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Arts et spectacles
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Bien présent dans la nature, le rose n'a été fabriqué par l'Homme qu'assez tard, que ce soit en peinture ou en teinture. En Europe, avant le XIVe siècle, il est rare dans la culture matérielle comme dans la création artistique. Il devient plus fréquent dans le vêtement à la fin du Moyen Âge grâce à l'emploi d'une teinture importée des Indes puis du Nouveau Monde : le bois de brésil. Sa vogue atteint son apogée vers la fin du XVIIIe siècle, lorsqu'il devient tout à la fois romantique et féminin, symbole de douceur, de plaisir et de bonheur. À la même époque, les horticulteurs parviennent à créer des roses roses : cela plaît tellement que la fleur finit par donner son nom à cette couleur qui jusque-là n'en avait pas.
Aujourd'hui, le rose est moins présent dans la vie quotidienne qu'il ne l'a été à l'époque romantique. Tantôt jugée trop voyante ou de mauvais goût, tantôt appréciée comme couleur emblématique de la modernité (pop art, pink culture), cette demi-teinte fait l'objet d'une reconnaissance ambivalente. L'ouvrage de Michel Pastoureau retrace la longue et turbulente saga du rose en Europe, de l'Antiquité grecque à nos jours, en s'appuyant sur de nombreux documents et sur une riche iconographie. -
Par l'un des acteurs les plus emblématiques de l'histoire du cinéma, le récit étonnant, jalonné de révélations, d'une vie entièrement consacrée à la création. Pour le grand public, Al Pacino explose sur la scène telle une supernova. Il décroche son premier rôle dans Panique à NeedlePark, en 1971, et en 1975 il a déjà été la tête d'affiche de quatre films - Le Parrain et Le Parrain 2, Serpico et Un après-midi de chien- qui ne sont pas seulement des succès mais des monuments de l'histoire du cinéma. Ses interprétations deviennent légendaires, et changent à jamais sa vie. Depuis Marlon Brando et James Dean à la fin des années 1950, aucun acteur n'a eu un tel impact culturel.
À trente-cinq ans, Pacino a alors déjà vécu plusieurs vies. Figure du théâtre d'avant-garde à New York, il a mené une existence bohème, vivant de petits boulots pour financer sa passion. Après le départ de son père quand il est petit, il est élevé par une mère farouchement affectueuse mais souffrant de troubles mentaux. Il grandit
dans les rues du South Bronx, au milieu de la troupe de jeunes copains rebelles et déchaînés avec qui il traîne et dont le souvenir ne le quittera jamais. Le sort en est jeté le jour où une enseignante se rend compte que sa présence sur scène est prometteuse et l'envoie au célèbre lycée des Performing Arts. Jouer la comédie est devenu sa ligne de vie, sa communauté est devenue sa tribu, au cours de périodes fastes et moins fastes, de phases de pauvreté et de richesse, de moments de douleur et de joie.
Sonny Boy est l'autobiographie d'un homme qui n'a plus rien à craindre et plus rien à cacher. La part belle est faite à tous ses grands rôles, aux collaborations essentielles et aux relations importantes, mais aussi au mariage délicat entre la créativité et la célébrité au plus haut niveau. Le fil conducteur du livre, cependant, est la passion et la détermination. L'amour peut vous faire défaut, et vous pouvez échouer dans vos ambitions - les lumières qui brillent peuvent aussi pâlir. Mais Al Pacino a eu la chance de tomber amoureux de son art bien avant d'avoir la moindre idée des récompenses terrestres qu'il lui apporterait, et cet amour n'a jamais faibli. C'est ce qui a fait toute la différence. -
Inventer le jardin : De l'Antiquité à nos jours
Gilles Clément, Monique Mosser, Mirabelle Croizier, Antoine Quenardel
- Seuil
- 11 Octobre 2024
- 9782021510638
Cet ouvrage convie le lecteur à une promenade au coeur des jardins, à travers les époques et de par le monde, en compagnie des guides passionnants que sont Monique Mosser, historienne de l'art, et Gilles Clément, le jardinier « planétaire », l'inventeur du « jardin en mouvement », dont les réalisations traduisent la philosophie.
Conçu pas à pas sur le vaste terrain des prestigieuses collections de la BnF, ce livre se dessine en quatre grands parterres : le jardin, lieu de création, où l'on aborde l'histoire des formes du jardin ; le jardinier, artiste et artisan du jardin ; le jardin, sous l'oeil du jardinier, où l'on se penche sur ce qui y pousse et comment ; le jardin, allées et venues, qui nous ouvre aux usages et aux usagers du jardin. Enluminures, dessins, estampes, affiches ont été sélectionnés comme autant de plantes pour l'orner. Sur un dernier cahier, Mirabelle Croizier, architecte du patrimoine, et Antoine Quenardel, paysagiste-concepteur, nous présentent Hortus papyrifer, le jardin-oeuvre d'art qu'ils ont conçu avec Gilles Clément pour la BnF sur le site Richelieu, à partir d'espèces utilisées dans l'élaboration de supports d'écriture. Si dans les rayonnages de ses magasins, l'institution renferme un jardin de papier insoupçonné, Hortus papyrifer met en scène un florilège végétal de possibles ouvrages. -
Notre mémoire du Débarquement et de la Libération est marquée par les photographies mythiques de Robert Capa. Elles forment une véritable épopée que le romancier Alexis Jenni, prix Goncourt pour L'Art français de la guerre, retrace ici. De Londres en passant par l'Afrique du Nord et l'Italie, jusqu'à la Libération de Paris puis le Berlin de l'été 1945, l'ouvrage fait revivre au plus près les épisodes de cette histoire. Le romancier éclaire le talent de Capa pour dire l'humanisme à l'oeuvre dans la libération de l'Europe : « Capa l'empathique montra qu'en 1945 c'était l'humanité qui gagnait », écrit-il. Il montre comment le photoreporter a forgé la figure du héros démocratique et lui a donné les traits d'un homme ordinaire, animé par un désir de liberté. Ce livre est un éloge de ce désir, dont nous sommes aujourd'hui les héritiers.
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Ceci est le portrait d'un instrument de travail. Un scooter de la marque Rumi. À ne pas confondre avec une Vespa, qui, à la suite de son succès, finit par devenir un nom générique, comme Mobylette pour vélomoteur. L'engin est typique des deux-roues d'après-guerre : rustique, robuste, mais avec une touche de modernité qui tient pour l'essentiel au profilage de son phare. Le Rumi était fabriqué en Italie, une des patries du design industriel où il fut rebaptisé Formicchino, en français « petite fourmi ». L'envie nous taraude de sauter sur sa selle comme sur le dos d'une bestiole à remonter le temps pour s'en aller « rumiser » le soir dans les rues de Rome au temps de la Dolce Vita.
Ce portrait du Rumi est aussi celui de son propriétaire, fatalement invisible puisque c'est lui qui prend la photo. On devine cependant son labeur à voir le barda posé sur le trottoir à côté : une sacoche et un appareil photo. Vavavoom ! Profession : reporter. Et sans casque, cela va de soi.
Gérard Lefort -
Aujourd'hui, en Europe, le jaune est une couleur discrète, peu présente dans la vie quotidienne et guère sollicitée dans le monde des symboles. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les peuples de l'Antiquité voyaient en lui une couleur presque sacrée, celle de la lumière, de la chaleur, de la richesse et de la prospérité. Les Grecs et les Romains lui accordaient une place importante dans les rituels religieux, tandis que les Celtes et les Germains l'associaient à l'or et à l'immortalité. Le déclin du jaune date du Moyen Âge qui en a fait une couleur ambivalente. D'un côté le mauvais jaune, celui de la bile amère et du soufre démoniaque (signe de mensonge, d'avarice, de félonie, parfois de maladie ou de folie). C'est la couleur des hypocrites, des chevaliers félons, de Judas et de la Synagogue. L'étoile jaune de sinistre mémoire trouve ici ses lointaines racines. Mais de l'autre côté il y a le bon jaune, celui de l'or, du miel et des blés mûrs (signe de pouvoir, de joie, d'abondance). À partir du XVIe siècle, la place du jaune dans la culture matérielle ne cesse de reculer. La Réforme protestante puis la Contre-Réforme catholique et enfin les « valeurs bourgeoises » du XIXe siècle le tiennent en peu d'estime. Même si la science le range au nombre des couleurs primaires, il ne se revalorise guère et sa symbolique reste équivoque. De nos jours encore, le jaune verdâtre est ressenti comme désagréable ou dangereux ; il porte en lui quelque chose de maladif ou de toxique. Inversement, le jaune qui se rapproche de l'orangé est joyeux, sain, tonique, bienfaisant, à l'image des fruits de cette couleur et des vitamines qu'ils sont censés contenir.
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Chantons sous les larmes : Lettres à Jean-Pierre Marielle
Agathe Natanson
- Seuil
- Cadre Rouge
- 22 Mars 2024
- 9782021548242
« Je rêve de vous, je dis vous parce qu'il me semble que nous devons de nouveau faire connaissance, vous
m'intimidez maintenant que vous êtes dans votre nouveau monde. Sortons, allons prendre le thé et refaisons le chemin inverse, ce sera amusant, je suis prête, j'ai retrouvé la station debout, vos yeux peuvent croiser les miens. Venez, j'ai des choses à vous dire. »
C'est ainsi que débute la correspondance d'Agathe Natanson, avec l'homme tant aimé, à présent disparu. Des lettres, comme autant de rencontres, pour lui raconter ses jours et ses nuits dans la solitude révoltante du deuil qui est désormais la sienne. Dans ses mots, où se mêlent larmes et éclats de malice, chagrin et éclairs de joie, il y a tout le charme déployé pour tromper la tristesse, la capacité à chérir le souvenir d'une vie extravagante aux côtés du formidable comédien qu'était son mari. Et bien sûr ce goût irrésistible pour le jeu, qui les liait si fortement et qui fut tellement précieux quand la maladie fatale s'est immiscée dans la grande histoire d'amour de ce couple magnifique.
Agathe Natanson, comédienne, a été la dernière épouse de Jean-Pierre Marielle. -
Territoires dénaturés : Enquête sur la France nucléaire
Nicolas Gallon
- Seuil
- 11 Octobre 2024
- 9782021537192
Cette enquête met en images les problèmes soulevés à chaque étape de l'industrie nucléaire : le choix de son implantation, sa dangerosité mésestimée sur l'homme et son écosystème, ainsi que les pollutions à très long terme qu'elle crée. La structure de cet ouvrage est composée de 8 chapitres thématiques : les anciennes mines d'uranium, la transformation de l'uranium, les centrales nucléaires, les travailleurs du nucléaire, les centres de traitement et de stockage de matière nucléaire usée, le démantèlement, une lutte contre son implantation à Plogoff, ou contre le projet d'enfouissement des déchets à Bure.
Chaque chapitre est illustré de photographies d'installations nucléaires, de sites pollués, des différentes modifications du territoire et de portraits de riverains directement concernés par cette industrie. -
La collection Torlonia, constituée à Rome dès la toute fin du XVIIIe siècle par Giovanni Torlonia, un richissime banquier et entrepreneur, puis par son fils Alessandro, déploie ici ses chefs-d'oeuvre, dans une impressionnante série que viennent compléter un certain nombre de sculptures conservées au Louvre. La réunion des pièces d'un très haut niveau artistique permet une exploration de la sculpture romaine à travers des genres majeurs (notamment le portrait), des modalités de production (les copies romaines d'originaux grecs et l'assimilation de leurs modèles), ou des typologies spécifiquement romaines (les sarcophages sculptés).
Ce parallèle entre la collection Torlonia et celle du Louvre nous plonge aux racines du goût européen et de l'histoire des musées : d'un côté, une collection princière, enrichie par plusieurs acquisitions successives de collections entières ; de l'autre, un musée public de sculpture antique ouvert sous la Révolution.
L'ensemble des essais réunis ici compte les meilleurs spécialistes du domaine et retrace les étapes et les enjeux du collectionnisme tout en éclairant la beauté saisissante de ces oeuvres uniques. -
« J'ai éprouvé un coup de coeur quand j'ai découvert les photos de Bruno Mazodier représentant des enfants et des adolescents jouant au football, un peu partout sur la planète. Elles incarnaient avec talent une idée qui m'est chère : l'essence du football, sa magie spécifique, qui en font un langage universel, parlé aux quatre coins du monde, c'est l'esprit d'enfance. »
Philippe Delerm
Les talents conjugués de Philippe Delerm et Bruno Mazodier font de cet ouvrage un hymne sensible au génie du football. -
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L'album J.O regroupe les photographies que Raymond Depardon a faites des athlètes et aussi de ce qui advenait autour des compétitions, à partir des jeux de Tokyo en 1964 jusqu'à ceux de Moscou, en 1980. Il y a donc Mexico (et les émeutes) en 1968, Munich en 1972 ( et la prise d'otages sanglante), Montréal en 1976, et aussi les Jeux d'hiver à Grenoble, inaugurés par de Gaulle, et qui voient le triomphe de « King Killy » sous les yeux de Mendès-France.
Les photographies de sport sont originales et superbes. Elles sont aussi un rappel historique, car à l'occasion des jeux, beaucoup de l'évolution du monde s'est manifestée, comme le souligne le texte écrit par Depardon.
L'album produit ainsi un « effet-souvenir » très plaisant pour ceux qui ont suivi les Jeux à la télé, qu'ils soient passionnés de sport ou simples amateurs.
Les photographies de sport d'un grand photographe et un album souvenir.
Raymond Depardon publie au Seuil, au même office, un livre de dialogues entre prévenus et juges, accompagnés de photographies de l'univers carcéral, Paroles prisonnières.
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Cet ouvrage raconte comment, depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours, médecins, artistes, teinturiers, naturalistes, chimistes, industriels, artisans et commerçants ont élaboré des dispositifs d'une grande variété pour communiquer précisément des ensembles de couleurs. Il expose l'ingéniosité et la beauté de ces échantillonnages et montre de quelle manière ils ont catalysé les connaissances scientifiques, techniques et artistiques disponibles au moment où ils émergent.
Il les révèle aussi en tant que témoignage des goûts, préoccupations et aspirations des populations auxquelles ils sont destinés, puis facteur de mutation lorsqu'elles s'approprient l'outil : le nuancier génère dans la société un grand désir de couleur et sur pléthore de matières ; il conduit à l'apprivoisement de nouvelles nuances et harmonies ; il apprend à ordonner et nommer - et donc penser - la couleur.
Anne Varichon s'appuie sur plus de 150 exemples éclairants provenant de collections publiques et privées, presque tous inédits, en restitue le contexte et donne vie à cette histoire remarquable jusqu'alors peu explorée. -
Le haïku japonais est le plus souvent connu au travers des oeuvres de Bashô, Buson, Issa et Shiki. Pourtant, de nombreuses femmes, maîtresses de haïkus, ont influencé la poésie japonaise depuis plus de trois siècles jusqu'à aujourd'hui.
Cette sélection de 60 haïkus vous fera découvrir des auteures classiques ou contemporaines, des femmes connues pour certaines dans leur pays : Teijo Nakamura, Momoko Kuroda, Nobuko Katsura...
Les thématiques abordées sont : amour, souffrance, quotidien, enfants.
Ces haïkus sont illustrés par différents peintres des XVIIIe, XIXe et XXe siècles : Utamaro Kitagawa, Goyo Hashiguchi, Suzuki Harunobu, Kiyoshi Saito...
Traduit par Dominique Chipot et Makoto Kemmoku.
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Pour ou contre les conservatoires : de l'urgence de pratiquer la musique
Raphaël Imbert
- Seuil
- Libelle
- 13 Octobre 2023
- 9782021539288
Des lieux publics à nos écouteurs, nos vies sont baignées de musiques auxquelles nous avons un accès immédiat et consumériste. En miroir inversé, l'enseignement artistique - et particulièrement musical - subit en France une crise larvée, malgré un maillage territorial de conservatoires unique au monde. L'apprentissage, jugé trop élitiste, trop théorique, trop classique, est supposé décourager nombre d'élèves. À quoi sert la musique ? Comment remettre la pratique au coeur de la cité ? Le plus swing des directeurs de conservatoire répond.
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La correspondance de Vincent van Gogh ne laisse aucun doute : dès 1873, il a vingt ans, le portrait le fascine. Avant même qu'il ne prenne la décision de devenir peintre, ses nombreuses visites des musées, aux Pays-Bas, en Angleterre, ou encore à Paris, l'ont convaincu de l'importance du portrait, qu'il soit peint ou photographique. Peindre des portraits afin de se mesurer à ses pères deviendra donc le plus grand défi qu'il lui faudra relever. Mais si Rembrandt a peint pour les bourgeois d'Amsterdam, et si, au XIXe siècle, le portrait continue de rester l'affaire de personnages « distingués », Vincent ne prend pour modèles que des hommes et des femmes anonymes qui appartiennent à ce qu'il dit être le tiers état, des hommes et des femmes dont personne ne s'est jamais soucié de savoir qui ils étaient.
Dans cet ouvrage, Pascal Bonafoux met en évidence cette longue, patiente, difficile et obstinée quête artistique, à travers les lieux où Vincent a séjourné, depuis la noirceur du nord de l'Europe, en passant par la lumière éclatante d'Arles, jusqu'à sa destination finale, à Auvers-sur-Oise. Il redonne ainsi vie à l'un des plus grands artistes de tous les temps. -
" qu'est-ce que la musique ? se demande gabriel fauré à la recherche du " point intraduisible ", de la très irréelle chimère qui nous élève " au-dessus de ce qui est.
". c'est l'époque oú fauré ébauche le second mouvement de son premier quintette, et il ne sait pas ce qu'est la musique, ni même si elle est quelque chose ! il y a dans la musique une double complication, génératrice de problèmes métaphysiques et de problèmes moraux, et bien faite pour entretenir notre perplexité. car la musique est à la fois expressive et inexpressive, sérieuse et frivole, profonde et superficielle ; elle a un sens et n'a pas de sens.
La musique est-elle un divertissement sans portée ? ou bien est-elle un langage chiffré et comme le hiéroglyphe d'un mystère ? ou peut-être des deux ensemble ? mais cette équivoque essentielle a aussi un aspect moral : il y a un contraste déroutant, une ironique et scandaleuse disproportion entre la puissance incantatoire de la musique et l'inévidence foncière du beau musical. " v. j.
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Ce nouveau volume des "Classiques en images" propose de renouer avec la tradition du poème court japonais à travers une sélection de 60 haïkus exclusivement consacrés au monde culinaire.
Ce recueil célèbre avec poésie et raffinement le rapport entretenu avec la nourriture, la boisson, les sensations que procurent le fait de préparer le repas, de boire le saké, de couper un poisson. Il montre que ces manières de boire et de manger relèvent tout autant du nécessaire que du spirituel.
Parmi les auteurs, nous retrouvons : Bashô, Kazué Asakura, Buson, Yûji, Masajo Suzuki, Kikaku, Teijo Nakamura, Takako Hashimoto, Chora...
Ces haïkus sont illustrés par des estampes d'artistes des XVIIIe et XIXe siècles comme Utagawa Kunisada, Kitagawa Utamaro, Torii Kiyonaga, Utagawa Hiroshige...
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Ce nouveau volume des "Classiques en images" propose de renouer avec la tradition du poème court japonais à travers une sélection de 60 haïkus de Genshi, Kikaku, Bashô, Issa, Shôha, Buson, Yorie, Shiki, Jôsô, Hashimoto... exclusivement consacrés au monde animal.
Ce recueil célèbre avec poésie, fantaisie et respect autant les animaux qui accompagnent le quotidien (chien, chat, poule...) que les bêtes sauvages surprises dans un coin de nature (libellule, sauterelle, grenouille...).
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Après les Haïkus du temps qui passe illustrés par Hokusai, ce nouveau volume des "Classiques en images" renoue avec la tradition du poème court japonais : 58 haïkus de Basho, Buson, Chiyo-Ni, Dakotsu, Issa, J¿s¿, Kyorai, Ryokan, Ry¿ta, Shiki, Shusai, Teishitsu... choisis pour montrer la beauté de paysages réalistes ou imaginaires à travers différentes saisons, les lieux, les états d'âme, la vie au jour le jour... Un recueil qui nous entraîne, sous le pinceau d'Hokusai, grâce à une représentation du monde vivant douce et poétique, dans une belle rêverie.
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Après les Haïkus des quatre saisons illustrés par Hokusai, ce nouveau volume des "Classiques en images" renoue avec la tradition du poème court japonais : 67 haïkus de Basho, choisis pour égrainer le temps qui passe... Une journée, une année, une vie sous le pinceau d'Hokusai. Un recueil qui nous invite à penser le temps autrement.
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Nouvelle histoire de la danse en Occident ; de la préhistoire à nos jours
Laura Capelle
- Seuil
- 17 Septembre 2020
- 9782021399899
La danse représente un réel défi pour les historiens. Art de l'éphémère, elle ne laisse dans son sillage que des traces très partielles une fois évanouie, et continue souvent à être oubliée dans les récits de l'histoire de l'art. Afin de combler ce manque, Laura Cappelle a réuni vingt-sept des meilleurs spécialistes internationaux de la danse occidentale, dont les travaux mettent en avant sur la longue durée, depuis la Préhistoire jusqu'à nos jours, une multiplicité de techniques et de pratiques.
Des premiers indices de transes dansées à la libération moderne du corps, des ballets de la Renaissance à la création chorégraphique actuelle, cet ouvrage décrypte le mouvement à la lumière des dynamiques sociales, culturelles et artistiques qui l'ont façonné en Occident. La danse y est contemporaine, classique, apollinienne, dionysiaque, politique, esthétique, populaire ; de la ville à la scène, elle brouille les frontières et revendique aussi bien l'élévation que l'ancrage au sol, la virtuosité que le dépouillement.
Projet essentiel pour que les fruits de la recherche nourrissent la culture générale de la danse ainsi que la compréhension des oeuvres et des pratiques aujourd'hui, cette traversée de l'histoire s'adresse à tous les publics.
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Portraits d'âmes : Entretiens avec Audrey Fella
Irina Brook, Carolyn Carlson, Camille
- Seuil
- 15 Mars 2024
- 9782021393934
Je m'intéresse aux expériences des femmes en quête de sens et de profondeur depuis plusieurs années. Dans ce livre, je donne la parole à des artistes pour savoir comment elles vivent leur spiritualité dans leur intimité et leur art : Carolyn Carlson, danseuse et chorégraphe, Irina Brook, metteuse en scène de théâtre et d'opéra, Camille, chanteuse et compositrice. Trois femmes inspirées, de générations différentes, qui cheminent intérieurement. Trois artistes accomplies du spectacle vivant ,qui cherchent à être. De leurs témoignages, il ressort une spiritualité incarnée, aimante et engagée. Un art sacré, au service du Tout Autre et de la beauté, pouvant éclairer notre vie.
Au fil des pages habitées par leur présence, Carolyn Carlson, Irina Brook et Camille nous font voyager dans leur existence et leur oeuvre, qui élève l'âme. Grâce à leur talent, elles hissent leur art au rang de voie d'éveil. Les lecteurs y sont invités à une rencontre avec elles autant qu'avec eux-mêmes. Et à poser un autre regard sur le monde, sensible, poétique et créateur.
Audrey Fella