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Somogy
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Dans une éphémère feuille dada intitulée La Pomme de Pins, Picabia affirmait en 1922 : « Picasso est le seul peintre que j'aime ». S'agit-il là d'une nouvelle illustration de la force d'attraction et de l'influence prépondérante de Picasso sur un artiste du XXe siècle ?
Unis par des origines méridionales communes, l'Espagnol Pablo Picasso (1881-1973) et le Français de père hispano-cubain Francis Picabia (1879-1953), furent plus proches que ce que l'histoire en a retenu - et cela, pour une raison au moins : goûtant la même liberté d'expérimentation en art, leurs carrières respectives, pour différentes qu'elles soient, ne furent qu'une longue rupture avec l'idée même de style - cette soi-disant marque « unique » du créateur dans l'art occidental. Avec Picasso et Picabia, les métamorphoses de soi sont érigées en mode de vie. « Un peintre, disait Picasso, ne doit jamais faire que ce que les gens attendent de lui. Le pire ennemi d'un peintre, c'est le style ». Picasso et Picabia ne firent effectivement jamais ce que l'on attendait d'eux.
Cette exposition est organisée dans le cadre de « Picasso-Méditerranée », manifestation culturelle internationale qui se tient de 2017 à 2019. Plus de soixante institutions ont imaginé ensemble une programmation autour de l'oeuvre « obstinément méditerranéenne » de Pablo Picasso. À l'initiative du Musée national Picasso-Paris, ce parcours dans la création de l'artiste et dans les lieux qui l'ont inspiré offre une expérience culturelle inédite, souhaitant resserrer les liens entre toutes les rives.
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«?Quand on me demande pourquoi je peins, je réponds que l'art fait partie du processus de la vie. Il en émerge et y retourne.?» ?Maxime Zhang Né en Chine en 1967, le peintre et photographe Maxime Zhang choisit la France comme pays d'accueil et d'expression. Rapidement, il s'inspire de l'abstraction pratiquée par les peintres occidentaux tout en y mêlant l'art de ses ancêtres, les artistes des époques Tang et Song ainsi qu'une véritable spiritualité. Cet ouvrage nous plonge dans sa peinture d'une grande liberté créatrice, où la lumière prévaut et guide le spectateur.
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Gustave Moreau, Georges Rouault, souvenirs d'atelier
Marie-cécile Forest
- Somogy
- 27 Janvier 2016
- 9782757209882
Gustave Moreau (1826-1898) enseigna à l'École des beaux-arts de Paris de 1892 à 1897. Georges Rouault (1871-1958) y fut son élève préféré, celui qu'il considérait comme « représentant » sa « doctrine picturale ».
Cet ouvrage se propose de mettre en lumière ce qui unit les deux peintres sur le plan artistique, de confronter leur vision du paysage, de la femme, du sacré, mais aussi de montrer leur fascination commune pour la matière et la couleur. Il permet également d'évoquer, par les souvenirs de ses élèves, l'atelier de Gustave Moreau et de mieux comprendre l'enseignement libéral de celui qui se considérait comme un passeur plus qu'un professeur : « Je suis le pont [disait-il] sur lequel certains de vous passeront. » Fidèle au souvenir de son maître, Rouault devint le premier conservateur du musée Gustave Moreau, fonction qu'il exerça jusqu'en 1932 et n'eut de cesse de défendre sa mémoire.
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Valadon, Utrillo, Utter à l'attelier de la rue Cortot : 1912-1926
Saskia Ooms
- Somogy
- 25 Novembre 2015
- 9782757209523
Au tournant du XXe siècle, les ateliers du 12-14 rue Cortot furent d'importants lieux de création où vécurent de nombreux artistes. Après y avoir habité jusqu'en 1905 avec son premier mari, le banquier Paul Moussis, Suzanne Valadon retourne à la rue Cortot en 1912 et s'y installe avec son fils Maurice Utrillo et son compagnon, André Utter. Malgré les disputes avec André Utter et les frasques de son fils, Suzanne Valadon y passe les années les plus productives de sa vie.
Rapidement surnommés le "trio infernal", ces peintres ont marqué les esprits du monde de l'art. De ces tensions et passions naquit une énergie créatrice qui permit aux oeuvres des trois artistes de s'intensifier, s'épanouir et se renouveler durant cette période de vie commune. A l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Suzanne Valadon, le musée de Montmartre rend hommage au "trio infernal" en présentant une sélection de près de cent cinquante oeuvres qui témoigne de leur complicité créative et intime dans ce lieu magique, récemment restauré.
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Marseille au XVIIIe siècle ; les années de l'Académie de peinture et de scultprue 1753-1793
Collectif
- Somogy
- 29 Juin 2016
- 9782757210581
Exposition présentée au Musée des Beaux-Arts - Palais Longchamp, Marseille, du 17 juin au 14 octobre 2016 Les premières années du xviiie siècle à Marseille sont marquées par une tragédie, celle de la Grande Peste de 1720, dont les grandes toiles de Michel Serre ont gardé l'exceptionnel souvenir. La ville saura se relever de ce désastre et s'ouvrir à un demi-siècle de rayonnement culturel et artistique.
Ce renouveau artistique débute en 1753 avec la création de l'Académie de Peinture et de Sculpture de Marseille jusqu'à sa suppression en 1793.
S'y illustrent deux grandes personnalités de la scène nationale dont l'influence est déterminante.
Michel Dandré-Bardon, son énergique directeur perpétuel, va faire de cette institution un extraordinaire vivier de jeunes artiste, un lieu d'apprentissage, d'étude et de formation, dont les plus talentueux élèves poursuivront leur carrière dans les meilleurs ateliers parisiens ou au sein même de l'Académie royale de peinture, ou dans les manufactures marseillaises notamment celles de faïences ou de textiles.
Joseph Vernet, dont l'Europe entière s'arrache les marines, venant sur place peindre pour Louis XV le port de Marseille, va susciter de nombreux émules comme Lacroix de Marseille, Volaire ou Henry d'Arles, et faire des marines un genre particulièrement prisé des collectionneurs marseillais.
Avec environ 150 peintures, sculptures et dessins, le catalogue offre un panorama inédit de la vie artistique à Marseille au siècle des Lumières, et retrace une histoire des arts dans une ville que le commerce a, de tout temps, ouvert aux influences extérieures.
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Li Xin naît en 1973 sur les berges du Fleuve Jaune. Cet immense et puissant fleuve a influencé toute son enfance, par sa présence visuelle mais aussi ses odeurs et les murmures constants de son courant. Ce « peintre de l'eau » vit entre France et Chine depuis 2002. De ces « confluences franco-chinoises », Li Xin est peut-être l'artiste le plus révélateur.
Calligraphe d'un dialogue, « entre ciel et terre », son maniement de l'eau et de l'encre crée un langage pictural singulier pour des réalisations résolument modernes, comme peuvent en témoigner ses coopérations avec la maison Hermès en 2015 et la Manufacture Nationale de Sèvres en 2016. Ce sont donc divers supports qui se font l'écho de son art - céramiques, paravents, huiles, encres... - et de son cheminement personnel.
Après des abstractions largement nourries des écoles européennes, Li Xin revient à l'encre, médium phare de la civilisation chinoise. Mais si la tradition faisait du lavis le travail du pinceau, Li Xin en fait l'image de l'eau : loin des techniques ancestrales, l'eau devient l'élément créatif de ses abstractions naturelles. C'est ainsi un renouvellement technique mais aussi spirituel que propose Li Xin au travers de ses oeuvres.