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Bien présent dans la nature, le rose n'a été fabriqué par l'Homme qu'assez tard, que ce soit en peinture ou en teinture. En Europe, avant le XIVe siècle, il est rare dans la culture matérielle comme dans la création artistique. Il devient plus fréquent dans le vêtement à la fin du Moyen Âge grâce à l'emploi d'une teinture importée des Indes puis du Nouveau Monde : le bois de brésil. Sa vogue atteint son apogée vers la fin du XVIIIe siècle, lorsqu'il devient tout à la fois romantique et féminin, symbole de douceur, de plaisir et de bonheur. À la même époque, les horticulteurs parviennent à créer des roses roses : cela plaît tellement que la fleur finit par donner son nom à cette couleur qui jusque-là n'en avait pas.
Aujourd'hui, le rose est moins présent dans la vie quotidienne qu'il ne l'a été à l'époque romantique. Tantôt jugée trop voyante ou de mauvais goût, tantôt appréciée comme couleur emblématique de la modernité (pop art, pink culture), cette demi-teinte fait l'objet d'une reconnaissance ambivalente. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace la longue et turbulente saga du rose en Europe, de l'Antiquité grecque à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux documents et sur une riche iconographie. -
Le corbeau : une histoire culturelle
Michel Pastoureau
- Seuil
- Beaux Livres
- 14 Octobre 2021
- 9782021477931
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
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Territoires dénaturés : Enquête sur la France nucléaire
Nicolas Gallon
- Seuil
- 11 Octobre 2024
- 9782021537192
Cette enquête met en images les problèmes soulevés à chaque étape de l'industrie nucléaire : le choix de son implantation, sa dangerosité mésestimée sur l'homme et son écosystème, ainsi que les pollutions à très long terme qu'elle crée. La structure de cet ouvrage est composée de 8 chapitres thématiques : les anciennes mines d'uranium, la transformation de l'uranium, les centrales nucléaires, les travailleurs du nucléaire, les centres de traitement et de stockage de matière nucléaire usée, le démantèlement, une lutte contre son implantation à Plogoff, ou contre le projet d'enfouissement des déchets à Bure.
Chaque chapitre est illustré de photographies d'installations nucléaires, de sites pollués, des différentes modifications du territoire et de portraits de riverains directement concernés par cette industrie. -
Apparu au XIIe siècle sur les champs de bataille et de tournoi pour servir de signes de reconnaissance aux combattants, l'usage des armoiries se diffuse rapidement dans la classe seigneuriale. Par la suite, il s'étend progressivement aux femmes, aux prélats, aux bourgeois et même, dans certaines régions, aux artisans et paysans. A la fin du Moyen-Age, toute la société européenne fait ou peut faire usage d'armoiries. A la fois signes d'identité, marques de possession et ornements décoratifs, celles-ci prennent place sur de nombreux objets, oeuvres d'art, édifices et monuments. Dès le XIIIè siècle, les églises elles-mêmes deviennent de véritables " musées d'armoiries ". Partout, la représentation de ces dernières, rigoureusement codée, donne naissance à un art original : l'art héraldique, dont l'apogée se situe au XVe siècle. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace cette histoire sociale et artistique des armoiries au Moyen Age. Il présente les principales règles du blason, montre comment l'image héraldique n'est en rien une image comme un autre et s'attarde sur la signification des figures et des couleurs. C'est pour lui l'occasion de corriger un certain nombre d'idées reçues et de mettre en valeur l'influence que les armoiries ont exercée dans la longue durée. Aujourd'hui encore, la plupart des drapeaux, des logos, des insignes militaires, des emblèmes sportifs et même des panneaux du code de la route apparaissent comme les héritiers des armoiries médiévales.
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Le grand armorial équestre de la Toison d'or
Michel Pastoureau, Jean-charles de Castelbajac
- Seuil
- Beaux Livres
- 2 Novembre 2017
- 9782021373257
Précieusement conservé à la bibliothèque de l'Arsenal au titre de trésor national, le Grand Armorial équestre de la Toison d'or est l'un des manuscrits enluminés les plus spectaculaires de la fin du Moyen Âge. Peint à la gouache sur papier à Lille en 1435-1438, il représente les chevaliers de l'ordre de la Toison d'or, fondé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1430, et des personnages importants du temps. Rois, ducs, comtes et princes de l'Église y sont figurés en grande tenue héraldique, dans un costume à la fois militaire et civil en tout point extraordinaire. L'ensemble des 79 portraits équestres est accompagné de 950 armoiries collectées dans toute l'Europe par différents hérauts d'armes venus participer en 1435 à la grande paix d'Arras.
Reproduit ici à l'identique, ce manuscrit exceptionnel est enrichi d'une présentation de l'historien Michel Pastoureau, spécialiste des armoiries, des couleurs et du bestiaire médiéval, et d'un entretien croisé entre le médiéviste et l'artiste Jean-Charles de Castelbajac, créateur iconoclaste passionné d'histoire et d'art contemporain, ainsi que de nombreux dessins inédits de sa main.
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Une histoire du slip est avant tout une histoire de la représentation de l'homme et de son intimité vivante et fantasmatique à travers le monde et les temps du monde. Une histoire de son ingéniosité, de son imagination, de sa poésie et de son érotisme, en parcourant tous les territoires avec la variété de ses inhibitions, exhibitions, coutumes, végétaux et animaux, paysages, températures et tempéraments.
L'ouvrage est composé d'un prologue (La grappe) et de 7 parties (La feuille. La coquille. Le noeud, La peau, L'étoffe, La poche, Le slip). Chacune d'entre elles traite d'une matière, d'une texture. Les petits textes, sous la forme de proses poétiques, qui ouvrent chaque partie, scandent une série d'images non chronologiques, mais plutôt thématiques brassant toutes les époques, cultures et tous les continents. Ces illustrations légendées inscrivent ainsi un contrepoint plus documentaire.
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Chine, réveille-toi ; les affiches de propagande (1978-1998)
Collectif
- Seuil
- 3 Octobre 2019
- 9782021427301
Cet ouvrage présente les plus belles pièces d'une collection privée, très riche, d'affiches de propagande chinoise post-Mao : The Jasmine Sour Collection.
Il n'existait rien à ce jour sur l'après-Mao, une période allant de Deng Xiaoping à nos jours qui met en scène l'éveil de la Chine contemporaine.
Ces affiches figuratives représentent les valeurs que la Chine défend : celles de la famille (enfant unique, hygiène, traditions, loisirs et sports), de l'économie (société de consommation, transports, modernisation), de la politique (l'armée, les sciences, les innovations technologiques, agricoles et industrielles).
Un témoignage édifiant et inédit sur la Chine d'aujourd'hui, mais aussi un très bel ouvrage de graphisme.
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Fragments de violence ; la guerre en objets, de 1914 à nos jours
Bruno Cabanes
- Seuil
- 1 Octobre 2020
- 9782021383812
Ces objets, artefacts produits par l'économie de guerre, nés de l'expérience du danger, de la souffrance et du deuil, de la solitude du prisonnier ou de l'ennui du combattant, nous les appelons « objets de la guerre ». Outre les armes et les uniformes, ils se composent également de nombreux objets d'artisanat, comme des douilles d'obus ciselées de la Grande Guerre, des kimonos patriotiques japonais avec des scènes de bataille de la Guerre du Pacifique, des briquets décorés par des combattants américains au Vietnam ou des tapis afghans représentant des hélicoptères soviétiques pendant la Guerre d'Afghanistan. Certains avaient une fonction commerciale ou d'échange, d'autres étaient des souvenirs personnels envoyés à la famille et aux amis. Ils témoignent de la vie sous occupation, en déportation ou en exil, de l'expérience de la faim, du froid ou du manque d'hygiène. Tous ont une histoire émouvante à raconter, comme cette bille de shrapnel, extraite du corps d'un blessé de la Grande Guerre. L'épouse conserva précieusement le projectile qui avait épargné son mari de justesse et le fit monter en pendentif.
Issus des collections de nombreux musées dispersés à travers le monde, en Europe, aux États-Unis, en Asie et en Australie, cette centaine d'objets, dont la plupart n'ont jamais été présentés dans un livre, racontent une histoire mondiale de la guerre, depuis la catastrophe inaugurale de la Première Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Chaque document est accompagné d'une brève « biographie d'objet » qui le situe dans son contexte d'origine. Cet ouvrage offre un regard original sur l'événement le plus dramatique de notre temps qu'est la guerre.
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Les années 68 raconte de Gaulle et Guevara, Godard et les Rolling Stones, les yéyés et les hippies, Sartre et Ho-Chi Minh, les révoltes étudiantes et les grèves ouvrières, la guerre du Viêt-nam et le Printemps de Prague, les situationnistes et les Black Panthers, le cinéma et le mouvement des femmes, Woodstock et la bande à Baader.
Les années 68 offre une promenade dans le temps, du début de l'escalade américaine à ola chute de Saigon, de la guerre des Six Jours à celle du Kippour, des premiers refrains des Beatles à leur dispersion, de la pilule à l'IVG.
Les années 68 propose un grand voyage de Cuba à Prague, de Lisbonne à Pris, de Berkeley à Nanterre, de Berlin à Washington, de Santiago à Katmandou.
Les années 68 est un « livre-somme » qui par le texte, l'image, le dessin, l'affiche, le graffiti, restitue le lyrisme et la violence d'une époque inventive, entre espérance et désillusions.
Les années 68 tout ce que vous voulez savoir et voir sur les années qui ont changé le monde.
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frère françois naît à la fin du xiie siècle dans une italie divisée par les guerres, entre les murs d'une petite cité moyenâgeuse : assise.
il grandit quelques années avant la troisième croisade, à une époque, qui, écrit julien green, hésite " entre heurs et malheur ", comme si elle " attendait la venue de quelqu'un ". il connaît l'oisiveté et les plaisirs des jeunes gens riches de son temps. il rêve de connaître le monde, de devenir grand prince, chevalier. mais quelqu'un est caché, qui l'attend. quelqu'un qui ne connaît ni armes, ni titres, ni orgueil : dieu.
ce livre est la synthèse de tout ce qu'on sait sur la vie de françois d'assise.
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L'art de la parure. peintures corporelles afrique, amériques, asie et océanie
Geoffroy-Schneiter
- Seuil
- 12 Octobre 2006
- 9782020881401
Dos et Bertie Winkel ont parcouru le monde de l'Afrique à l'Asie et ont rencontré les ethnies les plus diverses de l'Océanie à l'Amazonie. Leurs surprenantes photographies témoignent chez l'homme d'une quête incessante du beau. La parure corporelle scande les étapes de la vie, raconte les naissances et les deuils, immortalise les mariages, trahit le rang et la fortune, exalte l'ardeur virile, souligne ou « corrige » la beauté. Ephémère ou pérenne, légère ou contraignante, elle devient costume ou déguisement, colifichet ou talisman, tatouage, scarification ou simple pigment... Cet ouvrage, associant un commentaire esthétique à une approche ethnologique, offre au lecteur une mise en abîme au coeur de trente tribus, qui aujourd'hui encore, conservent intactes leurs parures et traditions.
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Les fantomes du chemin des dames. le presbytere d'yves gibeau
Gérard Rondeau
- Seuil
- 24 Octobre 2003
- 9782020613941
Gérard Rondeau : un regard qui se perd à l'horizon du Chemin des Dames, un livre mémoire dans les pas d'Yves Gibeau, l'auteur du mythique Allons z'enfants.
Antimilitarisme fasciné par la guerre 14-18, Yves Gibeau en a inlassablement parcouru les lieux, collectionné les souvenirs, depuis sa retraite, le presbytère de Roucy. Un homme pris dans ses obsessions, hanté par les fracas de la guerre. A partir de 1981, Gérard Rondeau l'a suivi dans pérégrinations immobiles, puis au-delà de sa mort, en 1994, a continué de photographier sa maison agonisante, ces lieux tant de fois arpentés, son univers balayé par les traces de la der des ders, pour tenter de trouver l'ultime fantôme du Chemin des Dames.
Une photobiographie subjective et passionnée, nourrie d'archives et née de 15 ans d'amitié. Images d'une vie, de rencontres, d'une oeuvre, du temps qui passe, comme autant de portes ouvertes sur Gibeau. Le travail de Gérard Rondeau est évident, mélange de réalisme et d'émotion, toujours lumineux. Il nous fait partager l'intimité de l'homme et l'universalité de la guerre.
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Simple promenade dans les greniers des chaumières où bonnets, chemises et mouchoirs usés, maintes fois reprisés, fleurent bon la lessive d'antan ; et dans les combles des châteaux où étoffes précieuses, chaussures, sacs et chapeaux débordent des malles, témoins de modes éphémères, parfois pittoresques ou extravagantes.
Ce livre suggère les multiples fonctions et significations des habits. Ni encyclopédie du costume, ni histoire de la mode, il évoque sur différents registres - de la culotte à la fripe, de la chemise à la lessive - l'évolution des relations entre l'habit et son propriétaire.
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La guerre d'espagne (1936-1939) est le premier conflit de l'ère des médias : journaux, reportages photographiques et radiophoniques, actualités cinématographiques permettent à l'opinion publique de suivre les événements au jour le jour.
Les mouvements de solidarité avec la république se développent dans toute l'europe et en amérique. 35 000 volontaires, venus de plus de 50 pays, s'engagent aux côtés des républicains, essentiellement au sein des brigades internationales. leur épopée est devenue mythique. les reporters photographes ont largement contribué à populariser cet engagement. les plus connus (capa, chim) ont vu leur travail publié sous leur nom par les magazines (vu, regards) ou les quotidiens (ce soir, l'humanité).
Les photographes espagnols (centelles, mayo), dont les clichés alimentèrent les centres de propagande, sont souvent restés anonymes. la guerre perdue, les photographies d'agences sont restées disponibles. des centres de recherche ont conservé des archives personnelles. les clichés espagnols ont été soit saisis par les franquistes, qui ont déposé ce qu'ils n'ont pas détruit à salamanque dans ce qu'ils appelaient " les archives des rouges ", soit préservés avec ce que les photographes ont pu sauver (centelles en france, mayo à moscou).
Le destin de ces photographies de très grande qualité constitue une histoire en soi. si quelques ouvrages illustrés ont été consacrés à la guerre d'espagne, aucun ne porte sur les brigades internationales. or les auteurs de ce livre ont eu accès à des centaines de documents : photographies, journaux, affiches, cartes postales, insignes, tracts, relatifs aux brigades et à d'autres unités de volontaires internationaux (poum, anarchistes).
Rémi skoutelsky et michel lefebvre proposent une histoire iconographique : la mémoire retrouvée des brigades internationales.
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Couleurs. pigments et teintures dans les mains des peuples
Anne Varichon
- Seuil
- 5 Octobre 2000
- 9782020381093
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Quels dangers à lire une " histoire " des mathématiques ? Ainsi, elles seraient une aventure, alors qu'on les croyait seulement chose obscure ; ancrées dans des terres précises, alors qu'on les imaginait détachées de toutes assises.
Elles auraient une histoire, on les croyait sans mémoire. On les avait toujours vues anonymes, voilà qu'elles seraient oeuvres d'auteurs, qui les auraient créées, transformées, remodelées. Parfois révolutionnées. En 24 chapitres, Mankiewicz nous entraîne superbement dans cette aventure qui a commencé il y a bien plus de 24 siècles. Il nous fait réaliser en quoi ces histoires font histoire et parvient à nous captiver sans doute aussi parce qu'il ne refuse jamais de présenter les enjeux des questions qu'il met en scène.
[extraits de la préface de Denis Guedj] Comment les mathématiques ont-elles évolué au cours des siècles, et pour quelles raisons ? En quoi les efforts de l'humanité et les changements des modes de vie ont-ils été dépendants des mathématiques ? En quoi notre compréhension de l'univers a-t-elle été façonnée par notre connaissance des mathématiques ? Richard Mankiewicz retrace ici l'aventure, au sein des cultures et des civilisations, d'une activité intellectuelle essentielle.
Il montre comment, loin d'être une simple obsession d'une élite de philosophes, de prêtres et de savants, les mathématiques ont - sous une forme ou une autre - influencé chaque secteur de l'activité humaine. L'histoire des mathématiques associe avec talent un texte accessible et vivant à une iconographie abondante, allant des manuscrits médiévaux richement enluminés à l'art profondément dérangeant de Dali ou Duchamp, de la beauté austère des tablettes d'argile babyloniennes à la délicate complexité des images générées par ordinateur.
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Prostitution, drogue, sida, catastrophes...
à Mexico-City, en ce début de XXIe siècle, les oeuvres d'Alfredo Vilchis et de ses fils s'inscrivent dans la tradition des peintures d'ex-voto. Sur de fines plaques de métal ou de bois, l'artiste consigne les récits de miraculés dédiés a la Vierge de Guadalupe, à saint Sébastien ou au Saint Enfant d'Atocha. Voici l'histoire de Ricardo dont le père a enfin admis l'homosexualité, celle du cuisinier des tours jumelles new-yorkaises renvoyé la veille du 11 septembre 1001, celle de Yolonda prostituée dans le quartier de la Merced qui conclut ainsi son récit : " Sois bénie Sainte Vierge grâce à toi je peux exercer ce métier et aider mes parents à vivre.
" Des histoires vraies, parfois drôles, souvent pathétiques, le peintre représente avec réalisme ces grands ou petits miracles cloués ensuite sur les murs des églises, témoignages de la lutte pour la vie et d'une confiance aveugle dans le ciel. Cet ouvrage rassemble quinze années du travail de l'un des plus grands artistes du Mexique. Il est à la fois la reconnaissance d'une oeuvre, une plongée dans le quotidien d'une mégalopole contemporaine et un document sociologique à vocation universelle.
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De la défense du droit d'asile à celle des droits des femmes, en passant par les luttes pour les droits sociaux, pour l'abolition de la peine de mort, contre le fascisme ou pour les droits des « indigènes » des colonies, nombreux sont les combats qui, de l'affaire Dreyfus à la fin du XXe siècle, ont été menés pour le respect des droits de l'homme et ont joué un rôle essentiel dans leur affirmation.
Sur l'émergence plus ou moins lente et sur les difficultés, voire les contradictions latentes, de ces combats, cet ouvrage apporte des éclairages neufs. Il explique ainsi pourquoi en un siècle, l'organisation presque unique sur ce thème qu'était la Ligue des droits de l'Homme a vu proliférer à ses côtés d'autres formes d'associations, plus spécialisées et souvent plus éphémères.
Riche de documents inédits grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des droits de l'Homme saisies par les nazis en 1940 et désormais accessibles à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), Droits de l'Homme. Combats du siècle ne se contente pas de remémorer les luttes qui ont traversé le siècle : il soulève les grandes questions posées par elles et témoigne de ce que la référence aux droits de l'homme et les mobilisations pour leur défense sont, plus que jamais, au coeur de l'actualité.
Le Musée d'histoire contemporaine-BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) présente une exposition intitulée « Droits de l'Homme. Combats du siècle » du 30 avril 2004 au 18 décembre 2004, à l'Hôtel National des Invalides, 75007 Paris. Cet ouvrage en constitue le livre-catalogue. Il apporte en plus de l'exposition une série de textes inédits rédigés par des historiens spécialistes des questions des droits de l'homme.
Par ailleurs, l'ouvrage propose des documents inédits grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des Droits de l'Homme confisquées par les nazis en 1940.
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D'où vient le monde et à quoi ressemble-t-il ? La question est presque aussi vieille que l'humanité, et personne n'a attendu le XXème siècle et la naissance de la théorie scientifique de l'origine du monde - le big -bang - pour avoir enfin une réponse. Pratiquement tous les peuples, les cultures, les religions et les civilisations qui se sont succédés à travers le temps ont eu leur petite idée làdessus. Chacun a imaginé son propre récit de la création, sa cosmogonie, racontant avec moult détails comment le monde est sorti du chaos, a pris corps, s'est différencié et organisé. Chacun s'est aussi forgé sa propre image du monde, en lui attribuant une forme, une taille, une architecture bien définie. Chez les Égyptiens, par exemple, le ciel était plat et carré. Les Chinois l'avaient posé sur les quatre pattes d'une tortue géante. Les Nordiques imaginaient l'univers comme un arbre gigantesque. Les Maoris l'avaient bâti à l'image de leurs maisons. L'ouvrage est articulé en deux parties, à la fois distinctes et complémentaires : Le texte est entièrement consacré aux cosmogonies, dans un style fluide et imagé. Il y a plusieurs manières de faire venir un cosmos au monde : par l'éclosion d'un oeuf (Chinois, Dogons), par le démembrement d'un vilain dieu (Vicking, Mésopotamien), par le verbe (Maya, Navajo), par le rêve ou la pensée (Australie), par un Suprême artisan (Hurons)... Le monde ne s'est pas non plus fait en un jour et a souvent nécessité la co llaboration active d'innombrables entités et les mythes de la création sont souvent très hauts en couleurs. Le dessin est réservé aux différentes représentations du monde. Il constitue la partie la plus originale de l'ouvrage : il s'agit d'une reconstitution, la plus fidèle et complète possible, des mondes dont la genèse est relatée dans le texte. Chaque dessin est fourni avec son mode d'emploi, un ensemble de légendes et de schémas qui décryptent, explicitent et complètent ces visions cosmiques. Ils apportent des éléments de compréhension absents des cosmogonies, détaillent certaines structures importantes, donnent les échelles spatiales quand il y en a, permettent de changer de perspective.
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Sans équivalents au monde, les grands globes que le cosmographe vénitien Vincenzo Coronelli réalisa pour Louis XIV à la demande du cardinal d'Estrées n'ont cessé, depuis leur création en 1683, de fasciner par leurs dimensions - 4 mètres de diamètre, 2 tonnes chacun - et par la qualité de leurs peintures. Hymne à la gloire du Roi identifié au soleil, qui éclaire le monde au centre du
système planétaire, ces présents grandioses sont à rattacher aux efforts de Colbert pour étendre le champ du commerce extérieur de la France en la dotant des instruments indispensables à son expansion : notamment une marine et une cartographie. Coronelli avait commencé à réunir une riche documentation dans son atelier de gravure de cartes à Venise, avant de venir à Paris, qu'il diffusa dans toute l'Europe grâce à la création notamment de la première société géographique européenne, l'Académie des Argonautes.
Le globe céleste, d'un bleu profond, « figure en relief de la nativité du Prince », recompose, sous le pinceau, entre autres, de Jean-Baptiste Corneille, les constellations telles qu'elles étaient en septembre 1638 au jour de la naissance de Louis XIV : le Centaure, le Petit Chien, Pégase, les Poissons, la Grue composent une des plus belles encyclopédies des astres où les étoiles sont figurées par des clous de bronze doré, ornées d'élégantes inscriptions en caractères grecs, latins et arabes. La dédicace du globe terrestre, où sont figurées les quatre parties du monde, présente au roi une Terre où : « mille grandes actions ont été exécutées et par luy-même et par ses ordres, à l'estonnement de tant de nations qu'il aurait pu soumettre à son empire si sa modération n'eust arrêté le cours de ses conquêtes ». Ce globe est d'une richesse qui peut sembler infinie : roses des vents, scènes de pêche à la morue ou à la baleine, vaisseaux de guerre européens ou asiatiques, embarcations exotiques. Si l'Europe, bien connue, est quasi vide, les mondes lointains livrent, sous le pinceau talentueux d'un François Desportes ou d'un Claude Audran, leur parfum d'exotisme : éléphants du Siam, cavaliers de Tartarie, pêche des perles en mer de Perse. ce sont toutes les ressources des terres et des mers qui sont offertes à la gloire du Roi-Soleil. Depuis leur création en 1683 à leur réinstallation actuelle à la Bibliothèque nationale de France, dans son site de Tolbiac, ces gigantesques sphères n'ont cessé d'être déplacées, montées, démontées, mises en caisses, exposées parfois pour quelques mois seulement. Cet ouvrage remarquablement illustré nous initie avec saveur à une visite savante et savoureuse guidée par Hélène Richard, conservateur directeur du département des Cartes et Plans de la BNF qui a la garde de ces précieux présents royaux.
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Karambolage Tome 2 ; petites mythologies française et allemande
Collectif
- Seuil
- 4 Octobre 2007
- 9782020932639
Le deuxième tome de KaramboLaGe ! De la Fernsehturm à la toile de Jouy, de la tâche au Hiztefrei, de la Kehrwoche au bal des pompiers, mais aussi de la prestation de serment d'Angela Merkel aux accolades des chefs d'État, ces autres objets, mots, expressions, symboles, rites et analyses d'images complètent la petite mythologie du quotidien des Français et des Allemands. Après le succès du premier tome, KaramboLaGe continue de creuser son sillon et décrypte avec jubilation les us et coutumes de part et d'autre du Rhin.