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Éditions Fage
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« Les mots sont des béquilles qui permettent de faire un petit bout de chemin en direction de l'oeuvre. Dans un premier temps, ils peuvent servir à ouvrir les yeux enlisés dans des habitudes, montrer que l'on voit davantage avec ce que l'on a dans la tête que devant les yeux. Mais la plus grande partie du chemin reste hors de leur portée, puisque l'art, justement, est au-delà. » Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, 2012 Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire.
Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. Elles sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. D'autres oeuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, une autre lumière picturale.
En 2007, le Musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville.
Attaché à sa terre natale, Soulages consent, en 2005, avec son épouse Colette, à une donation exceptionnelle à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Le musée Soulages à Rodez est inauguré en mai 2014.
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« Mon opinion sur l'homosexualité et les homosexuels est exactement la même que mon opinion sur l'hétéro- sexualité et les hétérosexuels : tout dépend des individus et des circonstances. Je réclame la liberté générale des moeurs, de tout ce qui ne nuit pas à la tranquillité, à la liberté, au bonheur du prochain. J'avais cru comprendre que c'était aussi - admirable en France - l'opinion de la loi ? Aurait-elle changé ? » « L'Amitié », 1918-1921, Inversions, n° 1, avril 1925 Claude Cahun (pseudonyme de Lucy Schwob) est née le 25 octobre 1894 à Nantes et décédée le 8 décembre 1954 à Saint-Hélier (Jersey).
Photographe et écrivaine française dont la vie est étroitement liée à celle d'une autre artiste d'origine nantaise, Suzanne Malherbe (Marcel Moore), liée au mouvement surréaliste, Claude Cahun s'est aussi engagée dans la vie politique de l'entre-deux-guerres et dans la Résistance pendant l'occupation allemande de Jersey.
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Georges Braque est né à Argenteuil le 13 mai 1882 et décédé à Paris le 31 août 1963.
« Quand je commence, il me semble que mon tableau est de l'autre côté, seulement couvert de cette poussière, la toile. Il me suffit d'épousseter. J'ai une petite brosse à dégager le bleu, une autre le vert ou le jaune : mes pin- ceaux. Lorsque tout est nettoyé, le tableau est fini. »
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Comment regarder l'oeuvre de Frédéric Bazille, mort au combat en 1870 lors de la guerre franco-prussienne alors qu'il n'était âgé que de 28 ans?
Une soixantaine de tableaux est parvenue jusqu'à nous, chacun constituant un défi, un jalon, pour le jeune artiste nous permettant d'être attentifs à sa progression vers l'expression toujours plus personnelle de son « tempérament », selon les mots de l'époque.
« Maman me laisse voir dans sa lettre que vous avez toujours de l'inquiérude à mon sujet. Vous craignez que je ne travaille pas, que je vous oublie, rassure-toi mon cher père, je travaille en ce moment avec beaucoup d'assiduité, Monet prend la peine de venir me réveiller tous les matins et je passe toutes mes journées dans son atelier à peindre d'après le modèle vivant. Il faut que je fasse beaucoup de figures cet hiver, je compte même ne faire que cela, pour pouvoir bien profiter du printemps et de l'été à la campagne. » Lettre à son père, vendredi 6 janvier 1865 Événement : Le musée Fabre de Montpellier présente l'exposition Frédéric Bazille, la jeunesse de l'impressionnisme du 25 juin 2016 au 16 octobre 2016, Cette exposition sera ensuite présentée au musée d'Orsay du 15 novembre 2016 au 5 mars 2017, puis à Washington D.C., National Gallery of Art, du 9 avril au 9 juillet 2017.
L'oeuvre de Frédéric Bazille est présente dans plusieurs musées français et particulièrement :
- Montpellier, musée Fabr
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Robert Delaunay est un peintre français né le 12 avril 1885 à Paris et mort le 25 octobre 1941 à Montpellier.
Il est le fondateur et le principal artisan du mouvement orphiste, branche du cubisme et important mouvement d'avant-garde du début du XX e siècle.
« Les objets ont leur vie définie par la couleur qui leur donne leur poids, leur structure véritable. Ce n'est plus des formes de dictionnaires, catalogues de maison de commerce. Les objets ont la mobilité de la vie, leur place, leurs rapports, qui ne sont pas gradués selon un ordre connu et défini, mais relatif dans leur expression la plus propre, la plus sensuelle et humaine ; les objets étant rendus dans leurs rapports de sensibilité, comme humanisés. Ils regardent le spectateur ; ce sont les yeux du spectateur qui vivent en eux. » Natures mortes, 1916
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Alfred Manessier est né le 5 décembre 1911 à Saint- Ouen dans la Somme et mort le 1 er août 1993 à Orléans.
« Je pense que nous sommes les primitifs d'un langage nouveau, qui est un langage aussi souple que celui que les musiciens ont depuis longtemps à leur service. »
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« Mes recherches tendent à vivre l'inconditionné ;
J'ai voulu dissoudre la forme, et pas seulement la géométrie. Je ne pouvais attaquer la forme qu'en faisant des non-formes. Je me suis aperçu alors que la forme réapparaissait... J'obtenais ce que j'ai appelé des non- non-formes. » Entretien avec Jean Grenier, 1961 Camille Bryen est le nom d'artiste de Camille Briand, né le 17 septembre 1907 à Nantes et décédé à Paris le 8 mai 1977.
Camille Bryen est un poète, peintre et graveur français de la nouvelle École de Paris, appartenant aux courants de l'abstraction lyrique et du tachisme.
Chez lui, l'interférence entre littérature, dessin, gravure et peinture lui permet de mieux approfondir sa quête onirique et de saisir « le jaillissement rayonnant du réel imprévisible et toujours vivant ». Héritier de Dada et éternel découvreur.
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Gustave Singier est né le 11 février 1909 à Warneton (Belgique), et mort le 5 mai 1984 à Paris.
« Il n'y a plus, uniquement, le paysage qu'on voit en face.
L'objectif se retourne, il est derrière, sur les côtés, en haut, partout. On est entouré du paysage. On est dans le paysage. »
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L'allégorie existentielle de la chapelle rothko
David Antin
- Éditions Fage
- 28 Septembre 2017
- 9782849754849
David Antin, « poète, critique d'art, linguiste et performer » décédé en 2016, s'est fait connaître avec ses talks.
Il a décrit ainsi la manière dont il procédait :
« quand je fais une performance j'improvise et donc je ne sais pas exactement ce que je vais dire quand je commence même si j'ai pensé parler de choses en particulier et quand j'ai fini de parler il m'arrive d'être encore intéressé par une chose que j'ai dite et de vouloir y repenser et parfois il me vient à l'esprit d'y retourner et de la transcrire et parfois même de la publier sous une forme plus ou moins développée qui reste très proche du discours original ou de son sens même si je l'ai prolongé parce que je m'intéresse beaucoup moins à la révision et au polissage qu'à la différence entre l'imprimé et la performance. » L'allégorie existentielle de la chapelle rothko a été écrite sur le même principe, à la suite d'une invitation faite à Antin en 2003. Elle fut publiée pour la première fois en 2005.
Le critique d'art Gilles A. Tiberghien, reconnu notamment pour ses travaux sur le Land Art, accompagne sa traduction d'une postface.