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C'est dans le courant des réformes sociétales et culturelles qui ont suivi la fin de l'isolationnisme du Japon que le poète Masaoka Shiki a commencé à rénover le haïku, provoquant une scission au sein des haïjins. Les adeptes du renouveau ont cherché différentes voies, parmi lesquelles a émergé le haïku de forme libre, réfractaire au rythme traditionnel de dix-sept mores. Ozaki Hôsai (1885-1926) est considéré comme un génie du genre. Après des études de droit à l'université de Tokyo, il travaille dans une compagnie d'assurances jusqu'à ce que l'ivresse et la poésie prennent une place trop importante dans sa vie. Il devient moine laïc et séjourne dans différents temples avant de se retirer sur l'île de Shôdoshima, dans la mer intérieure de Seto, où il finira ses jours. La présente édition de sept cents haïkus s'efforce de retracer son parcours poétique.
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Au milieu des années cinquante, nombreux sont les écrivains de la Beat Generation à s'intéresser au bouddhisme et à se tourner vers le haïku, dont la forme épurée fait écho à leur quête de spiritualité. Si Jack Kerouac n'est pas le premier à expérimenter cette tradition poétique, il est selon Allen Ginsberg «le seul maître du haïku». Adaptant ces poèmes japonais de trois vers à la langue et à la culture américaines, il en vient à redéfinir le genre, qui l'accompagnera toute sa vie.
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on ne traduit bien que son proche, paraît-il.
traduisant shakespeare, je pars à la rencontre de quelqu'un qui me ressemble assez pour me rester accessible. à l'évidence, ce que nous avons de voisin c'est notre expérience du monde en tant qu'homme, du vers et de la forme en tant que poète. entretenir ce voisinage n'est pas une communauté certes, mais peut-être du bois pour en faire. b.d.
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La divine comédie Tome 1 : l'enfer
Dante Alighieri
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Avril 2021
- 9791037108364
«Offrir un vrai poème dont la marche n'est en rien entravée» : telle est l'ambition de cette nouvelle traduction de L'Enfer. Afin de rendre au plus près le rythme de l'oeuvre de Dante, William Cliff a pris le parti de suivre le «chiffre» du décasyllabe original. Sur le fond, il n'a pas hésité à supprimer des noms et des références qu'il jugeait inutiles ou fastidieux. Loin de trahir le poète florentin, le poète belge l'accompagne. La richesse de sa traduction tient à cela : il se glisse sur ses pas, telle une ombre, dans les cercles infernaux.
Cliff, comme Dante, est un poète en marche.
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La divine comédie Tome 2 : le purgatoire
Dante Alighieri
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 15 Avril 2021
- 9791037107848
La rencontre de William Cliff avec Dante remonte à ses années universitaires : il est encore capable de réciter les premiers vers de L'Enfer en italien, entendus en cours de philologie romane. Difficile, ensuite, de retrouver dans les traductions françaises de l'oeuvre du poète ce qu'il avait encore à l'oreille. S'y essayant lui-même, William Cliff n'est parvenu à satisfaction qu'en adoptant la contrainte du décasyllabe, et il a aujourd'hui le sentiment d'avoir donné une lecture contemporaine de La Divine Comédie : non seulement en vers réguliers, mais avec le souci constant d'une clarté évidente, afin que le lecteur comprenne, sans aucune note, le sens du texte.
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L'éclipse de lune de Davenport et autres poèmes
Jim Harrison
- Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 12 Janvier 2017
- 9782710382591
"Pour écrire un poème, vous devez d'abord fabriquer un crayon qui écrira ce que vous voulez dire. Pour le meilleur ou pour le pire, ceci est l'oeuvre d'une vie".
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"Offrir un vrai poème dont la marche n'est en rien entravée" : telle est l'ambition de cette nouvelle traduction de L'Enfer. Afin de rendre au plus près le rythme de l'oeuvre de Dante, William Cliff a pris le parti de suivre le "chiffre" du décasyllabe original. Sur le fond, il n'a pas hésité à supprimer des noms et des références qu'il jugeait inutiles ou fastidieux. Loin de trahir le poète florentin, le poète belge l'accompagne.
La richesse de sa traduction tient à cela : il se glisse sur ses pas, telle une ombre, dans les cercles infernaux. Cliff, comme Dante, est un poète en marche.
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Au beau milieu de la frénésie des années cinquante, Jack Kerouac, à l'instar de beaucoup d'écrivains américains des générations précédentes, choisit l'errance, solution idéale pour un écrivain qui voulait retrouver l'Amérique mythique et l'homme dans sa pureté originelle. C'est dans l'étude du bouddhisme que naîtra son engouement pour la forme poétique épurée du haïku. Comme la graine qui contient l'arbre en germe, ces courts poèmes de trois vers seront autant de moments d'épiphanie ponctuant la difficile voie vers la sagesse. Kerouac apprend en pratiquant le haïku que la nature, bien que précaire et éphémère, n'en est pas moins principe de changement et de diversité. Tout naît, puis tout meurt pour renaître à nouveau. La souffrance et la mort sont là simplement, intrinsèquement, inscrites dans la vie même. À travers l'expérience spirituelle du haïku, Kerouac les dédramatise, les voit comme elles sont, loin de toute considération affective et intellectuelle, loin de tout dualisme.
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«Le premier recueil de Hannah Sullivan déroute autant qu'il séduit.Par le brio de rythmes infatigables, le tintement à la rime d'appariements cocasses, la force narrative de ce qu'il faut bien appeler un récit; par l'émouvante beauté dont elle pare les gestes d'un quotidien banal, universel, en quête paisible de sens et d'unité. Droite sans raideur, assurée sans ostentation, cette poésie avance sur le fil tendu par Sullivan entre le pur plaisir de l'oreille (rimes virtuoses, halètements splendides) et la frustration que fait naître la dispersion de toute vie, avec ses tragiques aléas et ses fantomatiques familiers.Ainsi funambule Sullivan, lucide mais stoïque, entre jouissance etdésir.»Patrick Hersant (extrait de la préface)
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Si vous me demandiez : y a-t-il en Europe une rue, et où, et laquelle, est cette rue ultime je répondrais : l'antique voie romaine à Paris, sur la rive gauche du fleuve, la longue, longue rue du Cherche-Midi, rue de mes pensées et de mes réflexions, de ma curiosité jamais tout à fait comblée, de prémonitions bizarrement biseautées, de souvenirs.