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Illustria
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Un fou, un illuminé, un poète maudit, le prêtre d'une nouvelle religion, élu « prince des poètes » à la fin de sa vie, le poète Stéphane Mallarmé (1842-1898) vu à l'aune de son oeuvre a été décrit comme une figure majeure, provocante et excessive.
Pourtant le Mallarmé « réel » est un petit homme, doux, aimable et frileux. Comment alors cerner cette personnalité étrange ? Nombreux ont été les écrivains et artistes à vouloir relever le défi ; parmi ces derniers, Manet, Gauguin, Renoir, Luque, Jacques-Émile Blanche, Nadar, Vallotton, Munch, Paul Valéry, au XXe siècle Picasso, et Miquel Barceló de nos jours. Au fil de ces portraits, plus ou moins fidèles, oscillant entre caricatures et icônes, se dessine peu à peu une des personnalités les plus marquantes du monde littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle qui hante encore les artistes et écrivains d'aujourd'hui.
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L'art et la manière ; dessins et tableaux ; ca. 1520-ca. 1610
Collectif
- Illustria
- 30 Avril 2016
- 9782354040659
Par maniérisme on entend généralement ce courant longtemps délaissé, surtout d'un certain public qui lui opposait systématiquement la Renaissance dont il n'était au mieux qu'une sorte de prolongation dégénérée, un peu à l'instar des artistes romains tentant de copier les grands maîtres grecs. Les principaux protagonistes se réduisaient il y a encore peu de temps à Jacopo da Pontormo, Rosso Fiorentino, Francesco Salviati et Giorgio Vasari. Injustement relégué sur un inconfortable strapontin à mi-chemin entre Renaissance et baroque, ce style protéiforme aux proportions exagérées et aux compositions artificielles et contorsionnées a peiné à trouver une légitimité.
Au sein du courant maniériste Federico Barocci occupe une place très importante car il constitue une sorte de relais entre la Renaissance incarnée par son compatriote Raphaël dont il se sentait l'héritier légitime et le courant baroque dont il fut l'un des principaux précurseurs. Il nous a semblé intéressant de mettre en évidence les liens étroits unissant tous ces artistes. Le maniérisme tardif trouvera illustration au travers d'artistes ayant travaillé à Rome dans la seconde moitié du xvie siècle comme Niccolo Martinelli dit Trometta, Girolamo Muziano artiste favori du pape Grégoire XIII Boncompagni ou Giuseppe Cesari dit le Cavalier d'Arpin, peintre officiel de Clément VIII Aldobrandini assumant le rôle de « charnière » entre maniérisme et baroque en tant que premier maître de Michelangelo Merisi dit le Caravage.
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Peintre des cours par excellence, riche et influent, Claude Déruet fut un homme comblé d'honneurs et de commandes. Né à Nancy, probablement en 1588, il se forme dans l'atelier de Jacques de Bellange avant de gagner Rome (1613-1619) où il travaille au service de la famille Borghèse. Dès son retour à Nancy, Déruet devint le peintre le plus renommé du duché de Lorraine. Sa faveur et sa réputation, confirmées par son anoblissement, lui valurent aussi de très nombreuses commandes du Roi de France et du cardinal de Richelieu. Sa production abondante et variée mêle des portraits, des scènes allégoriques et mythologiques, des toiles à sujet biblique ainsi que de grands décors, pour la plupart aujourd'hui disparus.
L'Enlèvement des Sabines, l'un des thèmes favoris de Déruet, fut abondamment illustré par l'artiste. Deux tableaux en témoignent encore, l'un est conservé à l'Alte Pinakothek de Münich et l'autre, en camaïeu de brun, fut acquis par le musée des beaux-arts de Nancy en 2005. Présentées côte à côte dans un dépliant, ces 2 toiles révèlent tous leurs points communs et leurs différences. Autour d'elles une cinquantaine d'oeuvres, tableaux, dessins, estampes, illustrent le goût de l'artiste pour les combats, jeux d'amours, scènes de chasse et cortèges élégants au style vif et enjoué. Des oeuvres de ses maîtres italiens (Tempesta, le Cavalier d'Arpin.) et de ses contemporains lorrains (Bellange, Callot) et français viennent compléter cette sélection.