Filtrer
CHRISTINE LE BoeUF
-
Tout ce que j'aimais
Siri Hustvedt
- Actes Sud
- Romans, Nouvelles, Recits
- 31 Décembre 2002
- 9782742741151
Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque, ils ont fait de l'art et de la création le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies , de la disparition tragique du fils unique de l'un des couples au dérapage dans le milieu des toxicomanes du fils de l'autre, bientôt impliqué dans un meurtre épouvantable.
-
Un été sans les hommes
Siri Hustvedt
- Actes Sud
- Litterature Anglo-americaine
- 1 Mai 2011
- 9782742797226
Lorsque, après trente ans de mariage, Boris prononce le tant redouté mot pause, Mia, poétesse en mal de reconnaissance, bascule dans la folie, le temps d'une fulgurante «bouffée délirante» qui lui vaut un torpide séjour en hôpital psychiatrique.
Car cette pause recouvre une réalité douloureuse : elle s'incarne en la personne d'une jeune et fraîche neuroscientifique à la poitrine éloquente, collègue de Boris devenue sa maîtresse. Privée de la maîtrise des événements puisqu'elle subit l'infidélité de son mari et sa volonté de «faire une pause», le coeur à vif, d'autant plus accablée que l'harmonie et l'amour avaient toujours régné dans leur couple, et incapable de rester un instant de plus dans un appartement imprégné de leur vie à deux, Mia quitte New York pour aller passer l'été dans son village natal du Minnesota profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la mort du père.
Mia rejoint donc Bonden comme on part en convalescence. Cette coupure est l'occasion pour elle, au-delà du simple fait de s'éloigner de l'épicentre du tremblement de terre qui a ravagé sa vie, de se retrouver avec elle-même, de prendre le temps de la réflexion et, chose inattendue, d'aller de découverte en découverte. Ainsi fait-elle la connaissance de sa voisine, Lola, jeune mère de deux enfants fréquemment délaissée par un mari colérique et pour le moins instable, et lie avec elle une amitié sincère, née d'une solidarité féminine tacite et qui représente pour toutes deux autant d'occasions de dépasser leur peine, de rire et de se libérer.
Un deuxième cercle féminin se dessine autour de Mia et des sept adolescentes inscrites à l'atelier de poésie qu'elle a accepté d'animer pendant l'été. Au fil des séances, ces jeunes filles, peu coutumières de l'exercice poétique et davantage préoccupées par les garçons, à l'heure des premiers émois amoureux, se mettent à jouer le jeu des mots et se livrent peu à peu, laissant entrevoir les classiques questionnements, conflits et rivalités de l'adolescence.
Emue par ce qui ressemble fort à une persécution de l'une des filles du groupe par les six autres, Mia va tenter une forme de médiation par l'écrit, autour d'un jeu de rôles et d'écriture qui mènera chacune à repenser son attitude, sa place, et à s'interroger sur l'identité et l'altérité. A l'autre bout du fil de l'existence, Mia gravite dans la sphère du pétillant quintette d'octogénaires qui a pris ses quartiers à la maison de retraite de Bonden et dont fait bien entendu partie sa mère.
Bien que menacées, comme toute personne âgée qui se respecte, par les chutes et l'Alzheimer, ces joyeuses veuves ont en commun une force de caractère qui les démarque des autres. Elles ont un regard différent sur la vie, elles sont libres, rayonnantes, savourent chaque instant et ont appris à vivre heureuses sans leur mari. Mia se régale de leurs histoires, resserre les liens avec sa mère et devient la confidente de la plus espiègle des cinq, Abigail, qui ira jusqu'à lui confier ses plus grands secrets.
A un tournant de son existence, à la croisée des chemins, en observatrice attentive de tous les âges de la vie, Mia, nourrie de poésie et de philosophie, interroge son parcours de femme, pose un regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé et se livre à une véritable introspection. Grâce à cette parenthèse féminine et féministe, Mia s'ouvre à une nouvelle vision des choses et se découvre. Un moment d'intimité avec ces femmes, articulé autour d'une réflexion dont l'érudition nourrit le plaisir que prendront toutes les générations à la lecture de ce roman solaire.
-
Dialogue à plusieurs niveaux de narration entre une jeune femme en quête de sa vocation à New York à la fin des années 70 et l'écrivain chevronné qu'elle est devenue quarante ans plus tard, ce "portrait de l'artiste en jeune femme", septième roman de Siri Hustvedt, rassemble et magnifie les thèmes qui ont fait la renommée internationale de l'auteur : le temps comme étrangeté, la violence et la cruauté du patriarcat, la capacité de l'imaginaire à recréer le présent, voire à le guérir.
-
L'homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l'évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d'une unique fenêtre n'ouvrant que sur un nouveau mur et d'une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des «visiteurs» vont la franchir. Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo. Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du «Mr Blank» et lui parle de comprimés, d'un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d'amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les «visiteurs» qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu'entre deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu'il cherche dans le manuscrit l'hypothèse d'une explication, une caméra et un micro enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où il subit son ultime et interminable épreuve.
Après l'immense succès rencontré par Brooklyn Follies, Paul Auster s'engage dans une exploration radicale du territoire métaphysique où son oeuvre s'enracine depuis son entrée en écriture et livre un roman aux confins du fantastique qui, tout en mettant en scène la relation du romancier à ses personnages, entre en résonance avec les interrogations les plus profondes de l'Amérique contemporaine quant à ses responsabilités face à l'Histoire. Au sommet de son art et de sa notoriété, un écrivain accepte ici de se réinventer pour questionner les labyrinthes du langage et affronter les exigences de la fiction dans son essence même.
-
New York, 1967 : Adam Walker, jeune aspirant-poète, rencontre un énigmatique mécène français, Rudolf Born, et sa sulfureuse maîtresse. Sans ambages introduit dans l'intimité du couple, l'idéaliste jeune homme se voit proposer une association susceptible de placer la littérature au centre de son existence.
Mais une nuit criminelle va quelque temps plus tard sceller, de New York à Paris, l'étrange communauté de destins qui s'est ainsi formée... Tel est le prologue de l'intrigue nouée par le récit d'Adam Walker dont, quarante ans plus tard, un jour de 2007, son ancien condisciple à l'université, le célèbre romancier Jim Freeman, reçoit le surprenant manuscrit, en même temps qu'il apprend que son vieil ami est en train de se mourir d'un cancer en Californie. Très affaibli, dans l'incapacité d'achever lui-même la rédaction de la mystérieuse confession qu'il a entamée, Adam prie son ami d'accepter de mettre en forme à sa place les notes fragmentaires qu'il a rassemblées pour la suite. Jim se fait alors le scribe du deuxième chapitre du récit : désormais installé à Paris, le jeune Adam Walker retrouve sur son chemin l'inquiétant Rudolf Born, lequel semble s'employer à prendre dans ses filets une femme aux prises avec une situation difficile et sa fille, Cécile, fervente étudiante en lettres et passionnée de poésie...
Ayant renoué avec la soeur d'Adam après sa mort, Freeman est amené à s'interroger sur la véracité du récit auquel il a contribué. De passage à Paris où l'a conduit la publication en France de son dernier roman, il retrouve la détentrice d'un possible épilogue en la personne de Cécile, à présent quinquagénaire, et que Born a récemment reçue pour une ultime conversation dans le nid d'aigle où il s'est retiré, sur une petite île des Caraïbes...
-
Un monde flamboyant
Siri Hustvedt
- Actes Sud
- Romans, Nouvelles, Recits
- 3 Septembre 2014
- 9782330034979
Après sa disparition, une artiste plasticienne, Harriet Burden (dite «Harry»), méconnue de son vivant, fait l'objet d'une «enquête» menée par un professeur d'esthétique auprès de tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont côtoyée de son vivant.
-
Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill, critique littéraire à la retraite, trouve refuge contre les inquiétudes des temps présents et le poids des souvenirs qui l'assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant une nuit l'histoire d'un monde parallèle où le 11 septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie, « ici et maintenant », à une impitoyable guerre civile.
Mais imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer comme pour se lire et se dire l'une l'autre, et pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l'Histoire. En plaçant ici la guerre à l'origine d'une perturbation capable d'inventer la « catastrophe » d'une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l'infatigable et fécond questionnement qu'il poursuit quant à l'étrangeté des chemins qu'emprunte, pour advenir, l'invention romanesque.
-
L'oreille de Van Gogh ; Rapport d'enquête
Bernadette Murphy
- Actes Sud
- Archives Privees
- 11 Octobre 2017
- 9782330084615
Au cours de la nuit du 23 décembre 1888, à Arles, Vincent Van Gogh se tranche l'oreille. Pendant plus de cent-vingt ans, les raisons de son geste et la nature exacte de l'automutilation diviseront biographes et historiens et nourriront les rumeurs les plus folles. Pour tenter d'éclaircir ce mystère, Bernadette Murphy va, sept ans durant, arpenter les musées, multiplier les interviews et aller voir là où personne n'avait jamais songé à chercher, exhumant des archives inédites. «L'Oreille de Van Gogh» est le récit de ses années de recherches, du sud de la France à la Californie : un livre-enquête passionnant, au suspens digne d'un thriller, et enrichi d'une cinquantaine d'illustrations en quadri et N&B.
-
La femme qui tremble ; une histoire de mes nerfs
Siri Hustvedt
- Actes Sud
- 2 Octobre 2010
- 9782742792405
Violemment secouée, à l'occasion d'une évocation en public de son père récemment disparu, par un tremblement irrépressible accompagné d'une expérience de dissociation, Siri Hustvedt décide, pour comprendre enfin la nature d'un phénomène qu'elle rapproche d'autres états-limites qu'elle a également connus, de prendre la mesure la plus exacte possible de la véritable nature des "gouffres" invisibles qui, hantant, fragilisant et formatant nos existences, sont tapis sous la vie ordinaire, afin d'affronter les mystères du moi.
De la neurobiologie à la psychiatrie et à la littérature, une approche, aussi ambitieuse que personnelle, de l'histoire des pathologies mentales au fil d'une réflexion rigoureuse et lucide qui, transcendant la cartographie académique de la souffrance et de l'angoisse, aborde sans détour les rapports de la maladie avec le geste créateur.
-
De retour à New York après l'enterrement de leur père, dans le Minnesota, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, et sa soeur, Inga, veuve dévastée et récente d'un écrivain célèbre, découvrent la lettre qu'une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, dans une Amérique toujours traumatisée par les événements du 11 Septembre survenus quatre ans plus tôt, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être.
Conjuguant la mémoire de l'immigration et le thème du secret de famille, et affrontant, entre ombre et lumière, les ambiguïtés de toute transmission, et la difficulté pour tout individu de réinventer sa vie, Siri Hustvedt écrit ici le roman compassionnel de l'inconscient d'une Amérique déchirée entre l'apparente infaillibilité de ses mythologies fondatrices et la profondeur des désarrois qui l'habitent aujourd'hui.
-
Dans son livre le plus personnel à ce jour, Alberto Manguel raconte comment il a assouvi sa propre curiosité par le commerce incessant qu'il a entretenu sa vie durant avec les livres grâce auxquels ils s'est frayé un chemin dans l'énigme et la complexité du monde. Et réaffirme les vertus du pacte que curiosité et lecture ne cessent de reconduire au bénéfice des plus féconds accomplissements que nous réserve notre imaginaire.
-
Un écrivain. Martin Frost, profite de l'absence des Restau, un couple d'amis partis en voyage en Inde, pour s'installer dans la maison que ceux-ci lui ont prêtée afin qu'il puisse y jouir d'un peu de repos et de concentration, loin du rythme épuisant de la vie new-yorkaise. A peine arrivé dans cette maison isolée au milieu des bois, il découvre qu'il n'y est pas seul : une mystérieuse jeune femme, Claire, qui prétend être la nièce de Diane Restau, y a également pris ses quartiers... Elle se révélera être la "muse", étrange, de Martin... Dans ce lieu, où règne une atmosphère d'un autre monde et qui semble exister en dehors du temps. interviendront également un plombier réparateur de chaudières, le bizarre et fantasque Fortunato, ainsi qu'une étrange jeune femme dotée une voix exceptionnelle... Représentation de la création artistique dans tous ses états, ce scénario de Paul Auster met en scène la constante interrogation de l'écrivain face à l'ambivalence de la vie, cette expérience tout à la fois tragique et comique, absurde et profondément chargée de sens. Paul Auster, dont on connaît l'intérêt pour le cinéma depuis Smoke et Lulu on the Bridge, est à la fois l'auteur et le réalisateur de ce film produit par Paulo Branco et tourné au Portugal.
-
Les mirages de la certitude ; essai sur la problématique corps/esprit
Siri Hustvedt
- Actes Sud
- 1 Juillet 2021
- 9782330092610
«Les Mirages de la certitude» revisite la manière dont l'antique question (jamais résolue) du rapport du corps et de l'esprit a informé la pensée contemporaine, et ce souvent pour la déformer, voire la brouiller, dans les domaines des neuro-sciences, de la psychiatrie, de la génétique, de l'intelligence artificielle ou de la psychologie évolutionniste.
-
«Pourquoi cherchons-nous des défi nitions d'identités par les mots et quel est, dans une telle quête, le rôle du conteur d'histoires ? Comment le langage peut-il déterminer, limiter et accroître notre imagination du monde ? Comment les histoires que nous racontons nous aident-elles dans notre perception de nous-mêmes et des autres ? De telles histoires peuvent-elles prêter à une société entière une identité, vraie ou fausse ? Et, en conclusion, est-il possible que des histoires nous transforment, nous et le monde dans lequel nous vivons ?» ALBERTO MANGUEL (extrait de l'introduction) Dans cette série de conférences prononcées en 2007 à Toronto dans le cadre des Massey Lectures, tribune annuellement offerte à des penseurs contemporains pour traiter des grandes questions de notre temps, Alberto Manguel, dressant de fascinants parallèles en tre les réalités individuelles et politiques du monde actuel et celles que, de tout temps, ont pris en charge le mythe, la légende et le récit, propose de prêter attention, plutôt qu'au discours d'autorités préten du ment «compétentes», à ce qu'ont à nous dire, sur la ma nière de bâtir une société, les visionnaires - poètes, romanciers, essayistes ou cinéastes - dont les oeuvres, parce qu'elles acceptent d'assumer l'hu main dans toute sa complexité, montrent la voie de l'ouverture sur la quelle peut se fonder une com munauté plus juste et plus durable.
-
Dans ces essais écrits entre 2006 et 2011, la célèbre romancière Siri Hustvedt, après avoir pris pour sujet d'étude le matériau autobiographique («Vivre»), examine les complexes fonctionnements de l'esprit, de la mémoire, des émotions et de l'imaginaire chez l'être humain («Penser») et explicite le rapport qui est le sien à la création visuelle dans tous ses états («Regarder»).
Authentique somme intellectuelle retraçant le parcours de son auteur, l'ouvrage pose des questions essentielles quant à la manière dont tout individu se constitue en tant que tel, élabore, à travers la pensée, la mémoire, le langage, son problématique «être-au-monde» et interagit avec autrui.
Dans le souci de réinventer le dialogue trop souvent malaisé entre les «humanités» et les sciences, Siri Hustvedt convoque de multiples disciplines - de la psychologie aux neurosciences en passant par la philosophie, l'art et la littérature - pour en tenter l'ambitieuse synthèse, et ce faisant, dévoile les arcanes de sa vocation et de sa pratique d'écrivain.
-
Je remballe ma bibliothèque ; une élégie et quelques digressions
Alberto Manguel
- Actes Sud
- Essais Litteraires
- 10 Octobre 2018
- 9782330113650
Dans le dessein de dépasser, pour cicatriser une très profonde blessure, la douloureuse expérience qui fut la sienne lorsqu'il lui fallut, en 2016, pour d'absurdes raisons administratives, quitter la France, où il vivait depuis quinze ans, et remballer sa bibliothèque constituée des 35 000 volumes qui furent les compagnons de son existence et qu'il s'était, toute sa vie, employé à amasser patiemment, ardemment et amoureusement, Alberto Manguel propose ici un voyage émotionnel où il re-parcourt son histoire personnelle, revisite les pays où il a résidé, et évoque ses nombreux déménagements, lesquels furent toujours liés à la recherche d'un endroit où enfin héberger ses livres, sans lesquels il lui est impossible de travailler... et sans doute même de vivre.
-
Lorsque sa mère l'appelle un soir de l'autre bout des États-Unis, Amina comprend que quelque chose ne va pas : depuis trois jours et trois nuits, son père, un neurochirurgien reconnu, est assis sur le porche de leur maison et parle sans discontinuer. Il parle à sa mère, à son frère, à son neveu, à tous ses proches restés en Inde et aujourd'hui disparus. Tout le monde le croit devenu fou, jusqu'à ce qu'une photo prise par Amina dans le cadre d'un cours de photographie qu'elle suit à l'université, dont le thème est la solitude, fasse apparaître, derrière son père qui parle à la nuit, l'ombre bienveillante d'une petite vieille femme en sari. Le spectre de sa grand-mère... Un roman émouvant et drôle sur les fantômes qui nous habitent.
-
L'histoire de ma machine a ecrire
Paul Auster, Sam Messer
- Actes Sud
- Romans, Nouvelles, Recits
- 4 Novembre 2003
- 9782742742455
Il est question ici d'amitiés.
Entre un écrivain et un peintre. entre un écrivain et sa machine à écrire. entre un peintre et l'obsession que lui inspire la machine à écrire de l'écrivain. il est question aussi d'une collaboration : entre l'histoire, racontée par paul auster, de sa machine à écrire âgée de plus de vingt-cinq ans et l'intervention bienvenue quoique parfois déconcertante de sam messer dans cette histoire. l'olympia de paul auster a été l'agent de transmission de tous les romans, récits et autres écrits qu'il a produits depuis les années soixante-dix, une oeuvre qui, dans les lettres américaines actuelles, est l'une des plus variées, des plus créatives et des mieux accueillies par la critique.
Musclés et obsessionnels, les dessins et peintures que sam messer a réalisés tant de l'écrivain que de sa machine ont, comme l'écrit auster, "métamorphosé un objet inanimé en un être doué de personnalité et d'une présence au monde".
-
Cette suite de courts récits, articles, préfaces, réunis par Paul Auster sur le mode d'un précédent recueil intitulé Le Diable par la queue, semble d'abord un reflet de son univers romanesque. Mais peu à peu, après l'évocation de l'enfance, du hasard, de l'amitié, de la littérature et de la poésie, la fiction et la mémoire s'éloignent et ce livre prend l'aspect d'une chronique d'inquiétude : les mots d'un romancier que les terribles événements du 11 septembre auraient ramené vers les angoisses du passé.
Paul Auster, qui fut considéré par la critique comme le plus français des écrivains américains, dit ici son appartenance, ses utopies, ses réticences face à la politique de G. W. Bush, mais aussi sa confiance et son respect pour l'humanité.
-
Le voyageur & la tour ; le lecteur comme métaphore
Alberto Manguel
- Actes Sud
- 28 Septembre 2013
- 9782330024437
De l'Europe humaniste de la Renaissance à la Chine de la Révolution culturelle, en passant par l'époque des utopies communautaires des XVIIIe et XIXe siècles, Alberto Manguel propose une méditation plus que jamais nécessaire sur la notion de citoyen-lecteur et l'importance de la lecture en tant qu'indispensable instrument de déchiffrement d'un monde chaotique et toujours plus "inédit".
-
Dialogue entre l'écrivain Siri Hustvedt recréant la figure de Sindbad le Marin au fil d'une inventive variation sur ses légendaires voyages et l'Orient puissamment sensible que révèle l'objectif magique du grand photographe iranien, Reza, Au pays des mille et une nuits invite à tracer à l'infini de nouvelles routes pour nos rêves.
-
Nouvel éloge de la folie ; essais édits et inédits
Alberto Manguel
- Actes Sud
- 19 Novembre 2011
- 9782330001599
Né "animal-lecteur" avide de découvrir un récit en toute chose (paysages, cieux, visages, images ou mots), l'homme, confronté au monde changeant et inintelligible qu'habite son espèce, ne cesse de chercher à lui conférer une impossible cohérence. Mais, de même qu'"on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve", l'expérience de l'authentique lecture est toujours celle d'une folle métamorphose : celle d'un moi qui mute sous l'effet d'un texte qui n'est qu'apparemment "fixé" sur une page. Accepter de courir le risque de se perdre à ce jeu reste pourtant le meilleur moyen de devenir plus sage.
-
Ali Sikandar, étudiant pakistanais, travaille comme reporter pour une chaîne de télévision privée. Lorsqu'on lui demande de couvrir le retour de Benazir Bhutto au Pakistan avant l'attentat-suicide qui lui coûtera la vie en décembre 2007, le regard critique que le jeune homme porte sur son pays change. Ce roman est une ode au Sindh, région du Pakistan dont Bina Shah retrace l'histoire, faisant subtilement entrer en résonance présent et passé.
-
L'histoire commence comme une des histoires que tu nous racontes, tusitala.
Elle commence par l'arrivée d'un homme sur une île. l'homme apporte beaucoup de choses de chez lui - son lit, sa table, ses livres, sa femme - et il commence à se construire une maison. mais les choses qu'il a apportées de chez lui ne sont pas bonnes pour l'île, ou peut-être que l'île n'aime pas ces choses. a. m.