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Arts appliqués / Arts décoratifs
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La robe ; une histoire culturelle ; du Moyen Âge à aujourd'hui
Georges Vigarello
- Seuil
- Beaux Livres
- 2 Novembre 2017
- 9782021354416
Dans cet ouvrage, où une large place est laissée à l'iconographie (peintures, gravures, photographies), Georges Vigarello s'attache à montrer comment l'évolution de la robe est intiment liée au contexte social et culturel de chaque époque. Ainsi, du Moyen Âge à aujourd'hui, il retrace cette histoire faite de ruptures et de révolutions, pour mettre en lumière combien les profils et les modes suggèrent une sensibilité culturelle, épousent une vision du monde, incarnent l'évolution des moeurs. Car l'apparence de la femme traduit bien souvent ce qui est attendu d'elle, d'où l'enjeu d'une histoire des robes.
Découpé en six grandes parties, l'ouvrage remonte d'abord au XIIIe siècle avec les premiers bustes lacés, pour ensuite s'attarder au XVIe, mais surtout aux XVIIe et XVIIIe siècles, durant lesquels la géométrie des lignes et des silhouettes ne va faire que s'accentuer : le buste est corseté, la ceinture étranglée et le bas du corps entièrement noyé dans les plis. La femme est avant tout un « décor » et cet artifice est conçu en priorité pour la pause, non pour l'activité. Mais l'époque des Lumières en fera la critique, amplifiée par la Révolution française. La nouvelle « citoyenne » gagne en droits et en liberté, et son vêtement doit en témoigner. Pourtant, le premier quart du XIXe siècle, s'attache à restaurer pour un temps ces formes et dépendances passées : c'est alors l'apogée de la crinoline, avant qu'elle-même ne s'efface au profit du fourreau début XXe, tandis que la robe se fait plus collante, dévoilant davantage le bas du corps. Puis, le XXe marque l'élancement : la ligne se redessine et la rupture s'opère sur l'ensemble de la silhouette. Les formes s'installent, plus onduleuses. La mode « garçonne » des années 30 marque de façon décisive l'affirmation d'un corps mobile. De même, à travers les bouleversements contemporains, triomphe une liberté assumée : la mini-jupe, le legging, le pantalon, sont autant de repères forts, à partir desquels la robe est révolutionnée.
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Pour les collectioneurs de "Je t'aime", les amoureux du mot doux, les inquiets de la page blanche, les romantiques improductifs ou les imaginations rétives, un grand coup de main et un petit livre malin, variations sur le thème du "je t'aime". Sacha Goldberger ou l'art de décliner sa flamme, ou comment, en 164 pages, la simple déclaration se fait matière d'illustration : un je t'aime banane, ivresse de toi, pour faire un vrai je t'aime tout rouge, je t'aime en braille, une idée de tatouage : "PROPRIETE PRIVEE ENTREE INTERDITE", je sais compter jusqu'à toi, un deux, toi, www.Je t'aime.com, Je t'aime un point c'est tout. Autant de photographies, délicates ou décalées, drôles et sans pitié, un concentré d'amour qui passe en revue les émois du palpitant : le livre idéal à offrir pour la Saint-Valentin.
Ce premier livre de Sacha Goldberger est une preuve d'amour, la seule manière qu'il ait trouvée pour déclarer sa flamme à la femme de sa vie partie sur d'autres chemins.
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100 idées qui ont transformé la mode
Harriet Worsley
- Seuil
- Beaux Livres
- 13 Octobre 2011
- 9782021044133
100 idées qui ont transformé la mode raconte l'histoire des révolutions qui ont bouleversé la mode féminine occidentale de 1900 à aujourd'hui grâce à des inventions marquantes comme la fermeture Éclair ou le nylon ou, plus indirectement, par les effets de grands événements politiques ou économiques comme les deux guerres mondiales, la libération des femmes, la production en série ou la mondialisation. En effet, comment aurait-on pu se figurer en 1900, à l'époque des corsets et des robes amples, qu'apparaîtraient un jour le bikini, la minijupe ou les achats par Internet ? Si notre siècle est à la hauteur du siècle dernier, il apportera probablement des défis et des innovations encore inimaginables aujourd'hui.
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Je viens d'un pays qui n'existe plus
Adriana Karembeu, Patrick Mahé O'Chinal
- Seuil
- 17 Septembre 2014
- 9782021166378
Adriana Karembeu est née en Tchécoslovaquie, dans le massif des Tatras. Sur les traces de sa mère qu'elle adore, elle part à Prague à 17 ans pour étudier la médecine. Sa chance, elle la doit à l'achat d'un maillot de bain rayé ! On la repère dans le magasin, elle participe à un casting amateur et la voilà propulsée à Paris, où elle débarque sans un sou en poche, sans parler un mot de français, mais avec une volonté de fer. Un premier contrat tombe : direction les Bahamas. Le reste s'accélère : égérie de la marque de lingerie Wonderbra, elle attire alors les plus grands photographes, qui s'arrachent la blonde Slovaque aux jambes les plus longues du monde (1,24 m).
Sa rencontre improbable avec Christian Karembeu dans un avion la conduit dans les coulisses de l'équipe de France. Elle suit son mari, tandis que les autres tops privilégient leur carrière à New York. Mannequin au foyer ? Certainement pas : les défilés, shootings et contrats se succèdent. Et bientôt, télévision et cinéma sollicitent Adriana ; elle enchaîne les tournages.
Aujourd'hui, elle multiplie les émissions d'aventure, de santé. Sportive, adepte des rallyes à travers les déserts, elle vit sur un golf, au Maroc, auprès de son nouvel amour. Partie de rien, elle n'oublie pas les plus démunis : elle est ambassadrice de la Croix-Rouge depuis 1999.
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En Inde, depuis l'indépendance, en 1947, et jusqu'à aujourd'hui, presque tous les objets de la vie quotidienne ont été fabriqués sur place. Un choix lié à la grande pauvreté du pays mais surtout à la volonté de ses dirigeants de s'affirmer comme totalement indépendants, politiquement et économiquement, sur la scène internationale. On trouve donc de tout sur les marchés indiens. Et il semble tout à fait normal de ne pas posséder la même chose que son voisin : formats, qualités, couleurs, matières et prix se déclinent en autant de versions que le pays compte de communautés religieuses ou de niveaux de richesse ! Chaque objet donne lieu à une personnalisation créative : fer à repasser vert à pois bleus, selles de vélo fleuries, ampoules multicolores. Or, depuis la fin du XXe siècle, la « libéralisation » s'accentue et les produits manufacturés
industriellement, en Chine par exemple, arrivent en masse, offrant toute la séduction de la nouveauté. Face à la disparition de ces objets aux couleurs chatoyantes et aux formes inattendues, les auteurs ont décidé d'en
rapporter les plus beaux fleurons. Ils n'ont rien de rare ni de précieux, mais à travers eux, ce sont les gestes et le quotidien de tout un peuple qui est ici raconté.
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Ce livre ne se veut pas une histoire du kimono mais plutôt une façon de comprendre le Japon à travers un des objets qui le symbolise. Il s'attache à découvrir, à travers la construction du kimono et les nombreux codes qui régissent son port, ce qu'il révèle de la culture nippone et de la vision du monde des Japonais.
Arrivée à Tokyo pour un séjour de deux ans, Sophie Milenovich avait l'intention de comprendre un peu mieux cette culture fascinante et si éloignée de la nôtre. Mais comment parler d'un pays où tout semble fonctionner à l'inverse de chez soi, et où plus on fait l'effort de s'en approcher, plus il s'éloigne, résiste à toute tentative d'être analysé. Le kimono s'est révélé être une clef majeure pour pénétrer le mystère.
Dans son travail sur le vêtement et la coupe, l'auteur ne s'était jamais jusqu'à présent tellement intéressée au kimono. Elle n'avait que survolé le sujet, pensant sans doute qu'il n'y avait rien à chercher derrière cette coupe dénuée de complexité. Mais le kimono n'est simple qu'en apparence.
Les principes qui régissent sa fabrication et la façon de le porter sont inchangés depuis le XVIIe siècle. Le fait que ce système soit codifié et fermé rend son étude plus facile que s'il était soumis aux fluctuations constantes de la mode.
Plusieurs regards sont posés sur le vêtement. Comme une série de narrations qui se succèdent et s'entrecroisent. Ainsi, la construction du vêtement, la diversité des textiles ou la difficulté de nouer correctement une obi constituent autant d'entrées possibles vers la pensée japonaise, et font écho à l'écriture, au rapport au temps et à la nature, à l'art, ou encore à l'histoire et à la géographie du pays.
Kimonos est également une longue promenade photographique dans les rues de Tokyo, Kyoto ou Osaka, ainsi qu'un recueil de réflexions où l'Est et l'Ouest se confrontent en permanence.
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Rayures ; une histoire des rayures et des tissus rayés
Michel Pastoureau
- Seuil
- 24 Septembre 1997
- 9782020236669
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La philosophie n'est pas un ingrédient obligé pour se détendre dans un dîner entre amis, mais - allez savoir pourquoi - elle est toujours présente. Reste à l'accommoder au mieux. Et la science est tout aussi difficile à placer entre la poire et le fromage. Plutôt que de plomber l'ambiance avec Aristote, Schopenhauer et le théorème de Gödel, les auteurs de cet indispensable manuel proposent de réhabiliter la métaphysique à l'apéritif, de louer le porno-éthique au moment du gigot et de refuser le dessert au prétexte que l'on est épicurien. Au passage, vous aurez stupéfait votre voisin de gauche (" Mon chien est situationniste, que faire ? ") et interloqué votre voisine de droite : " Etes-vous carbon neutral, mademoiselle ? " Il n'est pas absolument garanti que vous soyez réinvité.
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" Une fois il y avait, une fois il y aura, c'est le commencement de tous les contes.
" Comme un monde souterrain qui n'attend que d'être redécouvert et de nous enchanter, la féerie vit avec nous, prête à nous séduire si nous nous laissons tenter par le " monde secondaire " du conteur. Ce royaume de l'enchantement n'est pourtant pas né avec le conte de fées littéraire. Le conte est d'abord oral, et donc universel. Il a habité notre Moyen Age en unissant hommes et fées, comme dans Mélusine.
Le genre littéraire ne naquit véritablement qu'avec un poète officiel, auteur d'un opuscule, Histoires ou Contes du temps passé : Charles Perrault.
Paradoxe qui voit l'écrivain du Roi-Soleil célébrer les humbles avec Poucet ou moquer les rois avec le marquis de Carabas. Les " esprits guindés " pouvaient bouder leur plaisir, un genre était né, un feu d'artifice littéraire dont les bonnes fées avaient pour noms Aulnoy, L'Héritier, Mailly, Murat... : une perle de plus sur la couronne des lettres de Louis XIV. Un siècle plus tard, les romantiques Jacob et Wilhelm Grimm fondèrent une science et un nouveau genre littéraire.
Avec eux le conte perdit ses fées étincelantes et sa décoration rococo pour gagner en saveur populaire et réinvestir les noires forêts. Andersen quant à lui fit du conte de fées une pure oeuvre littéraire, plaçant le merveilleux dans l'esprit du conte et dans son époque. Parallèlement, Doré, Bilibine, Rackham, Dulac, Lorioux..., visionnaires de féerie, surent relever le défi d'illustrer ce merveilleux.
Depuis, le cinéma, de Disney à Demy, la télévision, Internet aujourd'hui, sont devenus des lieux majeurs de diffusion du conte de fées, au risque d'uniformiser les versions et d'unifier notre culture.
En même temps, les motifs du conte, nouveau langage, commentent le monde, dans la publicité notamment. C'est un peu comme si le conte nous parlait, traversant à son tour le miroir, dans l'autre sens.
Cependant les Français continuent de préférer Boileau à Perrault dans leurs universités et oublient le tricentenaire des Contes de ma mère l'Oye. La Bibliothèque nationale de France, réparant cet oubli, nous invite à redécouvrir une tradition universelle et notre patrimoine littéraire.
Des conservateurs de La Joie par les livres et de la Bibliothèque nationale de France, associés à des spécialistes internationaux, nous proposent, à travers leurs articles et près de 250 illustrations, depuis la copie manuscrite des contes de Perrault jusqu'au costume de Peau-d'Ane, en passant par les dessins de Marillier, Doré, Rackham et Claverie, de pénétrer dans la forêt des contes, guidés par la foule des conteurs et conteuses, au risque peut-être de rencontrer Ogre ou Fée..., et de continuer la chaîne infinie des " Mère l'Oie " ainsi que nous y invitait Perrault en conclusion de son " Peau d'Âne " :
Mais tant que dans le Monde on aura des Enfants, Des Mères et des mères-grands, On en gardera la mémoire.
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Cet ouvrage raconte le voyage d'un être sauvage, le caoutchouc, amené à fond de cale des moiteurs amazoniennes jusque dans les ports de la vieille Europe. Les naturalistes du XVIIe siècle se cassent d'abord les dents sur cette étrange matière souple. Puis, peu à peu, elle livre ses mystères et délivre ses trésors. A la fin du XVIIIe siècle, elle se fait d'abord modeste gomme à effacer et autorise aux artistes le repentir. Puis, presque simultanément, elle permet aussi à l'homme de réaliser un de ses rêves les plus ardents : voler. Les toiles des ballons sont enfin imperméables, l'hydrogène ne s'enfuit plus, et les premières montgolfières décollent. Dès lors, le caoutchouc va accompagner les humains dans leurs actes les plus intimes et les plus grandioses. En 1840, Goodyear découvre la vulcanisation : en jaillissent des bicyclettes et des tétines de biberon, des matraques, des tampons encreurs, des ventouses, des ballons, des cirés et des bottes de pluie, des pare-chocs, des balais d'essuie-glace, des bouillottes, des centaines de pièces de moteurs et même une éphémère monnaie japonaise née des pénuries de métal. En moins d'un siècle, le caoutchouc a été mis en forme, conditionné, magnifié. Il a même suscité des guerres et sans lui, jamais l'homme n'aurait posé le pied sur la lune et le sida tuerait encore plus.
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Après un premier chapitre plus scientifique, concernant le sable physique (de quoi est-il fait ?) et traçant l'histoire géologique des différentes régions de la Terre, il s'agit d'explorer la matière. Le deuxième chapitre plante le décor en dressant l'infinie variété des couleurs du sable, palette extraordinairement riche provenant du monde entier, mettant en évidence les spécificités de la matière selon les régions du globe. Le troisième chapitre s'attache à la figuration artistique, mythique et biblique du motif. Il y sera donc question du rôle symbolique de ces grains aussi bien que de son utilisation dans les arts, de l'Écriture sainte à la peinture (peintures aborigènes réalisées à partir du matériaux, mandala ), aux empreintes et jeux d'écriture dans le sable, sans omettre sa présence dans les arts de la divination. Le quatrième chapitre « Le sable utile » déploie toutes les utilisations possibles de la matière, insistant sur la confrontation et la transformation permanente de l'Homme face au matériau, (sable à maçonner, sacs de sable, sablage, métamorphose du sable en verre). La dimension ludique de la matière connue, des plus petits comme des plus grands, apparaît en force dans le cinquième chapitre « Sable pour rêver, sable pour jouer ». On s'intéressera ensuite à toute la vie qui peuple le sable (les végétaux, les espèces animales), pour terminer sur « Le sable de peur », dernier chapitre nous entraînant au coeur des tempêtes de sable ou de tragiques mirages, révélant les aspects terrifiants de la matière.
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Depuis des siècles les extensions de petites dimensions représentent une source indispensable d'activité pour les architectes, mais elles sont rarement reconnues à leur juste valeur et le plus souvent négligées par les revues d'architecture ou de décoration. Aujourd'hui les choses ont changé. Sous l'effet de plusieurs facteurs, à commencer par la flambée des prix de l'immobilier et la flexibilité des styles de vie, les ajouts ou modifications de l'espace d'habitation sont devenus l'un des domaines les plus féconds de l'innovation en architecture. Ce livre présente une quarantaine d'extensions conçues par des architectes dans onze pays. Chaque exemple détaille les besoins du client et la solution de l'architecte, ainsi que les principaux obstacles et problèmes rencontrés au cours de la conception et de la réalisation. Les résultats se distinguent par leur diversité et leur ingéniosité, mais tous ont donné une nouvelle vitalité et une valeur ajoutée au bâtiment d'origine. Les études de cas se répartissent en chapitres consacrés à divers types d'extensions suivant leur position : en surélévation, en sous-sol, latéralement ou à l'arrière. L'ouvrage inclut aussi des conseils pratiques pour aider les détenteurs d'une habitation à établir la définition de l'ouvrage, trouver un architecte et réduire les coûts du chantier.
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Au fil du pinceau. la calligraphie japonaise
Boudonnat/Kushizaki
- Seuil
- Beaux Livres
- 3 Octobre 2002
- 9782020525183
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Au fil de l'inde. la route des arts textiles
Ellena Berenice
- Seuil
- Livres Illustres
- 28 Octobre 2003
- 9782020605298
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Ce livre rassemble sur plus de quatre cents pages les pièces les plus insolites de la collection de l'auteur. Ces Pères Noël viennent des quatre coins du monde, achetés par correspondance, aux puces, dans des petites boutiques ou des grandes surfaces. Certains sont des cadeaux, d'autres furent l'objet de recherches effrénées, certains sont même « impossibles à trouver ». De la porcelaine de Limoges des années 20 à la bouteille de bain moussant en plastique des années 70, de la bakélite des années 60 à la miniature lumineuse et musicale de 2004, ces Pères Noël sont faits à la main, en papier, ou sculptés par des artistes. Ils sont petits et suspendus ou bien gros et gonflables, décorations de Noël ou objets d'intérieur. Ils deviennent tour à tour de drôles de salières, des théières ou encore des tasses avec des rennes, au côté de la mère Noël, avec des enfants ou des animaux... Haut de 3 millimètres ou de 3 mètres, une véritable armée d'uniformes rouges et de barbes blanches ! Tout un monde de Père Noël, Father Christmas, Santa Claus, Babbo Natale, condensé en 400 images à la fois curieuses et amusantes avec un esprit de Noël. Pour tous ceux qui y croient, n'y croient plus, ou y croient e ncore un petit peu !
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« Pour moi, la création est partout, dans l'art comme dans l'artisanat, car l'art et la vie quotidienne n'ont fait qu'un pendant des siècles. » R. Humbert Que l'on retrouve des jouets très anciens : quilles, boules, animaux de fermes, peluches, poupées et aussitôt ils se mettent à vivre car ils représentent depuis l'enfance les découvertes balbutiantes du monde et de l'imaginaire. La fragilité des jouets populaires ne les rend que plus attrayants : cartons bouillis, morceaux de bois, brins de laine ou bouts de tissus façonnés par des pères, paysans ou artisans et des mères cousant encore après le travail. Ils ont été fabriqués avec tendresse ou achetés avec quelques sous d'économie. Miniatures imitant l'univers des grands, ils racontent à leur façon des histoires de vie et celles aussi des sociétés. Avec le désenclavement des campagnes, les enfants découvrirent d'autres métiers et les petites épiceries, postes, écoles, modèles réduits les fascinèrent tout autant que les soldats, les pompiers et les marins. Le cheval de bois eût beaucoup de succès avant d'être détrôné par le train, qui le fut lui-même par l'avion. Ainsi va le progrès et les jouets, témoins de son évolution. Mais aujourd'hui comme hier, les jouets restent passeurs d'imaginaire.