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Éditeurs
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Nouvelle édition en 2016
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À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. Il raconte l'histoire d'un narrateur lettré devenu ouvrier intérimaire qui doit embaucher dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne.
À la ligne est surtout un chant, une manière d'épopée.
Par la magie d'une écriture simple et somptueuse, tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient ici une Odyssée avec un Ulysse qui combat des tonnes de bulots cyclopéens ou des car- casses de boeufs promises à l'équarrissage.
On est saisi d'emblée, à la lecture de cette prose scandée, de ces versets hypnotiques, par cette voix d'homme qui est capable de raconter avec une infinie précision les gestes du travail, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps épuisé. Mais il sait le faire, tou- jours, en multipliant les registres, tour à tour avec co- lère, humour, rage et amour.
Il inventorie ainsi tout ce qui donne l'envie qu'une journée de travail se termine au plus vite. Et la transfor- mer en texte que ce narrateur écrit comme un journal de guerre ou un livres d'heures avec ses psaumes, ses actions de grâces, ses prières pour les morts.
Aller à la ligne, c'est aussi se reposer dans les blancs du texte où l'on retrouvera la femme aimée, le chien Pok Pok, la lecture des auteurs et poètes, le bonheur dominical, l'odeur de la mer.
À la ligne est une revanche lyrique, un moyen de dé- passer le quotidien en continuant à se souvenir, dans le bruit de l'usine et les odeurs du travail, des poètes qu'il a aimés, des écrivains qui ont baigné son enfance, son adolescence et son âge d'homme. Et ce qui est répéti- tion devient à chaque fois unique : pendant le travail, avec les gestes machinaux, les souvenirs reviennent.
Le narrateur a eu une autre vie : il se souvient de ses cours de latin, il a été mousquetaire avec Dumas, amoureux de Lou et Madeleine avec Apollinaire, nos- talgique et joyeux avec les chansons de Trenet, combat- tant avec Marx. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène, tout ce qui pourrait empêcher son paradoxal et invincible bonheur d'être au monde, dans l'épouvante industrielle.
Si À la ligne s'inscrit dans une tradition qui est celle de la littérature prolétarienne, de Henry Poulaille à Ro- bert Linhardt, en passant par Georges Navel, Joseph Ponthus la renouvelle ici de fond en comble en lui donnant une dimension poétique qui est l'autre nom de cette espérance de changer la vie, comme le voulait Rimbaud.
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Les légumes de Monica Luciani : 72 recettes comme à l'oenosteria
Monica Luciani, Carolyn Jenkins
- La Table Ronde
- 24 Octobre 2024
- 9791037113948
Les légumes sont ma passion ! J'aime les regarder sur les étals du marché, les travailler, les cuisiner... un jour peut-être pourrai-je les cultiver. Dans ce livre vous trouverez 72 recettes simples et savoureuses, organisées au fil des saisons. Certaines sont des classiques du patrimoine gastronomique italien, d'autres ont été préparées à l'Oenosteria selon l'inspiration du moment et d'autres encore empruntées à des personnes chères à mon coeur. Elles sont rapides et faciles : l'idée est de se faire plaisir même quand on a une très petite cuisine et peu de temps. Et c'est possible, croyez-moi !
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En 1903, une jeune Écossaise, Mary Mackenzie, embarque pour la Chine où elle doit épouser son fiancé, l'attaché militaire britannique. Fascinée par la vie à Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté européenne. Une liaison avec un officier japonais, dont elle attend un enfant, la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. Une odeur de gingembre est le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence.
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Alors qu'un typhon dévaste l'Île-de-France, l'éditeur Alexandre Garnier contemple le cataclysme meurtrier depuis son bureau, rue de l'Odéon : une rivière de boue coule sous ses fenêtres, des rats surgissent des égouts. Le passé aussi remonte à la surface. Devant ce spectacle de fin du monde, Garnier se souvient de sa jeunesse et surtout de son ami, le poète Adrien Vivonne, auteur entre autres de Danser dans les ruines en évitant les balles. Garnier a publié ses livres avant que celui-ci ne disparaisse mysté rieusement en 2008, il y a presque vingt ans.
Qu'est devenu Vivonne ? Partout en Europe, la « balkanisation climatique » sévit et les milices s'affrontent tandis que la multi plication des cyberattaques fait craindre une Grande Panne. Lancé à la poursuite de Vivonne, Garnier essaie de le retrouver avant que tout ne s'effondre. Est-il possible, comme semblent le croire de plus en plus de lecteurs dans le chaos ambiant, que Vivonne ait trouvé un passage vers un monde plus apaisé et que la solution soit au coeur de ses poèmes ?
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Vous savez quoi ? Le roman d'un journaliste
François Armanet
- La Table Ronde
- Vermillon
- 5 Septembre 2024
- 9791037114549
Journaliste depuis le début des années 80 à Libération puis au Nouvel Observateur, François Armanet revit les cinquante rencontres qui l'ont le plus marqué. Au fil des ans, on croise des écrivains (Jim Harrison, Toni Morrison, John Le Carré, Salman Rushdie...), des figures du cinéma (Jean-Luc Godard, Jackie Chan), du rock français (Serge Gainsbourg, Françoise Hardy, Alain Bashung...) et anglo-saxon (Madonna, Bruce Springsteen, Patti Smith, Mick Jagger...). D'un portrait à l'autre, il nous plonge dans l'intimité de moments singuliers au bar du Ritz, à bord du Concorde, à la pointe des Cornouailles, sur un plateau de cinéma à Hong Kong ou sous le pont de Brooklyn. Le tout témoigne d'un monde en voie de disparition qui dessinerait, dans ses goûts, ses questions, une sorte d'autoportrait de l'intervieweur. Ou le roman d'un journaliste.
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Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi.
Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à lombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre sempare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé.
Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.
Larry Tremblay frappe encore un grand coup, mais vise cette fois le cur, laissant au lecteur le soin de départager les âmes pures des fourbes, les fanatiques des héros. Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert.
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Hiver 1812 : retraite de Russie
Michel Bernard
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 18 Avril 2024
- 9791037111760
Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s'embrase dans un océan de flammes. Un mois plus tard, la Grande Armée quitte la capitale ruinée ; l'Empereur veut écraser l'armée russe et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L'hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées. La tragique retraite de Russie commence. Michel Bernard raconte avec une rare maestria l'hallucinant voyage dans l'enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l'itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et futur grand écrivain (Stendhal). Napoléon est l'un d'entre eux, s'efforçant de sauver ce qui peut l'être quand s'annonce le désastre.
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Un singe en hiver a pour cadre un hôtel de la côte normande tenu par Albert Quentin, ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et sa femme Suzanne. Le jeune publicitaire Gabriel Fouquet y débarque pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, mais aussi pour oublier l'échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Gabriel et Albert n'ont pas «le vin petit ni la cuite mesquine» : grâce à l'ivresse, ils vont s'offrir, l'un en Espagne et l'autre en Chine, deux glorieuses journées d'évasion.
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"Médée, terrible Médée ! Femme révoltée qui trahit son père, tua son frère pour l'amour de Jason et la conquête de la Toison d'or. Dix ans après, Jason se déprend de Médée et s'apprête à épouser la fille de Créon, roi de Corinthe. Refusant la fuite et le "bonheur, le pauvre bonheur", Médée va continuer à semer le feu... Je t'ai aimée, Médée. J'ai aimé notre vie forcenée. J'ai aimé le crime et l'aventure avec toi.
Et nos étreintes, nos sales luttes de chiffonniers, et cette entente de complices que nous retrouvions le soir, sur la paillasse, dans un coin de notre roulotte, après nos coups. J'ai aimé ton monde noir, ton audace, ta révolte, ta connivence avec l'horreur et la mort, ta rage de tout détruire. J'ai cru avec toi qu'il fallait toujours prendre et se battre et que tout était permis", Jean Anouilh.
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Non, nous ne sommes pas dupes, les Extravagants ne courent guère les boulevards ; il faut d'ordinaire leur tendre quelque piège savant pour en apercevoir ne serait-ce que l'ombre d'un faux-cil. Autant il sera payant de les appâter d'une boîte de calissons au sumac, d'un châle de Manille griffé, voire d'un Point de Vue de 1975, autant nos zèbres se laisseront-ils bêtement surprendre à la terrasse du café-loto voisin ou dans votre mesquin wagonnet de tégévé. Ils ne sont ni snobs ni délinquants à tout prix. Attifés de Vivienne W. ou de riens à deux sous, ils reniflent le temps à leur guise, puisant leurs forces dans le Chasse-Spleen et la Ricoré. Inattendus, fuyants, bigarrés, marcescents, vandales et aboyeurs, ils détestent les pétoncles ou les portent au pinacle. Les sbires qui émaillent ce recueil n'ont d'autre choix que leurs plaisirs assumés ou non. Parfois ils râlent dru, ou bien barguignent à l'envi. Il est inutile de les titiller sur leur nom, leurs titres et autres affabulations, sinon c'est l'estocade à votre encontre. Se glissant entre horizon et tout premier plan, vous en reconnaîtrez sans doute plus d'un, et qui sait ? vous-même ici, au détour d'un portrait.
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Quand Omer Dewavrin entre dans l'atelier d'Auguste Rodin, dédale de formes humaines de pierre et de glaise, il a la certitude d'avoir fait le bon choix. Notaire et maire de Calais, il a confié au sculpteur à la réputation naissante la réalisation d'un monument en hommage à six figures légendaires de la guerre de Cent Ans : les Bourgeois de Calais. Nous sommes en 1884, et Dewavrin ne sait pas encore qu'il s'écoulera dix ans avant que l'artiste, en quête de perfection, se décide à déclarer son travail achevé. La bouleversante chorégraphie de bronze n'existerait pas sans ce bourgeois du dix-neuvième siècle qui, devinant le génie du sculpteur, l'obligea à aller au bout de lui-même et imposa son oeuvre en dépit du goût académique et des controverses idéologiques. Sa femme Léontine et lui sont les héros inattendus de cette histoire, roman de la naissance d'une amitié et de la création du chef-d'oeuvre qui révolutionna la sculpture.
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Le domaine de Sorristown, en Irlande, pourrait être un paradis sur terre : les hommes y sont beaux, les femmes charmantes et vertueuses.
Le temps s'écoule en douceur entre les parties de chasse, les conversations piquantes et les cocktails autour de la cheminée. Depuis onze générations, les Sorrier habitent Sorristown. Autrefois, les mâles de la lignée étaient militaires ; aujourd'hui, ils sont oisifs et heureux. Roguey et Jer Sorrier ont une soeur : Maeve. Une fille douce, noble, épatante. Deux frères et une soeur qui sont un exemple d'entente familiale et s'aiment comme on ne peut que s'aimer quand on est irlandais, propriétaire terrien et amateur de thé.
Un événement se prépare : Maeve doit épouser le Major Rowlant Arthur Fountain, l'homme le plus populaire du comté de Westcommon. Quelle fête ! " Où donc les romancières britanniques apprennent-elles l'art de la cruauté sournoise ? " Madame Figaro. Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff.
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Napoléon vu par Abel Gance (1927) est l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma, un chef-d'oeuvre de sa période muette et un constant objet de fascination. Il a donné lieu à de multiples versions et restaurations. Depuis les rares projections réservées aux professionnels en mai 1927, la légendaire «Grande Version» de 7 heures voulue par Gance restait invisible, disparue semblait-il à jamais, jusqu'à ce que la Cinémathèque française s'attelle à sa résurrection en 2012. Reconstruit et restauré sous la direction de Georges Mourier, après expertise et comparaison de tous les éléments disponibles à travers le monde, doté d'une nouvelle partition imaginée par Simon Cloquet-Lafollye, le Napoléon de Gance retrouve enfin son souffle épique et ses innombrables prouesses expérimentales.
Cet ouvrage collectif et richement illustré retrace l'aventure d'un film et son histoire, malheureuse et mouvementée, à travers un siècle de cinéma. Il est avant tout un hommage à un visionnaire qui voulait réinventer le cinéma, le grand art de son temps : Abel Gance. -
François Bizot, membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971.
Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l'un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd'hui jugé pour crimes contre l'humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l'interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises.
Il est le témoin privilégié d'une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention, décrit une révolution méconnue, démonte les mécanismes de l'épouvante et fait tomber le masque du bourreau monstre. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l'auteur nous fait pénétrer au coeur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui - dans les forêts du Cambodge comme ailleurs - habitent l'homme depuis toujours.
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Texte atypique de la Bible hébraïque, rédigé dans le courant du V? siècle avant J.-C., le livre de Jonas met en scène le destin d'un prophète juif jaloux de l'amour de Dieu, avalé par un grand poisson après avoir refusé de prêcher le salut aux païens de Ninive, et dégluti sur le rivage trois jours plus tard. La critique anti-biblique l'a jugé invraisemblable. Il a cependant été une source d'inspiration inépuisable en peinture, en littérature et dans les autres arts. Pour Jacques Ellul, ce livre est porteur d'un enseignement sur la liberté de l'homme face au commandement divin. Et il prend tout son sens en rendant compte de l'infinie tendresse du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour ses créatures, un Dieu qui parle à l'homme, ce que ne font pas les dieux lointains et frivoles des tragédies grecques composées à la même époque. Par là, il annonce le salut apporté à l'humanité tout entière par Jésus, Jonas accompli.
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Deux remords de Claude Monet
Michel Bernard
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 4 Janvier 2018
- 9782710385264
« Lorsque Claude Monet, quelques mois avant sa disparition, confirma à l'État le don des Nymphéas, pour qu'ils soient installés à l'Orangerie selon ses indications, il y mit une ultime condition : l'achat un tableau peint soixante ans auparavant, Femmes au jardin, pour qu'il soit exposé au Louvre. À cette exigence et au choix de ce tableau, il ne donna aucun motif. Deux remords de Claude Monet raconte l'histoire d'amour et de mort qui, du flanc méditerranéen des Cévennes au bord de la Manche, de Londres aux Pays-Bas, de l'Île-de-France à la Normandie, entre le siège de Paris en 1870 et la tragédie de la Grande Guerre, hanta le peintre jusqu'au bout. » Michel Bernard.
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Politique de Dieu, politiques de l'homme
Jacques Ellul
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Février 2024
- 9791037113603
Comment réconcilier la liberté de l'homme et la toute-puissance de Dieu ? La réponse de Jacques Ellul à cette question, bien que fondée sur les événements relatés dans le second livre des Rois, trouve tout son sens dans les problématiques actuelles et la religion aujourd'hui. Il émerge de ces réflexions un éloquent témoignage de «cet immense amour de Dieu qui non seulement crée et sauve mais veut bien, dans son incompréhensible humilité, associer l'homme à son oeuvre».
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Dans l'Espagne des souverains très-catholiques Ferdinand et Isabelle, deux jeunes gens, qui dissimulent leur amour dans un couvent à l'abri de la jalousie du roi, délivrent par hasard un moine emmuré vivant. Torquemada peut ainsi obtenir du pape la charge de Grand Inquisiteur et réaliser son projet halluciné d'une destruction des juifs de la Péninsule par le feu, le sang et l'expulsion. Les amants se trouveront finalement enveloppés dans les pans de ce cauchemar. Avec cette grande pièce en vers, jamais jouée, où l'amour, la politique et la métaphysique fusionnent jusqu'à l'incandescence, Victor Hugo compose en 1869, vingt-trois ans après la chute des Burgraves, le dernier chef-d'oeuvre du drame romantique, et le plus méconnu. En mobilisant la puissance de son verbe magique contre l'Inquisition et contre les bûchers passés ou à venir dont le flamboiement encercle les scènes de l'Histoire, le poète rejoint notre modernité de toute l'angoisse de sa prescience, où se découpe la silhouette monstrueuse de Torquemada, bourreau par charité, brasier fait homme, Tour infernale.
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L'effondrement des utopies et des totalitarismes, le bilan terrifiant des messianismes terrestres, le règne inhumain de la technique et du marché marquent-ils la fin de toute espérance ? Non, répond Jacques Ellul dans ce livre prophétique qu'il considérait comme le plus crucial de ses écrits. Au contraire, sans l'espérance, l'évidence du Mal radical pousserait l'humanité au suicide, le quotidien deviendrait une machinerie intolérable, et notre condition tragique tournerait à une condamnation sans retour. Car seule l'espérance permet à l'homme de s'affranchir du mensonge, de s'arracher à ses déterminismes désespérants, de soulever l'histoire. Or, l'erreur fondamentale du XX? siècle aura été de vouloir la séculariser, d'en éradiquer la verticalité, d'ignorer que l'espérance ne trouve source et sens qu'en la transcendance. Généalogie critique du siècle écoulé, de ses rêves et de ses cauchemars, ce livre est d'abord un grand traité, vivant, de morale active, appelant au «courage du réel».
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« Dans La Mort de près, l'écrivain convoque à sa table de travaille lieutenant de 14, tel qu'il était, dans sa vareuse tachée de sang et de boue, sentant le cadavre et la chimie. Le jeune officier n'a plus peur, il ne souffre plus, ses larmes sont taries. Il parle calmement, posément, libéré du feu des souvenirs qui brûlait les pages de Ceux de 14. Il raconte de nouveau quelques moments de sa guerre, comment il a rencontré la mort et ce qu'il en a vu. Tout est clair. On y comprend ainsi, mieux que dans le récit haletant d'autrefois, le déroulement d'un combat d'infanterie au début de la Première Guerre mondiale. [ ... ] Ce petit livre bouleversant est l'un des plus réconfortants jamais écrits. » Extrait de la préface de Michel Bernard.