Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Lettres et langues
-
Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus
Charles Dantzig
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 8 Septembre 2021
- 9782246827481
Publié pour la première fois en 1995, Les écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus est une passionnante anthologie réalisée et préfacée par Charles Dantzig. Elle rassemble, du XVIe siècle au XXe siècle, des témoignages de première main rarement sinon jamais reproduits jusque-là sur trente-sept des plus grands auteurs de notre littérature.
Voici Claude Binet, ami de Ronsard, évoquant la séduction qu'exerçait l'auteur des Sonnets pour Hélène sur le roi Charles IX. Au XVIIe siècle, c'est Marie de Gournay, la « fille d'alliance » de Montaigne, qui est racontée par le mémorialiste le plus spirituel de son temps, Tallemant des Réaux, et Molière par La Grange, le secrétaire de sa troupe, tandis que Charles Perrault parle avec sagacité et affection de La Fontaine. Au XVIIIe siècle, Rousseau est évoqué de manière inattendue par Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie. Un siècle plus tard, Mérimée raconte son ami Stendhal avec sa vivacité habituelle ; Victor Hugo se remémore les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler ; les Goncourt, pourtant si méchants, font de Flaubert un portrait à la fois attendri et admiratif. Au XIXe siècle, c'est au tour de Maurice Sachs de se remémorer Jean Cocteau, sa séduction et son talent. Quant à Serge Doubrovsky, il met en scène sa rencontre avec un Jean-Paul Sartre épuisé et malade, mais à l'intelligence aussi vive que toujours : « Je m'arrête, j'attends. [...] La tremblote a disparu par enchantement. L'oeil terne se rallume, lance des éclairs. » Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ?
Dans une longue préface, Charles dantzig propose une réflexion sur ce qu'est ou peut être la biographie d'un écrivain. Le complément indispensable à son Dictionnaire égoïste de la littérature française.
-
Voici l'histoire d'un des lieux plus illustres de Paris, le cabaret du Chat Noir. Oui, le Chat noir à l'enseigne dessinée par Steinlein, le Chat Noir des chansonniers, des poètes, des buveurs d'absinthe et des lanceurs de blagues. C'est un de ses clients qui a réussi, l'auteur des fameuses comédies Education de prince et Lysistrata, Maurice Donnay, qui raconte les soirées mémorables où se retrouvaient, vers 1890, Debussy, Verlaine, Alphonse Allais... Les uns chantaient, les autres songeaient à conquérir Paris, par par l'argent, par les mots. Avec ce livre plein de fraîcheur et de tendresse, Maurice Donnay revient rêver aux temps où « la jeunesse, fille d'une bourgeoisie qui eut l'esprit voltairien sans l'esprit de Voltaire, vivait dans une insouciance incroyable des contingences ». Montmartre comme on l'a toujours aimé.
-
Zola raconté par sa fille
Denise Le blond-zola
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 20 Mars 2019
- 9782246820376
Publié pour la première fois en 1931 aux éditions Fasquelle, Emile Zola raconté par sa fille révèle les débuts dans la vie d'Emile Zola : son enfance à Aix-en-Provence, où il rencontre celui qui deviendra son plus proche ami, Paul Cézanne, ses débuts à Paris, où il écrit ses premiers textes, notamment du théâtre, et hésite entre le journalisme et la littérature. Il pratiquera les deux, avec la gloire que l'on sait.
Ce livre, c'est aussi un témoignage inestimable sur l'intimité d'Emile Zola, jusqu'à son intimité littéraire : sa façon de travailler, par exemple. Denise Le Blond-Zola raconte comment il procédait pour préparer ses célèbres enquêtes « de terrain », entreprise indispensable à la rédaction de la plupart des romans des Rougon-Macquart. Ainsi découvre-t-on la rigueur et l'austérité auxquelles s'astreignait Zola, dans sa maison de Médan. Le labeur, mais aussi les joies, puisque sa fille revient sur les soirées passées avec des auteurs fameux, ses amis : Léon Daudet, Guy Maupassant, Yvan Tourgueniev, les frères Goncourt (ceux-ci jusqu'à un certain points, car ils étaient enragés de jalousie). Enfin, on constate de l'intérieur la violence à laquelle il a été confronté l'écrivain lors de l'Affaire Dreyfus. Denise Le Blond éclaire les coulisses de la publication de « J'accuse », du procès de son père et de sa décision de partir, une fois condamné, pour Londres. Et, bien sûr, sa mort tragique, dont le retentissement fut international, et dont on se demande aujourd'hui si elle n'a pas été un assassinat.
Avec admiration, tendresse et rigueur, Denise Le Blond Zola fait revivre pour elle, pour nous, pour la littérature, un père attentionné, un citoyen courageux, ce un romancier.