1956. À peine remis des émotions des Pièges de l'exil, Bernie Gunther doit s'enfuir pour sauver sa peau : le marché que lui impose Erich Mielke, numéro deux de la Stasi, est inacceptable. Du cap Ferrat à Sarrebrück, sa cavale héroïque sera semée d'embuches.
1939. Parallèlement, selon une de ces constructions virtuoses dont il a le secret, Philip Kerr nous emmène à Berchtesgaden, où Hitler est attendu pour son cinquantième anniversaire. Quand un ingénieur est assassiné sur la terrasse du Berghof, le nid d'aigle du Führer, c'est la panique : jamais au grand jamais ce sacrilège ne doit être rendu public.
Sommé par le général Heydrich de découvrir, et dans la plus absolue discrétion, le coupable, Bernie Gunther ne dispose que d'une semaine pour réussir. Or personne ne semble disposé à l'aider : Martin Bormann règne en tyran à Berchtesgaden - du moins tant que le tyran suprême n'est pas là - et s'y livre à maints trafics lucratifs alimentés par un réseau bien organisé. Et parmi les proches de Hitler en Bavière nombreux sont ceux qui ont des choses à cacher : ils feront tout pour que l'enquête échoue. Plus Gunther approchera de la vérité, plus sa vie sera menacée.
Munich, 1957. Bernie Gunther a désormais une nouvelle identité, Christof Ganz, et met son expérience de policier au service d'une compagnie d'assurances après avoir quitté son poste à la morgue.
On l'envoie à Athènes, où un bateau appartenant à Siegfried Witzel, un ancien soldat de la Wehrmacht, a coulé. Flanqué d'un assistant peu téméraire, Bernie a tout juste le temps de rencontrer l'Allemand que ce dernier est retrouvé mort.
Lorsque Bernie découvre que le bateau a appartenu à un Grec juif déporté à Auschwitz, il comprend que ce n'était pas un accident.
Et le voici plongé une fois de plus dans les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale...
Berlin, 1928. Les corps de quatre prostituées sont retrouvés massacrés dans le même quartier. Bernie Gunther, jeune flic idéaliste à la brigade des moeurs est invité à rejoindre le chef de la Kripo pour enquêter sur cette sinistre affaire.
Alors que ces meurtres laissent la population indifférente, le père de l'une des victimes, un chef de la pègre très influent, est prêt à tout pour se venger de l'assassin de sa fille.
Dès lors qu'une nouvelle vague de victimes, des vétérans de guerre handicapés, déferle sur la ville, Bernie est confronté au silence imposé par la voix montante du nazisme.
Une première enquête aux allures de course contre la montre dans un Berlin sous tension, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Amanda et Clay, des Blancs newyorkais, partent en vacances avec leurs deux enfants à Long Island. Amanda a loué une jolie villa récemment rénovée. Le temps est superbe, la piscine immense, la nature accueillante. Mais lors de la deuxième nuit, un bruit sourd résonne dans le lointain et peu de temps après, on frappe à la porte. Les propriétaires, un couple d'Afro-Américains plus âgés, surpris sur la route par une soudaine panne d'électricité et de réseau demandent l'hospitalité. Inquiets et agacés par cette intrusion, Amanda et Clay n'ont d'autre choix que d'accepter. Leur séjour de rêve prend fin brutalement.
Désormais sans lien avec le monde extérieur, loin de la ville, sont-ils en sécurité ? Peuvent-ils se fier les uns aux autres ? Hypocrisie, peur de l'autre, panique, chacun affronte l'inconcevable à sa façon dans ce huis clos oppressant et sans concession.
Le Cap, de nos jours. Fish Pescado, détective privé de son état, aime avant tout surfer, et passer du temps avec Vicki. Mais il faut bien gagner sa vie. Il accepte d'enquêter pour le compte de sa belle amie, brillante avocate le jour, féroce joueuse de poker la nuit. Cadeau empoisonné. Car cette affaire - un jeune homme tué accidentellement alors qu'il assistait à une course de dragsters - a des ramifications qui remontent aux sommets. de la police. Comprenez l'ex directeur national, qui a des vues sur Vicki, mais surtout de sales antécédents, liés aux sinistres hit squads et à toutes ces choses du passé que la nouvelle « nation arc-en-ciel » ne veut pas voir apparaître au grand jour.
Au bout d'un moment, Fish et Vicky ont bien du mal à différencier les bons des méchants. Et à savoir qui veut leur peau.
À coups de scènes fortes ou insolites - le vol des cornes d'un rhinocéros dans un musée - et de dialogues percutants, Mike Nicol dresse un tableau hyperréaliste et peu reluisant du Cap : magouilles, corruption, trafic de drogue. Voilà une plongée saisissante dans la confusion morale qui règne aujourd'hui au sein de la société post-apartheid, inspirée de faits avérés.
Né en 1951, Mike Nicol vit au Cap. Journaliste, éditeur, auteur anglophone de romans non policiers traduits au Seuil dans les années 1990, il s'est tourné ensuite avec bonheur vers le polar dur. Killer Country, deuxième titre de sa trilogie « Revenge », a été publié en septembre par Ombres noires. De l'avis de tous, dont Deon Meyer, il est le digne dauphin de ce dernier sur un territoire en constante expansion : le polar sud-africain.
La Peau de l'autre est l'histoire d'une usurpation d'identité qui tourne mal sur le mode scénario-catastrophe hilarant. Denny, crack du modélisme de petits trains, se plante en voiture sur une route enneigée du Vermont. On l'embarque à l'hôtel où Marge, pittoresque figure locale, vient l'asticoter dans sa chambre. Le temps - une demi-heure - qu'il aille chercher des préservatifs en pleine tempête de neige, Marge s'est volatilisée. Manifestement abonné aux fiascos, Denny s'esquive. Seul problème : Marge est tombée du balcon et la police trouve la chute peu naturelle. Voilà Denny en suspect No.1. Mais il est aussi le sosie d'un enfant du pays disparu depuis 3 ans, Homer, virtuose du trombone et obèse comme lui. L'enchaînement impitoyable et cocasse des événements fait que Denny se retrouve dans la peau d'Homer, dans la maison d'Homer, affublé de la "partenaire" d'Homer qui est une vraie garce, et contraint à mentir à longueur de journée pour échapper aux flics.
Carr, ex-CIA, devenu chef de bande après la disparition dans un guet-apens du leader historique, Declan, n'a pas entièrement confiance en ses acolytes. Pourtant, l'enjeu est de taille : 100 millions de dollars, un butin qui une fois réparti leur permettra de prendre une retraite dorée.
Objectif : s'introduire par voie informatique dans les comptes d'un gestionnaire de hedge-funds reconverti dans le blanchiment d'argent, et détourner sa fortune. C'est compter sans un commanditaire qui ne livre pas toujours des informations fiables, sans les filles, impitoyables et vénéneuses, et surtout, sans les zones d'ombres du passé de chacun.
Le Cap est une ville de gangsters, de violence et de corruption des élites politiques qui n'a, dans l'histoire du polar, rien à envier au Chicago des années 1930 ou au Los Angeles des romans d'Ellroy.
Deux gangs s'y livrent une guerre impitoyable pour s'approprier le marché de la drogue. La fille de Titus Anders, le vénérable chef des Pretty Boyz, qui essaie de s'acheter une respectabilité tout en blanchissant de l'argent à tout va, a été enlevée par la féroce Tamora, chef des Mongols, le nouveau gang dominant. L'escalade des représailles est sanglante et brutale, les membres des deux clans tombent comme des mouches. Dans le même temps, Krista, qui dirige une agence de sécurité spéciale filles, est contrainte par les services secrets d'accepter un contrat : il s'agit de protéger des Chinois venus investir dans les mines. En réalité, ils convoitent le commerce incroyablement lucratif des ormeaux. Quand il apparaît que les gangs sont manipulés au plus haut niveau de l'État, où se disputent les vrais enjeux financiers, le lecteur soupçonne que la fiction n'est pas forcément très loin de la réalité.
Nick Belsey, ayant pris quelques risques déontologiques dans ses précédentes aventures, est maintenu à la brigade en conditionnelle surveillée. Il a promis de se tenir à carreau, mais on ne se refait pas... En cette journée de canicule ponctuée d'orages à Londres, Nick, qui a suivi un chauffard en BMW jusqu'à une impasse, tout d'un coup ne le voit plus. Où l'homme a-t-il bien pu disparaître ? Intrépide et ingénieux, Nick force l'entrée d'un curieux bâtiment incurvé et se retrouve dans un abri souterrain : des couchettes en fer, des ossements de rongeurs, mais aussi des caisses de champagne Krug et une fortune en antidépresseurs et calmants divers.
Un endroit bien pittoresque pour y emmener sa nouvelle conquête, une étudiante en art de 20 ans. Mais lors de leur petite fête aux bougies, la jeune fille s'évapore. S'engage alors une sorte de jeu de piste où Belsey, sur les traces du mystérieux kidnappeur cagoulé de gris, se retrouve une fois de plus dans une posture qui met sa carrière en péril. L'homme le manipule, lui envoyant des emails énigmatiques qui l'entraînent dans un réseau insoupçonné d'abris souterrains et de tunnels inquiétants.
On joue au chat et à la souris dans ce roman moderne et insolite, qui révèle d'étonnantes facettes de Londres, terrain propice aux complots et à la corruption.
Au plus profond du Kentucky pauvre et arriéré, la seule économie viable est le trafic de drogue. Aussi l'affreux Mister Gruel prend-il fort mal la disparition de Fleece, dont la voiture carbonisée vient d'être retrouvée. Non qu'il apprécie particulièrement le garçon, mais celui-ci était censé lui livrer un important chargement de marijuana. Inquiet pour son frère, pressé par le dealer, le jeune Cole s'embarque dans une quête qui ressemble fort à une descente aux enfers : la piste de Fleece passe par de fort vilaines et menaçantes rencontres dans le Milieu local, l'exploration de contrées maléfiques et de lieux mal famés. Et surtout, elle confronte Cole à des vérités familiales qui chavirent sa vision du monde, l'éloignant à jamais des sentiers praticables dont il avait rêvé à la sortie du lycée. Une balade magnifique et ténébreuse sur l'inévitable route du Mal.