abord éloignée des certitudes de l'histoire sociale sérielle pour notamment se confronter aux propositions de la microstoria.
Plus récemment, le rôle croissant des histoires et des historiographies non euro- péennes a transformé le domaine de la recherche historique. Enfin, l'écriture de l'histoire et ses ressources narratives sont de nouveau au centre de l'attention.
Jacques Revel, historien, est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales dont il a été le président de 1995 à 2004. Il a notamment publié Jeux d'échelles (Hautes Études/EHESS, 1995) et Penser par cas avec Jean-Claude Passeron (EHESS, 2006). Ce volume rend hommage à l'influence de son travail, en proposant des études libres sur ce qui fonde le quotidien du métier d'historien.
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La spécialisation intellectuelle pour laquelle la théorie « savante » s'oppose aux « savoirs ordinaires » doit-elle nous conduire à penser que les savoirs opératoires sont dénués de toute capacité auto-descriptive ? Est-ce qu'inverser ce cadre d'analyse en moquant les formes rationalistes de la théorie nous apporte plus de clarté ?
Les auteurs réunis décrivent les formes élémentaires de la théorie qui ne s'assument pas comme telles en mettant en évidence des régimes théoriques, manifestes pour certains, furtifs pour d'autres - le genre des comédies du remariage du cinéma américain des années 1940 mis en lumière par Stanley Cavell par exemple -, en s'intéressant aux théories et savoirs opératoires que produisent les praticiens, qu'il s'agisse des horlogers du XVIIIe siècle, des musiciens et chefs d'ensembles de la musique ancienne, du music-hall, des fictions télévisuelles contemporaines, ou des pratiques et outils éditoriaux du monde universitaire au XIXe ou XXe siècles. -
Ce volume délimite les périmètres qu'épousent les formes spectaculaires en explorant les frontières de ce qui fait spectacle. D'où l'attention portée aux situations et dispositifs borderline qui ne rentrent pas strictement dans les définitions ordinaires de cette forme - les foires commerciales, les interac- tions urbaines ordinaires, la messe télévisée, l'opéra hors les murs - ou aux opérations conduisant à renouveler ou à déplacer la forme spectacle - la prédation, les iconoclasties médiatiques.
Est également interrogée dans ce volume la parenté des formes spectaculaires contemporaines avec les rituels républicains, avec les dispositifs anciens que nous reconnaissons aujourd'hui, de manière téléologique, comme spectacles.
Articulé en trois parties, La forme spectacle explore, grâce à la contribution d'anthro- pologues, d'historiens et de sociologues, les régimes de spectacle en leurs diversités tout en questionnant leurs fondements, puis met en lumières leurs formes critiques pour proposer ensuite une anthropologie des dispositifs spectaculaires numériqu
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L'argumentation ; preuve et persuasion
Michel de Fornel, Jean-Claude Passeron
- EHESS
- Enquete
- 1 Avril 2002
- 9782713214233
Les controverses qui ont accompagné, depuis le xixe siècle et jusqu'au milieu du xxe, les fondations et re-fondations des diverses sciences sociales avaient pour enjeu le choix d'une méthode de calcul ou d'observation capable de séparer les arguments relevant d'une logique de la preuve ou d'une rhétorique de la persuasion.
Le renouveau moderne des logiques formelles, l'essor des sciences du langage, la redéfinition de la rhétorique fournissent aujourd'hui d'autres instruments pour mesurer le poids de l'énonciation dans les langages ordinaires ou scientifiques. a défaut de bilan, les études d'épistémologie descriptive réunies dans ce volume visent à identifier quelques-unes des opérations les plus caractéristiques de l'administration des preuves dans nos disciplines.
L'analyse sémantique et pragmatique du raisonnement par lequel les sciences historiques " justifient " leurs inférences montre que celui-ci ne se réduit ni à une forme affaiblie ou caricaturée de la démonstration ni à une simple re-formulation des glissements sémantiques du sens commun dans un idiome savant. par-delà la diversité de leurs techniques de preuve, les sciences sociales doivent leur " style scientifique " au mode de " référence " des assertions qu'elles enchaînent pour justifier comme nécessaire, probable ou plausible une conclusion qui porte, toujours, sur un monde indissociable de ses singularités historiques.
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Après la vague post-moderniste des années 1980, qui a systématiquement déprécié, pour cause de positivisme, le registre descriptif, on assiste aujourd'hui à un " retour à la description " qui traduit sans doute lui aussi une réaction aux excès de la " sociologie d'entretien " et du " tout discursif ".
Attentif à la réalité quotidienne des pratiques descriptives en histoire, en anthropologie et en sociologie, ce volume s'intéresse aux formes concrètes de la description dans l'espace ou le temps, d'une discipline à l'autre, en se focalisant alternativement ou simultanément sur celui qui décrit, sur ce qui est décrit, pour qui, et de quelle façon. La première partie porte sur le travail descriptif spécifique aux sciences sociales, la seconde sur les " descriptions des autres ", que le chercheur en sciences sociales utilise comme source ou comme objet de sa recherche.
Désormais libérées des idéologies naturalistes, les pratiques descriptives redeviennent pour les sciences sociales une source ou un mode de production de données comme un autre, et rencontrent les mêmes questions subjectivité, référentialité, plausibilité, réflexivité.