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Arts et spectacles
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Le corbeau : une histoire culturelle
Michel Pastoureau
- Seuil
- Beaux Livres
- 14 Octobre 2021
- 9782021477931
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
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Vide et plein : le langage pictural chinois
François Cheng
- Seuil
- Beaux Livres
- 2 Décembre 2021
- 9782021480207
L'objet que se donne la peinture chinoise est de créer un microcosme, « plus vrai que la Nature elle-même » (Tsung Ping) : ceci ne s'obtient qu'en restituant les souffles vitaux qui animent l'Univers ; aussi le peintre cherche-t-il à capter les lignes internes des choses et à fixer les relations qu'elles entretiennent entre elles, d'où l'importance du trait. Mais ces lignes de force ne peuvent s'incarner que sur un fond qui est le Vide. Il faut donc réaliser le Vide sur la toile, entre les éléments et dans le trait même. C'est autour de ce Vide que s'organisent toutes les autres notions de la peinture chinoise. Riche de sa double culture, François Cheng nous donne les clés d'appréhension et de lecture de la peinture chinoise en la confrontant à notre tradition artistique occidentale.
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Hokusai : à la découverte du Japon
Giuseppe Latanza, Francesco Matteuzzi
- Seuil
- Beaux Livres
- 15 Octobre 2020
- 9782021460308
Depuis la ville d'Edo, où Hokusai est né, jusqu'au Mont Fuji, dont ses "trente-six vues" restent célèbres, en passant par la figuration du bouddhisme dans son art ou encore les traditionnels cerisiers en fleurs, ce roman graphique explore la vie d'Hokusai parallèlement à sa vision du Japon. Le lecteur découvre ce pays grâce aux oeuvres de l'artiste, qui ont fortement participé à en forger l'imaginaire collectif, au Japon mais aussi dans le monde occidental. Depuis les impressionnistes, l'art d'Hokusai a influencé nos notions de force et d'harmonie. Ce roman graphique réunit des éléments biographiques avec des descriptions écrites et illustrées de la culture et de la tradition japonaises, deux aspects qui ne peuvent être dissociés.
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On ne reporte pas le printemps : David Hockney en Normandie
Martin Gayford, David Hockney
- Seuil
- Beaux Livres
- 28 Octobre 2021
- 9782021486643
À l'aube de ses quatre-vingts ans, David Hockney a recherché pour la première fois la tranquillité à la campagne, un lieu où observer le coucher du soleil et le changement des saisons, un endroit où tenir à distance la folie du monde. Ainsi, lorsque la Covid-19 et le confinement ont frappé, cela n'a pas changé grand-chose à la vie à La Grande Cour, la ferme normande plusieurs fois centenaire où Hockney avait installé son atelier un an auparavant.
On ne reporte pas le printemps est un manifeste qui célèbre la capacité de l'art à divertir et à inspirer. Il s'appuie sur une multitude de conversations et de correspondances inédites entre David Hockney et le critique d'art Martin Gayford, son ami et collaborateur de longue date. Leurs échanges sont illustrés par une sélection de peintures et de dessins inédits réalisés par l'artiste sur son iPad en Normandie, en lien avec des oeuvres de Van Gogh, Monet, Brueghel et d'autres encore.
Constamment poussé à aller de l'avant par son enthousiasme contagieux et son sens de l'émerveillement, à contre-courant depuis toujours, mais très populaire depuis soixante ans, Hockney ne se préoccupe pas de l'opinion des critiques. Totalement absorbé par son environnement et les thèmes qui le fascinent depuis des décennies: la lumière, la couleur, l'espace, la perception, l'eau, les arbres, il a beaucoup à nous apprendre, non seulement sur notre façon de voir... mais aussi sur notre façon de vivre.
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Ce livre est né du désir très ancien de Raymond Depardon de photographier la France, avec vérité, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont le photographe Walker Evans - admiré de Raymond Depardon - a photographié les Etats-Unis au début du XXème siècle.
Les photographies sont prises, comme au tout début de l'histoire de cet art, à l'aide d'une chambre posée sur un pied, contrainte qui a aidé l'artiste à ne faire qu' " une " photographie de chaque lieu, à assumer l'angle de vue, à voir frontalement.
Raymond Depardon a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé. Il s'est totalement imprégné des lieux. Il s'est concentré sur les sous-préfectures - espace jusque-là fui par l'artiste, désormais saisi du désir de le comprendre, afin de voir quelle était la relation de l'homme à son espace de vie.
L'album regroupe trois cents photographies en couleurs, grand format. Il est assorti d'une préface de Raymond Depardon.
C'est la France réelle. Le livre est coédité avec la BNF. Les photographies y feront l'objet d'une grande exposition
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Conversations avec David Hockney
Martin Gayford, David Hockney
- Seuil
- Beaux Livres
- 28 Octobre 2021
- 9782021491456
Dans cet ouvrage remarquable, les idées, les anecdotes, les passions et l'humour de Hockney élaborent son point de vue sur les problématiques et les paradoxes de la représentation d'un monde en trois dimensions sur une surface plane.
Hockney suggère que « dessiner apprend à regarder [et que] plus on dessine, mieux on y voit. » Quels sont les liens qui unissent les images que nous fabriquons à la réalité qui nous entoure ? Comment l'évolution des technologies a-t-elle affecté la manière dont les artistes représentent le monde ? Et comment apprécier à sa juste valeur le plaisir simple de contempler des arbres, des visages ou des couchers de soleil ?
Nos deux interlocuteurs ponctuent leur conversation d'observations éclairantes sur nombre d'autres artistes comme Van Gogh ou Vermeer, le Caravage, Monet ou Picasso, et formulent des remarques lumineuses sur le contraste frappant entre les paysages de la Californie, où Hockney a passé tant d'années, et du Yorkshire, la région de son enfance où il vit à nouveau aujourd'hui. Quelques-uns des artistes qu'il a rencontrés en chemin - notamment Henri Cartier-Bresson et Billy Wilder - font des apparitions intéressantes au détour du dialogue.
Autoportrait unique et fascinant de l'un des artistes britanniques les plus célèbres et les plus influents de son temps, Conversations avec David Hockney est devenu un ouvrage de référence sur la nature de la création.
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Drôle, fantasque, ubuesque ou terrifiant, le clown nourrit notre imaginaire depuis l'enfance. Façonné par William Shakespeare, Molière, Alfred Jarry, Federico Fellini ou Stephen King, le clown ne connaît pas les frontières pour s'exprimer. Tomber pour faire rire est un mécanisme joyeux qui remonte probablement à l'aube de l'humanité. Bouffons, fous et farceurs sont les grands ancêtres du clown qui puise dans ses origines à la fois sacrées et profanes pour émouvoir ou divertir.
Abondamment illustré, cet ouvrage retrace la généalogie d'un personnage hors du commun, né sur les planches du théâtre élisabéthain, mais qui a très vite conquis le monde du cirque pour s'y épanouir dès le XVIIIe siècle. De nombreux documents inédits, issus des fabuleuses collections de la Bibliothèque nationale de France, racontent une histoire singulière en contrepoint des photographies de Christophe Raynaud de Lage pour un regard exceptionnel sur l'univers clownesque où la mémoire est toujours imprégnée d'une vision contemporaine.
Aujourd'hui, de la scène à la piste, de la rue à l'hôpital, féminin, social ou politique, le clown est partout !
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Le grand armorial équestre de la Toison d'or
Michel Pastoureau, Jean-charles de Castelbajac
- Seuil
- Beaux Livres
- 2 Novembre 2017
- 9782021373257
Précieusement conservé à la bibliothèque de l'Arsenal au titre de trésor national, le Grand Armorial équestre de la Toison d'or est l'un des manuscrits enluminés les plus spectaculaires de la fin du Moyen Âge. Peint à la gouache sur papier à Lille en 1435-1438, il représente les chevaliers de l'ordre de la Toison d'or, fondé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1430, et des personnages importants du temps. Rois, ducs, comtes et princes de l'Église y sont figurés en grande tenue héraldique, dans un costume à la fois militaire et civil en tout point extraordinaire. L'ensemble des 79 portraits équestres est accompagné de 950 armoiries collectées dans toute l'Europe par différents hérauts d'armes venus participer en 1435 à la grande paix d'Arras.
Reproduit ici à l'identique, ce manuscrit exceptionnel est enrichi d'une présentation de l'historien Michel Pastoureau, spécialiste des armoiries, des couleurs et du bestiaire médiéval, et d'un entretien croisé entre le médiéviste et l'artiste Jean-Charles de Castelbajac, créateur iconoclaste passionné d'histoire et d'art contemporain, ainsi que de nombreux dessins inédits de sa main.
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Le volume est constitué de 120 photos, sur 160 pages, avec une courte préface de l'auteur et des légendes reprenant soit des textes de l'auteur, soit des extraits des dialogues des personnages photographiés (tirés des films et des reportages).
Le sujet est celui qui tient le plus à coeur de Depardon : les paysans. On sait que lui-même est né dans une ferme et que son frère est toujours agriculteur. L'album commence par des photos de la ferme du Garet, où il né, et des photos de ses parents et de sa famille. Suivent les photos que Depardon a faites, depuis une trentaine d'années et particulièrement pendant une période de 10 ans, tandis qu'il préparait puis tournait les 3 films qu'il a consacrés aux paysans de moyenne montagne, suivant, d'année en année, les mêmes personnages, certains jusqu'à leur mort.
Il se dégage de l'ensemble, outre la grande qualité des photos, l'impression d'un voyage dans un monde tout proche de nous et extrêmement émouvant.
Il y a 10 ans, il intéressait peu le public ou alors seulement par la nostalgie apitoyée. Aujourd'hui, l'agriculture revient au premier plan des préoccupations, en France et dans le monde. L'album prend ainsi tout son sens.
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La découverte de la glotte Chauvet en 1995 a été un événement considérable : l'ancienneté des peintures, vieilles de 35000 ans, et leur exceptionnelle qualité ont suscité la surprise et l'admiration. Les images des rhinocéros, des mammouths, des lions des cavernes, des bisons, des chevaux ont fait le tour du monde. Une équipe de spécialistes de toutes disciplines a entrepris depuis quelques années une étude approfondie de la grotte, sous la direction de Jean Clottes, auquel Jean-Michel Geneste a succédé à partir de 2002. Cette collaboration s'est révélée particulièrement fructueuse et la caverne a livré bien des secrets sur son origine, sur les datations, les traces laissées par les animaux et les hommes, les techniques utilisées, les thèmes des peintures et des gravures. Le regard posé sur cet art exceptionnel par l'historien d'art ou l'ethnologue amène aussi un éclairage nouveau. Le résultat de ces recherches et de ces découvertes, jusqu'en 2001, est exposé ici, simplement, pour faire partager au public non seulement la connaissance, mais aussi l'émotion qui ne peut manquer de naître devant cet univers vieux de tant de millénaires.
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Conques ; les vitraux de Soulages
Pierre Soulages, Christian Heck, Georges Duby
- Seuil
- Beaux Livres
- 16 Juin 1994
- 9782020225939
En 1987, Pierre Soulages accepte la commande que l'État lui propose : créer pour Conques les vitraux que mérite l'abbatiale, jusque là défigurée par des vitraux du début du siècle.
L'artiste a cherché à faire une oeuvre originale, jusque dans la création même de la matière, un verre spécial, pour obtenir exactement la couleur et la variation de la lumière qu'il souhaitait, tout en respectant l'architecture du bâtiment. Le résultat est saisissant.
Ce livre contient une préface de Georges Duby, ainsi qu'un texte du verrier Jean-Dominique Fleury. Une première partie, abondamment illustrée, présente un reportage photographique inédit sur l'abbaye (intérieur et extérieur) avec tous les vitraux en place, accompagné d'un texte de Christian Heck, historien d'art, qui célèbre l'accord entre les intentions des bâtisseurs et l'oeuvre de l'artiste contemporain. Une deuxième partie constituée des "notes de travail" de Pierre Soulages est illustrée par un reportage photographique (travail de recherche du verre idéal, dessins des cartons, etc.)
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Une histoire du slip est avant tout une histoire de la représentation de l'homme et de son intimité vivante et fantasmatique à travers le monde et les temps du monde. Une histoire de son ingéniosité, de son imagination, de sa poésie et de son érotisme, en parcourant tous les territoires avec la variété de ses inhibitions, exhibitions, coutumes, végétaux et animaux, paysages, températures et tempéraments.
L'ouvrage est composé d'un prologue (La grappe) et de 7 parties (La feuille. La coquille. Le noeud, La peau, L'étoffe, La poche, Le slip). Chacune d'entre elles traite d'une matière, d'une texture. Les petits textes, sous la forme de proses poétiques, qui ouvrent chaque partie, scandent une série d'images non chronologiques, mais plutôt thématiques brassant toutes les époques, cultures et tous les continents. Ces illustrations légendées inscrivent ainsi un contrepoint plus documentaire.
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La peinture des lumières ; de Watteau à Goya
Tzvetan Todorov
- Seuil
- Beaux Livres
- 16 Octobre 2014
- 9782021108828
La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue.
La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le « caprice ».
Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.
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Manga ; Hokusaï
Jocelyn Bouquillard, Christophe Marquet
- Seuil
- Beaux Livres
- 15 Mars 2007
- 9782020933216
la manga, publiée entre 1814 et 1878, est l'un des chefs-d'oeuvre du livre illustré japonais de l'époque d'edo.
cet album de gravures sur bois, composé de quinze volumes, comporte près de quatre mille dessins de katsushika hokusai (1760-1849), l'un des plus grands peintres de l'école ukiyo-e. une sélection d'une soixantaine de planches est ici reproduite, à partir des exemplaires de la manga conservés au département des estampes et de la photographie de la bibliothèque nationale de france et qui ont appartenu à l'origine au célèbre critique d'art et collectionneur théodore duret (1838-1927), le défenseur des impressionnistes.
destinée à servir de manuel de peinture, la manga nous fait découvrir la méthode de l'artiste, en même temps que l'univers graphique de ce génie du trait que fut hokusai. interprète de la nature et observateur minutieux du monde des hommes, il fut aussi un génie du fantastique, laissant libre cours à son inventivité et à son humour.
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Le 28 octobre 1971, les habitants du plateau du Larzac apprennent à la télévision par la voix du ministre des Armées, Michel Debré, la décision officielle de l'extension du camp militaire du Larzac. Les paysans décident alors de s'engager dans une lutte pour défendre leurs terres en mobilisant autour d'eux un large mouvement animé par des comités de soutien répartis dans toute la France. En 1981, la promesse du candidat François Mitterrand, élu, est tenue. Il renonce à l'extension du camp militaire. Mais le Larzac ne s'arrête pas là. Un " après Larzac " se met en place, qui poursuit un développement agricole et culturel basé notamment sur la gestion collective des terres, le renforcement des solidarités locales, nationales et internationales. De 1971 à 1981, en 10 années de création et de diffusion, le Larzac a peu à peu dessiné l'image d'un combat à valeur de symbole. Ces centaines d'affiches réalisées dans l'enthousiasme ou dans la rage parfois ont eu le mérite de mettre à jour une formidable énergie créative. Les affiches et documents iconographiques réunis dans ce livre n'ont pas été uniquement choisis pour leurs qualités esthétiques, mais aussi en fonction de leurs messages. Parfois très belles, signées de grands noms, souvent anonymes, elles permettent de suivre l'évolution de 10 ans de lutte.
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Février 1917 : dans l'immense Russie épuisée et désorganisée par la Grande Guerre, le tsar Nicolas II est détrôné, un gouvernement provisoire est instauré. Octobre 1917 : à son tour, ce régime est renversé par un gouvernement « ouvrier et paysan » qui ouvre l'ère du communisme bolchevique. Mars 1918 : la Russie des Soviets conclut une paix séparée avec l'Allemagne, tandis que la guerre civile se déchaîne. En France, dès le printemps 1917, l'opinion, la presse, les soldats au front se passionnent pour « la grande lueur à l'Est ». Au-delà de la présentation au public de documents centenaires rarement exposés, enrichis d'emprunts à des institutions partenaires françaises et étrangères, Et 1917 devient Révolution... s'appuie sur une historiographie actualisée, qui montre qu'en 1917 les événements ont mis du temps à prendre une orientation définitive et à asseoir les bases d'un régime qui allait durer soixante-dix ans. C'est ce tourbillon d'événements avant que ne se figent les structures du futur Etat que cet ouvrage s'attachera à montrer.
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La Renaissance italienne, du début du XVe à la fin du XVIe siècle, est l'une des époques les plus exaltantes de l'histoire du monde. Le domaine de l'art en témoigne merveilleusement : des ors du gothique tardif à la découverte de la perspective, de la science géométrique au faste des cours, de la compétition entre les grands maîtres à la diffusion de l'art sur l'ensemble du territoire, jusqu'aux raffinements du maniérisme et à la peinture sacrée. Ce livre spectaculaire présente certains des plus grands chefs-d'oeuvre de la Renaissance italienne en suivant un ordre chronologique, mais avec un choix éditorial particulier : familiariser l'oeil du lecteur avec les oeuvres, à travers des reproductions d'un format totalement inédit, pour "entrer presque physiquement" en contact avec les peintures, se placer aux côtés des artistes dans une position privilégiée et rapprochée. À travers une sélection d'oeuvres célèbres et de chefs-d'oeuvre "cachés", le lecteur pourra s'immerger dans le raffinement des techniques et des matériaux des maîtres du gothique tardif, comme Gentile da Fabriano et Pisanello ; comprendre la rigueur intellectuelle de Piero della Francesca ; suivre la beauté de la touche picturale de Giorgione et de Léonard de Vinci, comparée à la ligne graphique fluide de Raphaël ou à l'empâtement chromatique ardent de Titien ; partager le frisson de la forme complexe et pourtant impeccable chez les maîtres du maniérisme, comme Pontormo et Bronzino ; arriver jusqu'à la fin de la Renaissance en compagnie de Jacopo Bassano et du Tintoret.
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Fragments ; poèmes, écrits intimes, lettres
Marilyn Monroe
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 7 Octobre 2010
- 9782021034646
Marilyn était un mythe de son vivant mais sa mort prématurée a encore nourrir son mystère.
Le livre Fragments, édité par Bernard Comment et Stanley Buchthal permet d'atteindre la réalité du mythe de Marilyn Monroe, de découvrir la sensibilité exacerbée, la véritable créativité, qui se cachaient derrière l'image de la blonde pulpeuse à laquelle on voulut à tout prix - les studios d'Hollywood les premiers - la réduire.
On découvrira dans ce livre, en exclusivité, les textes de l'actrice : fragments, notes, poèmes, correspondance, et même recettes de cuisine.Tous ces documents nous révèlent la grâce d'un être fragile, sujet à une perpétuelle introspection et en permanente quête d'amour. Et plus encore, le talent et la profondeur d'une artiste sensible, souvent mélancolique, se passionnant pour Joyce, Kerouac, les peintres italiens de la Renaissance, réfléchissant avec une exigence sans faille aux rôles qu'il lui fut donné d'incarner.
Le livre est composé de 104 fac-similés des manuscrits de Marilyn Monroe accompagnés de leurs transcriptions, et de leurs traductions. Ces textes sont assortis de 33 photos, dont certaines sont visibles pour la première fois. Ces photos - qui toutes présentent Marilyn en lectrice, ou en compagnie d'écrivains - éclairent la relation singulière que l'actrice entretenait avec la littérature.
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Hokusaï, le vieux fou d'architecture
Jean-Sébastien Cluzel, Christophe Marquet, Masatsugu Nishida
- Seuil
- Beaux Livres
- 18 Septembre 2014
- 9782021105827
En 1816, Katsushika Hokusai (1760-1849), le célèbre maître de l'estampe japonaise, consacre le cinquième volume de sa Manga à l'architecture. Vingt ans plus tard, il reprend ce thème dans un nouveau manuel de dessin, Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles. Dans l'archipel, faire de l'architecture le sujet d'un livre illustré était inédit et jamais un recueil de gravures sur bois n'avait rendu des bâtiments avec autant de clarté et de véracité. Destinés aux artisans, ces deux manuels d'architecture permettent de découvrir comment l'artiste marie les traditions picturales chinoises, japonaises et occidentales, et rapproche avec génie l'art du dessin de l'art d'édifier. Rappelant les grands traités d'architecture d'Europe, ces deux ouvrages sont à l'avant-garde de la pensée architecturale nipponne moderne. Ces chefs-d'oeuvre du livre illustré de l'époque d'Edo sont, pour la première fois, reproduits et accompagnés de leurs traductions intégrales annotées. Les exemplaires présentés sont conservés à la BnF et ont appartenu à Théodore Duret (1838-1927) et Edmond de Goncourt (1822-1896), défenseurs des impressionnistes et grands amateurs d'art japonais.
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Ce livre est né du désir très ancien de Raymond Depardon de photographier la France, en guettant les traces de l'homme sur le territoire, un peu à la manière dont le photographe Walker Evans - admiré de Raymond Depardon - a photographié les États-Unis au début du XXe siècle.
Les photographies sont prises, comme au tout début de l'histoire de cet art, à l'aide d'une chambre posée sur un pied, contrainte qui a aidé l'artiste à ne faire qu'« une » photographie de chaque lieu, à assumer l'angle de vue, à voir frontalement.
Raymond Depardon a visité presque toutes les régions de France, dans un fourgon aménagé. Il s'est totalement imprégné des lieux. Il s'est concentré sur les sous-préfectures - espace jusque-là fui par l'artiste, désormais saisi du désir de le comprendre, afin de voir quelle était la relation de l'homme à son espace de vie.
L'ouvrage regroupe trois cents photographies en couleurs d'une grande vérité et sans pittoresque. Il est assorti d'une préface de Raymond Depardon qui permet de revenir sur son parcours, ses choix et l'origine du projet.
Raymond Depardon, photographe et cinéaste, a déjà publié au Seuil une dizaine d'ouvrages dont Errance (2000 et « Points » n° 1099), Désert, un homme sans l'Occident (2003) et La terre des paysans (2008).
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Frank Horvat et Michel Pastoureau décryptent, visuellement et symboliquement, les sculptures des XIe et XIIe siècles des églises françaises. Les photographies de Frank Horvat nous révèlent le caractère à la fois élémentaire et expressif de ces figures souvent négligées par les archéologues et historiens français.
Pourtant, l'église romane, « temple de l'image » pour Michel Pastoureau, n'est pas dénuée de singularité. Contrairement à l'Antiquité classique, le décor sculpté de fort relief n'est pas incrusté à la forme architecturale, il semble sortir de cette forme dont il constitue le prolongement. Faites de bois, de pierre, d'os ou encore d'ivoire, les sculptures se trouvent aussi bien sur les voûtes que sur les chapiteaux ou les portes.
Outre leur qualité esthétique, ces figures ou images constituent un document historique sur la foi, la vie et l'imaginaire du Moyen Âge.
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Pour les collectioneurs de "Je t'aime", les amoureux du mot doux, les inquiets de la page blanche, les romantiques improductifs ou les imaginations rétives, un grand coup de main et un petit livre malin, variations sur le thème du "je t'aime". Sacha Goldberger ou l'art de décliner sa flamme, ou comment, en 164 pages, la simple déclaration se fait matière d'illustration : un je t'aime banane, ivresse de toi, pour faire un vrai je t'aime tout rouge, je t'aime en braille, une idée de tatouage : "PROPRIETE PRIVEE ENTREE INTERDITE", je sais compter jusqu'à toi, un deux, toi, www.Je t'aime.com, Je t'aime un point c'est tout. Autant de photographies, délicates ou décalées, drôles et sans pitié, un concentré d'amour qui passe en revue les émois du palpitant : le livre idéal à offrir pour la Saint-Valentin.
Ce premier livre de Sacha Goldberger est une preuve d'amour, la seule manière qu'il ait trouvée pour déclarer sa flamme à la femme de sa vie partie sur d'autres chemins.
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Le palais des Doges ; mythe et pouvoir
Alessandra Zamperini
- Seuil
- Beaux Livres
- 23 Octobre 2014
- 9782021161830
L'histoire de la construction du Palais des Doges est fortement liée à celle de la ville de Venise, se développant au gré de ses victoires et de ses défaites. L'association entre le Palais et la basilique Saint-Marc, qui est en quelque sorte une « chapelle » du Palais, montre la volonté de Venise d'associer étroitement l'administration politique de la cité à son mythe constitutif, élaboré au IXe siècle, qui avait fait de l'évangéliste Marc le saint patron de Venise. Ce choix est révélateur d'une volonté de prééminence, puisque saint Marc est le secrétaire de saint Pierre, qui est lui-même le « prince » des apôtres et le saint patron de Rome : c'est donc bien avec la ville des papes que Venise entend rivaliser.
Le Palais des Doges a connu au cours des siècles de nombreuses phases de construction et de reconstruction, mais c'est à partir de 1342 qu'il commence à prendre la forme que nous admirons encore aujourd'hui.
Au cours des agrandissements successifs, divers artistes de renom, parmi lesquels Giovanni et Gentile Bellini, Carpaccio, Titien, Tintoret, Véronèse, Sansovino et Tiepolo, travaillent à son ornementation, proclamant la richesse, la force et la moralité de la Sérénissime ainsi que son droit à la suprématie.
Cet ouvrage, illustré de photographies inédites, nous permet d'en admirer la magnificence.
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Après La Basilique Saint-François à Assise et Le Palais du Te à Mantoue, ce volume de la même série propose une redécouverte du plus ancien monument de Florence et sans doute de l'un des chefs-d'oeuvre romans les plus remarquables de Toscane. Le lecteur est introduit dans l'histoire artistique du Baptistère Saint-Jean grâce à des photographies spectaculaires qui donnent à voir au plus près les richesses inestimables que renferme cet édifice, à partir duquel la ville entière semble irradier et prendre son sens. Splendide anthologie en marbre, en mosaïques et en bronze du grand art florentin, le Baptistère Saint-Jean est le fruit d'une succession millénaire de différentes phases de construction, de modifications et de restaurations, un vivier d'images qui atteint son apogée dans les mosaïques de la coupole, auxquelles Cimabue travailla probablement. Au centre de l'ouvrage, un cahier spécial célèbre avec élégance la diversité et la noblesse des matériaux qui font la spécificité du Baptistère. Enfin, une place toute particulière est consacrée à la somptueuse porte de Lorenzo Ghiberti, ornée de bas-reliefs, récemment restaurée, que Michel-Ange lui-même avait baptisée "Porte du Paradis". Le texte d'Anna Maria Giusti est d'autant mieux documenté qu'elle a dirigé cette restauration aux côtés des plus grands experts, depuis 1996.