« Dans ses accès de rage, Croc-Blanc devenait plus fou encore que son maître. Auparavant, il n'était que l'ennemi des siens ; à présent, plus féroce que jamais, il était celui de tout ce qui l'entourait. » Croc-Blanc est un chien-loup né sauvage. Capturé par un Indien, il découvre la soumission à l'homme. Mais au fond de lui, Croc-Blanc reste indomptable et fier, solitaire et cruel. Avant de rencontrer enfin un homme, capable de l'apprivoiser et de l'aimer.
Martin Eden, le plus autobiographique des romans de Jack London, est le récit d'un écrivain né dans les bas-fonds, homme de rien basculé dans la bourgeoisie qui croit tenir sa revanche sur la vie... C'est aussi la rencontre d'un homme et d'une femme ; l'occasion enfin de découvrir le vrai visage de Jack London, une personnalité rare à la source de notre modernité. Son oeuvre, dont Martin Eden est le point d'orgue, a fasciné des millions de lecteurs.
Denis Podalydès nous offre une lecture vibrante et délicate, inoubliable.
Choisir de mourir pour prendre la mort de vitesse, décider de se transformer en créature-éprouvette dans l'attente de jours meilleurs afin de revenir au monde en être humain augmenté, telle est l'offre de "Zero K", un centre de recherches secret. Son principal actionnaire, le richissime Ross Lockhart, décide de faire appel à ses services pour son épouse, atteinte d'une maladie incurable, et convoque son fils unique pour assister à la fin programmée de la jeune femme consentante. Un roman d'une puissance et d'une portée rares, tant sur le plan littéraire que philosophique.
Imaginez que le livre que vous tenez entre les mains soit l'un de ces vieux romans avec une reliure en cuir marron tout usé. Il raconterait le genre d'histoires qu'on lisait autrefois, pleines de larmes et de bons sentiments. On y croiserait des orphelins forcément valeureux, un bébé abandonné sur les marches d'un perron ou encore une nourrice au coeur sec... Tous ces personnages sont dans ce roman. Mais vous découvrirez vite que les enfants Willoughby ne sont pas vraiment orphelins. Vous apprendrez que le millionnaire solitaire est aussi un confiseur au grand coeur et la nounou une spécialiste des cookies et de la sculpture antique, ce qui les rend bien plus sympathiques. Il vous reste maintenant à deviner si, comme toutes les histoires d'autrefois, celle-ci se terminera bien...
Braiden Chaney n'a plus ni jambes ni bras. Walter James, lui, n'a plus de visage. Ils les ont tous deux perdus au Viêt-Nam. L'un est noir, l'autre est blanc. Vingt-deux ans plus tard, ils se retrouvent dans la même chambre d'un hôpital pour vétérans du Mississippi. Au fil d'une très longue nuit, ils se racontent ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus, ce qu'ils pourraient devenir et, surtout, ce qu'ils attendent l'un de l'autre. En une nuit, tout est dit sur la guerre - seul lien entre ces deux hommes que tout oppose - et ce qu'elle fait subir aux soldats. En une nuit, tout est dit sur la souffrance, la mort et la compassion.
Bobby, un adolescent noir du South Bronx, est fiancé à Maria, une jeune fille d´origine hispanique. Un jour, une bande de loubards défigure Maria en lui lançant un jet d´acide. Maria est soignée à l´hôpital tandis que Bobby, lui, est recueilli par un mystérieux clochard, Moische. Le Saule, c'est l'histoire d'une guérison lente et hasardeuse, celle de Bobby dont les blessures sont surtout ntérieures.
Will marche dans Clapham Road. Il doit absolument se procurer sa dose quotidienne d'héroïne avant d'aller travailler. Et il n'a que 57 pence en poche. Nous sommes à Londres, le 6 mai 1986.
Ainsi commence cet extraordinaire récit autobiographique, qui relate cinq moments clés de la vie de son auteur. Car Will, c'est Will Self, éternel enfant terrible d'une littérature britannique qu'il ne cesse de perturber depuis son premier roman, Vice-Versa, jusqu'à sa trilogie «?moderniste?», Parapluie, Requin, Phone.
Qu'est-ce qui pousse cet écrivain, l'un des plus doués de sa génération, à revisiter sa jeunesse?? La nostalgie?? Certainement pas. La honte d'avoir été un junky?? C'est peu probable. À l'instar de Joyce écrivant l'admirable Portrait de l'artiste en jeune homme, Will Self revient à la source même de son oeuvre : la crise existentielle d'où jailliront plus tard des romans pleins d'une énergie sauvage.
Brillant, comique, émouvant, ce livre est un feu d'artifice littéraire unique en son genre.
Au lieu de se joindre à sa famille pour pleurer la mort de son neveu, George Gattling se consacre compulsivement à la capture, au dressage et à l'entraînement d'un faucon... Que dire de plus sur cette oeuvre aussi lumineuse que mystérieuse ? Que le petit monde gothique et déjanté d'Harry Crews est à nouveau rassemblé dans un petit bled du Sud et que c'est sur la mort qu'il se penche une nouvelle fois.
L'Amérique, dans un futur proche.
Les U.S.A., le Canada et le Mexique ont formé une fédération surpuissante, et la Société du Spectacle a gagné : les habitants ne vivent plus qu'à travers la télévision, les médicaments, l'ultra-consommation et le culte de l'excellence. Parmi eux, la famille Incandenza, avec les parents James et Avril et leurs trois fils - dont Hal, un tennisman surdoué promis à un brillant avenir. Mais de dangereux séparatistes québécois, en lutte contre la fédération, traquent cette famille singulière pour mettre la main sur une arme redoutable : L'Infinie Comédie, une vidéo réalisée par James Incandenza, qui suscite chez ceux qui la regardent une addiction mortelle...
Livre culte dès sa parution aux États-Unis en 1996, ce texte prophétique a fasciné ses lecteurs dans le monde entier. Considéré comme l'un des cent meilleurs romans du XXe siècle, L'Infinie Comédie est enfin publié en France.
Au réveil d'une soirée de débauche, Simon Dykes croit devenir fou. Sa compagne, Sarah, s'est transformée en chimpanzé. Et le reste de l'humanité avec elle. Persuadé qu'il est encore un humain, Simon est immédiatement interné dans le service du Dr Busner, singe psychanalyste respecté. Ému par le désarroi de Simon et attiré par ce cas fascinant, il décide de l'aider à percer le mystère de son identité.
henry wotton est un dandy qui use et abuse de tous les plaisirs illicites : sexe, drogue, alcool, et bons mots.
dans le studio de son ami (et ex-amant) basil hallward, vidéaste très en vogue, il rencontre dorian gray, un jeune homme d'une grande beauté. il se propose de l'initier à toute une vie de débauche... dorian se laisse tenter, tout en faisant le voeu de garder la fraîcheur et l'innocence de la jeunesse. mais il y a le sida et ses ravages... dorian est le portrait de dorian gray d'oscar wilde transposé un siècle plus tard.
wilde racontait la déchéance du xixe siècle finissant, will self, lui, raconte la lente dérive du londres décadent des années 80 et 90. dans ces variations sur un mythe, il dépeint, avec le cynisme et l'humour qu'on lui connaît, une fin de siècle désormais révolue.
Il ne fait pas bon, ces derniers temps, être invité aux dîners de Sir Charles. À quelques jours d'intervalle, un pasteur, puis un psychiatre en sortent les pieds devant. Le mobile insolite de ce double crime, il faudrait avoir été invité à dîner pour le découvrir. Et quand cet invité s'appelle Hercule Poirot...
- En vacances sur une île avec femme et enfants, Tom Brodzinski décide d'arrêter de fumer. Mais son ultime mégot atterrit par inadvertance sur la tête d'un autochtone et sa bonne résolution tourne au cauchemar : Tom est accusé de tentative de meurtre. Condamné par une mystérieuse tribu, il ne peut quitter l'île. Devant cette situation kafkaïenne, Tom demeure passif. Il ignore tout du périple étrange qui l'attend, peuplé de chamanes et de rituels initiatiques.
- Né en 1961, Will Self est l'un des auteurs les plus importants de la nouvelle fiction anglaise, distingué par la prestigieuse revue littéraire Granta, et souvent comparé à Don DeLillo, Thomas Pynchon ou William Gaddis. Ses romans Vice-versa, Mon idée du plaisir, Les Grands Singes, La Théorie quantitative de la démence, Ainsi vivent les morts et Dorian sont disponibles en Points.
Un homme croise sa mère morte quelques mois plus tôt. Un ethnologue étudie une tribu d'Amazonie qui se considère elle-même comme la plus ennuyeuse du monde. Un médecin découvre un hôpital où les plus fous ne sont pas les patients. Un journaliste infiltre une secte de coursiers au sens de l'orientation démesuré... Six nouvelles loufoques, grinçantes et terriblement inquiétantes.
Matisse adore la peinture. Chaque jour, après l'école, il se rend au musée où sa mère est responsable de la sécurité pour s'entraîner à copier les chefs-d'oeuvre accrochés au mur. Un soir, en pleins préparatifs d'une exposition consacrée à Henri Matisse, le nouveau système de sécurité du musée tombe en panne. Matisse se retrouve seul dans la salle des tableaux du maître à qui il doit son prénom, sans caméras, ni gardiens. Il vient de terminer une reproduction parfaite du Portrait de Pierre Matisse. Il sait que c'est stupide et dangereux, mais il ne résiste pas et remplace le tableau original par sa copie, juste pour voir ce que ça fait d'être exposé dans un musée. Quand l'alarme se remet à fonctionner, Matisse n'a pas le temps de remettre à sa place l'original. Et maintenant, comment va-t-il faire pour échanger les tableaux ?
Shiva Mukti est un psychiatre malheureux : son mariage part à vau-l'eau, il ne s'épanouit pas dans
son travail et jalouse ses pairs. Il exècre tout particulièrement l'un d'eux, le Dr. Busner, une
célébrité. D'où sa stupéfaction le jour où celui-ci lui adresse un patient dont il souhaite lui
soumettre le cas. C'est un cadeau piégé : le patient, sous couvert de schizophrénie, souffre de
pathologies inconnues et franchement dangereuses. Le Dr. Busner espérait-il ridiculiser le Dr. Mukti
face à ce cas stupéfiant ? Shiva Mukti compte bien se venger. Il envoie à son rival le plus détraqué
de ses malades ; commence alors, entre les deux spécialistes, un potlatch de patients qui vire à
l'obsession. Bientôt, c'est une guerre ouverte qui pousse chacun dans ses retranchements les plus
fous. Entre paranoïa et délires mystiques, le réel se délite...
Salman Rushdie, Bret Easton Ellis, Orson Welles et quelques scientologues célèbres : voici les protagonistes de ces trois novellas qui revisitent les grands classiques de l'imaginaire hollywoodien, comme le film noir ou la théorie du complot. En proie à des hallucinations, leurs héros y arpentent les rues de Los Angeles afin de découvrir « qui a tué le cinéma ».
Un hommage à J.G. Ballard, qui interroge la place de chacun dans une modernité au bord du précipice.
L'homme est en train de mourir.
Il a fait et défait les puissants de ce monde. c'est un gourou de la politique avec suffisamment de cynisme pour avoir tout osé... de sa main tendue vers la nouvelle éminence grise du prince, il présente une enveloppe froissée. deux pages. sa dernière combine. la plus fantastique ! de quoi tenir le monde. nous sommes à la toute fin des années 80. il est américain. ce qu'il a inventé, toute la planète l'a vu...
Ancien enfant-star, Chase Insteadman vit sur les royalties de sa gloire passée et erre de fête en fête dans un Manhattan peuplé de célébrités. Il rencontre Perkus Tooth, ancien critique underground excentrique. Il se laisse séduire par ses monologues sur la vie, la mort, Marlon Brando, la littérature ou la théorie du complot. Les deux hommes perdent petit à petit le fil de la réalité, et New York sombre dans une inquiétante étrangeté : un mystérieux tigre rôde dans l'East Side, une odeur de chocolat plane sur la ville et un brouillard permanent efface les gratte-ciels.
Au travers de ces quatre récits l'auteur poursuit dans une verve incomparable la quête d'une identité qui ne doit rien aux autres. Obsédé par le renversement des valeurs traditionnelles, il ira jusqu'à remettre en cause le système de classification des instruments de musique.
Dans une Corée aux valeurs traditionnelles conservatrices, le narrateur, en prise avec l'obligation de s'en tirer coûte que coûte n'hésite ni à inventer ni à détourner les convenances nécessaires à vivre une vie qui ne doive rien aux autres.
Alice est une spécialiste de la physique des particules.
Dans son laboratoire, elle a réussi à capturer le Néant. Mais ce non-être, bien que dépourvu d'existence, semble doué d'une sorte de personnalité. Passionnément attirée par cette nullité, Alice provoque chez Philip, son fiancé, une intense jalousie doublée d'un sentiment d'impuissance : comment battre un rival sans défauts - puisque sans qualités ?
" Pris dans cette histoire loufoque, Philip déploie des stratagèmes dignes d'un roman de Lewis Carroll.
Un adultère drôle et excentrique. " Christophe Tison, Cosmopolitan.
" Au croisement de la S.-F. métaphysique et de Lewis Carroll, Jonathan Lethem (Bret Easton Ellis en est fan) conjugue loufoque et logique implacable. " Frédéric Beigbeder, Voici.
Emportée par un cancer, Lily Bloom fait une expérience hors du commun. Aux côtés de Phar Lap Jones, son guide dans l'au-delà, elle découvre un univers parallèle, des non-lieux strictement réservés aux trépassés et régis par la mystérieuse « morteaucratie ». Vite lassée par cette nouvelle existence, Lily décide de tout mettre en oeuvre pour rejoindre le monde des vivants...
Lionel Essrog a grandi avec ses copains à l'orphelinat de Brooklyn.
Devenu adulte, il est embauché par un " privé ", Franck Minna, dont l'agence se livre à de louches activités sous prétexte de déménagements. Les Orphelins de Brooklyn raconte l'histoire des " Minna Boys ", leurs arnaques et leurs combines, le meurtre de leur patron et l'enquête rocambolesque qui s'ensuit.
Mais le véritable intérêt de ce livre est ailleurs : en effet, Essrog est affligé d'une maladie rare, le syndrome de Gilles de la Tourette, série de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui font de sa vie un enfer, et dont le principal symptôme consiste en des éruptions verbales incontrôlées.
Prétexte, pour Jonathan Lethem, à d'étincelantes variations langagières sur le thème du roman noir " hard boiled ", revu et corrigé par un disciple de Tex Avery.
Un père en short fluo qui n'a cessé de courir depuis que sa fille est née, un père qui perd son enfant dans un jardin public, un père qui ne croit pas au destin d'écrivain de son fils, un père sans domicile fixe, compagnon et cause des insomnies de sa fille, un père qui se dispute avec un lampadaire, voici les portrait au vitriol et pourtant attendris que nous renvoie Kim Aeran depuis sa lointaine Corée.
Dans un pays où la famille est la première institution du pays, les cinq micro-fictions du présent volume nous donnent à lire dans un style incisif et parfois loufoque, l'impact de la modernité où chaque membre de la famille devient tour à tour parent et enfant.