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LUCIEN CARRIVE
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Un vieux misanthrope meurt après avoir fait fortune dans l'exploitation des décharges de Londres. L'héritage doit revenir à son fils, John Harmon, parti pour l'étranger quelques années auparavant. Mais voilà que l'on retrouve ses papiers d'identité sur un corps repêché dans la Tamise. La fortune échoit aux Boffin, fidèles domestiques du vieil avare, bientôt entourés d'une foule de charognards. Un jeune homme se présente alors, proposant de devenir leur secrétaire particulier.Dernier roman achevé de Dickens, L'Ami commun réunit toutes les facettes de son oeuvre, mais durcit encore davantage sa charge contre la société industrielle:puisque c'est de l'ordure que vient l'or, la corruption des valeurs est bien inhérente au système.Au coeur du roman, la Tamise, qui charrie les cadavres entre les monticules d'ordures, déroule sous la brume sa sinueuse intrigue.
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L'ami commun ; le mystère d'Edwin Drood
Charles Dickens
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 21 Février 1991
- 9782070111992
La carrière de Charles Dickens a commencé tôt. Tout se passe entre 1836 et 1870. Tout : les quinze romans et les récits plus courts.
L"Ami commun (1864-1865) est dans la lignée des énormes machines lancées par Dickens dès 1836 : un millier de pages, où prolifèrent avec exubérance incidents, personnages, lieux, mots, images et idées. Le comique y fait toujours aussi bon ménage avec l'émotion. La nouveauté réside dans la fermeté avec laquelle le romancier tient les fils de ses complexes intrigues, dans la hardiesse encore accrue de son invention langagière, dans la vigoureuse ampleur de sa réflexion sur la société, la politique, la finance, l'éducation, l'homme, l'amour et le mariage.
Du Mystère d'Edwin Drood, il n'en n'écrivit que la moitié, et mourut le 9 juin 1870, la plume à la main.
De 1870 à 1990, des dizaines de «suites» et des centaines d'études ont été écrites pour tenter de répondre aux interrogations que laisse subsister cette «fugue inachevée». L'auteur a légué en tout cas au lecteur un fragment d'une singulière richesse ; la qualité littéraire du Mystère d'Edwin Drood n'a guère retenu l'attention de la critique ; elle est pourtant éclatante. Jamais Dickens n'avait atteint une aussi sobre maîtrise de ses moyens d'expression.
L'ouvrage s'achève par un panorama bibliographique des études consacrées à Dickens.
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Le 25 janvier 1612, au cours d'une querelle d'après boire, un jeune gentilhomme du nom de William Peter était assassiné dans la ville d'Exeter. Quelques jours après, un certain W. S. dédiait une "Elégie funèbre" à la gloire de sa vie et de ses vertus. Un texte de 578 vers qui, comme la victime, demeure ignoré et le serait resté sans, près de quatre siècles plus tard, l'oeil avisé d'un jeune chercheur américain.
En décembre 1995, après douze ans d'une patiente et savante enquête, à laquelle de nombreux savants ont contribué, Donald Foster pouvait enfin faire reconnaître par le plus prestigieux des aréopages de spécialistes l'auteur désormais identifié de cette ode funèbre : William Shakespeare.
A lui seul, le récit de cette passionnante et titanesque recherche (soutenue par un logiciel spécialement mis au point) suffirait à fasciner le lecteur non initié.
Mais il y a plus : Shakespeare, s'il ne nous donne pas un poème majeur, dévoile peut-être ici ce qui fut l'un des grands mystères de son oeuvre : Will Peter pourrait fort bien être le jeune homme des Sonnets, le bien-aimé du poète
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Le nouveau Léviathan ; l'homme, la société, la civilisation et la barbarie
Robin-George Collingwood
- Kime
- Esthetiques Kime
- 19 Juin 2001
- 9782841742400
Ce livre est la première traduction française de The New Léviathan de l'historien-philosophe anglais Robin George Collingwood (1889-1943).
Cet ouvrage, écrit pendant les terribles bombardements de Londres de 1940, fut publié à Oxford en 1942, et réédité en 1992 et 1999.
Le Nouveau Léviathan, hommage explicite au Léviathan de Hobbes, est le dernier ouvrage de Collingwood, et son témoignage le plus solennel. Il consiste en une analyse minutieuse de l'idée de civilisation et en la description de formes typiques de barbarie, celles des Sarrasins, des Albigeois, des Turcs et des nazis.
Barbarie et civilisation sont des notions contradictoires et relatives l'une à l'autre ; la civilisation est un idéal, " un processus d'approximation d'un état idéal " ; c'est dire qu'il faut toujours redouter la résurgence de la barbarie. Collingwood appelle " dialectique du mécontentement " la prise de conscience des éléments de barbarie qui sont présents dans toute civilisation.