Entre Europe et Afrique, Méditerranée et Océan, sise sur l'un des plus beau rivage du monde et l'un de ses détroits les plus passants, Tanger ville des mille et une lumières, selon Paul Bowles, paraît à l'écrivain au centre de l'univers... mais, ambiguë, fuyante et instable, oscillant entre mythe littéraire et réputation sulfureuse, ouverture internationale et réalité marocaine ; au long de son histoire millénaire, tantôt cité phare et capitale, tantôt petit port dérisoire, la ville disparate, luxuriante, est aujourd'hui menacée par l'explosion démographique et par une expension anarchique. Il y a deux cités en elle, notait Jacques Berque :La première vint d'en haut, la seconde d'ailleurs. Ville de Dieu , ville cosmopolite, Tanger est plus qu'un lieu de mémoire et de mirage : elle résume la complexité et la tension du monde.
Le livre rend compte de cette situation et de ce destin d'exception, par la beautés de ses photographies qui en font une fête pour l'oeil, en écho à Delacroix découvrant la ville, en 1832, à Matisse qui épura sa vision de peintre au contact de cette lumière et de ces formes architecturales. Par l'intelligence du texte aussi, empreint d'une intime familiarité avec la ville, son histoire, ses habitants et sa mouvante configuration urbaine. Le mythe de Tanger ne se confond pas avec la légende cosmopolite et ce sentiment d'ailleurs qui fascine tant les écrivains, Dumas, Genet, Morand, Truman Capote. Il s'incarne dans les avatars de l'histoire ; il s'insère dans les replis de la médina, de ses ruelles, de ses demeures repliées sur leurs patios et leur ornementation intérieure ; il se déploie dans les métamorphoses urbaines du XXème siècle, sous l'impulsion des architectes espagnols (Diego Jimenez), qui, mêlant les styles art déco et hispano-mauresque, font triompher le superbe désordre de l'éclectisme.
Le thé a commencé géographiquement à se répandre directement après son arrivée au Maroc Saharien au début du XIXème siècle, sans que cela soit accompagné d'un déploiement social significatif.
Ce paradoxe apparait nettement lorsqu'on compare, d'un côté, la la diffusion spatiale de la consommation de cette boisson, la formation de ses rites de préparation et d'acquisition de ses divers et multiples ustensiles et, de l'autre, l'intérêt quasi confidentiel dont il était l'objet dans la société. Situation qui n'a pas changé pendant de nombreuses décennies. Sa consommation au courant de cette période est par conséquent restée cantonnée dans les seules catégories dotées d'un certain pouvoir d'influence et des familles nanties, d'autant plus qu'à cause de la rareté du produit et de l'éloignement des distances les prix étaient devenus excessivement chers.
Mais le plus frappant, c'est que dès que le thé a pénétré les couches sociales inférieurs, il s'est diffusé au sein d'elles de la façon la plus étonnante. C'est comme si un solide barrage de valeurs , de codes et de facteurs sociaux et économiques s'était brusquement effondré, à cause des transformations que cette société a connues suite à l'occupation coloniale européenne, faisant basculer le débit limité d'avant en un déferlement de flots recomposant les traditions culinaires et leur rôle social.
C'est pourquoi il importe de faire une distinction entre la période où le thé est resté un produit de luxe, qui n'est consommé que par une minorité de chanceux et celle au sein de laquelle on peut le considérer comme étant par excellence quelque chose d'ordinaire et d'enraciné ayant accédé à un usage des plus populaire.
Mabrouk est le seul fils de Mahieddine, à dix ans il doit quitter son petit village de Kabylie pour rejoindre l'école française... Désirée a dix-huit ans lorsqu'elle épouse Albert en 1938 dans le port breton de Loguivy de la mer. Il lui reste à vivre le chaos d'une vie. Deux destins, deux cultures, une même volonté de se construire un avenir.
Les Palais et jardins royaux du Maroc, le titre invite à la rêverie, surtout lorsqu'on parle d'une contrée au climat relativement aride. Eriger de beaux édifices et tenter de faire reculer le désert dans ce pays est le défi permanent de l'homme : creuser des puits, faire jaillir de l'eau, aménager des canaux et des ruisseaux, pour, enfin, créer des jardins, univers fertiles et luxuriants...
Comment l'art des jardins a-t-il pu naître et se développer dans de telles conditions ?
Tout d'abord au pouvoir monarchique qui régna sans discontinuer pendant plus de mille ans, assurant par la maitrise politique et technique de l'eau, le développement de ces résidences royales aux jardins merveilleux, tant chantés par les lettrées musulman. De ce point de vue, les sites de Fès, Marrakech, Rabat et Meknès, capitales d'empire, furent remarquablement choisis. Véritables cités hydrauliques, ces quatre villes et leurs palais étaient dotés de différentes techniques d'adduction d'eau. Ensuite, l'héritage spirituel, empreint d'images du paradis tel que promis aux fidèles, incita les musulman à créer et à multiplier les jardins terrestres supposés imiter, certes de façon toujours imparfaite, le jardin d'Éden. Enfin les apports culturels d'Orient suscitèrent une floraison d'oeuvres majestueuses que le Maroc musulman réalisa admirablement, dans le cadre d'une civilisation hispano-mauresque brillante dont il est encore le principal héritier.
Ce livre explore les jardins royaux du Maroc selon un cheminement à la fois généalogique, patrimonial et esthétique. de l'agdâl, grand jardin planté aux bassins immenses où se reflètent les pavillons exquis destinés aux plaisirs des princes, aux riyâd, jardins intérieurs aux jets d'eau rafraichissant, toute une combinaison hiérarchisées d'espaces verdoyants se compose harmonieusement, selon une logique de structuration de l'architecture des palais royaux marocains : extérieur / intérieur et privé / public. Au confluent de l'Espagne mauresque et de l'Orient arabe, une riche tradition artistique s'y est développée : palais et jardins témoignent donc d'une virtuosité exceptionnelle et d'un savoir-faire remarquable. Cet ouvrages en restitue la beauté et la magnificence.
De la longue histoire du Maroc saharien, nous savons bien peu de choses...
Pour mieux la connaître, montez donc dans la caravane et parcourez les étapes de son riche passé, de la préhistoire à aujourd'hui.
Cet ouvrage propose un voyage à travers le temps et les lieux de cette région fascinante.
Des jardins des oasis au monde des grands nomades chameliers, des grands oueds aux immenses côtes de l'atlantique, en passant par les cités séculaires, vous apprendrez à déchiffrer les traces du passé.
Vous comprendrez comment cette région au peuplement très ancien, aux influences diverses, est entrée dans l'histoire, s'est islamisée, a été confronté à l'Europe, a résisté à la colonisation, a façonné l'histoire du Maroc d'aujourd'hui.
L'affiche orientaliste est née, avec la fin du XIXème siècle, des nombreux voyages d'artistes européens à travers l'Orient et illustre les lieux qui avaient été auparavant sublimés par leurs tableaux.
Les collections d'affiches orientalistes exaltent souvent un pays ou une région. L'originalité de la collection Slaoui est d'offrir un vaste panoramadu mode oriental, de la Turquie jusqu'au Maghreb.
Pour la première fois, à notre connaissance, une telle collection existe et sera exposée au public.
Elle donnera naissance à d'autres vocations, qui susciterons un public de plus en plus ardent à découvrir les charmes et la rigueur de l'affiche orientaliste.
Frédéric Lozada, Expert en affiches anciennes
Entre l'océan Atlantique et le désert du Sahara, la baie de Dakhla est un lieu magique et pourtant encore méconnu. Merveilleusement préservée, elle offre au visiteur des panoramas à couper le souffle. D'un bout à l'autre de la lagune, l'immensité océanique côtoie les douces collines des dunes, les lagons bleu turquoise et les paysages sauvages exercent une fascination incomparable. La faune et la flore sont un régal pour les yeux. La lumière, exceptionnelle de clarté et de vivacité, diffuse partout sa poésie.
Fruit d'une histoire mythique et complexe, ce petit comptoir de pêche est en passe de devenir une destination touristique prisée ; il a bénéficié, au cours des dix dernières années, d'investissements importants qui ont transformé la vie de ses habitants. Dakhla fait son entrée dans la modernité et ses habitants accompagnent cette mutation avec autant d'énergie que de rêves.
Cet ouvrage est un voyage au coeur de la lagune : le récit d'une rencontre avec des lieux mystérieux et avec des habitants dont la réputation d'hospitalité et d'humilité n'est plus à faire, la transmission d'une émotion face à un espace préservé de l'agitation du monde et des hommes. C'est aussi un plaidoyer pour que la baie de Dakhla puisse conserver son authenticité et que le bien-être des générations futures soit assuré.
Ouvrage réalisé sous l'initiative de l'Agence du Sud.
Collection histoire et sociétés du Maroc Saharien.
À 30 ans, Gabriel Veyre abandonne son métier d'opérateur du cinématographe pour les frères Lumière et part auMaroc initier le jeune sultan Moulay Abd El-Aziz aux mystères de la chambre noire. Témoin privilégié de la vie animée de la cour. Gabriel Veyre photographie sans relâche l'intimité du palais,mais aussi les scènes de vie quotidienne dans les ruelles deMarrakech.
Il trouve dans les paysages de l'Atlas et du littoral, dans l'architecture des villes et des villages, une source inépuisable d'inspiration.
Jusqu'à samort, en 1936, il va dresser un portrait unique duMaroc du début du XXe siècle, un Maroc poétique et légendaire, vibrant de luminosité.
À travers un choix des plus beaux clichés de ce virtuose de l'autochrome - premier procédé de photographie en couleurs -, ce livre nous invite à un superbe voyage, tout en nuances et en subtilités, dans le passé d'un Maroc éternel.
Tout au long de la côte atlantique du Sahara, depuis les contreforts de l'Atlas jusqu'aux rives du fleuve Sénégal, les femmes duMaroc saharien et de Mauritanie se drapent d'unemêmemesure d'étoffe qu'elles agencent d'un semblablemouvement.
Lamelhfa, dont le radical arabe signifie « couvrir », « envelopper », s'enroule autour du corps pour être nouée aux épaules avant de recouvrir les cheveux, l'extrémité du tissu étant rejetée en arrière par dessus l'épaule gauche.
Au cours des siècles derniers, des Occidentaux, écrivains, peintres, compositeurs, chanteurs, artistes, ont séjourné au Maroc. Ils ont transmis leur amour du Royaume au monde entier. Ces témoignages sont essentiels pour l'Histoire. Fruit d'une longue et passionnante recherche, cet ouvrage offre un panorama de plus de soixante portraits de ces célébrités. Des peintres, Eugène Delacroix, HenriMatisse.
Des écrivains, Pierre Loti, EdithWharton, Jane et Paul Bowles.Des artistes éternels, Joséphine Baker, Édith Piaf, Dalida.Des génies, Maurice Ravel, Yves Saint Laurent.Tous ont un lien affectif avec l'auteur qui les a choisis par affinité élective.
Trame originale, ce regard intimiste offre une approche personnelle au thème de ce beau livre, dont la lecture procure une sensation unique chargée d'émotion.
Artiste pluriel,Mehdi de Graincourt allie son don littéraire à une intense créativité artistique. Son talent s'exprime par une série d'hommages aux grandsmaîtres de la peinture et par sa vision picturale des lieux qu'il affectionne. Reproduites au fil des pages, ses oeuvres d'art composent une harmonieuse symphonie, odes à son pays d'adoption où il réside depuis deux décennies.
Ainsi se dévoilent des souvenirs, des visages. Illustrations d'époque, gravures inédites, affiches et peintures orientalistes, photos contemporaines forment unemosaïque sans égal, bibliothèque idéale dédiée au Royaume. OEuvre capitale pour la découverte des multiples splendeurs duMaroc. OEuvre résolumentmoderne qui éclaire le présent des feux de la richesse du passé.
Méconnus en raison de leur extrême rareté, les somptueux bijoux d'or réalisés au XVIIIe siècle par les joailliers duMaroc font pour la première fois l'objet d'une publication. Fondus et modernisés pour la plupart, les merveilleux chefs-d'oeuvre de cette époque ont en effet presque tous disparu, et seuls quelques-uns ont heureusement échappé à la destruction. c'est pourmieux faire connaître ces témoignages d'un artisanat prestigieux que le concpteur de cet ouvrage, Abderrahmane slaoui, a passé de logues années à les étudier,multipliant les notes, visitant musées et collections privés à travers lemonde. Il s'en explique avec passion dans la préface de ce livre, où l'on trouvera également une perspective historique sur les routes de l'or, un rappel de l'utiliation des parures dans la vie traditionnelle, ainsi qu'une étude technique et esthétique de l'art de la joailleriemarocaine.