Avant même d'avoir cinq ans, Matilda sait lire et écrire, connaît tout Dickens, tout Hemingway, a dévoré Kipling et Steinbeck. Pourtant son exercice est loin d'être facile entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume tendre et acerbe de Roald Dahl, les événements vont se précipiter, étranges, terribles, hilarants...
Entre les grands idéaux humanitaires qui l'animent et les obsessions inavouables qui le hantent, Alex Portnoy, trente-trois ans, est la proie d'un insoluble conflit. Élevé dans le quartier israélite de Newark, par des parents abusifs, démesurément attachés aux principes de la tradition juive-américaine, ligoté par des tabous et des interdits, submergé de conseils et d'exhortations, il est écrasé par une culpabilité d'autant plus angoissante que la sexualité et ses déviations les plus extrêmes ne cessent de l'obnubiler. Brillant étudiant, puis fonctionnaire en vue, il n'en reste pas moins un «bubala», un bébé, aux yeux de ses parents qui lui reprochent amèrement son indépendance, sa froideur apparente et surtout son refus de fonder un foyer et d'assurer la descendance. Ce livre, à la fois féroce et désopilant, où la tendresse alterne avec le cynisme, l'humour avec le pathétique, est une mordante satire de l'ignorance, du racisme, des préjugés et de l'intolérance sous toutes ses formes.
M. Hoppy, un gentil monsieur à la retraite, nourrit un grand amour pour sa voisine de l'étage inférieur Mme Silver. Mais, malheureusement, celle-ci déverse toute son affection sur Alfred... sa tortue. M. Hoppy imagine un stratagème ingénieux pour conquérir l'amour de sa belle.
Trois nouveaux personnages inoubliables sont nés de la plume de Roald Dahl et du pinceau de Quentin Blake.
Une mère puritaine obsédée par le diable et le péché; des camarades de classe dont elle est le souffre-douleur : Carrie est profondément malheureuse, laide, toujours perdante. Mais à 16 ans resurgit en elle le souvenir d'un "don" étrange : de par sa seule volonté elle pouvait déplacer les objets à distance. Et ce pouvoir réapparaît aujourd'hui, plus impétueux, plus impatient...
C'était un vendredi soir. Les parents de Wendy, Michael et John étaient absents, et la nurse Nana, une chienne terre-neuve, était attachée dans la cour. La voie était donc libre pour que Peter Pan, le garçon qui refusait de grandir, vienne rechercher son ombre, et entraîne les enfants vers le Pays de Nulle Part. Une île enchantée habitée par des Peaux-Rouges, des fées et des pirates commandés par le sinistre capitaine Crochet, qui ne cherche qu'à se venger de Peter Pan... et à échapper au crocodile qui a dévoré sa main droite !
«Il n'est peut-être pas le plus grand, mais l'un des plus grands. Il peut encore défendre son titre de champion du monde, et je ne vois personne, dans la génération actuelle, qui puisse le lui ravir. Il est notre Byron, le héros couvert de gloire, couvert de femmes, couvert d'argent... Nous ne sommes pas les derniers, en France, à l'avoir aimé. Nous avions des raisons pour cela. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, nous avions accueilli un jeune Américain pauvre et déjà père de famille, qui se promenait dans nos rues et le long de notre fleuve, s'arrêtait dans nos bistrots pour y boire notre vin et écrivait dans des cahiers d'écolier des histoires de soldats et de chasseurs. Il allait au Musée du Luxembourg pour apprendre de nos peintres, M. Cézanne et M. Degas, à dire la chose vraie. À Paris, Hemingway a vécu, aimé, écrit. Il n'a pas oublié sa dette envers notre ville et il lui a élevé un temple dédié au souvenir et au bonheur enfui : Paris est une fête. On trouvera ce texte dans le premier volume des Oeuvres complètes de Hemingway. On y trouvera aussi Le Soleil se lève aussi, d'un accent si neuf, si souvent imité depuis, et L'Adieu aux armes qui demeure, comme l'a dit Malraux, le plus beau roman d'amour de la littérature moderne. La qualité des traductions de ces textes, dues à M. E. Coindreau, n'est plus à louer. On trouvera enfin, avec les nouvelles charmantes du cycle de Nick Adams qui nous donnent un portrait de l'auteur à dix-huit ans, quand il chassait et pêchait dans les forêts du Michigan, paradis perdu de son enfance, un texte jusqu'alors inédit en français : Torrents de printemps, amusante satire de certains maîtres que l'écrivain avait admirés et qu'il pastichait : ainsi un jeune homme qui pressent son génie signifie à ceux à qui il doit le plus son désir d'émancipation : c'est Barrès devant Renan, Montherlant devant Barrès, Hemingway devant Sherwood Anderson... Hemingway est le premier écrivain étranger contemporain à figurer dans le Panthéon de la Pléiade. Un jour, il faudra qu'une plaque soit apposée au coin de l'une de ces petites rues de la Montagne Sainte-Geneviève qu'Ernest Hemingway, romancier américain, 1899-1961, a si souvent parcourues. En attendant cet hommage municipal, voici un petit monument fait de papier bible, d'encre, de cuir et de colle, auquel les meilleurs esprits et les meilleurs ouvriers ont collaboré - le plus beau monument qu'un écrivain puisse souhaiter.» Michel Mohrt, 1966.
David Kepesh, jeune professeur (très doué) de littérature comparée, est resté un étudiant (tout aussi doué) en érotisme comparé. Sa devise est celle de Byron : «Studieux le jour et la nuit licencieux.» Son étude approfondie du désir passe d'abord par des jeux scabreux avev Bettan et Birgitta, jeunes Suédoises aventureuses, puis le plonge dans l'exotisme et la passion avec Helen, belle, mystérieuse, insaisissable. Il épouse son héroïne mais se retrouve perdu dans le désert de l'amour. La traversée en sera dure, il y perdra jusqu'à la trace du désir. Puis c'est la découverte enfin de l'oasis inespéré. Claire est belle, voluptueuse, mais limpide comme son nom, droite, sans équivoque. Ne s'agit-il pas encore une fois d'un mirage ?
La ravissante Holly Golightly mène une vie légère et frivole et traîne sur la Cinquième Avenue devant la vitrine de Tiffany, célèbre joaillier new-yorkais. Mais cette désinvolture, ce goût du luxe ne cachent-ils pas d'anciennes blessures soigneusement dissimulées sous une séduisante mélancolie qui fait chavirer le coeur des hommes ? Dans ce célèbre roman adapté au cinéma avec Audrey Hepburn, Truman Capote mêle humour et désespoir avec une sensibilité rare.
Le deuxième volume des Oeuvres romanesques de Hemingway contient la suite, à partir de 1935, de la vaste autobiographie romancée qu'il avait commencée en 1922 avec les nouvelles du cycle de Nick Adams. On y trouve donc : Les Vertes Collines d'Afrique, En avoir ou pas, Pour qui sonne le glas, Au-delà du fleuve et sous les arbres et Le Vieil Homme et la Mer. Mais à ces romans on a ajouté, pour nuancer et compléter cette autobiographie, des textes de Hemingway qui n'avaient jamais encore été traduits en français, ni même réunis en volume : plusieurs nouvelles, ses reportages de la Seconde Guerre mondiale, deux fables pour enfants et deux poèmes à Mary où s'entrelacent ses thèmes habituels de l'amour et de la guerre.
Dans un royaume lointain de l'Orient, la petite Lila rêve de devenir fabricante de feux d'artifice, comme son père. Mais celui-ci ne l'entend pas de cette oreille, car pour être maître dans l'art de la pyrotechnie il faut subir de périlleuses épreuves : gravir le volcan Merapi, affronter le Démon du Feu et rapporter le Soufre royal. Passionnée et courageuse, Lila relève le défi.
Une merveilleuse aventure, pleine d'humour et de sagesse.
Le roi Arthur est inquiet. Son royaume - le légendaire Royaume d'Avalon - vit dans la terreur de redoutables dragons et de sorciers aux pouvoirs maléfiques. Ses fidèles chevaliers de la Table Ronde sont tous partis en quête d'exploits à accomplir, en quête d'honneur et de gloire. Vous seul pouvez donc mener à bien la plus périlleuse des missions : pénétrer dans le Château des Ténèbres, la forteresse enchantée du terrible Sorcier Ansalom, et délivrer l'épouse du roi, la reine Guenièvre, qu'il retient prisonnière.
Un père adoptif inquiet pour sa fille qu'il voudrait voir rentrée à la maison afin de l'épouser, un inspecteur de la Criminelle suçotant des pastilles à la violette et déléguant les affaires complexes à un détective en marge du système, une gosse shootée trouvée nue dans un fauteuil, un cadavre à ses pieds saignant sur le tapis, des corps qui disparaissent ... Tout l'univers du célébrissime Chandler se trouve dans ces trois nouvelles exceptionnelles. Initialement publiées dans le légendaire magazine Black Mask, elles contribueront à créer, en France, le style de la Série Noire et annoncent le personnage de Philip Marlowe. Un classique, cynique et fascinant, fondateur du genre.
Steve Skalla, un mastodonte tout juste sorti de prison, se lance à la recherche de Beulah, son ancienne petite amie. Lorsqu'il tue un homme et prend la fuite, le détective Carmady, impliqué malgré lui dans les événements, décide à son tour de se mettre en quête de la mystérieuse jeune femme. Ses recherches vont le mener vers un directeur de studio ambigu et son épouse ravagée par la jalousie. Commence alors un chassé-croisé vertigineux, dont tous les acteurs semblent avoir le même dessein : dénicher la fille. Mais dans quel but ?
Dans cette nouvelle haletante, Raymond Chandler réunit tous les ingrédients du roman noir : gangsters, détectives en marge du système et femmes fatales insaisissables.
Le royaume d'Avalon vit des heures sombres. En effet, les Portes du sinistre Royaume des Morts se sont ouvertes, livrant passage à d'épouvantables monstres et autres fléaux encore plus effroyables. Comme à l'accoutumée, les chevaliers de la Table Ronde ont d'autres exploits à accomplir. Et c'est vous qui avez été choisi par le roi Arthur pour mener à bien cette périlleuse mission : refermer les terribles Portes de l'Au-delà.
Édition collector
En quête de découvertes, Dominic fait son balluchon. Sur les conseils d'une sorcière-alligator diseuse de bonne aventure, il emprunte un sentier semé de curieuses rencontres : un poisson-chat expert en combat, un richissime cochon, une tortue athlétique, une oie nommée Renard, une souris artistes, un minuscule éléphant, un paon chambellan...
Et rien n'arrêtra le périple de Dominic. Pas même le gang des Affreux.
Qu'il accompagne à New York sa femme de ménage dans une tournée chez ses divers clients, qu'il évoque le Sud profond de son enfance ou enquête sur une série de meurtres mystérieux, qu'il rapporte un irrésistible dialogue avec Marilyn Monroe et opte pour le registre comique ou pathétique, Truman Capote fait toujours preuve d'une parfaite maîtrise du récit, d'un art d'écrire incomparable.Musique pour caméléons réunit une gamme étonnamment variée de textes, depuis les plus courts - le récit de M. Jones est d'une fulgurante brièveté - jusqu'aux plus longs - tel le terrible Cercueils sur mesure, véritable roman ramassé sur quatre-vingts pages, aboutissement d'une technique littéraire longuement mûrie, encore affinée depuis les célèbres Petit déjeuner chez Tiffany et De sang-froid.
Un pique-nique en amoureux, un ouragan qui éclate, et Abel le galant souriceau se lance à la poursuite d'une écharpe emportée par le vent. Luttant contre les rafales, dévalant des cascades, il se retrouve bientôt coincé sur une île déserte. Les saisons passent et Abel coupe, taille, assemble bâtons, plumes et brindilles : il doit trouver le moyen de rejoindre son foyer douillet et sa chère épouse, Amanda.
Kenneth Trachtenberg, excentrique professeur de russe, quitte la France et son Paris natal pour rejoindre l'université du Midwest, aux États-Unis, où son oncle Ben Crader, botaniste de génie, lui a obtenu un poste. Très liés, les deux hommes se confient l'un à l'autre leurs incroyables et complexes histoires de coeur. Trachtenberg a eu une fille avec une femme qui refuse de l'épouser, quand Crader, veuf d'une première femme, est tombé sous l'emprise d'une deuxième, avide de sexe, avant de se laisser embarquer par une troisième, aussi riche que désaxée.
C'est avec beaucoup de verve et un sens de l'humour percutant que Saul Bellow raconte les « aventures » de Trachtenberg et Crader, qui vont tenter de comprendre pourquoi des gens doués et intelligents comme eux se retrouvent toujours victimes de leur vie personnelle.
«À cent trente mètres de là et six étages plus haut, le Chacal tenait fermement son fusil bien calé au centre du coussin, l'oeil vissé à la lunette. Il distinguait avec netteté la visière du képi, les yeux cernés au creux des orbites, la tempe grisonnante au milieu de laquelle se croisaient les fils du collimateur. Doucement, sans hâte, il pressa la détente...
Une fraction de seconde plus tard, il considérait le centre de la cour sans parvenir à en croire ses yeux.» Chef-d'oeuvre de la «politique-fiction», Chacal est le récit de l'attentat qui devait changer l'histoire de France. Après l'échec de Pont-sur-Seine, après l'exécution de Bastien-Thiry, les chefs de l'O. A. S. ont loué les services d'un tueur professionnel : Chacal. La victime désignée est le général de Gaulle. Le meurtre doit avoir lieu le 25 août 1963. Le salaire de Chacal, qui opère seul, est de 250 000 dollars. Celui qui veut le mettre en échec n'est qu'un modeste petit policier, nommé Claude Lebel...
Sur la façade d'une maison en ruine de Harlem, dangereuse pour les passants, où seules des bonnes soeurs noires aux cheveux courts passent régulièrement, au point de faire croire aux voisins qu'il s'agit de l'annexe d'un couvent, est apposée du jour au lendemain une pancarte demandant des «Femmes fertiles». Deux flics intrigués réagissent et vont voir. Tout est cassé. L'endroit qui semblait désert grouille de monde. Un révérend habite là. Il a cent ans, est mormon, black, et accumule femmes et enfants. La perquisition rapide dévoile dans la cave trois monticules suspects. Trois cadavres de femmes. John Fossoyeur et Ed Cercueil vont entrer dans la danse. Cette affaire s'ajoute aux autres dans un Harlem qui n'en finit pas de surprendre, où il est impossible de finir une ronde tranquille.
Un aveugle et paralytique disparaît mystérieusement pour réapparaître en pleine possession de ses moyens dix ans plus tard ; un petit garçon mal dans sa peau rêve d'être une fille ; une vieille dame aime tant ses chats qu'elle les congèle après leur morts. Voici quelques-uns des étranges personnages de ces six nouvelles.
Dernier ouvrage paru de son vivant, Musique pour caméléons est un livre-testament qui prouve, une fois de plus, le génie protéiforme de Truman Capote.
Jamais, au cours des trois siècles de sa longue et brillante carrière, le fantôme de Canterville n'a été à ce point ridiculisé ! Mais pour qui se prennent-ils, ces Américains qui s'apprêtent à acheter le manoir de Canterville ? Le bombarder de boulettes de papier à l'aide d'une sarbacane ! Lui lancer des oreillers à la tête ! Rien ne les effraie, ni les squelettes, ni les éclats de rire sataniques... De quoi devenir fou, quand on tient, comme tout fantôme qui se respecte, à sa réputation !