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Mfc Didier
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Can your monkey do the dog est une oeuvre composée conjointement par Josh Smith et Christopher Wool. A l'aide de l'imagerie numérique, ensemble, ils ont créé une série d'oeuvres ; l'un proposait une image de son corpus, que l'autre retravaillait en y ajoutant ou en enlevant des éléments. Une nouvelle « strate » fut tour à tour superposée sur la précédente, sans qu'aucune contrainte ou censure mutuelle ne régule les interventions des artistes.
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Hubert Renard : catalogue raisonné (1969-1998)
Alain Farfall, Marion Gagneure
- Mfc Didier
- 27 Mai 2021
- 9782930439051
Le premier inventaire complet de l'oeuvre d'Hubert Renard, entre 1969 et 1998, inclus toutes les oeuvres finies, peintures, sculptures, installations, pièces uniques ou multiples (à l'exception des photographies non éditées et des dessins).
« Le catalogue raisonné documente l'ensemble de l'oeuvre produite entre 1969 et 1998, et indique un certains nombre d'informations pour chacune des oeuvres classées comme suit : numérotation, titre, année, médium, série, matériaux / technique / édition, format, collection, description, expositions, bibliographie, notes et historique.
Cette approche rationnelle et méthodique permet de percevoir des tendances et un certain nombre de séries témoignant des préoccupations de l'artiste et significative des grands débats agitant la scène artistique du XXe siècle : minimalisme, réalisme, support/surface, art/design, peinture/photographie, art conceptuel et tautologie, abstraction et figuration, modernité et post-modernisme. L'oeuvre d'Hubert Renard a ceci de particulier qu'elle n'est en soit pas si particulière. Elle pourrait ne pas exister, de nombreuses oeuvres équilaventes existeraient tout de même, tant elle semble emprunter à un ensemble de formes génériques et de gimmick d'époques, qui peuvent évoquer pour beaucoup les premières expositions d'art contemporain organisées par les FRAC dès le début des années 80.
Mais c'est surtout de cela qu'il s'agit dans l'oeuvre de Hubert Renard, c'est une oeuvre archétypale et potentielle, une oeuvre reflétant le zeitgest dans sa forme et dans les usages, et dont le catalogue raisonné se fait alors lui-même geste.
Cet effet de distanciation critique et de dédoublement tient au fait que Hubert Renard est par deux fois artiste. Sa pratique l'a porté très tôt à créer un double, un alter-égo homonyme de quelques années son ainé, qui lui-même serait artiste à rebours, s'inscrivant dans un présent révolu, n'existant que sous la forme d'oeuvres réalisées en maquette et documentées, dans une forme d'oeuvre d'art total, mélant la vie de l'artiste à son oeuvre.
Au centre du travail, il s'agit donc autant de l'oeuvre réelle, que de la légende qui entoure l'artiste avec ses anecdotes véridiques ou non, son originalité réelle ou supposée, ainsi que son authenticité. Il a d'ailleurs inséré dans le texte nombre de remarques, pouvant tantôt passer pour des coquilles, des traits d'humour ou des commentaires "déplacés", semblant parfois le positionner comme extérieur à son oeuvre.
Depuis la naissance de ce double, Hubert Renard s'attache à le crédibiliser, à l'incarner dans une forme de réalité, en attestant de manière tangible et néanmoins lacunaire de son existence, nous la rendant famillière. Il a construit tout un système de preuves de son existence, en créant autour de lui tout un réseau institutionnel et marchand, fac-similé et réel, autour de son oeuvre, de critiques, de galeries ou de collectionneurs, autant d'indices, renvoyant en miroir à la manière dont un artiste construit sa légitimité et dont le catalogue raisonné viendra ici encore apporter une nouvelle pierre à l'édifice de sa personnalité.
Au delà de la documentation de l'oeuvre, le projet renvoie à la question de la construction des mythes contemporains pour une part majeure constitutifs de l'histoire de l'art, et renvoit tout autant à la manipulation de l'histoire en général. Initialement admise comme continue et linéaire, l'histoire apparait encore plus aujourd'hui comme une perspective, un processus soumis en permanence aux relectures critiques mais aussi à des tentatives de manipulations de l'opinion conscientes ou inconscientes avec la propagande, ses fake news et sa continuité retroactive. ».
Alain Farfall
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Dans Hurting Horses, l'artiste adopte, d'un chapitre à l'autre, un genre littéraire distinct, passant de l'autobiographie à l'essai historique, de la parodie satirique à la veine fantastique, de la lettre au récit de fiction, du compte-rendu détaillé à la rêverie visionnaire. Habité par les grands mythes fondateurs américains, cet ensemble de pièces littéraires virtuoses établit une série de points de contact cruciaux du mythe à l'histoire, de l'histoire à l'art, de l'art à la nature.
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L'entièreté des définitions/ méthodes de Claude Rutault de 1973 à 2016, en langue anglaise.
« C'est sous le titre générique de "définition/méthode", qu'il utilise à partir de 1978, que Claude Rutault a placé la totalité de son oeuvre avec pour date charnière 1973. En mars de cette année, il peint, chez lui, une petite toile du même gris que le mur à partir de laquelle il élabore la phrase : "une toile tendue sur châssis peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est accrochée". Ce principe est retenu et développé dans l'écriture de courts textes d'intention qui sont des projets d'oeuvres. Ils sont d'abord appelés "constructions" puis "définitions-méthodes" et seront ensuite numérotés. Chaque définition/méthode est une proposition à réaliser, dans la plupart des cas par un acte de peinture, selon un certain nombre de paramètres concernant le rapport de la toile ou des toiles au mur, les conventions d'accrochage, l'histoire de l'art, le contexte d'exposition. Le principe s'est ensuite étendu à des considérations sur le non-peint, sur le fait de repeindre, ou encore sur le stockage de toiles en piles. Le collectionneur, privé ou public, se voit dans l'obligation de délaisser tout rapport fétichiste de l'oeuvre et de choisir le lieu et la façon de la réaliser. ».
Extrait de Claude Rutault - L'Inventaire, Marie-Hélène Breuil, Mamco, 2015.
Durant une résidence de six mois (1977-1978) au PS1 à New York, Claude Rutault ressent la nécessité de publier son oeuvre en anglais. Sa motivation à faire traduire l'entièreté des définitions/méthodes restera intacte jusqu'à son décès en 2022.
La galerie mfc-michèle didier a accompagné Claude Rutault à parfaire ce travail et à mener à bien la traduction de ce « long texte », à le produire et à le publier en miroir de la publication du Mamco réalisée en 2016 dans sa version française.
Édition limitée à 250 exemplaires numérotés.