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Cultures / Folklore / Coutumes
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Bien présent dans la nature, le rose n'a été fabriqué par l'Homme qu'assez tard, que ce soit en peinture ou en teinture. En Europe, avant le XIVe siècle, il est rare dans la culture matérielle comme dans la création artistique. Il devient plus fréquent dans le vêtement à la fin du Moyen Âge grâce à l'emploi d'une teinture importée des Indes puis du Nouveau Monde : le bois de brésil. Sa vogue atteint son apogée vers la fin du XVIIIe siècle, lorsqu'il devient tout à la fois romantique et féminin, symbole de douceur, de plaisir et de bonheur. À la même époque, les horticulteurs parviennent à créer des roses roses : cela plaît tellement que la fleur finit par donner son nom à cette couleur qui jusque-là n'en avait pas.
Aujourd'hui, le rose est moins présent dans la vie quotidienne qu'il ne l'a été à l'époque romantique. Tantôt jugée trop voyante ou de mauvais goût, tantôt appréciée comme couleur emblématique de la modernité (pop art, pink culture), cette demi-teinte fait l'objet d'une reconnaissance ambivalente. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace la longue et turbulente saga du rose en Europe, de l'Antiquité grecque à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux documents et sur une riche iconographie. -
Le corbeau : une histoire culturelle
Michel Pastoureau
- Le Seuil
- Beaux Livres
- 14 Octobre 2021
- 9782021477931
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
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Apparu au XIIe siècle sur les champs de bataille et de tournoi pour servir de signes de reconnaissance aux combattants, l'usage des armoiries se diffuse rapidement dans la classe seigneuriale. Par la suite, il s'étend progressivement aux femmes, aux prélats, aux bourgeois et même, dans certaines régions, aux artisans et paysans. A la fin du Moyen-Age, toute la société européenne fait ou peut faire usage d'armoiries. A la fois signes d'identité, marques de possession et ornements décoratifs, celles-ci prennent place sur de nombreux objets, oeuvres d'art, édifices et monuments. Dès le XIIIè siècle, les églises elles-mêmes deviennent de véritables " musées d'armoiries ". Partout, la représentation de ces dernières, rigoureusement codée, donne naissance à un art original : l'art héraldique, dont l'apogée se situe au XVe siècle. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace cette histoire sociale et artistique des armoiries au Moyen Age. Il présente les principales règles du blason, montre comment l'image héraldique n'est en rien une image comme un autre et s'attarde sur la signification des figures et des couleurs. C'est pour lui l'occasion de corriger un certain nombre d'idées reçues et de mettre en valeur l'influence que les armoiries ont exercée dans la longue durée. Aujourd'hui encore, la plupart des drapeaux, des logos, des insignes militaires, des emblèmes sportifs et même des panneaux du code de la route apparaissent comme les héritiers des armoiries médiévales.
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Le grand armorial équestre de la Toison d'or
Jean-charles de Castelbajac, Michel Pastoureau
- Le Seuil
- Beaux Livres
- 2 Novembre 2017
- 9782021373257
Précieusement conservé à la bibliothèque de l'Arsenal au titre de trésor national, le Grand Armorial équestre de la Toison d'or est l'un des manuscrits enluminés les plus spectaculaires de la fin du Moyen Âge. Peint à la gouache sur papier à Lille en 1435-1438, il représente les chevaliers de l'ordre de la Toison d'or, fondé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1430, et des personnages importants du temps. Rois, ducs, comtes et princes de l'Église y sont figurés en grande tenue héraldique, dans un costume à la fois militaire et civil en tout point extraordinaire. L'ensemble des 79 portraits équestres est accompagné de 950 armoiries collectées dans toute l'Europe par différents hérauts d'armes venus participer en 1435 à la grande paix d'Arras.
Reproduit ici à l'identique, ce manuscrit exceptionnel est enrichi d'une présentation de l'historien Michel Pastoureau, spécialiste des armoiries, des couleurs et du bestiaire médiéval, et d'un entretien croisé entre le médiéviste et l'artiste Jean-Charles de Castelbajac, créateur iconoclaste passionné d'histoire et d'art contemporain, ainsi que de nombreux dessins inédits de sa main.
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Une histoire du slip est avant tout une histoire de la représentation de l'homme et de son intimité vivante et fantasmatique à travers le monde et les temps du monde. Une histoire de son ingéniosité, de son imagination, de sa poésie et de son érotisme, en parcourant tous les territoires avec la variété de ses inhibitions, exhibitions, coutumes, végétaux et animaux, paysages, températures et tempéraments.
L'ouvrage est composé d'un prologue (La grappe) et de 7 parties (La feuille. La coquille. Le noeud, La peau, L'étoffe, La poche, Le slip). Chacune d'entre elles traite d'une matière, d'une texture. Les petits textes, sous la forme de proses poétiques, qui ouvrent chaque partie, scandent une série d'images non chronologiques, mais plutôt thématiques brassant toutes les époques, cultures et tous les continents. Ces illustrations légendées inscrivent ainsi un contrepoint plus documentaire.
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Les années 68 raconte de Gaulle et Guevara, Godard et les Rolling Stones, les yéyés et les hippies, Sartre et Ho-Chi Minh, les révoltes étudiantes et les grèves ouvrières, la guerre du Viêt-nam et le Printemps de Prague, les situationnistes et les Black Panthers, le cinéma et le mouvement des femmes, Woodstock et la bande à Baader.
Les années 68 offre une promenade dans le temps, du début de l'escalade américaine à ola chute de Saigon, de la guerre des Six Jours à celle du Kippour, des premiers refrains des Beatles à leur dispersion, de la pilule à l'IVG.
Les années 68 propose un grand voyage de Cuba à Prague, de Lisbonne à Pris, de Berkeley à Nanterre, de Berlin à Washington, de Santiago à Katmandou.
Les années 68 est un « livre-somme » qui par le texte, l'image, le dessin, l'affiche, le graffiti, restitue le lyrisme et la violence d'une époque inventive, entre espérance et désillusions.
Les années 68 tout ce que vous voulez savoir et voir sur les années qui ont changé le monde.
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Fragments de violence ; la guerre en objets, de 1914 à nos jours
Bruno Cabanes
- Le Seuil
- 1 Octobre 2020
- 9782021383812
Ces objets, artefacts produits par l'économie de guerre, nés de l'expérience du danger, de la souffrance et du deuil, de la solitude du prisonnier ou de l'ennui du combattant, nous les appelons « objets de la guerre ». Outre les armes et les uniformes, ils se composent également de nombreux objets d'artisanat, comme des douilles d'obus ciselées de la Grande Guerre, des kimonos patriotiques japonais avec des scènes de bataille de la Guerre du Pacifique, des briquets décorés par des combattants américains au Vietnam ou des tapis afghans représentant des hélicoptères soviétiques pendant la Guerre d'Afghanistan. Certains avaient une fonction commerciale ou d'échange, d'autres étaient des souvenirs personnels envoyés à la famille et aux amis. Ils témoignent de la vie sous occupation, en déportation ou en exil, de l'expérience de la faim, du froid ou du manque d'hygiène. Tous ont une histoire émouvante à raconter, comme cette bille de shrapnel, extraite du corps d'un blessé de la Grande Guerre. L'épouse conserva précieusement le projectile qui avait épargné son mari de justesse et le fit monter en pendentif.
Issus des collections de nombreux musées dispersés à travers le monde, en Europe, aux États-Unis, en Asie et en Australie, cette centaine d'objets, dont la plupart n'ont jamais été présentés dans un livre, racontent une histoire mondiale de la guerre, depuis la catastrophe inaugurale de la Première Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Chaque document est accompagné d'une brève « biographie d'objet » qui le situe dans son contexte d'origine. Cet ouvrage offre un regard original sur l'événement le plus dramatique de notre temps qu'est la guerre.
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Chine, réveille-toi ; les affiches de propagande (1978-1998)
Collectif
- Le Seuil
- 3 Octobre 2019
- 9782021427301
Cet ouvrage présente les plus belles pièces d'une collection privée, très riche, d'affiches de propagande chinoise post-Mao : The Jasmine Sour Collection.
Il n'existait rien à ce jour sur l'après-Mao, une période allant de Deng Xiaoping à nos jours qui met en scène l'éveil de la Chine contemporaine.
Ces affiches figuratives représentent les valeurs que la Chine défend : celles de la famille (enfant unique, hygiène, traditions, loisirs et sports), de l'économie (société de consommation, transports, modernisation), de la politique (l'armée, les sciences, les innovations technologiques, agricoles et industrielles).
Un témoignage édifiant et inédit sur la Chine d'aujourd'hui, mais aussi un très bel ouvrage de graphisme.
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frère françois naît à la fin du xiie siècle dans une italie divisée par les guerres, entre les murs d'une petite cité moyenâgeuse : assise.
il grandit quelques années avant la troisième croisade, à une époque, qui, écrit julien green, hésite " entre heurs et malheur ", comme si elle " attendait la venue de quelqu'un ". il connaît l'oisiveté et les plaisirs des jeunes gens riches de son temps. il rêve de connaître le monde, de devenir grand prince, chevalier. mais quelqu'un est caché, qui l'attend. quelqu'un qui ne connaît ni armes, ni titres, ni orgueil : dieu.
ce livre est la synthèse de tout ce qu'on sait sur la vie de françois d'assise.
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Brigades internationales. images retrouvees
Lefebvre, Skoutelsky
- Le Seuil
- 15 Mars 2003
- 9782020523905
La guerre d'espagne (1936-1939) est le premier conflit de l'ère des médias : journaux, reportages photographiques et radiophoniques, actualités cinématographiques permettent à l'opinion publique de suivre les événements au jour le jour.
Les mouvements de solidarité avec la république se développent dans toute l'europe et en amérique. 35 000 volontaires, venus de plus de 50 pays, s'engagent aux côtés des républicains, essentiellement au sein des brigades internationales. leur épopée est devenue mythique. les reporters photographes ont largement contribué à populariser cet engagement. les plus connus (capa, chim) ont vu leur travail publié sous leur nom par les magazines (vu, regards) ou les quotidiens (ce soir, l'humanité).
Les photographes espagnols (centelles, mayo), dont les clichés alimentèrent les centres de propagande, sont souvent restés anonymes. la guerre perdue, les photographies d'agences sont restées disponibles. des centres de recherche ont conservé des archives personnelles. les clichés espagnols ont été soit saisis par les franquistes, qui ont déposé ce qu'ils n'ont pas détruit à salamanque dans ce qu'ils appelaient " les archives des rouges ", soit préservés avec ce que les photographes ont pu sauver (centelles en france, mayo à moscou).
Le destin de ces photographies de très grande qualité constitue une histoire en soi. si quelques ouvrages illustrés ont été consacrés à la guerre d'espagne, aucun ne porte sur les brigades internationales. or les auteurs de ce livre ont eu accès à des centaines de documents : photographies, journaux, affiches, cartes postales, insignes, tracts, relatifs aux brigades et à d'autres unités de volontaires internationaux (poum, anarchistes).
Rémi skoutelsky et michel lefebvre proposent une histoire iconographique : la mémoire retrouvée des brigades internationales.
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L'art de la parure. peintures corporelles afrique, amériques, asie et océanie
Geoffroy-Schneiter
- Le Seuil
- 12 Octobre 2006
- 9782020881401
Dos et Bertie Winkel ont parcouru le monde de l'Afrique à l'Asie et ont rencontré les ethnies les plus diverses de l'Océanie à l'Amazonie. Leurs surprenantes photographies témoignent chez l'homme d'une quête incessante du beau. La parure corporelle scande les étapes de la vie, raconte les naissances et les deuils, immortalise les mariages, trahit le rang et la fortune, exalte l'ardeur virile, souligne ou « corrige » la beauté. Ephémère ou pérenne, légère ou contraignante, elle devient costume ou déguisement, colifichet ou talisman, tatouage, scarification ou simple pigment... Cet ouvrage, associant un commentaire esthétique à une approche ethnologique, offre au lecteur une mise en abîme au coeur de trente tribus, qui aujourd'hui encore, conservent intactes leurs parures et traditions.
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Rue des miracles ; ex-voto mexicains contemporains
Vilchis Roque
- Le Seuil
- 4 Octobre 2003
- 9782020604505
Prostitution, drogue, sida, catastrophes...
à Mexico-City, en ce début de XXIe siècle, les oeuvres d'Alfredo Vilchis et de ses fils s'inscrivent dans la tradition des peintures d'ex-voto. Sur de fines plaques de métal ou de bois, l'artiste consigne les récits de miraculés dédiés a la Vierge de Guadalupe, à saint Sébastien ou au Saint Enfant d'Atocha. Voici l'histoire de Ricardo dont le père a enfin admis l'homosexualité, celle du cuisinier des tours jumelles new-yorkaises renvoyé la veille du 11 septembre 1001, celle de Yolonda prostituée dans le quartier de la Merced qui conclut ainsi son récit : " Sois bénie Sainte Vierge grâce à toi je peux exercer ce métier et aider mes parents à vivre.
" Des histoires vraies, parfois drôles, souvent pathétiques, le peintre représente avec réalisme ces grands ou petits miracles cloués ensuite sur les murs des églises, témoignages de la lutte pour la vie et d'une confiance aveugle dans le ciel. Cet ouvrage rassemble quinze années du travail de l'un des plus grands artistes du Mexique. Il est à la fois la reconnaissance d'une oeuvre, une plongée dans le quotidien d'une mégalopole contemporaine et un document sociologique à vocation universelle.
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De la défense du droit d'asile à celle des droits des femmes, en passant par les luttes pour les droits sociaux, pour l'abolition de la peine de mort, contre le fascisme ou pour les droits des « indigènes » des colonies, nombreux sont les combats qui, de l'affaire Dreyfus à la fin du XXe siècle, ont été menés pour le respect des droits de l'homme et ont joué un rôle essentiel dans leur affirmation.
Sur l'émergence plus ou moins lente et sur les difficultés, voire les contradictions latentes, de ces combats, cet ouvrage apporte des éclairages neufs. Il explique ainsi pourquoi en un siècle, l'organisation presque unique sur ce thème qu'était la Ligue des droits de l'Homme a vu proliférer à ses côtés d'autres formes d'associations, plus spécialisées et souvent plus éphémères.
Riche de documents inédits grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des droits de l'Homme saisies par les nazis en 1940 et désormais accessibles à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), Droits de l'Homme. Combats du siècle ne se contente pas de remémorer les luttes qui ont traversé le siècle : il soulève les grandes questions posées par elles et témoigne de ce que la référence aux droits de l'homme et les mobilisations pour leur défense sont, plus que jamais, au coeur de l'actualité.
Le Musée d'histoire contemporaine-BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) présente une exposition intitulée « Droits de l'Homme. Combats du siècle » du 30 avril 2004 au 18 décembre 2004, à l'Hôtel National des Invalides, 75007 Paris. Cet ouvrage en constitue le livre-catalogue. Il apporte en plus de l'exposition une série de textes inédits rédigés par des historiens spécialistes des questions des droits de l'homme.
Par ailleurs, l'ouvrage propose des documents inédits grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des Droits de l'Homme confisquées par les nazis en 1940.
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Pierres sacrees de bretagne, tome 2 - croix et sanctuaires
Le Scouezec, Masson
- Le Seuil
- 1 Octobre 1983
- 9782020065979
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Couleurs. pigments et teintures dans les mains des peuples
Varichon Anne
- Le Seuil
- 5 Octobre 2000
- 9782020381093
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Quand les vitres furent-elles installées aux fenêtres ? De quelles manières autrefois décorait-on sa maison ? Au fil du temps la maison s'est métamorphosée de fond en comble.
Révolutions techniques et améliorations pratiques ont fait leur oeuvre. Mais des sentiments nouveaux, comme la pudeur et le besoin de s'isoler, ont aussi compté dans la modification des intérieurs. L'histoire de la maison en raconte d'autres : celle du confort ; celle des territoires de l'intime ; celle enfin de l'évolution des postures et des gestes domestiques dont la beauté a souvent inspiré les artistes.
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Simple promenade dans les greniers des chaumières où bonnets, chemises et mouchoirs usés, maintes fois reprisés, fleurent bon la lessive d'antan ; et dans les combles des châteaux où étoffes précieuses, chaussures, sacs et chapeaux débordent des malles, témoins de modes éphémères, parfois pittoresques ou extravagantes.
Ce livre suggère les multiples fonctions et significations des habits. Ni encyclopédie du costume, ni histoire de la mode, il évoque sur différents registres - de la culotte à la fripe, de la chemise à la lessive - l'évolution des relations entre l'habit et son propriétaire.
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Les fantomes du chemin des dames. le presbytere d'yves gibeau
Rondeau Gerard
- Le Seuil
- 24 Octobre 2003
- 9782020613941
Gérard Rondeau : un regard qui se perd à l'horizon du Chemin des Dames, un livre mémoire dans les pas d'Yves Gibeau, l'auteur du mythique Allons z'enfants.
Antimilitarisme fasciné par la guerre 14-18, Yves Gibeau en a inlassablement parcouru les lieux, collectionné les souvenirs, depuis sa retraite, le presbytère de Roucy. Un homme pris dans ses obsessions, hanté par les fracas de la guerre. A partir de 1981, Gérard Rondeau l'a suivi dans pérégrinations immobiles, puis au-delà de sa mort, en 1994, a continué de photographier sa maison agonisante, ces lieux tant de fois arpentés, son univers balayé par les traces de la der des ders, pour tenter de trouver l'ultime fantôme du Chemin des Dames.
Une photobiographie subjective et passionnée, nourrie d'archives et née de 15 ans d'amitié. Images d'une vie, de rencontres, d'une oeuvre, du temps qui passe, comme autant de portes ouvertes sur Gibeau. Le travail de Gérard Rondeau est évident, mélange de réalisme et d'émotion, toujours lumineux. Il nous fait partager l'intimité de l'homme et l'universalité de la guerre.
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« On se souviendra peut-être des mésaventures nippones du célèbre Ramen. En Inde du Sud, son nom se prononce Raman, version tamoule de Râma, grand Dieu du Panthéon hindou. L'inspecteur Raman, donc, et Massima, sa narratrice son double littéraire persuadé que la fiction est l'arme maîtresse du détective intelligent, avaient accepté de partir à la recherche du jeune fugueur. »
Où l'on retrouve les deux héros de Japan Express à la recherche de Bambi Lafayette, jeune Français fou de musique anglo-indienne contemporaine et du cinéma de Bollywood mystérieusement disparu dans les rues de
Pondichéry. Pondichéry, hier et aujourd'hui, l'influence française et la très ancienne civilisation tamoule, les castes qui existent toujours, les dieux affrontant les iconoclastes, la douceur et la difficulté de vivre, ce qui est
clair et abscons à la fois. Mais que recèle donc cette ville blanche, bien qu'indienne, au refrain français saugrenu oe
Pondichéry, Chennai, Auroville, le Chettinad, Kanatukatthan, au fil des indices se dessinera un parcours riche en aventures, rencontres, couleurs, poésie.
Récit illustré, polar fantaisiste, partons à la découverte de l'Inde en compagnie de l'Inspecteur et Massima, alias Anne Garde et Laure Vernière, pour un périple qui nous entraînera jusque sur les plateaux bollywoodiens. Photographies, polaroids, dessins et texte au goût massala.
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Métamorphose, totem, animal protecteur, vêtements, objets du quotidien, maquillage et parures, du sacré au profane, l'imaginaire des hommes a toujours besoin de la représentation des animaux pour rêver le monde. Ne sont-ce pas les animaux qui déjà, du serpent cosmique à la tortue ou à l'éléphant pilier du monde, sont à l'origine de l'univers et le portent sur leur dos ? Les symboles des statues, des édifices, des blasons comme de l'art populaire en sont les témoignages. Qu'en reste -t-il aujourd'hui ? Entre art populaire et commercial, où trouve -t-on encore les traces de notre complicité d'antan et de sa signification ? Papiers d'emballage, logos, enseignes et vêtements, où se cachent les avatars de cette culture ancestrale ? Bref qu'avons-nous donc fait de notre esprit animal ? Caroline et Martine Laffon abordent dans le premier chapitre, Le Monde animal, l'aspect mythologique et historique du rôle des animaux. Puis dans Beauté sauvage, elles traitent de l'aspect plus anthropologique et ethnologique. Dans le troisième chapitre intitulé Sous la main, il est question du design, des arts décoratifs, ou comment les animaux s'insinuent de façon insolite dans notre quotidien. Dans Le bon sens du poil, il est question de magie, de psychanalyse, de symbolisme, bref, de la manière dont les animaux influent sur le destin des hommes. Enfin, dans la partie Métamorphoses, les auteurs se posent la question de l'animalité sous l'angle de la philosophie de l'art et de la religion.